Catégorie : Acheter une entreprise

Le repreneuriat : une voie prometteuse pour les jeunes entrepreneurs

Dans cet article, nous explorerons les occasions, les avantages et les défis du repreneuriat ainsi que les ressources disponibles pour les jeunes entrepreneurs souhaitant se lancer dans cette aventure.

Les avantages et les défis du repreneuriat

Avantages de la reprise

Le repreneuriat offre de nombreux avantages aux jeunes entrepreneurs. Tout d’abord, reprendre une entreprise existante permet de bénéficier d’une base solide pour se lancer. L’entreprise déjà en activité possède une clientèle établie, ce qui réduit considérablement les efforts nécessaires pour trouver de nouveaux clients, donc le risque.

Des employés qualifiés sont aussi déjà en place, ce qui est encore plus intéressant en temps de pénurie de main-d’œuvre. Toutes ces raisons font en sorte que les institutions prêteuses vont généralement plus facilement accorder du financement pour une reprise que pour un démarrage d’entreprise.

De plus, le repreneuriat offre une occasion d’innover et de développer de nouvelles idées. En reprenant une entreprise existante, les jeunes entrepreneurs ont la possibilité de mettre en place de nouvelles stratégies, de moderniser les processus de production, d’introduire de nouveaux produits ou services et d’améliorer l’expérience client. Cela permet de mettre en avant leur créativité et leur capacité à prendre des décisions stratégiques.

La reprise d’une entreprise permet également de bénéficier d’un accompagnement plus facilement, que ce soit par les anciens propriétaires, les employés expérimentés ou les organismes d’aide à l’entrepreneuriat. L’accompagnement est un aspect clé du repreneuriat, car il permet aux jeunes entrepreneurs d’apprendre des erreurs et des succès des anciens propriétaires, tout en apportant une nouvelle perspective et des idées innovantes.

https://repreneuriat.quebec/blogue/accompagnement-cle-du-succes-transfert-entreprise/

Les défis à relever

Enfin, toute avenue comporte des défis. Lorsqu’on reprend, on s’intègre à une entreprise déjà existante. Celle-ci a des processus, une culture et des valeurs déjà ancrés. Il peut être tentant de vouloir mettre l’entreprise à sa main rapidement. Toutefois, il faut procéder avec précaution afin d’assurer la rétention des employés.

Il faut d’abord comprendre l’entreprise de fond en comble avant de penser à changer les choses. Puis, lorsqu’il est le temps de faire des changements pour améliorer l’entreprise, il faut savoir les faire accepter par les employés, ce qui peut être ardu.

De nombreuses occasions

Six propriétaires sur dix comptent vendre ou céder leur entreprise d’ici les 10 prochaines années[1]. Les entrepreneurs souhaitant reprendre une entreprise existante auront donc une grande quantité d’occasions d’affaires parmi lesquelles choisir leur futur défi professionnel.

Toutefois, pour des raisons de confidentialité, plusieurs propriétaires d’entreprises ne souhaitent pas s’afficher. Ainsi, il est important de savoir où chercher. Au CTEQ, nous avons développé l’INDEX, la plateforme confidentielle de référence au Québec pour la mise en relation entre acheteurs et vendeurs de PME.

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Des ressources pour vous aider

Voici les principales ressources qui sont disponibles pour les jeunes souhaitant acheter une entreprise :

Futurpreneur

Il s’agit d’un organisme sans but lucratif (OSBL) qui fournit du financement, du mentorat et des outils de soutien aux futurs propriétaires d’entreprise âgés de 18 à 39 ans. Plusieurs ressources en ligne sont également disponibles sur le site web, tel qu’un rédacteur de plan d’affaires interactif.

Place aux jeunes en région (PAJR)

Le but de PAJR est de favoriser la migration, l’établissement et le maintien des diplômés et futurs diplômés de 18 à 35 ans en région. Si vous souhaitez acheter une entreprise en région, les agents de cet organisme pourront vous accompagner de plusieurs façons, que ça soit dans votre recherche d’emploi pour vous et votre famille, de logement ou de contacts locaux. Restez à l’affut de leurs séjours exploratoires gratuits qui vous permettront de découvrir les magnifiques régions québécoises.

Evol

Evol, anciennement Femmesor, offre du financement sous forme de prêts commerciaux allant de 20 000 $ à 450 000 $ pour les entreprises à propriété diversifiée et inclusive qui souhaitent contribuer à la création d’un monde meilleur. De l’accompagnent est également disponible sous forme de plan d’action personnalisé, de rencontres de suivi individuelles et périodiques ainsi qu’un accès à des formations et activités diversifiées pour entrepreneurs.

MRC, SADC, CAE et CCI

Les municipalités régionales de comté (MRC), les Sociétés d’aide au développement des collectivités (SADC), les Centres d’aide aux entreprises (CAE) ainsi que les ailes jeunesse des Chambres de commerce de chaque région ont plusieurs programmes spécifiques aux jeunes entrepreneurs. N’hésitez pas à les contacter afin de leur parler de votre projet.

La ruche

Principalement axée sur le sociofinancement, la Ruche offre toutefois plusieurs autres services tels que des programmes de financement additionnels exclusifs aux jeunes et aux entreprises écoresponsables.

Le Centre de transfert d’entreprise du Québec (CTEQ)

Finalement, le CTEQ est bien évidemment une ressource de choix pour toute personne ayant un projet repreneurial. En plus de l’accompagnement par des conseillers en transfert d’entreprise et l’accès à l’INDEX, nous offrons le programme Accès expert. Grâce à celui-ci, vous pourrez obtenir un remboursement jusqu’à 50 % des frais reliés au service d’un expert en transfert d’entreprise. Consultez la page pour les conditions d’admissibilité et les détails.

https://repreneuriat.quebec/blogue/je-suis-jeune-et-je-desire-acheter-une-entreprise/

La recette du succès : les ingrédients nécessaires

Enfin, la recette du succès en repreneuriat inclut une bonne dose de résilience et de persévérance. Reprendre une entreprise peut être une tâche ardue, remplie de défis et d’obstacles. Il est donc essentiel de rester motivé et de faire preuve de détermination pour surmonter les difficultés et atteindre ses objectifs. Avec tous les ingrédients nécessaires ainsi qu’une bonne préparation, les jeunes entrepreneurs peuvent mettre toutes les chances de leur côté pour réussir leur aventure repreneuriale.

