Catégorie : Blogue

Août 2020

Le Centre de transfert d’entreprise du Québec est allé à la rencontre de Catherine Roy-Cardin, Vice-présidente Expérience Client chez ACCS. Elle a récemment repris avec trois autres associés les rênes de l’entreprise, cofondée par son père il y a près de 30 ans. Elle nous raconte dans cette entrevue ses motivations, son parcours et son expérience en tant que repreneure.

 

femme entrepreneure

 

  1. Tout d’abord, présentez-nous brièvement votre entreprise.

ACCS est spécialisée dans le domaine de l’intelligence des bâtiments. L’entreprise a été fondée en 1992 par mon père, André Cardin et son partenaire Christian Savard. Je connais donc la compagnie depuis ses tout débuts, elle a démarré très modestement dans le sous-sol de notre maison. À l’époque, j’avais 9 ou 10 ans ! ACCS a connu une belle croissance et elle compte aujourd’hui près de 80 employés et un chiffre d’affaires se situant entre 15 et 20 millions. Notre mission c’est de prendre soin des gens et de l’environnement ! Nous transformons les bâtiments en des espaces de vie connectés, écoresponsables et riches en expériences pour tout le monde.

  1. Pourquoi avoir pris le virage du repreneuriat ? Quels ont été les éléments déclencheurs ?

J’ai étudié en génie mécanique avec l’idée de reprendre l’entreprise de mon père un jour. En sortant de l’université, j’ai travaillé dans les domaines de l’efficacité énergétique et des bâtiments. Douze ans plus tard, je me suis sentie prête ! J’avais fondé ma famille et acquis de l’expérience. Au fond de moi, j’avais la conviction que je pouvais apporter de la valeur à l’entreprise. De plus, le « timing » était parfait, car les fondateurs recherchaient activement leur relève. En voyant qu’il y avait un groupe de repreneurs qui s’organisait, j’ai voulu en faire partie. Cela fait deux ans déjà et je ne regrette pas un seul instant ma décision. 

  1. Quel type de reprise avez-vous fait ?

 Nous formons un groupe mixte de quatre repreneurs aux talents complémentaires. Un des associés était un employé clé de l’entreprise, les deux autres sont des repreneurs externes et moi-même, un membre de la famille Cardin.

  1. Quelle a été votre première démarche ?

Mon père espérait que je rejoigne l’entreprise un jour. Nous savions tous les deux que l’initiative devait venir de moi, au bon moment et pour les bonnes raisons. J’ai organisé un lunch pour lui annoncer que j’avais pris ma décision et que j’embarquais dans l’aventure. C’est avec beaucoup d’émotions que nous avons célébré cette grande nouvelle.

  1. Vers quels organismes ou personnes vous êtes-vous tourné en premier ?

Peu de temps après mon arrivée chez ACCS, j’ai communiqué avec le CTEQ que je connaissais de nom. Après avoir survolé le site internet où l’on trouve une mine d’or d’informations, j’ai pris contact avec le conseiller de ma région et nous nous sommes rencontrés. Nous avons été bien encadrés dès le départ, et ce pendant tout le processus de transfert. Notre conseiller au CTEQ a vraiment joué un rôle rassurant et essentiel, il a suivi notre rythme et répondu à nos nombreuses questions. Il nous a également présenté des ressources externes spécialisées et il a fait le lien entre notre équipe et tous les intervenants impliqués.

  1. Racontez-nous brièvement comment s’est passée la cohabitation entre les releveurs et les cédants.

Nous avons tout d’abord fait un exercice de planification stratégique. Au cours de cette première étape, nous nous sommes questionnés sur nos motivations respectives et la mission de l’entreprise. Nous avons constaté que nous partagions les mêmes valeurs humanistes et environnementales.

Pour que nous puissions grandir dans nos rôles, il fallait nous laisser plus de place. Les employés avaient le réflexe de se référer naturellement à André et Christian et ceux-ci ont dû apprendre à les rediriger vers nous. La période de cohabitation nous a permis de nous ajuster et de créer des relations de confiance tant avec les associés sortants qu’avec l’équipe.

Puis, nous avons nommé à la tête de l’entreprise un nouveau président, Simon Fournier, dont la vision est en continuité avec celle de son prédécesseur.

