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Quand deux amis rachètent une institution touristique du coin

En avril 2020, Laurence Marquis et Nicolas Horth, rimouskois de 26 et 27 ans deviennent propriétaires de Capitaine Homard, une adresse estivale incontournable de Sainte-Flavie. Histoire de leur acquisition d’entreprise.

Capitaine Homard est une institution dans la région. À la fois restaurant, poissonnerie, site de camping et de chalets locatifs avec vue sur le fleuve, l’établissement est une halte incontournable pour bien des touristes qui empruntent les routes de la région.

L’entreprise saisonnière emploie environ 35 personnes pour quatre mois durant l’été. Le reste de l’année, les deux propriétaires demeurent les seuls employés.

Le rachat au temps du « corona »

Laurence : Je me rappelle que la journée de signature de notre prêt, le gouvernement annonçait les premières mesures en réaction à la pandémie. Ça nous a presque fait hésiter.

Nicolas : Notre première année a été particulière : on a su à la dernière minute que nous allions pouvoir servir des clients. Heureusement ! Malgré les contraintes, nous sommes contents de l’achalandage de notre premier été. Ça nous a aussi donné plusieurs idées sur ce que l’on devait améliorer.

Un an plus tard, Capitaine Homard s’est doté d’une nouvelle terrasse, a renouvelé son menu qui met de l’avant des produits locaux, a apporté des améliorations à ses chalets locatifs et a apporté des changements pour améliorer l’efficacité du service en cuisine et des commandes à emporter.

Alors que Nicolas prend sous sa responsabilité les opérations en cuisine et tout ce qui touche à la comptabilité, aux « chiffres » (de dire Laurence), cette dernière assure le service client et le marketing. Le duo parfait !

Lire aussi : Acheter une entreprise en période d’incertitude

Un lien de confiance

 Nicolas connaît bien les rouages de l’entreprise : il y a travaillé pendant 7 ans, plus récemment comme gérant et bras droit de l’ancien propriétaire.

Nicolas : Quand on a su qu’Alain voulait vendre, on a sauté sur l’occasion !

Son amie d’enfance Laurence, forte d’une expérience en marketing dans le secteur de la restauration, a embarqué à pieds joints dans l’aventure.

Laurence : Les négociations avec le cédant ont été fluides. Il reste d’ailleurs près du téléphone quand on a besoin de se référer à lui. 

La reprise, pas si facile…

 Laurence : C’est certain qu’acheter une entreprise quand on est jeunes pose des défis. Quelqu’un peut facilement se perdre dans la paperasse à remplir. Il faut aussi trouver une mise de fonds. Ce n’est pas simple comme acheter une maison ! Mais il existe énormément de programmes pour les 18 à 35 ans, pour les femmes en entrepreneuriat, sans compter tous les organismes de soutien qui sont là pour nous aider à concrétiser notre projet. Il faut juste faire ses recherches, et surtout, croire en soi et en son projet au moment de faire des pitchs !

Nicolas : Chaque personne que tu rencontres à travers ces organismes, que ce soit au CTEQ ou auprès de ses partenaires (SADC, CLE, etc.), te donne une information clé pour te faire avancer.

Les deux repreneurs ont pu compter sur l’ancien propriétaire comme créancier principal, combiné à des prêts auprès des organismes de développement économique de la région et une contribution de la famille, la transaction a pu se concrétiser.

Être patrons

Laurence : Gérer des employés, prendre des décisions, c’est stressant. On s’améliore, on gagne en confiance. Il faut accepter que rien ne soit parfait comme on le voudrait.

Nicolas : Les souliers de l’ex-proprio étaient assez grands à combler. Il était très aimé de tous. Se faire accepter des employés, ça se fait avec le temps, mais, ça augure bien.

Les deux propriétaires ont des projets plein la tête pour le futur proche. Ils prévoient de renouveler l’identité de marque et créer une collection de vêtements notamment.

Laurence : On veut faire quelque chose à notre image : jeunes et audacieux !

Ce témoignage vous inspire ? Contactez le CTEQ pour nous parler de votre projet !

Vous aussi vous souhaitez acheter une entreprise ? Découvrez le portrait d’une entreprise à vendre sur la Côte-Nord

Les trois grandes questions suivantes ont été répondues :

  1. Je veux acheter une entreprise : je commence par où ?
  2. Je veux faire valider mon projet : quoi faire ?
  3. Je passe à l’action : ça ressemble à quoi ?

 

Pour toutes questions, n’hésitez pas à communiquer avec nous!

Dirigeant organisant un transfert d"entreprise

La complexité d’un transfert d’entreprise

Le cédant et le repreneur qui s’engagent dans un processus de transfert d’entreprise pour la première fois ne sont généralement pas conscients du niveau de complexité que cela implique. Pour n’en nommer que quelques-uns, voici des volets importants de ce processus :

  • L’évaluation de l’entreprise à transférer
  • La structure fiscale de la transaction
  • Les aspects comptables, fiscaux et légaux de la vérification diligente
  • La négociation et la rédaction la documentation légale

Ces quelques éléments essentiels d’un transfert d’entreprise impliquent à eux seuls l’apport des professionnels suivants :

  • Expert en évaluation d’entreprise
  • Conseiller en fiscalité
  • Comptable professionnel agréé (CPA)
  • Conseiller juridique (avocat ou notaire)

À lire : Un plan de transfert : une dépense ou un investissement ?

Qu’est-ce que la multidisciplinarité en contexte de transfert d’entreprise ?

Pour mener à bien un transfert d’entreprise, les professionnels mentionnés ci-dessus doivent généralement tous être impliqués dans le projet.

Traditionnellement, ceux-ci travaillaient dans une équipe homogène, c’est-à-dire une équipe dans laquelle ne se côtoyaient que des personnes ayant une expertise similaire entre elles.