Lire aussi : https://repreneuriat.quebec/blogue/acheter-une-entreprise-sans-mise-de-fonds-1/

[1] Selon l’Indice entrepreneurial québécois dévoilé par Réseau Mentorat.

Mon histoire d'achat d'entreprise_Technirep

Afin de connaitre leur histoire, nous nous sommes entretenus avec Olivier Guy et Jérémy Bastien, les nouveaux propriétaires de Technirep, une entreprise qui se spécialise dans les systèmes de chauffage infrarouges électriques.

Pourquoi acheter une entreprise ?

Les nouveaux propriétaires de Technirep ont toujours eu la fibre entrepreneuriale. « La raison qui nous a poussés vers le repreneuriat, c’est l’idée de donner un second souffle à une entreprise. Ça nous donnait l’occasion de bâtir sur une fondation déjà existante au lieu de passer quelques années à se rendre là où on souhaitait », explique Jérémy Bastien.

Le début du parcours

Les repreneurs se sont rencontrés à l’université. Ils ont fait leur CPA en même temps, puis ont travaillé pour la même entreprise. « On s’est rendu compte qu’on avait beaucoup d’atomes crochus. Nous avions tous les deux un désir d’entreprendre », indique Olivier Guy.

Celui-ci ajoute qu’il n’avait jamais envisagé de reprendre une entreprise puisqu’avant que son partenaire lui parle du CTEQ, il ne savait pas qu’il s’agissait d’une avenue accessible. En effet, comme les deux repreneurs l’ont appris, nul besoin d’avoir des millions de dollars en banque pour acquérir une entreprise. C’est même encore plus accessible en formant une équipe.

La sélection de l’entreprise

« On voulait aussi trouver un propriétaire qui était passionné, pas juste quelqu’un qui voulait se débarrasser de son entreprise. C’était important pour nous qu’il puisse bien nous former pour qu’on soit prêt à prendre les rênes », explique Jérémy Bastien.

Les repreneurs cherchaient également une entreprise ayant une bonne santé financière ainsi qu’un potentiel de croissance intéressant. Finalement, ils cherchaient une entreprise qui leur permettrait d’avoir un impact positif sur l’environnement. « Technirep aide les entreprises à améliorer leur efficacité énergétique grâce au chauffage infrarouge », ajoute-t-il.

Afin d’augmenter encore plus leur influence positive sur l’environnement, les repreneurs ont pris l’engagement de planter 5 arbres par kilowatt de chauffage vendu. « C’est quelque chose qui nous motive tous les jours depuis que nous avons racheté l’entreprise. »

Non seulement Technirep répondait à tous leurs critères, mais les repreneurs ont aussi eu une bonne connexion avec le cédant dès la première rencontre. Puisque ce dernier était passionné de ses produits, il a été présent afin de faire une bonne transition. Il demeure d’ailleurs toujours présent pour les conseiller et les soutenir au besoin.

Une aide précieuse

Les entrepreneurs affirment que leur conseiller CTEQ les a beaucoup aidés. « Il était là à toutes les étapes pour nous dire comment ça allait se passer. On a donc pu mieux se préparer. Autant pour nous que pour le vendeur, il s’agissait d’une première transaction de transfert d’entreprise, alors personne ne savait vraiment à quoi s’attendre. Ça nous a beaucoup aidés d’avoir quelqu’un qui était familier avec le processus, surtout au début. Plus le temps avançait, moins on a eu besoin de conseils, mais au début, ça nous a vraiment enlevé un poids des épaules », explique Jérémy Bastien.

La transition

Pour le transfert des connaissances, « ça s’est fait plus vite qu’on pensait. On avait prévu des délais assez larges avec l’ancien propriétaire, ce qui nous a beaucoup mis en confiance. C’est un aspect qui nous a beaucoup encouragés à faire l’acquisition. Finalement, ça a été plus rapide que prévu et ça s’est très bien déroulé », raconte Jérémy Bastien.

Étant CPA, les repreneurs avaient déjà des connaissances dans la gestion d’une entreprise, ce qui leur a permis de procéder à plusieurs optimisations dès le début et ainsi de gagner du temps. « On s’est rendu compte qu’on avait beaucoup de plaisir à faire ça. »

De son côté, Olivier Guy avait déjà une base dans le domaine électrique. De plus, pendant le processus d’acquisition, les deux ont suivi une formation dans le domaine de la distribution électrique. Par la suite, le vendeur leur a transmis les connaissances restantes.

Le transfert de direction a été assez rapide, mais graduel. Les employés étaient déjà au courant que l’ancien propriétaire allait vendre, alors lorsque l’annonce a été faite, personne n’a été surpris. De plus, Olivier a commencé à travailler dans l’entreprise avant la transaction afin de donner un coup de main lors d’une période particulièrement achalandée. Cela lui a également permis d’apprendre les rouages de l’entreprise plus tôt.

Projets et défis futurs

« Le défi continuel de l’entreprise est de continuer à faire connaitre le produit pour avoir un impact plus grand au niveau de la consommation énergétique. C’est principalement là-dessus que nous allons plancher dans les cinq prochaines années. On souhaite que les gens comprennent l’impact positif que notre produit a sur l’environnement, mais aussi sur les finances d’une entreprise », mentionne Olivier Guy.

Conseils des entrepreneurs

« Au début du processus, nous n’avions pas vraiment de personnes de qui on pouvait s’inspirer et nous ne savions pas à quel point le repreneuriat était en croissance », explique Jérémy Bastien. C’est pourquoi partager leur histoire était important pour eux.

Les repreneurs insistent sur le fait que la préparation est une étape cruciale d’un processus d’achat d’entreprise. « Par contre, il ne faut pas seulement se préparer et ne pas passer à l’action. Je pense que l’étape que les personnes intéressées par le repreneuriat ne font pas, c’est de passer à l’action. Juste rencontrer des gens, que ça soit des vendeurs, des experts ou des conseillers du CTEQ, ça aide au processus de réflexion et de préparation », ajoute Jérémy Bastien.