  1. Quels ont été vos principaux défis ? Comment les avez-vous surmontés ? 

Mon plus grand défi a été d’apprendre à jongler avec les différents chapeaux et plusieurs niveaux de responsabilité. Je suis à la fois actionnaire, gestionnaire au titre de vice-présidente et je m’occupe de plusieurs comptes clients. Je dois m’adapter selon mes interlocuteurs et les multiples situations à gérer.

  1. Selon vous, quels sont les avantages à reprendre une entreprise ?

Personnellement, je n’aurais pas eu le courage de démarrer une entreprise. J’ai préféré saisir l’opportunité d’intégrer une organisation qui a déjà une feuille de route, de l’expérience, des clients et des ressources.

  1. Quelles sont les qualités et les compétences à avoir en tant que repreneur d’entreprise ?

Je pense que cela prend de l’énergie, de la fouge et du leadership. Il faut souhaiter avoir des responsabilités importantes et avoir envie de piloter. Il faut également avoir de grandes habiletés relationnelles parce que reprendre une entreprise, c’est intégrer un groupe déjà établi.

  1. Si vous retourniez en arrière, que feriez-vous autrement ?

Je referais exactement la même chose. J’ai rencontré des personnes inspirantes tout au long de mon parcours avec lesquelles j’ai bâti des relations de confiance et même d’amitié !

  1. Avez-vous commencé à préparer votre propre plan de relève ?

Pour le moment, c’est beaucoup trop tôt ! Quand nous penserons à planifier notre propre plan de relève, je crois que mon père aura de bons conseils à nous donner.

  1. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui se lance aujourd’hui dans un projet repreneurial ?

Je lui dirai de ne pas hésiter à se faire accompagner, je pense que nous avons gagné beaucoup de temps grâce à l’expertise du CTEQ. Bien s’entourer et prendre soin de soi et de ses partenaires, c’est essentiel pour avancer et faire face aux épreuves. De bons associés, une machine à café et le tour est joué !

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Août 2020

Le Centre de transfert d’entreprise du Québec accueille dans cette capsule, Marc-Antoine Reid, planificateur financier chez IG gestion du patrimoine privée afin qu’il nous parle de l’importance pour une entreprise de bien gérer ses liquidités et surtout en temps de crise.

À travers cette capsule, Marc-Antoine Reid répond à 4 questions importantes que les entrepreneurs se posent souvent et qui sont les suivantes :

 

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Août 2020

Faites d’abord des recherches sur l’entreprise ciblée

Obtenez le plus d’informations possible sur l’entreprise grâce au site du Registraire des entreprises du Québec, le site Web de l’organisation et ses comptes de médias sociaux.

Créez-vous un document avec les informations suivantes :

Renseignez-vous également sur le secteur d’activité dans lequel œuvre l’entreprise en question. Pour ce faire, consultez votre réseau professionnel ou encore les sites Web de l’association, du regroupement ou de l’ordre qui représente les organisations dans cette industrie.

entrepreneur parle au téléphone pour une intention de vente

 

Soyez crédible : préparez-vous

Il est important de faire valoir votre potentiel et vos antécédents. Aussi, vous vous devez d’être prêt à répondre à un maximum de questions que le propriétaire pourra légitimement vous poser, à compter du moment où il manifestera une ouverture à transférer son entreprise.

Pour ce faire, voici des éléments que vous devrez mettre à disposition :

Communiquez avec le propriétaire-dirigeant

Tentez d’obtenir l’adresse courriel et le numéro de téléphone du dirigeant en contactant l’adjointe, par exemple. Vous pouvez mentionner qu’il s’agit d’un appel confidentiel et d’une occasion d’affaires.

Communiquez ensuite avec le propriétaire de l’organisation ciblée et précisez le motif de votre appel :

Est-ce qu’à court ou moyen terme, l’entreprise a des projets de croissance, recherche un partenaire ou une relève ? A-t-elle une capacité d’investir du temps et de l’argent dans une occasion comme la vôtre ?

Il est important de rassurer le dirigeant qu’il s’agit d’une démarche confidentielle et que vous avez un intérêt pour son entreprise.

Dans certains cas, si vous préférez préserver votre anonymat à cette étape, votre conseiller du CTEQ pourrait accomplir cette tâche pour vous.

 

Fixez une première rencontre

Votre appel préliminaire avec le propriétaire de l’entreprise ciblée semble susciter de l’intérêt, profitez-en pour fixer immédiatement une première rencontre.

N’oubliez pas d’avoir avec vous une entente de confidentialité, à signer par les deux parties.

