Catégorie : Blogue
Le Centre de transfert d’entreprise du Québec (CTEQ)et l’Association régionale de développement économique du Centre-du-Québec (ARDECQ) sont fiers de vous proposer la quatrième des cinq capsules vidéo destinées aux dirigeants d’entreprises.
- Plan de transfert
- Prix de vente
- Maximisation de la valeur
- Aspects financiers
- Transfert de direction
Les aspects financiers lors d’un transfert
Le transfert de votre entreprise à votre relève aura certainement des impacts au niveau financier. Il est donc bien important de le planifier et le structurer.
Découvrez dans cette vidéo, les conseils avisés de Nathalie Bilodeau, conseillère en transfert d’entreprise du Québec et le témoignage de Louis Leblanc, de Louis Leblanc Traiteur de Victoriaville.
Le projet a été rendu possible grâce à la Table d’action en entrepreneuriat du Centre-du-Québec, par Desjardins Entreprise du Centre-du-Québec et le Groupe RDL.
Pourquoi travailler au sein du CTEQ ?
J’ai toujours été passionnée par l’entrepreneuriat et le développement économique, quand on sait que la grande majorité des entreprises Québécoises sont des petites et moyennes entreprises, nous avons tout intérêt à miser sur l’entrepreneuriat pour développer notre économie et sur le repreneuriat pour assurer la pérennité de nos entreprises.
Travailler au CTEQ est une évidence puisque le transfert d’entreprise est une question de famille! Mon grand-père a démarré une entreprise de vente et d’acquisition d’entreprise qu’il a ensuite transférée à mon père. Les notions de « vérifications diligentes » « montage financier », sont des termes que j’ai été amenée à connaître jeune lors des repas de famille et pendant mes stages dans l’entreprise familiale.
Être Directrice, communication et affaires corporatives m’amènera donc à partager cette passion pour faire rayonner le CTEQ. Enfin, j’ai l’immense plaisir de travailler avec 4 expertes en communication qui partagent la même ambition, à savoir de positionner le CTEQ comme l’organisme incontournable en transfert et reprise d’entreprise.
Quelle est la première priorité dans votre nouveau mandat ?
Mieux faire connaître le CTEQ!
Nous sommes un jeune organisme panquébécois qui peut apporter tellement pour les propriétaires dirigeants. Je suis persuadée que nous pouvons faire la différence et aider les cédants à mieux planifier leur transfert d’entreprise. C’est un enjeu vital pour le Québec. Nous devons tout mettre en œuvre pour conserver nos emplois et nos belles entreprises qui font la fierté de nos régions. Quand une entreprise ferme, c’est tout son écosystème qui est touché.
Notre mission au CTEQ est d’informer, sensibiliser et d’accompagner les cédants et leur relève. Nos conseillers en transfert d’entreprise ont de très belles histoires de réussite qui ne demandent qu’à être partagées. C’est pourquoi le CTEQ dévoilera dans les prochaines semaines son tout premier blogue dédié au transfert et au repreneuriat, ce sont ces témoignages qui inspirent la relève et qui sensibilisent les propriétaires d’entreprise à préparer leur transfert.
À propos du CTEQ
Le Centre de transfert d’entreprise du Québec (CTEQ) a pour mission de traiter l’enjeu de la relève des dirigeants, de la valorisation et du transfert d’entreprise. Le CTEQ accompagne les cédants et les repreneurs sur l’ensemble du processus, afin d’en assurer la qualité et l’intégrité, de favoriser la pérennité des entreprises et de participer positivement au bilan entrepreneurial du Québec.
Gilles Arsenault est un homme que l’on pourrait qualifier « d’entrepreneur compulsif » ! Sa passion est de reprendre et vendre des entreprises pour maintenir et accroître l’économie de sa région. Outre le fait d’avoir acheté et vendu multiples entreprises, M. Arsenault fait, depuis récemment, parti du conseil d’administration du CTEQ pour la région Gaspésie/Îles-de-la-Madeleine. Fort à parier que son expérience d’entrepreneur aguerri sera d’une précieuse aide pour continuer à valoriser la mission du CTEQ : accompagner les dirigeants d’entreprises dans leur processus de transfert d’entreprise.