Pour conclure, Olivier Guy insiste sur l’importance de s’entourer de professionnels compétents en transfert d’entreprise. Il peut être tentant de vouloir réduire les coûts à ce niveau, mais comme le repreneur le mentionne, « il n’y a rien de pire que de se retrouver plus tard avec un contrat mal fait. »

 Vous avez un projet d’achat ou de vente d’entreprise ? Contactez-nous.

Lire aussi : Mon histoire de transfert d’entreprise : Webilio

Durant ce webinaire, apprenez en plus sur l’importance de la franchise au Québec et sur ce modèle d’affaires. Les conférenciers aborderont les étapes du transfert d’une franchise ainsi que les bonnes pratiques à adopter dans ce contexte. Ils présenteront également comment le Centre de transfert d’entreprise et le Conseil Québécois de la Franchise peuvent vous aider.

Que vous soyez vendeur ou acheteur, ce webinaire vous éclairera sur votre projet et apportera des réponses concrètes à vos questions.

Merci à notre partenaire présentateur commanditaire, le Conseil québécois de la franchise (CQF).

Acheter une entreprise peut sembler inaccessible pour ceux qui n’ont pas d’importants moyens financiers. Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, devenir propriétaire d’entreprise peut être envisageable pour un repreneur motivé, même sans mise de fonds. Parcontre, il faut respecter plusieurs conditions pour profiter de cette rare exception.

Généralement, la mise de fonds minimale demandée pour une acquisition d’entreprise se situe entre 15 % et 20 %. Pour en savoir plus sur le sujet, le CTEQ s’est entretenu avec Jean-François Turgeon, directeur principal, petites entreprises à la BDC.

Est-ce vraiment possible ?

« La réponse courte est oui. Toutefois, certaines conditions doivent être en place pour que cette éventualité se réalise. Premièrement, il est important de noter que tous les cas sont uniques. Pour évaluer la faisabilité de ce scénario, il faut impérativement regarder les états financiers de l’entreprise à acquérir », indique M. Turgeon.

Il faut aussi savoir que la décision d’accorder le prêt est basée principalement sur les états financiers de l’entreprise. La situation financière personnelle de l’acheteur est également prise en compte, mais dans une moindre mesure.

Les 4 principaux facteurs de considération

Pour envisager de financer une entreprise sans mise de fonds, il faut que les conditions suivantes soient remplies.

  • Une solide santé financière de l’entreprise à acquérir
  • Un acheteur ayant un profil idéal pour la reprise
  • Une transition bien planifiée avec la présence du vendeur
  • Une balance de prix de vente

Il est intéressant de constater que la moitié des critères sont non financiers et intangibles. 

Une solide santé financière de l’entreprise à acquérir

Le premier critère à examiner est la santé financière de l’entreprise. Elle doit avoir un bon niveau de profitabilité, une capacité d’emprunt ainsi qu’un potentiel de croissance. Il est important que l’entreprise puisse soutenir cet emprunt puisque la décision de crédit est basée principalement sur la solidité financière de celle-ci. Toutefois, le repreneur doit se porter cautionnaire personnel du prêt.

Un acheteur ayant un profil idéal pour la reprise

Afin de maximiser les chances de succès du transfert d’entreprise, les banques voient favorablement les acheteurs ayant un profil idéal pour l’achat d’une entreprise en particulier. Par exemple, un employé qui travaille depuis 15 ans dans l’entreprise qu’il souhaite acquérir est un « match » parfait.

Un autre bon exemple est un repreneur qui a déjà une expertise établie dans le domaine de l’entreprise à reprendre. Peut-être parce qu’il travaille dans une entreprise concurrente ou complémentaire. On peut penser à un mécanicien qui acquiert un garage ou un comptable qui achète un cabinet comptable.

Pour un acheteur à l’interne avec un profil idéal, on pourra considérer un plus haut pourcentage de financement.

Une transition bien planifiée avec la présence du vendeur

Un autre critère qu’exigent les banques afin de financer un achat d’entreprise sans mise de fonds est une clause de transition avec le vendeur dans le contrat d’achat-vente. Cette clause doit indiquer un plan de transfert de connaissances et de direction. Cela permet de s’assurer de la présence du cédant pour effectuer une transition qui maximise les chances de succès du transfert d’entreprise.

Cela signifie que le vendeur doit être motivé davantage par la pérennité de son entreprise que par l’appât du gain. Un cédant qui est pressé de vendre pour quelque raison que ce soit n’est pas l’idéal dans ce genre de scénario.

Souvent, l’ancien propriétaire occupe temporairement un rôle de consultant afin de soutenir le repreneur. Cette période peut durer un an ou deux, voire plus selon les situations. La présence du cédant lors de la transition permet également de favoriser la rétention de la clientèle, des fournisseurs, des relations d’affaires et des employés.

Une balance de prix de vente

Une façon d’inciter le vendeur à rester présent dans l’entreprise est d’avoir une balance de prix de vente. Il s’agit d’une portion du montage financier total que le repreneur doit rembourser au cédant avec intérêts quelques années après la vente de l’entreprise.

Par exemple, un vendeur qui a une balance de prix de vente de 500 000 $ remboursable dans 5 ans sera bien évidemment motivé à assister l’acheteur dans la transition, car pour avoir son remboursement, il faut que l’entreprise performe bien.

La balance de prix de vente est utile dans bien des transactions, mais surtout lorsque l’acheteur n’a que peu ou pas de mise de fonds. En effet, une plus grande balance de prix de vente peut substituer une mise de fonds.

Le cas de l’acquisition progressive

Une des hypothèses d’acquisition d’entreprise avec peu de mise de fonds que l’on voit couramment est l’acquisition progressive. On voit souvent ce cas de figure dans le cadre d’un transfert à la famille ou aux employés, mais c’est également possible avec un repreneur externe qui a un « fit » particulier avec un cédant, ce qui fait que ce dernier est prêt à la prendre sous son aile pendant quelques années.

À noter que les structures de financement peuvent être un peu plus complexes pour les acquisitions progressives. Pour parler de votre cas particulier, référez-vous à votre banquier.