Cette situation amène son lot de problèmes dans le cadre de transferts d’entreprise, notamment au niveau de ce qui suit :

  • La difficulté de communication entre les professionnels impliqués, ceux-ci ne travaillant souvent pas ensemble sur une base régulière, et les coûts supplémentaires que cela peut occasionner pour la partie représentée.
  • Les enjeux de coordination entre les professionnels du fait que chacun d’eux travaille en silo et que leurs horaires et dossiers prioritaires ne concordent pas nécessairement.
  • Le manque de cohésion potentiel dans la stratégie globale du transfert d’entreprise du fait que chaque professionnel tend à vouloir imposer son point de vue sur le transfert.

Il nous semble évident que cette situation n’est pas optimale.

Il existe donc deux manières d’améliorer cette situation, car, d’une part, nous ne pouvons nous passer de ces différentes expertises dans le cadre d’un transfert d’entreprise, mais que, d’autre part, il est impératif de coordonner le tout adéquatement :

  • Nommer l’un des professionnels impliqués comme gestionnaire de projet en lui attribuant le mandat de gérer les échéanciers, assurer une bonne communication entre les professionnels, et clarifier la stratégie globale du projet et s’assurer que tous y adhèrent.
  • Mandater une équipe multidisciplinaire, c’est-à-dire une équipe comprenant l’ensemble des spécialités professionnelles nécessaires pour assurer le succès d’un transfert d’entreprise, et nommer l’un des membres de l’équipe comme porte-parole de celle-ci et comme gestionnaire de projet à l’interne afin de coordonner le travail et les communications entre ses collègues.

Qu’est-ce qu’une équipe multidisciplinaire ?

Une équipe multidisciplinaire ne représente pas uniquement une équipe autonome ayant toutes les compétences requises pour réaliser le projet, mais il s’agit également d’une équipe dans laquelle chacun de ses membres possède des connaissances larges en transfert d’entreprise lui assurant une polyvalence en tant qu’intervenant et une vision globale du projet. En effet, en étant constamment en contact entre eux, les membres de l’équipe multidisciplinaire développent les compétences ainsi que les connaissances complémentaires provenant des autres spécialités professionnelles représentées par leurs collègues.

À titre d’exemple, l’avocat membre d’une équipe multidisciplinaire en transfert d’entreprise aura non seulement des connaissances en droit des affaires, mais il comprendra également le processus d’évaluation d’entreprise, saura lire des états financiers et autres informations financières, et possédera les réflexes fiscaux requis pour signaler la nécessité de procéder à des analyses ou vérifications fiscales en temps opportun.

Conclusion

Le transfert d’une entreprise étant une opération hautement sophistiquée impliquant plusieurs expertises, il en résulte qu’une équipe multidisciplinaire, qui combine à la fois les forces de consultants généralistes en transfert d’entreprise ainsi que celles liées à la spécialisation, élimine les risques qu’implique l’éparpillement des professionnels amenés à intervenir dans le projet. Une équipe multidisciplinaire travaillant sous un même toit optimise la communication et la collaboration entre chacune des disciplines amenées à intervenir. Cet avantage permettra donc de prévenir les conflits entre les spécialistes impliqués qui pourraient avoir un point de vue unidimensionnel sur l’objectif. Ces raisons nous permettent de conclure que la multidisciplinarité constitue un puissant allié au service du transfert d’entreprise.

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Noba

Robert Larocque, CPA, CGA, a toujours voulu être à la tête d’une entreprise. Il réalise ce rêve à l’âge de 55 ans, en reprenant l’automne dernier, une petite entreprise du secteur bioalimentaire en Estrie. Il nous raconte son parcours de repreneur.

POURQUOI AVOIR CHOISI LE REPRENEURIAT ?

Je suis un comptable de formation, mais je n’ai jamais voulu être un spécialiste de la comptabilité. En sortant de l’université, j’ai lancé deux entreprises, de manière un peu naïve et avec peu de succès.

Dans ma carrière, j’ai toujours cherché à être au service des entreprises et surtout, des petites entreprises au sein desquelles je finissais toujours par faire un peu de tout. On me confiait non seulement des tâches de comptabilité, mais aussi de gestion des TI, des ressources humaines par moment, de la qualité et de la logistique. Ce bagage m’a préparé à devenir repreneur.

QUELLE A ÉTÉ VOTRE PREMIÈRE DÉMARCHE COMME REPRENEUR ? 

J’ai pris le temps de « magasiner » des entreprises sur différentes plateformes, notamment sur l’INDEX du CTEQ. Après trois mois de recherches, c’est là que j’ai trouvé. J’ai d’ailleurs apprécié la position neutre et professionnelle du CTEQ dans le processus de transfert.

À lire : Acheter une entreprise : de l’intention à l’action – Nos réponses à vos questions

DÉCRIVEZ-NOUS L’ENTREPRISE QUE VOUS AVEZ ACQUISE

Alégria est un fabricant artisanal de pâtes alimentaires sèches biologiques de Stornoway, au nord de Lac-Mégantic. L’entreprise a été fondée par la meunerie La Milanaise. Elle a été reprise en 2008 par un couple qui se dirige maintenant vers la retraite.

POURQUOI L’AVEZ-VOUS CHOISIE ? 

Alegria était mon coup de cœur. Même si je la trouvais trop petite, je voyais tout son potentiel. Ce qui m’a plu, c’est le côté écoresponsable de ce fabricant d’aliments biologiques. Cela s’inscrit dans mes valeurs et dans les tendances actuelles.

L’entreprise a peu de compétiteurs : elle est la seule productrice de pâtes biologiques au Québec à mettre en marché une gamme aussi variée de produits.

RACONTEZ-NOUS BRIÈVEMENT VOTRE PREMIÈRE RENCONTRE AVEC LES CÉDANTS  

Quand j’ai visité les lieux, il y a eu un « clic » entre nous. Ce sont des gens extraordinaires qui voulaient céder à quelqu’un qui partageait les mêmes valeurs d’écoresponsabilité et d’approche humaine.

QUEL TYPE DE TRANSFERT AVEZ-VOUS FAIT ?

Je suis devenu actionnaire principal de la compagnie. Les anciens propriétaires ont gardé des parts.

QUELS ONT ÉTÉ VOS PRINCIPAUX DÉFIS ? 