Un entrepreneur né
À son compte depuis 1973, Gilles Arsenault a possédé plusieurs entreprises qu’il a achetées et vendues. Son entreprise principale a été vendue il y a 11 ans, en 2008. Une compagnie dans les domaines de la construction commerciale et industrielle. Bâtie en 1975, M. Arsenault a commencé en tant que secrétaire de l’entreprise pour devenir Président directeur-général en 1998. À cette époque, l’entreprise était sous la tutelle de 3 actionnaires, à parts égales. De nouveaux sont rentrés en 1995, puis il a été temps de songer à la vente.
Un transfert d’entreprise qui s’est dans l’ensemble plutôt bien déroulé. « Le dernier transfert s’est bien fait. À partir de 1991, nous avons eu à faire face à des problèmes d’actionnariat. J’ai décidé de rejoindre le regroupement des chefs d’entreprises du Québec. À partir de là, j’ai formé un conseil d’administration avec des personnes externes. C’est avec eux que nous avons réussi à faire le transfert. »
Rappelons qu’à cette époque, le Québec a du faire face à une importante crise économique notamment pour les mines et les papetières. « Ces derniers représentaient 85% de nos clients. Avec cette crise nous avons dû opérer un virage majeur dans l’entreprise, qui comptait à l’époque 250 employés. Certains actionnaires n’étaient pas prêts à ce changement. Après ce virage réussi, nous avons décidé de vendre l’entreprise. 3 ans plus tard, le chiffre d’affaires avait triplé. Nous avions réussi à installer la mission et les valeurs de l’entreprise, les personnes qui l’ont repris ont su l’emmener plus loin : c’est ça un transfert d’entreprise réussi ! »
Un nouvel arrivant au sein du conseil d’administration
Membre de notre CA depuis Juillet 2016, l’objectif de Gilles Arsenault est clair : « je veux continuer à m’impliquer dans la région Gaspésie/Îles-de-la-Madeleine. La mission de la relève entrepreneuriale me tient particulièrement à cœur et faire du bénévolat m’aide à être utile. Il faut aider la nouvelle génération à prendre la relève ! ». En effet, comme nous le savons, bon nombre d’entreprises seront à vendre dans les prochaines années. Doit-on la transformer ? la moderniser? La laisser telle quelle afin de ne pas brusquer l’équipe en place ? « L’important est d’avoir un beau plan de relève. Il est important d’y apporter ses couleurs, sa vision et ses valeurs. Elles ne sont pas nécessairement différente de celles déjà en place, mais apporter sa touche personnelle est primordiale » affirme M. Arsenault.
Pour celui qui cède son entreprise, les enjeux peuvent être différents. Tout cela ne doit pas être fait sans aide. « L’important est de s’entourer et de se faire suivre par une équipe d’experts : avocat, fiscaliste, notaire etc. ».
L’étape la plus difficile selon notre entrepreneur est la dimension humaine et émotive. « Faire comprendre au cédant qu’il veut vraiment céder et que l’entreprise ne lui appartient plus. Beaucoup de cédants veulent être encore trop liés à leur entreprise. Ils ont du mal à faire la différence entre valeur physique et valeur émotive. » Mais c’est effectivement en « coupant le cordon » et en laissant la futur repreneur prendre sa place que l’entreprise aura toutes ses chances de survie.
« Pour cela, la clé est de chercher d’autres rêves à poursuivre » achève Gilles Arsenault.
Nancy Caron, membre du Conseil d’administration du Centre de transfert d’entreprise du Québec (CTEQ), mais également copropriétaire d’une exploitation agricole, est actuellement en processus de transfert pour céder la gestion de son entreprise à son fils. Son lien avec le transfert d’entreprise et la relève agricole est évident. Elle nous en dit plus.
Quel est votre lien avec le transfert d’entreprise ?
Je suis actuellement en cours de processus de transfert de mon exploitation agricole : je suis toujours copropriétaire mais mon fils devient majoritaire. Je siège actuellement comme 2ème Vice présidente à la fédération de l’Union des producteurs agricoles (UPA) du Bas-Saint-Laurent, on soutient le Centre région d’établissement en agriculture (CRÉA) financièrement depuis plusieurs années. De ce fait, nous avons un siège au conseil d’administration du CRÉA mais également au sein de celui du CTEQ. Nous cherchons un moyen pour utiliser l’expertise de nos conseillères en transfert et ainsi aller chercher d’autres domaines que l’agricole.