Une question de risque

Acheter une entreprise sans mise de fonds peut sembler être l’option idéale. Il faut toutefois savoir que, comme une maison ou une automobile, le montant payé au départ permet de réduire les paiements subséquents, ce qui diminue le risque encouru.

L’importance d’être bien entouré

Être bien entouré de professionnels est crucial pour mener à terme un projet d’achat ou de vente d’entreprise. C’est encore plus le cas lorsqu’on parle d’un projet sans mise de fonds.

En impliquant dès le début les conseillers du CTEQ et les banquiers, vous aurez rapidement l’heure juste et ne perdrez pas de temps. Ceux-ci ont également un vaste réseau d’experts de confiance à vous référer pour la suite de votre projet. Enfin, il est important de « magasiner » son financement puisque différentes institutions auront différents termes et conditions.

En conclusion, ne présumez pas que sans mise de fonds, il est impossible de réaliser votre rêve repreneurial. Avec le bon repreneur, la bonne entreprise ainsi que beaucoup de flexibilité de la part des deux parties, il est possible de faire une exception.

Cet article a été réalisé avec la collaboration de BDC, qui offre des trucs et conseils pour faciliter l’achat d’une entreprise.

Lire aussi : https://repreneuriat.quebec/blogue/mise-de-fonds-projet-repreneurial/

 

Article provenant d'IG Gestion privée de patrimoine
Avantages fiscaux de constituer votre petite entreprise en société

Il se crée en moyenne plus de 90 000 nouvelles entreprises au Canada chaque année, dont bon nombre sont détenues par un propriétaire unique ou une société de personnes.

Pourtant, dans bien des cas, ces entreprises auraient intérêt à se constituer en société afin de profiter de différents avantages, notamment sur le plan fiscal. D’ailleurs, pour certaines entreprises, les avantages fiscaux de se constituer en société sont si attrayants que des dizaines de milliers d’entre elles se transforment en société chaque année.

La période des impôts est un bon moment pour évaluer la possibilité de modifier le statut de votre entreprise non constituée en société. Si vous n’avez pas besoin de tous les revenus qu’elle génère pour subvenir à vos besoins personnels, vous pourriez envisager de la constituer en société.

Dans cet article, nous examinons les différents types de propriété d’entreprise, les avantages fiscaux et les économies d’impôt pouvant découler de la constitution en société et la pertinence de cette option pour votre entreprise.

Points abordés 

  1. Les trois types de propriété d’entreprise
  2. Les avantages fiscaux de la constitution en société
  3. Les sociétés sont imposées à des taux moins élevés que les particuliers
  4. L’impôt sur le revenu des particuliers peut être différé
  5. Fractionnement du revenu
  6. Économies d’impôt à la vente de votre entreprise
  7. Devriez-vous envisager de vous constituer en société ?

Les trois types de propriété d’entreprise

La forme la plus courante est l’entreprise à propriété unique, qui est détenue par un seul propriétaire. Dans ce cas, l’entreprise et son propriétaire constituent une même entité aux yeux des autorités fiscales.

Les bénéfices sont imposés au taux d’imposition des particuliers, qui varie selon le montant de revenu imposable et la province de résidence. Toute perte peut être utilisée pour réduire le revenu imposable (ce qui aura probablement pour effet de réduire l’impôt à payer et d’abaisser le palier d’imposition).

Une société de personnes est une entreprise qui est détenue par au moins deux personnes (l’ensemble des associés se partagent habituellement les bénéfices et les pertes). Comme dans le cas de la propriété unique, la société de personnes ne produit pas une déclaration de revenus distincte. Chaque associé déclare sa part du revenu de la société de personnes dans sa déclaration de revenus des particuliers.

Les propriétaires uniques et les associés sont personnellement responsables des dettes de leur entreprise. En cas de défaillance, les créanciers peuvent réclamer les actifs personnels des propriétaires, ce qui inclut l’épargne, les placements et même la maison.

À l’inverse, l’entreprise constituée en société est une entité juridique à part entière, ce qui peut offrir une excellente protection contre les créanciers. Le statut de société s’accompagne aussi de plusieurs avantages fiscaux que n’offre pas l’entreprise à propriété unique ou la société de personnes.

Les avantages fiscaux de la constitution en société

Les quatre principaux avantages fiscaux de la constitution en société peuvent vous faire économiser des milliers de dollars chaque année, et encore bien davantage si vous envisagez de vendre un jour votre entreprise. Les entreprises non constituées en société ne bénéficient d’aucun des avantages fiscaux décrits ci-après.

Les sociétés sont imposées à des taux moins élevés que les particuliers

Les petites entreprises constituées en société peuvent payer très peu d’impôt. La déduction pour petite entreprise réduit le taux d’imposition des sociétés au palier fédéral à 9 % (sur le revenu d’une entreprise exploitée activement jusqu’à concurrence de 500 000 $), alors que le taux d’imposition des sociétés au Québec est de 3,2 %. Le taux d’imposition combiné est donc de 12,2 % pour les sociétés privées sous contrôle canadien admissibles.

Cependant, si au cours de l’année d’imposition, les heures rémunérées de votre personnel totalisent moins de 5 500 heures, la déduction pour petite entreprise au Québec qui se chiffre à 8,3 % est réduite progressivement pour atteindre zéro lorsque le total d’heures n’excède pas 5 000 heures. Dans un tel cas, le taux d’imposition combiné serait de 20,5 %.

Par comparaison, votre taux d’imposition personnel minimal est de 26,5 % et peut atteindre un maximum de 53,3 %, selon votre niveau de revenu imposable.

L’impôt sur le revenu des particuliers peut être différé

Si le revenu personnel dont vous avez besoin est inférieur aux bénéfices générés par votre entreprise, un autre avantage fiscal de la constitution en société est que vous devez déclarer uniquement le montant que vous retirez de votre entreprise (habituellement sous la forme d’un salaire ou de dividendes) dans votre déclaration de revenus.

En laissant le reste des bénéfices dans votre société, vous pouvez différer le paiement de l’impôt sur le revenu des particuliers jusqu’au moment où vous avez besoin de cet argent pour votre usage personnel, ou encore vous pouvez réinvestir l’argent dans l’entreprise ou à son nom. Évidemment, lorsque vous retirez cet argent, vous devez payer l’impôt sur le revenu des particuliers.