Mon premier défi a été d’aller chercher le financement. Pour ce faire, j’ai dû :

  • Convaincre des banquiers traditionnels comme la Banque Nationale, Desjardins ou autre
  • Convaincre un organisme comme Investissement Québec afin qu’il donne une garantie de prêt à la banque
  • Avoir un troisième partenaire comme un Centre local de développement (CLD) qu’on doit convaincre afin qu’il nous octroie un prêt
  • Faire une mise de fonds d’au moins 25 %

Un autre de mes défis est de gérer une entreprise située à 150 km de chez moi qui habite à Bromont.

SELON VOUS, QUELS SONT LES AVANTAGES DE REPRENDRE UNE ENTREPRISE ? 

Quand on démarre une entreprise, on n’a pas validé le marché pour notre produit. Avec une reprise, on peut se baser sur un historique, sur une expertise acquise au sein de l’équipe. On garde aussi tous les collaborateurs, cela facilite les opérations.

Lire aussi : Parcours d’un repreneur avec Antoine Chatel

QUELLES SONT LES QUALITÉS ET COMPÉTENCES À AVOIR EN TANT QUE REPRENEUR ? 

Il faut détenir des compétences pour les différents aspects de la gestion d’une entreprise et pas seulement avoir des notions financières. J’avais touché à plusieurs de ces fonctions dans le passé, mais j’avoue que je me suis doté de renfort pour ce qui est du marketing et des ventes.

COMMENT SE DÉROULE VOTRE PROPRE PLAN DE RELÈVE ? 

J’avais plutôt besoin d’un transfert de connaissances techniques, car je maîtrise bien la gestion financière et la gestion d’une usine. Je ne connaissais cependant rien à la fabrication de pâtes bio !

C’est pour cela que l’ancien propriétaire, le directeur des opérations, reste à mes côtés. Il est prêt à rester le temps qu’il faudra, mais pour un maximum de 3 ans. Comme il reste actionnaire, il s’implique beaucoup. On est tous gagnants.

QUELS CHANGEMENTS AVEZ-VOUS FAITS DEPUIS ?

J’ai décidé de changer le nom de la marque pour Noba. Alégria n’était pas une marque déposée. Je me suis dit : « Tant qu’à pivoter, changeons le nom ! ».

Nous sommes passés d’environ 40 produits à 6, fabriqués avec 2 farines (kamut et épeautre). J’ai aussi changé l’emballage en passant du sac de plastique à la boîte faite de fibre recyclée et biodégradable.

Nous lancerons d’ailleurs nos produits en avril sur le marché québécois. C’est très excitant !

COMMENT VOUS PORTEZ-VOUS EN TANT QUE NOUVEAU PATRON D’ENTREPRISE ?

Je suis stimulé à l’os ! J’ai beaucoup trop d’idées, je dois parfois me lever la nuit pour les noter !

Cette histoire vous inspire ? Parlez-nous de votre rêve repreneurial en communiquant avec nous !

acheteur d'une entreprise

Le 18 février dernier, le CTEQ organisait un webinaire en collaboration avec Femmessor sur le thème : Acheter une entreprise en période d’incertitude. Lors de cet événement, quelques questions posées par les participants n’ont pu être couvertes faute de temps. Découvrez dans cet article, les réponses apportées par les conférenciers et d’autres experts aux questions restées en suspens pendant le webinaire.

Vincent Lecorne, président-directeur général, Centre de transfert d’entreprise du Québec

Est-ce que les statistiques émises par M. Lecorne émanent toutes de Statistique Canada ou elles proviennent d’autres sources ?

Les chiffres concernant les intentions de transfert proviennent de Statistique Canada. Les données quant au vieillissement des entrepreneurs et de l’âge moyen des entrepreneurs au Québec proviennent du recensement de 2016 de Statistique Canada.

Finalement, les statistiques évoquées quant aux possibles fermetures d’entreprise proviennent de la note de recherche de janvier 2021 de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante intitulée : Entreprises et emplois à risque au Canada en raison de la COVID-19.

Parmi les 15 000 entreprises, quel pourcentage sont des TPE, PME et grande entreprise ?

  • Le chiffre de 15 000 est une approximation, donc il ne faut pas oublier que l’on parle d’environ 15 000 entreprises (plus précisément entre 15 050 et 15 200 entreprises qui ont l’intention de transférer). En ce sens, toujours selon les récentes données de Statistiques Canada, on peut estimer qu’au Québec c’est environ : 7 800 entreprises de 1 à 4 employés qui ont l’intention de transférer en 2021
  • 5 800 entreprises de 5 à 19 employés ont l’intention de transférer en 2021
  • 1 300 entreprises de 20 à 99 employés ont l’intention de transférer en 2021
  • 120 entreprises de 100 employés ou plus ont l’intention de transférer en 2021
Nathalie Boudreau, conseillère en transfert d’entreprises touristiques, Centre de transfert d’entreprise du Québec

Comment réussir à trouver des opportunités de reprise au sein de l’industrie touristique ?

La première étape est de s’inscrire et de consulter l’INDEX du CTEQ. Cette plateforme compte plus d’un millier d’entreprises à vendre partout au Québec.

Cependant, malgré la pandémie, il ne faut pas s’attendre à acquérir une entreprise à rabais. La plupart des cédants qui sont prêts à vendre sont propriétaires depuis plusieurs années et ont su faire face à ce ralentissement de clientèle, voire profiter de l’affluence des touristes québécois.

Cela dit, les cédants sont toutefois conscients des difficultés qu’auront à surmonter les repreneurs en cette période particulière et ils feront tout leur possible pour faciliter le transfert.

À lire aussi :

L’INDEX, un puissant outil de recherche au service des vendeurs et acheteurs d’entreprise

Je souhaite acheter une entreprise : comment faire mes recherches activement ?

Pour les restaurants quels sont les enjeux d’achat ?

Trouver du financement pour ce secteur d’activité compte habituellement des défis et la pandémie n’aide en rien. Ensuite, le manque de main-d’œuvre est un problème auquel les restaurateurs font face en temps normal. De plus, en raison du contexte actuel, les employés de la restauration se sont réorientés pour la plupart, donc, les propriétaires doivent s’attendre à travailler de longues heures.