Pouvez-vous nous décrire votre région ?
En ce qui concerne le domaine agricole, le Bas-Saint-Laurent est une région pleine de ressources. Le prix des terres y est moins dispendieux que dans d’autres régions. Depuis quelques années, nous accompagnons de plus en plus de transferts non apparentés (externes) : les gens vendent leurs terres qu’ils possèdent en ville (en Montérégie par exemple où le prix des terres est plus cher) et viennent s’installer dans le Bas-Saint-Laurent car il y a beaucoup d’espaces et d’étendues donc plus de possibilités. Cependant, le climat est plus nordique ce qui rend difficile l’exploitation de certaines cultures. Il est vrai que les domaines agricole et forestier sont les poumons de l’économie du Bas-Saint-Laurent mais nous œuvrons également dans les domaines des loisirs (moins important qu’en ville, certes) et également de la restauration.
Quelle est la fonction du Comité agricole crée en juin 2016 ?
Sa fonction n’est pas décisionnelle, nous sommes là pour faire des recommandations au CA du CTEQ relativement aux enjeux du transfert agricole. Nous nous assurons ainsi d’avoir une continuelle représentation des services du transfert agricole au sein du CTEQ pour qu’il reste une priorité.
En tant que présidente, quelle est votre fonction au sein du Comité agricole ?
Dans un premier temps, ma fonction a été de trouver des membres qualifiés pour rejoindre le comité, des gens qui partagent cette passion pour le domaine agricole et en font leur priorité, de les réunir pour évaluer les enjeux et les rapporter au CA du CTEQ.
Quel est votre rôle dans le CA du CTEQ ?
Mon rôle est de défendre l’agriculture et conserver le comité agricole. Le milieu agricole est particulier. Il faut que les employés et la relève agricole se sentent soutenus et épaulés. C’est plus facile pour les conseillères en transfert agricole de s’adapter et s’en aller dans d’autres entreprises, mais pour des gens qui veulent travailler dans le domaine agricole et reprendre une exploitation mais qui n’ont aucune expérience ou formation c’est très difficile de s’adapter. Le plus important est donc d’assurer la continuité des services et que les conseillères se renouvellent en permanence.
Quel est l’aspect le plus important dans le transfert agricole ?
Pour moi la priorité est la communication et l’écoute entre les deux parties (cédant/repreneur). Un plan de transfert cela se prépare longtemps à l’avance, on n’attend pas la dernière minute! Peu importe le type de transfert, (familial, interne ou externe), notre défi à nous est la survie et la pérennité des entreprises !
Quelles ont été les conditions de votre transfert ?
Nous sommes passés par le CRÉA, avec Julie Pelletier (conseillère senior au CTEQ). Au début nous voulions faire cela sur du long terme, progressivement. Mais finalement au niveau fiscalité et comptabilité, la situation était bonne. Les rencontres avec les experts nous ont permis d’aller plus vite. Elles nous ont aidés à bien comprendre le processus, surtout pour la comptabilité qui fait partie intégrante du transfert. De plus, les conseillères organisent des rencontres parents/enfants mais également des rencontres individuelles, ce qui permet de dire les choses plus sincèrement, que l’on ne dirait pas forcément devant ses parents ou ses enfants.
Dans le cas d’un transfert familial, il peut être difficile de s’adapter aux changements, pour les enfants comme pour les parents. Lorsque les enfants apprennent quelque chose de nouveau, les parents s’attendent souvent à ce qu’ils effectuent les tâches comme eux, ce qui n’est pas forcément le cas, mais le résultat est le même : le travail est fait ! Et les conseillères en transfert nous aident à développer notre communication et notre écoute.
Et c’est sur que l’INDEX mis en place par le CTEQ peut aider. Car au Bas-Saint-Laurent, on connait beaucoup d’entreprises qui n’ont pas de relève, et en s’inscrivant à l’INDEX les cédants peuvent voir les opportunités de leur région ce qui peut concrètement accélérer le processus de transfert.