La constitution en société vous permet de garder l’argent dans la société et de l’utiliser pour financer son expansion, et par conséquent de différer l’impôt jusqu’à ce que vous ayez besoin de retirer l’argent pour votre usage personnel.

Fractionnement du revenu

Vous pouvez faire de votre conjoint un actionnaire et attendre d’avoir 65 ans pour lui verser un dividende. Cela peut vous permettre de partager les bénéfices non répartis avec votre conjoint et peut-être d’abaisser votre palier d’imposition et de réduire votre facture d’impôt.

Votre conjoint sera pour sa part imposé à son taux d’imposition personnel et, s’il se situe dans une tranche d’imposition moins élevée, cela peut se traduire par des économies d’impôt appréciables.

Économies d’impôt à la vente de votre entreprise

À la vente d’actions d’une petite entreprise admissible, les entreprises constituées en société bénéficient de l’exonération cumulative des gains en capital. Il y a de nombreux critères à respecter pour avoir droit à l’exonération, mais les économies d’impôt potentielles sont considérables. En 2023, le montant de l’exonération est de 971 190 $.

Cela signifie que vous pourriez payer beaucoup moins d’impôt sur les profits réalisés au moment de la vente, ou même pas d’impôt du tout. Supposons qu’en 2023 vous vendez les actions de votre entreprise pour un profit de 1 million $. L’impôt à payer sera calculé uniquement sur la différence entre votre profit et le montant de l’exonération :

1 000 000 $ – 971 190 $ = 28 810 $

De plus, seulement la moitié de ce montant (14 405 $) sera considérée comme un revenu imposable. Les entreprises non constituées en société n’ont pas cette possibilité, puisqu’elles ne peuvent pas émettre d’actions.

Selon la structure de détention des actions de votre société, il serait possible que plusieurs membres de votre famille puissent bénéficier de cette exonération.

C’est sans doute le principal avantage fiscal des sociétés et l’une des principales raisons pour lesquelles les entrepreneurs choisissent de se constituer en société. Un autre gros avantage, c’est que l’exonération cumulative des gains en capital peut être utilisée plus d’une fois, jusqu’à ce que le plafond soit atteint.

Devriez-vous envisager de vous constituer en société ?

La constitution en société n’est pas la bonne décision pour tous les entrepreneurs. Il faut d’abord tenir compte de plusieurs facteurs, comme le montant des bénéfices et la nature des activités de votre entreprise, ainsi que votre situation fiscale personnelle.

La constitution en société comporte des coûts au moment de l’établissement de la société et sur une base continue par la suite, sans compter les frais d’administration plus élevés. Il faut donc bien soupeser ces coûts supplémentaires et les avantages financiers potentiels.

Votre conseiller ou conseillère IG peut vous aider à déterminer si vous devriez envisager de vous constituer en société. Il peut discuter de la situation de votre entreprise et de votre revenu personnel avec l’équipe de fiscalistes d’IG pour vous aider à comprendre quels avantages vous pourriez en tirer.

Mon histoire d'achat d'entreprise_SIGM

Ce qui a déclenché le processus 

« Ça faisait 30 ans que j’étais aux commandes et je sentais que j’avais fait le tour. C’était déjà dans mes projets depuis quatre ou cinq ans, car je savais qu’il faudrait que je vende un jour », indique Daniel Murray. C’est finalement le télétravail qui l’a fait se lancer dans le processus puisque celui-ci est devenu très présent à cause de la pandémie. « C’est ce qui a donné le coup de grâce, mais ma décision était prise avant », ajoute-t-il.  

Puisqu’il n’avait pas de relève au sein de sa famille, il s’est tourné vers ses employés. 

Pour Yannik Boivin, employé de l’entreprise à l’époque, acheter une entreprise n’était pas prévu, mais quand l’occasion s’est présentée, le choix a été assez facile. « C’est sûr que j’ai toujours rêvé de devenir mon propre patron un jour, mais entre le dire et le faire, il y a une grosse différence », indique-t-il.  

« En discutant avec Daniel dans un cadre de porte, il m’a confié qu’il n’avait trouvé personne pour reprendre l’entreprise. Spontanément, j’ai dit que j’allais la lui acheter. Ce n’était pas une décision réfléchie, mais je n’ai aucun regret. »  

Étant déjà dans l’entreprise depuis plusieurs années, il la connaissait très bien. Un autre de ses objectifs était d’assurer la continuité de l’entreprise afin que les valeurs de celle-ci perdurent.  

Quelques questionnements et défis en cours de route 

« C’est sûr que je me suis demandé si la banque allait endosser tout ça, mais pour le reste, je connaissais assez mes forces et mes faiblesses et j’avais confiance en mes moyens pour reprendre l’entreprise le jour de la signature », confie le repreneur.  

Ses principaux questionnements étaient au sujet du processus, plus principalement des étapes du transfert et des documents légaux requis pour la transaction. Il indique que l’accompagnement de son conseiller en transfert d’entreprise du CTEQ l’a aidé à démêler ce casse-tête.  

« On pensait avoir une transaction assez simple, mais ça a pris quand même 8 mois. Je comprends les implications juridiques d’une transaction de transfert d’entreprise, mais il y a quand même une certaine lourdeur administrative qui vient avec ça », ajoute-t-il. 

« Les chiffres étaient beaux » et la confiance était présente, alors le processus a été assez simple. « À part la journée où nous sommes arrivés chez l’avocat, je n’ai pas vécu beaucoup de stress. Il n’y a rien qui m’a empêché de dormir lors du processus. » 

Ce qui a été le plus difficile pour eux, c’est d’attendre et de garder le secret.  

Un accompagnement qui fait la différence 

« Notre conseiller Christian avait vraiment de bons conseils ! Encore aujourd’hui, je l’appelle quand j’ai besoin de conseils », indique le repreneur. 

Ce dernier les a aidés à savoir quelles sont les étapes du processus et ce à quoi ils pouvaient s’attendre lors de chacune d’entre elles. 