Quel message lanceriez-vous aux entrepreneurs/repreneurs des domaines du tourisme ?

Plusieurs secteurs du tourisme ont la cote. Les Québécois(es) ont envie de découvrir leur Québec : le plein air, le sentiment de liberté, le goût de vivre des expériences, pour ne nommer que quelques exemples.

Soyez créatifs, unissez-vous dans vos régions pour vous assurer une offre touristique intéressante. Vous avez tous besoin les uns des autres pour traverser cette tempête !

À consulter :

Vendre une entreprise touristique : les enjeux et les possibilités

Le transfert d’entreprises touristiques au temps de la COVID-19

Guylaine Vézina, propriétaire, Boutiques Twist à Saguenay

Acceptez-vous des artistes qui sont en dehors des régions où sont vos boutiques ? Mais toujours au Québec bien sûr.

L’artisan peut nous contacter directement par téléphone à nos bureaux au 418 512-1818 ou nous proposer ses services par courriel à : [email protected]. Lorsque les produits nous intéressent, nous expliquons les modalités, termes et conditions de vente à l’artisan et si nous nous entendons, nous signons une entente.

Comment est-ce que le potentiel de développement que vous avez constaté dans votre entreprise a influencé votre prix d’achat ? Vous êtes-vous basée seulement sur les états financiers ou étiez-vous prête à payer plus cher pour le potentiel ?

Je me suis basée beaucoup sur les états financiers, le domaine d’activités et l’état actuel de l’entreprise. Mon potentiel de développement provient de mes idées, mon bagage et ma vision du domaine des affaires afin de faire prospérer et accroître l’entreprise, ce qui est n’est pas attribuable à l’ancienne propriétaire, mais à moi seule.

Est-ce que vous avez dû négocier une balance de vente pour permettre la transaction ?

Oui, je l’ai négocié, et ce fut très facilitant, ne serait-ce que pour attacher l’ancien propriétaire aux résultats futurs et aux obligations. Cependant, la transaction aurait eu lieu quand même.

Est-il déjà arrivé à Guylaine de se planter en repreuneuriat, malgré son « flair » et son intuition ? Si oui, comment gérer l’impact sur les collaborateurs afin de conserver la relation ?

Tout est une question de communication et de perception. Lorsque nous établissons un climat de confiance et de respect dès le départ et que les choses sont claires entre le cédant et le repreneur, la relation va très bien par la suite, même si l’acquisition de l’entreprise n’a pas pu s’effectuer. C’est la vie !

Est-ce que les employés, fournisseurs artisans en place savaient que l’entreprise était à vendre avant l’achat par Guylaine ?

Non. Les fournisseurs ont été avisés après mon entrée du 1er octobre 2020. Pour les employés, ils ont été mis au courant lors d’une réunion de l’équipe, un mois avant mon entrée du 1er octobre.

Vicky Pronovost, Associée, Mallette

Peut-on financer 100% de l’achat d’une entreprise ? Est-ce une bonne idée ?

Il est rare que l’on voie une acquisition d’entreprise financée à 100%. Souvent, les banquiers veulent voir l’entrepreneur prendre des risques également.

Souvent, les liquidités provenant des profits générés par l’entreprise ne sont pas suffisantes pour payer le capital et les intérêts d’un financement à 100%.

Vous pouvez obtenir une portion équité (investissement en capital-actions) provenant de certains prêteurs afin d’alléger la portion de la dette à rembourser.

La structure financière dépend principalement de la solidité financière de l’entreprise, de sa capacité à générer des profits et des actifs à donner en garantie.

Dans une perspective de reprise d’entreprise, au regard des banquiers et autres acteurs financiers, quelle est la crédibilité du repreneur s’il a été essentiellement « Intrapreneur » durant sa carrière ?

Un intrapreneur est un employé qui développe l’entreprise, c’est quelqu’un qui innove. Donc, en principe les banquiers et financiers voient d’un bon œil un employé à l’interne qui a le sens de développer l’entreprise. Si l’intrapreneur propose un bon plan de match pour la poursuite de l’entreprise, démontre qu’il a une vision, qu’il est sensible aux résultats financiers, et qu’il peut s’adjoindre des collaborateurs pour l’aider dans ses faiblesses, tout devrait bien se passer.

Bien s’entourer pour une transaction peut coûter combien en matière de pourcentage de la valeur de la transaction ?

Il existe plusieurs organismes qui offrent de l’accompagnement gratuitement ou à peu de frais (CTEQ, Femmessor, CLD, SADC, etc.). C’est difficile de chiffrer des honoraires, car il y a une partie qui est difficile à déterminer, soit le temps consacré aux négociations qui peut être court, comme très long. Pour certaines transactions, vous allez avoir besoin de prévisions financières complètes pour obtenir du financement, alors que pour d’autres transactions vous n’en aurez pas besoin. L’important, c’est de prendre le temps de trouver un bon professionnel qui a de l’expérience en transaction. Vous devez être à l’aise avec le professionnel choisi de discuter d’honoraires et d’avoir une discussion franche.

Est-ce un bon moment pour vendre ou il est préférable d’attendre… puisque les bénéfices ne sont pas nécessairement au rendez-vous ?

Ça dépend du secteur et de la raison justifiant pourquoi les bénéfices ne sont pas au rendez-vous. Est-ce simplement la COVID ? Est-ce qu’après la COVID, votre produit ou service va revenir à la normale ou il pourrait y avoir une modification des habitudes des consommateurs qui étaient ciblés par votre produit ou service, à la baisse ? Est-ce que votre historique de profit (cinq dernières années) est assez stable ou en dent de scie ? Si vous êtes capables de démontrer le retour des profits après la pandémie, vous pourriez tenter votre chance, mais les négociations peuvent être plus ardues et il pourrait y avoir des clauses d’ajustement de prix de la part de l’acheteur conditionnel au retour des profits. Cependant, si vous attendez, cela vous permettra de prouver à un acheteur que les profits sont de retour et les négociations pourraient être plus faciles.