Pour terminer, assurez-vous de prévoir la prochaine étape, par exemple, une deuxième rencontre.

 

Poursuivez les démarches

La suite des étapes doit être planifiée stratégiquement et demande une bonne préparation. En tant qu’organisme neutre, le Centre de transfert d’entreprise du Québec et son réseau d’experts peuvent soutenir les deux parties (vendeur et acheteur) dans le projet, et ce, en toute confidentialité.

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Ancien banquier d’affaires, aujourd’hui entrepreneur, j’ai l’occasion depuis près de 20 ans d’être quotidiennement en contact direct avec un très grand nombre de PME; de toutes tailles, issues de divers secteurs d’activités et à différents stades d’évolution (démarrage, croissance, maturité, décroissance, achat, vente, etc.). Au fil du temps, malgré les différences entre les PME, j’ai observé plusieurs enjeux similaires.

Qualité des états financiers

Tout d’abord, peu importe la taille, il ne faut pas sous-estimer l’importance de la qualité des états financiers intérimaires « maison ». Que ce soit dans le cadre d’une demande de financement, d’une vente d’entreprise ou d’une fusion, la qualité et la rapidité d’accès aux informations financières intérimaires revêtent une très grande importance.

entrepreneur femme fait des analyses

 

Du point de vue du propriétaire, il faut voir cela comme un « tableau de bord » permettant d’aider à prendre des décisions éclairées et permettant de constater plus rapidement les différents écarts de performance financière de son entreprise. Imaginez-vous conduire une voiture sans « tableau de bord ». N’estimez-vous pas être plus à risque de manquer d’essence, ne sachant à quel niveau se situe le réservoir ? N’estimez-vous vous pas être plus à risque d’excéder la limite de vitesse permise, ne sachant pas à quelle vitesse vous roulez ? Au lieu de connaître ces variables, vous devez les estimer, ce qui est beaucoup moins précis et donc, moins certain.

Si la tenue de livres est bien effectuée et que vous consultez sur une base régulière vos performances financières intérimaires, vous serez au fait plus rapidement, par exemple, de vos marges bénéficiaires réelles. Vous pourrez comparer ces données avec les résultats historiques et, au besoin, ajuster le tir.

Au moment d’écrire ces lignes, nous sommes en pleine période de turbulence provoquée par la COVID-19. Nous faisons face à une certaine forme de brouillard pour les mois à venir, et cela oblige tout entrepreneur à avoir « les deux mains sur le volant ». Savoir ce qui se passe actuellement au niveau des finances de son entreprise est capital.

Financement bancaire

D’un point de vue du financement bancaire, les demandes de nouveaux financements requièrent les plus récents états financiers comptables. Toutefois, lorsque ceux-ci datent de quelques mois, ils sont évidemment moins représentatifs. Il est alors important de démontrer la tendance de l’entreprise au banquier par des résultats intérimaires de qualité et le plus à jour possible. Cela démontre une bonne qualité de gestion administrative, critère important dans l’analyse du risque d’un financement.

D’un point de vue de l’achat ou de la vente d’entreprise, tout acquéreur potentiel voudra obtenir les résultats intérimaires « maison », le plus à jour possible, avant de déposer une lettre d’intention. Les informations qui seront utilisées se reflèteront dans la proposition. Dans un tel contexte, les impacts d’une mauvaise qualité d’information fournie sont grands; l’acquéreur potentiel perdra-t-il confiance ? se retirera-t-il de la transaction ? réduira-t-il le prix offert ? haussera-t-il les conditions de la balance de vente ?

Dans certains cas d’achat ou de vente, les erreurs dans la comptabilité interne ne sont pas constatées lors de la période de négociation, ou même avant l’arrivée d’un acquéreur potentiel, mais plutôt lors de la vérification diligente ayant lieu à la toute fin de la transaction. Il serait dommage d’avoir fait tout ce chemin pour en arriver à un obstacle majeur en fin de piste.

Pour minimiser les risques d’erreurs dans la comptabilité interne, il faut faire l’embauche de la bonne personne-ressource. Une ressource interne qui comprend exactement ce qu’elle fait et pourquoi elle le fait, particulièrement au niveau de l’intégration adéquate des données dans le système comptable. Cette personne-ressource doit être appuyée trimestriellement par un technicien comptable en provenance du bureau de comptable externe (comptabilité annuelle). Une tenue de livre à jour fait par une personne qui exerce ses fonctions avec diligence et rigueur permet d’économiser sur les honoraires comptables. De plus, elle permet de mettre en place des contrôles internes qui réduisent le risque d’erreurs.