Une transition harmonieuse 

Tout comme le reste du processus, la transition s’est bien déroulée. Puisque le repreneur était déjà dans l’entreprise, il connaissait bien celle-ci, ses produits, ses employés et ses clients. Le transfert administratif (comptabilité, facturation, accès, etc.), ainsi que les formulaires gouvernementaux de changement de propriétaire ont pris beaucoup plus de temps que prévu. Le transfert de gestion, quant à lui, a été beaucoup plus court que prévu.  

Lorsque les documents officialisant le transfert ont été signés, une annonce a été faite à tous les employés de SIGM.  

Conseils du vendeur 

Daniel Murray insiste sur l’importance de prendre le temps de bien faire les premières étapes de son côté avant de commencer le processus avec un acheteur. Le cédant a fait évaluer son entreprise, puis il a soumis le rapport à la banque pour valider la faisabilité du projet. C’est seulement par la suite qu’il a commencé le processus avec le repreneur. 

Il recommande aussi de faire preuve de flexibilité, d’empathie et de tolérance. Aussi, il est important d’être présent pour l’acheteur. « C’est d’autant plus vrai quand c’est quelqu’un de l’interne. Tu connais bien la personne, mais à ce moment tu tombes dans un autre registre de ta relation avec lui. Tout le monde réagit différemment. » 

En effet, les deux parties doivent faire un changement de posture. Le repreneur passe d’employé à propriétaire tandis que le cédant passe de propriétaire à vendeur. C’est un processus très émotionnel et nouveau pour les deux, alors il est important d’avoir une bonne communication et une ouverture d’esprit.  

Conseil de l’acheteur 

Il faut avoir confiance au propriétaire et aux professionnels qui nous entourent. « C’est sûr qu’il y a des risques, mais c’est ça « les affaires ». Il faut être conscient qu’il y a des nuits où tu vas moins bien dormir. » Toutefois, pour beaucoup, cela en vaut la peine pour être son propre patron et assurer la pérennité d’une entreprise en laquelle on croit.  

Il faut aussi se rappeler que beaucoup de professionnels s’assurent qu’il s’agit d’une bonne transaction, alors il faut leur faire confiance. Finalement, Yannik Boivin conseille aux repreneurs d’effectuer des recherches et d’avoir confiance en leur instinct.  

Vous avez un projet d’achat ou de vente d’entreprise ? Contactez-nous 

Lire aussi : Mon histoire de transfert d’entreprise : Webilio 

Les pratiques d’affaires écoresponsables

Tout d’abord, il faut savoir que « les pratiques d’affaires écoresponsables sont des initiatives, actions ou projets mis en place pour améliorer la performance sociale ou environnementale d’une entreprise. Les pratiques d’affaires peuvent être classées en trois catégories :

  • Économique (ex. approvisionnement écoresponsable)
  • Sociale (ex. favoriser le bien-être et le développement des employés)
  • Environnementale (ex. améliorer la gestion de l’eau)

Ces pratiques vont au-delà de la conformité obligatoire à des lois ou règlements. 1 »

De nombreux avantages

Les avantages de faire des démarches de développement durable sont nombreux. Voici les principaux :

  • Accès au financement et obtention de capital
  • Réduction des coûts de fonctionnement et d’exploitation des ressources
  • Consolidation et développement de marchés
  • Attraction et rétention de la main-d’œuvre
  • Maximisation de la productivité
  • Innovation et apprentissage
  • Fidélisation de la clientèle
  • Amélioration de la gestion des risques

Un secteur en croissance

Le secteur des PME écoresponsables est en croissance, ce qui signifie qu’il y a de plus en plus d’occasions pour les acheteurs qui recherchent ce type d’entreprise. Souvent, les entreprises de cette industrie sont également en croissance, ce qui représente une très belle occasion pour un repreneur motivé.

De nouvelles entreprises écoresponsables sont créées, mais la majorité sont des entreprises existantes qui le deviennent. « Au Québec, 81,6 % des entreprises d’un employé et plus affirment qu’elles ont mis en œuvre au moins une pratique d’affaires écoresponsable en 2019. La proportion augmente avec la taille de l’entreprise. En 2019, 29,7 % des entreprises ont mis en œuvre des pratiques d’affaires écoresponsables liées à la lutte contre les changements climatiques 2 . »

De plus en plus d’acheteurs recherchent ce type d’entreprise, que ce soit pour acheter seul ou à plusieurs. C’est une tendance que le CTEQ observe clairement dans le marché.

« Par ailleurs, les actionnaires investissent de plus en plus dans les entreprises qui ont non seulement une performance financière intéressante, mais aussi des pratiques respectueuses de l’environnement et des considérations sociales. En fait, l’engagement d’une entreprise envers les dimensions environnementale, sociale et économique du développement durable tend à devenir un gage de crédibilité de saine gestion et de bon rendement aux yeux des investisseurs 3 . »

Le Québec, une terre fertile pour les PME écoresponsables et rentables

Le Québec se démarque particulièrement dans le secteur des technologies propres. En effet, en 2019, cette industrie employait 83 663 personnes et contribuait à 18,9 G$ au PIB de cette même année 4 .

La belle province est également reconnue dans le monde pour diverses expertises telles que la fabrication de véhicules spécialisés électriques.

Faire un virage vert est évidemment profitable pour l’environnement, mais c’est également rentable pour les entreprises qui embarquent dans ce train. « Il permet de devancer la compétition et de se démarquer auprès des consommateurs, des investisseurs et des employés. Certaines études démontrent même qu’avant le salaire, ce sont les valeurs environnementales de l’organisation qui aident à attirer et retenir la main-d’œuvre aujourd’hui. Un facteur important considérant la pénurie de main-d’œuvre actuelle », indique Étienne Beauchemin, conseiller en développement durable à PME MTL Centre-Est 5 .

Ressources pratiques : subventions, financement et accompagnement

Pour les entreprises qui souhaitent adopter des pratiques écoresponsables, plusieurs ressources existent. Des organismes comme le Fonds Écoleader, Hydro-Québec, le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles, RECYC-QUÉBEC et Compétivert, offrent des subventions et du financement.

D’autres organismes tels que Les pages vertes proposent des diagnostics et de l’accompagnement afin d’aider les entreprises à devenir plus écoresponsables.