Est-ce que les sources de financement pour un repreneuriat sont autant disponibles maintenant qu’avant la pandémie ? Est-ce que les bailleurs de fonds sont compréhensifs en vue d’une baisse des ventes et des profits qui seraient causés par la pandémie ou bien est-ce qu’ils demandent de plus grandes mises de fonds ?

Oui, les institutions financières ont des fonds disponibles pour financer des acquisitions. La vitesse du retour à la profitabilité va avoir un impact important sur le montant de financement. Il en faut comprendre qu’un prêteur veut s’assurer d’être remboursé dans les délais prévus. Donc, selon votre secteur, les actifs à donner en garantie, la vitesse de retour à la normale, la solidité du repreneur et son bilan personnel vont avoir un impact sur le montant du prêt.

Comment calculer l’impact des subventions salariales aux états financiers ? Il est difficile dans une entreprise en croissance de voir si l’impact de la subvention aux états financiers est un avantage ou désavantage en fonction des profits vraiment perdus.

Premièrement, il faut demander au vendeur s’il n’est pas indiqué clairement dans les états financiers, toutes les subventions reçues en lien avec la pandémie. Une bonne analyse financière mensuelle historique (24 mois minimum) avant la pandémie et les mois après la pandémie (sans les subventions), est nécessaire pour comprendre la rentabilité mensuelle de l’entreprise (stable ou cyclique). Elle peut permettre d’évaluer l’impact des subventions salariales. Bref, en comparant, mensuellement sur trois ans, exemple avril 2018, avril 2019 et avril 2020 (pandémie) cela permet d’évaluer l’impact de celle-ci sur les profits perdus.

J’ai déjà eu l’expérience de rachat d’entreprise dans le domaine manufacturier avec l’apport nécessaire (mise de fonds) et balance de 25% du prix négocié avec le vendeur. Mais aucune banque ne s’est avancée dans ce contexte de pandémie. Quelle est la position des banques pour le financement ? Sachant que ce contexte est là pour un bon moment !

Ça dépend du secteur manufacturier, des projets pour la reprise, de sa capacité actuelle à payer de nouvelles dettes, des actifs qu’elle peut donner en garantie. Il faut prendre le temps de regarder le dossier avec plusieurs institutions financières, car leur tolérance au risque pour certains secteurs peut être différente d’une banque à l’autre. Il est souvent intéressant de demander à deux institutions financières de partager le risque. Exemple : banque traditionnelle avec BDC, ou IQ, Fonds régionaux FSTQ, CSN, Desjardins Capital de risque, DEC Canada, etc.

En tant que repreneur individuel, comment se différencier par rapport à un acheteur stratégique ?

L’acheteur stratégique peut être prêt à payer un peu plus cher une transaction, sachant qu’il réalisera des économies par la suite, donc il faut en être conscient. Vous n’avez pas intérêt à payer une entreprise trop cher, donc il est important de bien évaluer le projet. Vous pourrez vous différencier par votre connaissance de l’entreprise et du secteur, votre leadership, votre solidité financière (personnelle), les projets que vous désirez réaliser avec cette entreprise.

En tant que repreneur, je trouve que les entreprises québécoises ont un prix très élevé par rapport à leur BAIIA. Comment travaillez-vous avec les cédants pour gérer leurs attentes en ce qui concerne la valeur de leur entreprise ?

Lorsque j’établis la valeur d’une entreprise avec un cédant, je regarde toujours dans une 2e étape la capacité de l’entreprise à financer la transaction selon le prix établi. Par cet exercice, le cédant est en mesure de comprendre, combien l’acheteur pourrait obtenir d’une institution financière et combien l’acheteur devra mettre de sa poche pour acquérir l’entreprise. Si l’acheteur n’a pas ce montant, je lui explique que c’est lui qui pourrait avoir à demeurer en balance de vente. Cet exercice permet de conscientiser le cédant, surtout s’il veut vendre à ses employés qui souvent n’ont pas de fortune personnelle à investir.

Si l’entreprise que j’aimerais acheter avait dû avoir de meilleurs résultats en raison de la pandémie, mais que dans les états financiers il n’y avait pas de croissance est-ce une bonne idée d’acheter ?

La première étape est de bien comprendre pourquoi les résultats n’ont pas été au rendez-vous. La réponse à cette question permettra de déterminer si c’est une bonne idée ou non.

Visionnez le webinaire complet ici.

N’hésitez pas à communiquer avec nous pour toute question !

Sarah Perreault, co-propriétaire de Toiture 24

TOUT D’ABORD, PRÉSENTEZ-NOUS BRIÈVEMENT VOTRE ENTREPRISE

Depuis 2008, Toitures 24 dessert des clients de la Rive-Sud de Montréal et ses environs. Fondée par trois frères, l’entreprise se spécialise dans l’installation de bardeaux et la réparation de toitures. Cet esprit familial règne encore aujourd’hui entre les employés qui comptent une nouvelle recrue : Sarah Perreault, co-propriétaire.

POURQUOI AVOIR PRIS LE VIRAGE DU REPRENEURIAT ?

J’ai souvent voulu me lancer en affaires, mais je n’arrivais pas à m’arrêter sur une idée précise. C’est une occasion qui s’est présentée à mon conjoint. Le repreneuriat est devenu un projet de couple.

Son patron voulait laisser son entreprise rapidement. Comme il avait fait preuve d’un bel engagement et d’un esprit d’intrapreneur, il a tout de suite été vu comme le successeur idéal.

Lire aussi : Parcours d’une repreneure avec Jacinthe Larivière

QUEL TYPE DE REPRISE AVEZ-VOUS FAIT ? 

Il s’agit d’une reprise interne par un employé.

COMBIEN DE TEMPS S’EST ÉCOULÉ ENTRE VOTRE DÉCISION ET VOTRE PASSAGE À L’ACTION ? 

Une semaine ! Les propriétaires laissaient tout à bon prix, mais voulaient une réponse rapide.

QUELLE A ÉTÉ VOTRE PREMIÈRE DÉMARCHE ?