Avec les années, nous avons remarqué que pour les plus petites PME, principalement en région, il n’est pas chose évidente de trouver une telle personne-ressource, disponible, ayant les connaissances comptables adéquates et avec de l’expérience. Par contre, le besoin est grand.

Nous avons vu nombre de plus petites PME faire l’embauche de personne-ressource en comptabilité/tenue de livres ayant moins de connaissances et ayant peu d’expérience. Pourquoi les avoir embauchées ? « Il n’y avait personne d’autre », « nous n’avons trouvé personne de mieux » nous a-t-on trop souvent confié. Je ne partage pas cette décision. Devant une telle situation, je vous suggère de discuter de votre besoin avec votre comptable externe, votre banquier et vos autres contacts d’affaires. Peut-être pourront-ils vous recommander « la » bonne personne.

Un autre avantage d’une comptabilité interne bien tenue, de façon mensuelle et trimestrielle, est la réduction du temps de traitement en fin d’année financière. Ainsi, vous obtiendrez vos états financiers comptable de fin d’année plus rapidement, lesquels sont nécessaires pour vos partenaires d’affaires, tel que votre banquier ou vos acquéreurs potentiels. Ainsi, les processus tels que la demande de financement ou la vente d’entreprise avanceront à bonne vitesse et ne sont pas ralentis par des délais imprévus de production de documents.

En résumé, il est primordial d’investir en une ressource comptable fiable et compétente !

David Desmarais, associé chez Cargo Finance.

Ça y est, vous avez choisi l’option du repreneuriat. Vous souhaitez vous lancer en affaires, mais vous ne voulez pas démarrer de zéro. Vous voulez reprendre une entreprise existante, contribuant ainsi à sa pérennité.

Vous êtes entré en communication avec le Centre de transfert d’entreprise du Québec (CTEQ) pour parler de votre projet. Vous avez rempli votre profil de repreneur sur l’INDEX. Pour la suite, que faire pour optimiser la recherche de votre entreprise idéale ?

Commencez par connaître votre capacité financière

La mise de fonds pour l’achat d’une entreprise tourne généralement autour de 20 % ou 30 % de la valeur de celle-ci. Assurez-vous d’avoir consulté une institution financière pour connaître vos moyens avant de tomber en amour avec une entreprise que vous n’êtes pas en mesure de payer ! Dans d’autres cas, certaines institutions ne financent pas quelques types de projets, donc renseignez-vous.

Déterminez ce que vous voulez

Quels sont les grands critères de l’entreprise que vous souhaitez reprendre ? Soyez flexible tout en étant spécifique. C’est contradictoire, mais cela vous aidera à ne pas vous éparpiller lors de votre recherche, tout en ne vous fermant pas la porte à des possibilités qui ne rencontrent que certains de vos critères, ou partiellement. L’entreprise parfaite n’existe pas, donc vaut mieux trouver l’équilibre entre le général et le précis !

Voici quelques points de départ :

  • Secteur(s) d’activité
  • Modèle d’affaires
  • Chiffre d’affaires
  • Nombre d’employés

Mais concrètement, que voulez-vous… ou pas ?

Faites de la recherche sur des entreprises réelles (qui ne sont pas nécessairement à vendre) illustrant bien ce que vous souhaitez. Inversement, quels sont des exemples d’organisations existantes qui correspondent à ce que vous ne voulez pas ?

Envoyez ces exemples à votre conseiller en transfert d’entreprise du CTEQ. Cela lui permettra de mieux comprendre ce que vous visez et pourra donc mieux vous guider dans vos recherches. N’oubliez pas de préciser les raisons pour lesquelles certaines entreprises se sont retrouvées dans la pile « ça m’intéresse », versus « ça ne m’intéresse pas ».

Soyez proactif !

Consultez les occasions d’affaires sur l’INDEX,  et contactez votre conseiller du CTEQ pour l’informer de celles qui ont retenu votre attention. Ces contacts réguliers permettront à votre conseiller de faire plus facilement des liens entre les nouvelles occasions d’affaires qui arrivent et vos champs d’intérêt.