L’expertise du CTEQ

Au CTEQ, nous avons des conseillers d’expérience dans plusieurs secteurs. Que vous souhaitiez acheter ou vendre une entreprise écoresponsable, nous avons des conseillers dans toutes les régions du Québec pour vous accompagner dans le processus de transfert ainsi que plusieurs outils.

De plus en plus, nos repreneurs recherchent une entreprise à impact environnemental plutôt qu’un secteur particulier. Dans notre INDEX, qui répertorie aussi bien des entreprises à vendre que des profils de repreneurs et de partenaires potentiels, nous avons diverses entreprises écoresponsables dans plusieurs secteurs d’activités, de la fabrication à la construction en passant par le tourisme. Par exemple, nous avons actuellement un fabricant de véhicules électriques spécialisés, de systèmes CVAC, de solutions d’intelligence du bâtiment, de produits biologiques, de culture urbaine, et plus encore.

Tous nos conseillers sont habilités à vous accompagner dans l’achat ou la vente d’une entreprise écoresponsable, mais deux d’entre eux sont particulièrement connaisseurs de ce type d’entreprise grâce à leur expérience et à leurs connaissances en la matière.

C’est le cas de Christian De Stoop, un ancien repreneur du CTEQ qui a investi dans la mobilité durable. Il a entre autres obtenu la certification « 1000 solutions » de la Fondation Solar Impulse pour un manufacturier de trottinettes électriques de Sherbrooke.

Yves Cameron a également beaucoup d’expériences. Il a entre autres siégé au comité Switch, au comité de recyclage d’Aéro Montréal, au conseil d’administration de l’AQME, travaillé pour la mise en place d’une usine de valorisation de matières résiduelles, participé au Technoparc St-Laurent, Accélérateur d’affaires Eco Campus Hubert Reeves et plus encore.

Finalement, le CTEQ ne travaille pas seul. Nous faisons partie d’un riche écosystème et nous travaillons en collaboration avec plusieurs organismes, dont Écotech Québec.

Un webinaire gratuit

Dans le cadre de la semaine de l’économie verte, nous organisons un webinaire dans lequel vous entendrez le témoignage de deux entrepreneurs qui ont réussi dans le domaine des technologies propres. Joignez-vous à nous le 17 mai prochain à 10 h ! Pour vous inscrire, c’est ici.

Lire aussi : le transfert d’entreprise par la création d’une coopérative : l’histoire d’Écoterritoire

1 – https://statistique.quebec.ca/fr/document/pratiques-affaires-ecoresponsables

2 – idem

3 – Le développement durable au profit de la performance : Les bénéfices d’une démarche de développement durable pour les entreprises québécoises. Gouvernement du Québec.

4 – https://www.ecotechquebec.com/wp-content/uploads/2021/05/03-ecotech-quebec-livre-blanc-pour-une-relance-verte.pdf

5 – https://estmediamontreal.com/developpement-durable-affaire-pme-montreal/

Dans ce webinaire, un repreneur témoigne de son expérience de reprise de l’entreprise pour laquelle il a travaillé. Par la suite, nos experts discutent des éléments à retenir de ce témoignage, puis présentent des conseils et des exemples concrets.  

Lors de cet événement, quelques questions posées par les participants n’ont pu obtenir de réponses faute de temps. Dans cet article, découvrez les réponses apportées par nos présentateurs.

 

Questions pour le repreneur, Matthieu Skilling 

Qu’est-ce qui vous a le plus surpris au cours de votre processus de transfert ? 

La complexité légale des contrats de vente. Il y a beaucoup d’aspects importants dont je ne soupçonnais pas l’existence. Avoir l’accompagnement d’un avocat de confiance est un must !

Lors de votre réflexion pour savoir si vous alliez reprendre l’entreprise avec vos collègues, quels étaient vos pours et vos contres ?  

Les pours étaient omniprésents. Que ce soit l’occasion de pouvoir mener à terme nos idées, le défi de poursuivre et de faire croitre l’entreprise, l’idée de ne pas avoir à rendre des comptes à des supérieurs, le fait de travailler à se bâtir un patrimoine à long terme et j’en passe. Au niveau des contres, il y a évidemment le fait que si l’entreprise traverse une période difficile au niveau financier, les impacts sont majeurs. Aussi, il ne faut pas oublier que lorsqu’on est propriétaire, on ne peut pas plaire à l’ensemble des employés. Il faut accepter que les décisions que l’on prend ne fassent pas toujours l’affaire de tous !

Comment avez-vous établi le salaire de chaque associé ?

Je crois qu’il est important de garder un niveau de responsabilités équivalent pour tous. Si les parts sont égales, le niveau de responsabilité doit l’être aussi. De cette façon, on garde les salaires égaux et on élimine une source de frustration possible !

Dans votre processus de reprise interne, à quel moment avez-vous mis à jour votre plan stratégique et est-ce que le cédant y a participé ? 

Nous avons commencé à monter notre plan stratégique environ un an avant le transfert. Cependant, ce plan est demeuré flexible et au cours de la première année après la reprise, nous l’avons mis à jour. Le cédant n’est pas intervenu dans ce plan.

Questions pour Stéphane Bourgeois de la Banque Nationale

Sachant que le repreneur est une personne inconnue des employés, quelle est la meilleure approche pour annoncer à ceux-ci un changement de propriétaire ? Quel est le moment idéal pour le faire ?

Comme Matthieu l’expliquait, il faut toujours avoir en main un plan de communication pour les employés, que ce soit dans un cas d’acquisition interne ou externe. Il est fortement recommandé d’avoir une firme externe qui vous accompagne dans la mise en place de la stratégie et du contenu. Avec eux, vous pourrez fixer l’échéancier, les conditions et le meilleur moment pour faire l’annonce.

Est-ce plus difficile pour les repreneurs de se financer actuellement à cause de la hausse des taux d’intérêt ? 

Pas du tout. Il faut seulement ajuster notre analyse financière pour nous assurer que l’entreprise aura une structure capable de passer à travers certains imprévus. C’est davantage le montage financier qui diffère. Contrairement à la crise de 2008, le marché a beaucoup de liquidés disponibles.