De mon côté, comme je ne connaissais pas le domaine, j’ai demandé conseil auprès d’un organisme de développement économique de ma région pour savoir si le prix de rachat semblait juste. On m’a mentionné que c’était une très bonne affaire !

Ensuite, j’ai eu une montagne de tâches à faire pour lesquelles j’ai dû m’armer de patience. Magasiner des assurances et un prêt en temps de pandémie n’a pas été de toute évidence. Il y a une réticence auprès de certaines instances. Finalement, c’est en changeant de banque que j’ai obtenu un prêt.

J’ai aussi fait appel à un conseiller au CTEQ, qui m’a guidée dans les étapes à suivre pour le transfert. Il m’a aussi beaucoup encouragée dans les moments de stress.

Dans le domaine de la construction, on n’achète pas les actions pour reprendre une entreprise. Il faut s’incorporer à nouveau.

« Nous avons presque tout repris de Toitures 24 : on a racheté le nom, le nom de domaine, l’équipement de base, le numéro de téléphone ».

QUELS ONT ÉTÉ VOS PRINCIPAUX DÉFIS ?

Les cédants voulaient se libérer rapidement parce qu’ils avaient un autre projet d’entreprise. Ils ont mis un peu de pression sur nous. Mais le problème était que les démarches de type administratives ont pris beaucoup de temps : obtention des permis, des assurances, de ma licence de la Régie du Bâtiment du Québec. De mon côté, je n’avais aucune expérience dans le domaine. J’ai dû me former.

Si vous comptez que j’ai gardé mon emploi jusqu’à la fin du transfert et que nous avons un bébé de moins d’un an, vous imaginez pourquoi j’ai de nouveaux cheveux blancs cette année !

SELON VOUS, QUELS SONT LES AVANTAGES DE REPRENDRE UNE ENTREPRISE ? 

On ne part pas dans le vide. Dans notre cas, les propriétaires ont été très généreux. Il y a aussi tout un transfert de connaissances qui s’est fait; ils nous ont soutenus dès le début. Avec une clientèle déjà bâtie, une confiance sur la marque, des fournisseurs contents de pouvoir continuer à travailler, il y a beaucoup d’étapes de franchies par rapport au démarrage d’entreprise.

AVEZ-VOUS COMMENCÉ À PRÉPARER VOTRE PROPRE PLAN DE RELÈVE ? 

Comme mon conjoint connaît bien l’entreprise, cela a été assez fluide. Les propriétaires nous ont aussi transmis des mines d’or d’informations, car ils voulaient se dégager rapidement. Après seulement deux mois et demi, nous étions autonomes. On a aussi gardé le même comptable, c’est très pratique !

QUELLES SONT LES QUALITÉS ET COMPÉTENCES À AVOIR EN TANT QUE REPRENEUR D’ENTREPRISE ? 

Savoir gérer son stress ! Il faut aussi avoir de l’assurance quand on reprend les commandes. Ce rôle est très nouveau pour moi, mais je pense que j’ai de belles habiletés. Je mets les clients en confiance.

SI VOUS RETOURNIEZ EN ARRIÈRE, QU’AIMERIEZ-VOUS CHANGER PAR RAPPORT AU PARCOURS QUE VOUS AVEZ EU OU QUE FERIEZ-VOUS AUTREMENT ?  

Je pense qu’on prendrait plus notre temps et on céderait moins à la pression des cédants. Nous avons réussi, mais ce fut une grosse année !

QUELS CONSEILS DONNERIEZ-VOUS À QUELQU’UN QUI SE LANCE AUJOURD’HUI DANS UN PROJET REPRENEURIAL ? 

Bien se renseigner : il y a des risques à reprendre une entreprise. Il faut demander de l’aide, il y a beaucoup de ressources au Québec, dont le CTEQ. Et je dirais qu’il faut lutter contre l’envie de tout faire vite. Il faut analyser, se poser les bonnes questions.

De mon côté, j’ai trouvé sur les médias sociaux un groupe de femmes œuvrant dans le domaine de la construction qui a été d’une grande aide. N’ayez pas peur de demander de l’aide.

RACONTEZ-NOUS UNE ANECDOTE COCASSE QUE VOUS AVEZ VÉCUE LORS DE VOTRE PARCOURS REPRENEURIAL.

Notre maison est maintenant aménagée en fonction de l’entreprise. Les photos de couple au mur ont été remplacées par des calendriers de travail.

 

Cette histoire vous inspire ? Qu’attendez-vous pour vous lancer dans l’achat d’une entreprise ? Communiquez avec nous pour plus d’information !

« Acheter une entreprise en temps d’incertitude » est le sujet qui a réuni le 18 février dernier, 3 experts en transfert d’entreprise ainsi que Guylaine Vézina, nouvelle propriétaire des boutiques Twist qui partage avec nous les différentes étapes de sa reprise d’entreprise en pleine crise sanitaire.

Découvrez dans ce webinaire les conseils aguerris de nos experts pour acheter une entreprise en temps de pandémie, mais aussi l’histoire inspirante de Guylaine Vézina qui a su transformer les menaces en opportunités pour voir son rêve se réaliser.

Pièges à éviter lors d'un transfert d'entreprise
Crédit photo : christina @ wocintechchat.com

Ne pas vouloir faire la vérification diligente

En effet, il est des cas où en tant que repreneur, vous avez un coup de cœur pour l’entreprise que vous souhaitez acheter. Vous êtes alors très emballé et ne voyez que le côté positif de l’entreprise. Vous voulez donc aller vite et sauter certaines étapes cruciales comme celle de la revue diligente que vous n’estimez pas importante. Ceci est un piège qui peut jouer contre vous dans le futur. Alors prudence, même si vous dénichez l’entreprise de vos rêves, il est très important de faire les vérifications nécessaires pour vous assurer que tout est conforme et que vous n’aurez pas de mauvaises surprises plus tard.