Familiarisez-vous avec le processus repreneurial

Quelles sont les 6 phases d’acquisition d’une entreprise ? Quels sont les enjeux communs auxquels les repreneurs font habituellement face lors d’un projet d’achat d’entreprise ? Quelles sont les conditions de réussite d’un repreneur ? Ces questions sont essentielles avant d’entamer des démarches sérieuses auprès d’un vendeur. Les formations du CTEQ peuvent répondre à ces questions, et plus encore !

En conclusion, afin de favoriser des démarches fructueuses dans la recherche d’une entreprise à acheter, assurez-vous de connaître vos moyens, sachez ce que vous voulez (et ce que vous ne désirez pas), soyez proactif et éduquez-vous sur toutes les facettes du projet repreneurial.

Foncez !

Août 2020

Jolyanne Latulippe et Francis Beaulieu, tous deux conseillers au Centre de transfert d’entreprise du Québec, nous exposent clairement dans cette capsule les raisons pour lesquelles le transfert d’entreprise s’imbrique bien dans le plan de relance économique actuel.

Vous retrouverez dans cette entrevue, les éléments de réponse suivants :

 

 

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Selon la Banque de développement du Canada, 60% des entrepreneurs ont plus de 50 ans et environ 40% d’entre eux se départiront probablement de leur entreprise au cours des 5 prochaines années*. Il s’agit d’une grande menace pour l’économie québécoise et c’est pourquoi le Centre de transfert d’entreprise du Québec (CTEQ) a été mis sur pieds il y a maintenant 5 ans. Le CTEQ travaille à conserver ces entreprises et les emplois qui y sont rattachés au Québec. Pour y parvenir, il met en relation des propriétaires d’entreprise et des acheteurs potentiels et les accompagne tout au long du processus de transfert de l’entreprise.

la route du repreneur

On entend beaucoup parler d’entrepreneuriat dans les médias, mais qu’en est-il du repreneuriat ? Entreprendre est un projet où une entreprise est créée de toutes pièces, de « rien ». De l’autre côté, le repreneuriat représente un projet où un individu ou un groupe d’individus procèdent à l’acquisition d’une entreprise existante. Un accent est mis sur :

  • La période de la transition (de 3 à 8 ans)
  • L’arrimage humain entre le cédant (propriétaire-dirigeant souhaitant vendre son entreprise) et le repreneur (individu ou groupe d’individus souhaitant acheter l’entreprise)
  • Le transfert des connaissances

Il existe, au Québec, un phénomène d’exode des régions par la jeunesse, de vieillissement de la population et de pénurie de relève auprès d’entreprises existantes. Il était donc naturel pour le CTEQ d’avoir une discussion conjointe avec l’organisme Place aux jeunes en région pour explorer le potentiel que nos jeunes Québécois et Québécoises ont pour renverser ces situations.

Dans cette entrevue, nous accueillons Stéphane Lesourd, directeur des opérations de Place aux jeunes en région et Stéphane D’Amours, conseiller en transfert d’entreprise pour les régions de la Côte-Nord et du Nord-du-Québec au CTEQ.

M. Lesourd, parlez-nous brièvement de Place aux jeunes en région, organisme que vous représentez.

Place aux jeunes en région a été fondée il y a 30 ans en réponse à l’exode des régions du Québec. Financé par le Secrétariat à la jeunesse du Québec, notre réseau est présent dans 80 MRC du Québec. Le rôle de ces agent(e)s Place aux jeunes est d’attirer, d’accueillir et d’intégrer les jeunes de 18 à 35 ans en région via différents programmes.

Aujourd’hui, nous constatons différents enjeux liés à la mobilité de la jeunesse ce qui amène son lot de défis dans un contexte de rareté, voire de pénurie, de main-d’œuvre. De plus, avec les années, la clientèle que notre organisme dessert ne se limite plus aux personnes originaires des régions ayant quitté, mais aussi aux néoruraux, donc des individus n’ayant jamais vécu en région, ainsi qu’aux immigrants, pour qui les régions du Québec restent à découvrir.

M. Lesourd, pourriez-vous nous partager les avantages pour les jeunes de s’établir ou rester en région pour y reprendre (acheter) une entreprise ? De l’autre côté, quels sont les impacts sur la région ?

Il est clair que s’installer en région offre un milieu de vie très différent du milieu urbain. On parle évidemment de proximité à la nature et d’achat local au sein de communautés solidaires et tricotées serrées. L’achat d’une maison, ou d’autres propriétés sont aussi beaucoup plus accessibles.