Les jeunes rêvent d’acheter des entreprises établies, mais n’ont pas nécessairement la capacité financière pour le faire. Quels conseils avez-vous pour eux ? J’ai réussi à acquérir une entreprise, mais avec de gros intérêts.

Tout est possible et le coût en intérêt ne doit pas être un frein au projet, car ce n’est pas l’élément au cœur de la prise de décision. Un acquéreur devrait se soucier du rendement sur investissement, car il s’agit là de la vraie mesure de succès.

Avec une équipe de relève possédant un excellent bagage de gestion et/ou une expertise permettant de propulser l’entreprise, il y aura toujours des banquiers intéressés. La capacité financière aura un impact sur la façon de réaliser le projet. Celui-ci pourrait s’échelonner sur quelques années comme nous le voyons de plus en plus.

Il est aussi possible d’accumuler une mise de fonds de façon graduelle quand on sait déjà qu’on veut reprendre une entreprise dans le futur. Même si le montant ainsi amassé est petit, il s’agit d’une démonstration des efforts qu’on est prêt à faire pour atteindre un objectif.

J’ai d’anciens clients à qui j’avais suggéré de prélever automatiquement des montants à chaque paie afin d’amasser leur mise de fonds pendant qu’ils apprenaient les tenants et aboutissants dans l’entreprise convoitée en tant qu’employé. Après 2 ans, ils avaient amassé suffisamment pour démontrer leur rigueur et leur engagement dans la réussite du projet de transfert. Il faut se donner du temps et voir quelle est la meilleure façon pour nous d’arriver à nos objectifs.

Le financement à favoriser est-il interne (vendeur) ou externe dans le cadre d’une acquisition d’entreprise de services professionnels ? 

Le coût d’acquisition et la capacité d’injection du repreneur influenceront la réponse. La plupart du temps, un mélange interne et externe est favorisé. La clé de cette réponse provient de la modélisation financière.

Question pour Denis Ellefsen du CTEQ

Comment pouvez-vous nous accompagner comme repreneur avec un cédant hostile à toute aide externe, mais qui désire céder son entreprise ? 

Afin de faire en sorte que le cédant, qui refuse toute aide extérieure dans le cadre de son transfert d’entreprise, puisse démontrer une ouverture, la première étape serait de mentionner au cédant que les services du CTEQ sont neutres et confidentiels. Ainsi, le cédant peut avoir un certain niveau de confiance pour débuter. S’il démontre de l’ouverture, une rencontre en personne avec un conseiller du CTEQ sans obligation de sa part peut être suggérée. Par la suite, le conseiller du CTEQ pourra proposer un plan d’action convenant aux attentes du cédant.

Il est important de mentionner que la mission du CTEQ est de pérenniser l’entreprise. Ceci correspond, dans la majorité des cas, à un des objectifs des cédants.

Pour de plus amples détails, je vous invite à communiquer avec le conseiller de votre région.

 

Dans ce webinaire, nous partagerons des stratégies concrètes afin de surmonter ces défis humains et de réussir votre projet de transfert. Que vous désiriez vendre ou acheter une entreprise, ce webinaire est pour vous.  

Lors de cet événement, quelques questions posées par les participants n’ont pu obtenir de réponses faute de temps. Dans cet article, découvrez les réponses apportées par nos présentateurs.

Est-ce que le cédant doit annoncer son projet de vente d’entreprise même s’il n’a pas encore trouvé de relève ?

D’abord, validez vos intentions. Préférez-vous une vente interne ou externe ?

Si vous penchez pour une vente interne, soit un transfert à un employé et/ou à un membre de la famille, vous devez évaluer l’impact potentiel sur la mobilisation des employés d’une telle annonce faite tôt dans le processus. Si vous vivez une période de ralentissement et que vous n’avez pas de plan de vente ou de relève, cela risque de créer une incertitude au sein des employés ou des autres parties prenantes.

Selon le niveau de tolérance à l’incertitude de vos employés, vous pourrez ajuster le message et trouver le bon moment.

Si vous penchez plutôt pour vendre à une personne externe à votre entreprise, il vous faudra évaluer si la communication de votre projet de vente est stratégique ou si cela pourrait au contraire vous faire perdre certains avantages compétitifs sur le marché. En bref, il s’agit d’une gestion de risque et de vos relations clients.

Comment voyez-vous la formation d’une cellule d’employés clés pour reprendre une entreprise ?

C’est une bonne façon de mobiliser les employés clés. Ceux-ci connaissent déjà l’entreprise et peuvent travailler en équipe pour la reprendre. Il peut ainsi se développer une belle synergie et par le fait même une belle capacité à se distinguer sur le marché.

Il faut toutefois prendre garde aux pièges qui guettent ce genre de reprise. Vous devez vous assurer de la cohésion de l’équipe de co-direction ainsi que de l’alignement des objectif et des valeurs de tous les membres. Il est important de le faire en amont du processus pour éviter de mauvaises surprises plus tard.

En tant que cédant, il vous faudra aussi apprendre à communiquer vos besoins et vos inquiétudes à vos employés et ainsi faire évoluer votre relation.

À titre de repreneur, comment puis-je arriver à convaincre les cédants du bien-fondé de planifier non seulement le transfert des actions, mais également de planifier le message à envoyer à nos équipes d’employés. Le choc entre le cédant et le repreneur est parfois violent au niveau de la vision de chacun.

Il est primordial d’avoir un plan d’actions pour plusieurs raisons. Tout d’abord, un bon transfert nécessite une structure définie. Ce processus un labyrinthe de tâches et d’émotions dans lequel il faut trouver son chemin sans impacter les opérations et les relations avec les employés.

De plus, il y a un lien évident entre le plan d’action et les communications. Faire un plan de transfert vous assurera de bien positionner ces communications dans le temps, d’avoir le bon message et d’adresser celui-ci aux bonnes personnes.

Il vous faudra à un certain point avoir accès à des experts pour que vous puissiez arriver à avancer en harmonie dans le transfert et à établir les paramètres de gestion de zones de divergences ou de turbulences.

En bref, un chef d’orchestre est nécessaire pour bien guider le changement et les communications sont essentielles à la réussite de votre transfert en toute quiétude.