Croire qu’avoir beaucoup d’argent va vous permettre d’acheter l’entreprise de vos rêves

Et bien non… l’argent ne me justifie pas les moyens ! Il faut noter que l’humain est au centre de chaque transfert d’entreprise. Le propriétaire d’entreprise est souvent émotionnellement lié à son entreprise. Il considère son entreprise comme son « bébé ». Tout l’argent du monde ne vous permettra pas forcément d’acquérir une entreprise. Il faut qu’il y ait une connexion, une chimie entre le propriétaire et vous pour voir la magie opérer, car le propriétaire cherche le bon « match » pour assurer la pérennité de son entreprise.

Se dire que vous ne dépenserez pas d’argent avant l’acquisition de l’entreprise

Ceci est une grosse erreur, car vous dépenserez de l’argent avant même d’acquérir l’entreprise. En tant que repreneur, vous devez prévoir cela dans votre planification financière. Il ne faut pas être surpris par cet aspect de la transaction, car c’est tout à fait normal. Vous devez être prêt à engager des experts pour analyser de fond en comble toutes les sphères de l’entreprise. Vous devez être bien préparé, bien entouré et surtout connaître d’avance les étapes à venir avant de vous lancer dans la transaction.

Sous-estimer la période de transition et vouloir l’écourter

Il faut savoir qu’il n’y a pas de temps de transition idéal entre vous et le cédant. La transition peut facilement durer un an selon la structure et de la taille de l’entreprise. On ne peut pas préconiser un délai pour la transition. C’est vraiment du cas par cas.
Cependant, il est préférable de prévoir une longue période de transition et la raccourcir le cas échéant quand toutes les parties seront à l’aise. C’est-à-dire une fois que vous serez à l’aise dans vos nouvelles fonctions et que le cédant vous aura bien préparé.

Sous-estimer la complexité de la structure organisationnelle informelle

Il est essentiel de bien comprendre la structure formelle, mais aussi la structure informelle de l’entreprise. Vous devez connaître les employés au-delà de l’organigramme. Connaître ceux qui seront vos alliées et ceux qui seront réfractaires aux changements. Connaître les employés clés, ceux qui ont de l’influence ou de l’impact dans l’entreprise. Ce genre d’information ne se trouve pas sur l’organigramme et seul le cédant peut vous renseigner sur cet aspect. Alors, n’hésitez pas à lui poser des questions !

En tant que repreneur, on vous recommande vivement de passer du temps dans l’entreprise avec le cédant bien avant de reprendre officiellement l’entreprise. Vous devez connaître les alliés du cédant et ceux qui étaient souvent en conflit avec lui au sein de l’entreprise. Vous devez également identifier les maillons forts et les maillons faibles de l’entreprise. Il est primordial de prendre le pouls de l’entreprise avant de la reprendre. Une des solutions que l’on vous préconise est d’aller travailler à temps partiel comme consultant dans l’entreprise afin de bien comprendre le rôle de chacun avant d’en faire l’acquisition. Vous devez connaître la meilleure façon de vous approprier les employés, mais aussi le meilleur moyen de les faire adhérer à une nouvelle direction.

L’aspect humain est le socle de toute transaction. C’est un aspect qui est souvent négligé, mais qui est prépondérant dans la transaction. En tant que repreneur vous ne devez absolument pas minimiser cet aspect sinon, vous pourriez rapidement déchanter.

Ne pas tenir compte de l’écart culturel si vous êtes un repreneur étranger

Les pratiques d’affaires au Québec et celles de votre pays d’origine peuvent être assez différentes. La première étape serait donc de vous familiariser avec les pratiques d’affaires du Québec avant de vous lancer dans l’achat d’une entreprise au risque de faire face à plusieurs incompréhensions entre vos employés et vous.

Ne pas poser suffisamment de questions de peur de froisser le cédant

Ceci est un gros piège, car plus vous poserez de questions, plus vous éliminerez le risque d’avoir de mauvaises surprises plus tard. Alors n’hésitez pas à poser des questions sur la validité du bail à transférer, car peut-être qu’il n’est pas transférable à un nouvel acquéreur. Vous devez être informé des ententes avec les différents fournisseurs et les clients. Vous devez être au courant de tous les contrats qui ont été négociés par le cédant et surtout de leur validité. Vous devez être informé des ententes verbales passées entre le cédant, les fournisseurs et les clients (p. ex., les rabais) à cause de la relation de longue date qui les lie et qui ne seront pas nécessairement reconduites avec le nouveau propriétaire d’entreprise. Il faut vraiment que vous ayez connaissance de toutes ces informations. Vous devez vous assurer qu’il y ait un maximum d’ententes écrites et vous informer également sur les renouvellements d’ententes et les contrats à venir.

Négliger l’importance des assurances (invalidité/décès)

Aussitôt que vous reprenez l’entreprise, vous devez prévoir assez rapidement toutes les clauses d’assurance pour être capable d’assurer la pérennité de l’entreprise.

Ne pas vous préparer à être cédant un jour à votre tour

Idéalement, dès que vous entrez dans vos nouvelles fonctions en tant que propriétaire-dirigeant, vous devez à votre tour dans les premières années voire les premiers mois commencer à préparer votre relève. Vous devez penser à identifier votre relève, la préparer et garder l’entreprise en ordre. Vous devez toujours garder à l’esprit que l’entreprise peut changer de main du jour au lendemain soit pour cause de maladie ou d’un changement de projet. Vous devez alors être prêt à devenir cédant à n’importe quel moment.

Pour toute question, n’hésitez pas à communiquer avec nous !

entreprise fabricant de la poterie

Le 9 décembre 2020 se tenait le webinaire du Centre de transfert d’entreprise du Québec qui dévoilait les conclusions d’une étude sur l’iniquité créée par la politique fiscale sur l’exonération cumulative du gain en capital dans les transferts d’entreprises familiaux. Lors de cet événement, quelques questions posées par les participants n’ont pas pu être couvertes faute de temps. Découvrez dans ce court article, les réponses apportées par le fiscaliste Jean-François Thuot, aux questions restées en suspens pendant le webinaire.