L’occupation des MRC à caractère rural par les jeunes permettrait de rééquilibrer la pyramide des âges. Mais surtout, si on parle de repreneuriat, le transfert du savoir-faire et de l’expertise est au cœur des avantages. Prenons l’exemple d’un forgeron installé en Côte-Nord qui ne trouve pas de relève pour son entreprise. C’est un savoir qui pourrait disparaître ! En outre, qui dit jeunesse, dit nouvelles idées et nouvelles façons de faire; toutes bénéfiques pour la vitalité économique des régions.

M. D’Amours, vous représentez les régions de la Côte-Nord et du Nord-du-Québec pour le CTEQ. Parlez-nous des possibilités en matière de reprise (achat) d’entreprise dans ces régions. Quels sont les secteurs d’activité principaux ?

Une grande partie des emplois dans la région tourne autour des ressources naturelles. Oui, il y a les alumineries, les minières, les producteurs de bois, mais il y a surtout tout le réseau de fournisseurs et de services qui s’y greffent. De plus, qui dit nature, dit entreprises de plein air et de tourisme.

Les commerces de proximité et commerces de gros qui sont si essentiels sont également des avenues intéressantes pour un repreneur. Si le dépanneur du village pouvait être repris au lieu de fermer, cela éviterait de mettre une communauté en péril et obliger ses habitants à faire une distance de 70 km pour acheter une simple pinte de lait.

De plus, les soins de santé comme la massothérapie, la physiothérapie et autres sont des secteurs d’activités bien représentés dans la région.

J’aimerais aussi partager un petit mot sur les communautés autochtones. Certains ont peut-être quitté leur communauté pour étudier en ville et rêvent possiblement d’y retourner. La reprise d’une entreprise dans leur région natale peut-être un bon moyen d’y arriver.

M. D’Amours, disons qu’un Montréalais ou une Montréalaise d’origine considère s’installer en Côte-Nord ou au Nord-du-Québec pour reprendre une entreprise, que lui diriez-vous si on vous demande à quoi ressemble la qualité de vie, concrètement ?

Je lui parlerais de mon expérience personnelle. Dès l’âge de 16 ans, j’ai quitté la ville pour voyager partout au Québec et je suis tombé en amour avec la Côte-Nord. Mes études et le travail m’ont par la suite amené à voyager partout dans le monde, de l’Haïti au Pérou, en passant par l’Afrique et l’Europe. Quelques décennies plus tard, quand je suis allé en Scandinavie, mon ADN nord-côtier s’est réveillé. J’ai pris les moyens nécessaires pour écouter mon rêve et j’ai quitté Laval pour intégrer le CTEQ à titre de conseiller en transfert d’entreprise pour la Côte-Nord et le Nord-du-Québec.

Je lui demanderais également quelles sont ses passions. Faire du « fat bike » après le travail, ça lui dit ? Voir la mer sur son perron et la forêt boréale sur son balcon, ça lui chante ? Alors, pourquoi ne pas y vivre 12 mois par année plutôt que d’y passer 2 semaines par année pour des vacances ?

Pour ma part, je peux vous dire que je me suis vite habitué à voir ce paysage plutôt que celui de panneaux publicitaires.

M. Lesourd, de quelle façon est-ce qu’un(e) jeune peut se préparer pour amener sa vie en région ? Par où commence-t-il/elle ?

Je crois que la première étape est très personnelle. Il faut faire une introspection, se demander ce qu’on veut dans la vie, qui on est, qu’est-ce qu’on a envie de faire, comment veut-on être heureux et faire une différence.

Ensuite, appuyer son projet en s’entourant des bons organismes et programmes. Cela permettra d’avoir accès à de l’information et un accompagnement de qualité.

Enfin, tout au long du projet, je dirais que l’important est de se faire confiance et de s’entourer des bonnes personnes. Certains risquent de vouloir vous mettre des bâtons dans les roues. Il faut croire en soi tout en gérant les risques et le changement en s’assurant d’un accompagnement adéquat.

M. D’Amours, du côté du CTEQ, par où est-ce qu’un jeune commencerait s’il souhaite reprendre une entreprise en région ?

Ma première question pour lui ou elle serait : « As-tu déjà visité la région ? »

Je l’encouragerais à faire un « road trip » pour déterminer si c’est réellement le mode de vie qu’il ou qu’elle souhaite. Si oui, est-ce qu’il ou elle se sent davantage dans son élément près de la mer, de la forêt ou des montagnes ? Est-ce qu’il ou elle se voit plus à Les Escoumins, Kuujjuaq ou à Sept-Îles ?

Deuxièmement, quel type d’entreprise l’intéresse ? Une chocolaterie, une entreprise de plein air ou touristique, par exemple ?

Troisièmement, comprendre les étapes et le processus de la reprise (achat) d’une entreprise. Le guide du repreneur est un excellent outil pour cela. Ensuite, établir un plan de match en impliquant le plus tôt possible des organismes comme le CTEQ et Place aux jeunes en région.

M. Lesourd, parmi toutes les régions du Québec, lesquelles ont un besoin plus criant en « jeunesse » ou en repreneurs (acheteurs) actuellement ?

Les régions dites « éloignées » comme la Côte-Nord, le Nord-du-Québec et la Gaspésie—Îles-de-la-Madeleine sont les plus touchées par le vieillissement de la population. L’impact de l’épicerie qui fermerait ses portes est très concret dans ces régions. À l’inverse, si un(e) jeune reprenait ce commerce, l’impact serait immensément positif.

On dit souvent que la Côte-Nord est loin de Montréal. À cela, la question que j’aime poser est : « Qui est loin, exactement ? » Tout est une question de perspective.

M. D’Amours, en Côte-Nord et au Nord-du-Québec, où sont les besoins principalement en matière de repreneuriat ?

Les besoins sont partout. Il y a une véritable pénurie de main-d’œuvre et de relève repreneuriale. De l’autre côté, les propriétaires d’entreprise cédants sont très accueillants et heureux de trouver une relève qui s’intéresse à leur entreprise.

 M. Lesourd, si vous aviez un message que vous aimeriez que les jeunes retiennent de notre entretien d’aujourd’hui, quel serait-il ?

Selon mes observations, les jeunes valorisent principalement l’accès à la propriété, l’environnement et l’achat local. C’est exactement ce que les régions ont à offrir; s’installer en région permet donc ce mariage naturel. J’encourage donc les jeunes à réfléchir à ce qu’ils veulent, à s’entourer des bonnes ressources, et surtout, à se faire confiance.

M. D’Amours, de votre côté, si vous aviez un message que vous aimeriez que les jeunes retiennent de notre entretien d’aujourd’hui, quel serait-il ?

Faites le saut : réalisez votre rêve ! Conciliez votre vie professionnelle à votre épanouissement personnel. Vivre en région, c’est un « road trip » perpétuel, donc vivez-y 12 mois par année. Pour ma part, j’ai dû faire le tour du monde pour réaliser que le bonheur était sur mon perron, ici, au Québec, et plus précisément en Côte-Nord.

Sources :

*Banque de développement du Canada – Étude Vague de transferts d’entreprise en vue au Canada, septembre 2017

Juillet 2020

La crise sanitaire a engendré plusieurs mutations sociétales qu’il est très important d’observer, d’étudier et surtout de comprendre afin de pouvoir adéquatement y répondre dans nos organisations.

Aujourd’hui, le Centre de transfert d’entreprise du Québec accueille Sophie-Annick Valée, vice-présidente stratégie chez lg2 pour partager avec nous quelques faits saillants issus d’une étude réalisée en collaboration avec Léger sur les changements et l’évolution des comportements des Canadiens en matière de consommation.

 

Dans cette capsule, 3 points sont soulignés :

 

 

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Juillet 2020

Dans le cadre de ce webinaire, nous vous présenterons en primeur une approche revisitée du repreneuriat. Profitez des judicieux conseils de Louise Cadieux, professeure titulaire au département de Management de l’École de Gestion de l’UQTR qui présentera les principales étapes et les marqueurs d’un projet repreneurial. À ses côtés, deux entrepreneurs témoigneront de leur expérience sur le terrain.

Au terme du webinaire, vous repartirez avec :

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Juillet 2020

Jean-Pascal Dumont, coordonnateur au Centre de transfert d’entreprise du Québec accueille aujourd’hui Simon Lapointe, directeur Intelligence d’affaires et analytique, Commercial à la Banque Nationale pour nous présenter le calculateur de liquidités; un nouvel outil conçu par la Banque Nationale pour aider les entrepreneurs à mieux gérer leurs liquidités.

L’objectif de cette capsule est de nous aider à comprendre :

 

 

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