1. Combien d’années pensez-vous qu’il faut s’y prendre d’avance pour planifier un transfert familial ?

Le transfert familial d’une entreprise comporte plusieurs facettes (juridique, fiscale, humaine, etc.). En matière de fiscalité, il est important de revoir régulièrement la structure de détention de l’entreprise afin de s’assurer qu’elle est optimale par rapport aux objectifs à court, moyen et long terme. Pour cette raison, il est important de s’y prendre d’avance pour le transfert de l’entreprise, car il peut y avoir des gestes à poser plusieurs années avant le transfert. C’est pourquoi il ne faut pas attendre la veille du transfert pour considérer l’élément fiscal, car certains incitatifs fiscaux pourraient être perdus.

2. Le lien de dépendance est-il le même si le cédant vend les actions de l’entreprise à une société de gestion appartenant en partie à son enfant ?

La notion de lien de dépendance est une question de fait. Par exemple, un parent qui vend ses actions à une société de gestion dans laquelle son enfant détient des actions sans en avoir le contrôle en raison de la présence de tiers non liés à la famille pourrait faire en sorte que le parent n’a pas de lien de dépendance avec ladite société. Plusieurs éléments doivent être analysés afin de déterminer la présence d’un lien de dépendance (p. ex., convention entre actionnaires, balance de prix de vente, vente d’une partie ou de la totalité des actions, etc.).

3. S’il y a une planification fiscale du transfert familial, l’iniquité demeure-t-elle ?

Oui, car l’accès à la déduction par gain en capital (DGC) n’est pas possible. Toutefois, si les actions de la société ne se qualifient pas à la DGC, cette iniquité se trouve réduite.

4. Nous sommes en grand travail pour le transfert à la 3e génération et je trouve qu’il nous manque des solutions pour minimiser l’impact fiscal pour nous les cédants. Avez-vous des exemples de solutions ?

L’accès à la déduction pour gain en capital n’étant pas possible en posant l’hypothèse que vous désirez céder les actions à vos enfants, d’autres outils doivent être examinés. Par exemple, il est possible de mettre en place des mécanismes permettant le report d’impôt si vous n’avez pas besoin d’une partie du prix de vente, au niveau personnel, de votre entreprise à court terme. L’obtention d’un traitement de gain en capital par rapport à la réception d’un dividende peut également être un outil important. Dans certains cas, la mise sur pied d’un régime de retraite individuel peut également être envisagée.

Visionnez le webinaire au complet ici pour en savoir plus sur cette étude.

N’hésitez pas à communiquer avec nous pour toute question !

Rencontre avec un conseiller en transfert d'entreprise

La recherche et la reprise d’une entreprise à vendre peuvent durer plusieurs années. Afin de bien planifier les étapes de ce long processus, une rencontre avec un conseiller du CTEQ s’avère l’option la plus prometteuse. À quoi vous attendre lors de la première rencontre ? C’est ce que nous allons décortiquer avec vous dans cet article.

Sachez cependant que selon le conseiller de votre région, les étapes et questions peuvent varier, car chaque accompagnement est unique.

Tout commence par une première rencontre… en virtuel, pandémie oblige !

Comme lors de toute rencontre du genre, votre conseiller va débuter en vous présentant l’organisation : sa mission, sa vision, son fonctionnement, son déploiement provincial, etc.

Un des éléments importants lors de ce rendez-vous est la présentation des produits et services offerts par le CTEQ. C’est une première étape cruciale pour vous orienter vers une offre adaptée à vos besoins. Chaque situation est différente. Votre conseiller vous présentera alors les outils à votre disposition :

– Les formations offertes

– Les événements et conférences à venir

– Notre blogue

– Nos capsules informatives

Mais surtout, ce dernier vous présentera notre populaire répertoire d’entreprises à vendre nommé l’INDEX. Il s’agit du répertoire repreneurial le plus complet au Québec. Cette plateforme vous permettra de cibler des entreprises à vendre qui correspondent à vos désirs, mais également de vous afficher auprès de propriétaires-dirigeants à la recherche d’une relève.

Sachez tout de même que l’affichage à l’INDEX se fait de façon confidentielle. C’est au moment où une occasion d’affaires devient concrète que les deux parties auront plus d’informations les uns sur les autres. De plus, le cas échéant, une entente de confidentialité sera signée afin de maintenir confidentiels les futurs échanges.

Maintenant, établissons votre profil de repreneur

Pour mieux vous guider dans vos démarches, votre conseiller aura inévitablement besoin d’en savoir plus sur vous :

– Avez-vous déjà entamé des démarches à ce jour ?

– Quel est votre niveau de connaissance du processus de transfert d’entreprise ?

– Quelles sont vos motivations ?

– Vous recherchez une entreprise qui œuvre dans quel secteur d’activité et quels sont ceux à éviter ?

– Dans quelle région du Québec recherchez-vous une entreprise ?

– Dans un horizon de combien de temps désirez-vous acquérir une entreprise ?

– Avez-vous des partenaires (famille, conjoint.e, amis, etc.) ?

– Avez-vous établi le montant disponible pour une mise de fonds ?

– Avez-vous des besoins de formation additionnelle ?

Il ne s’agit là que de quelques exemples des sujets qui seront abordés. À noter que ces réponses pourront également servir à bonifier votre profil de repreneur et préciser votre projet d’acquisition au sein de l’INDEX.

Pourquoi opter pour un conseiller du CTEQ ?

La promesse CTEQ c’est un accompagnement confidentiel, professionnel, humain et à très faible coût. C’est un accompagnement à travers tout le processus de transfert ou uniquement des interventions plus pointues à certaines étapes pour une plus grande autonomie, si tel est votre désir.

De plus, nos conseillers sauront vous diriger vers des professionnels fiables qui sont appelés à intervenir dans le processus de transfert : experts-comptables, avocats, notaires, fiscalistes, planificateurs financiers, courtiers en assurance, psychologues, etc.

Au terme de cette rencontre d’environ une heure, vous serez informé des étapes à venir en fonction de votre situation. Retenez que leur but est de maximiser les chances de réussite de votre projet de transfert et, ainsi, contribuer à la mission numéro 1 du CTEQ : la pérennité des entreprises québécoises !

N’hésitez plus et entamez vos démarches avec nous !

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Centre de transfert d’entreprise du Québec

1 877 200-2837, poste 1000
[email protected]
www.ctequebec.com