Étiquette : achat d’entreprise

Lors de ce webinaire, les spécialistes d’IG Gestion privée de patrimoine approfondissent plusieurs stratégies fiscales, légales et successorales essentielles pour optimiser le succès de votre projet d’achat ou de vente d’entreprise.

Ils ont explorent dans les meilleures pratiques pour optimiser la valeur de votre entreprise, structurer la transaction de manière optimale, minimiser les impacts fiscaux et accroitre la valeur successorale, tout ceci dans le but d’assurer la pérennité de votre entreprise et de maximiser vos gains.

À la fin de la présentation, les participants ont eu la possibilité de poser leurs questions aux experts des deux organisations.

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Les acquisitions stratégiques sont un levier puissant pour accélérer la croissance et renforcer son positionnement sur le marché. Contrairement aux acquisitions purement financières, elles maximisent les synergies, l’innovation et l’expansion. Pour l’acheteur, elles offrent un avantage concurrentiel immédiat; pour le vendeur, elles assurent une valorisation optimale et la continuité de l’entreprise. Toutefois, évaluer les risques, surmonter les défis culturels et planifier l’intégration sont essentiels au succès de l’opération. À la fin de la présentation, les participants ont eu la possibilité de poser leurs questions aux experts des deux organisations.

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Dans ce webinaire, des experts en fiscalité et en vente d’entreprise explorent les meilleures pratiques liées au transfert d’une entreprise à un membre de la famille. Découvrez comment naviguer à travers les défis fiscaux, juridiques et humains grâce à des conseils concrets et des stratégies adaptées. 

À la fin de la présentation, les participants ont eu la possibilité de poser leurs questions aux experts des deux organisations.

Voici les réponses à deux questions auxquelles ils n’ont pas eu le temps de répondre

Dans le cadre de l’intégration des enfants dans une entreprise individuelle, serait-il préférable de créer une société par actions (inc.) avec le parent cédant, puis de transférer les parts par la suite ?

Oui, il peut être avantageux de convertir l’entreprise individuelle en société par actions. Cette transformation peut se faire au moyen d’un roulement fiscal, permettant le transfert des actifs de l’entreprise individuelle à une société par actions sans impôt immédiat. La société par actions devient ainsi propriétaire des biens qui composaient auparavant l’entreprise individuelle.

Cette approche permet d’accéder à l’exonération sur le gain en capital (EGC) lors de la revente des actions, sans qu’il soit nécessaire d’attendre le délai habituel de 24 mois requis pour satisfaire au critère de détention. Toutefois, certaines conditions précises doivent être rigoureusement respectées afin que les actions soient admissibles à l’EGC.

Nous recommandons fortement de consulter un conseiller fiscal afin de structurer l’opération adéquatement et de s’assurer du respect des exigences prévues par la loi.

Si le repreneur acquiert les actions de l’entreprise par l’entremise d’une société de gestion, pourra-t-il tout de même profiter de l’exonération sur le gain en capital (EGC) ?

L’utilisation d’une société de gestion par le repreneur est souvent une stratégie utile pour faciliter le financement de l’acquisition. Toutefois, pour profiter de l’EGC, les actions admissibles doivent généralement être détenues directement par une personne physique, et non par une société de gestion.

Cela ne signifie pas qu’il est impossible de structurer l’acquisition de façon optimale. Plusieurs options de réorganisation organisationnelle peuvent être envisagées afin de permettre, à terme, une détention personnelle des actions par le repreneur. Par exemple :

  • une fusion entre la société de gestion et la société opérante
  • un gel des actions de l’actionnaire actuel, suivie de la souscription personnelle de l’entrepreneur ou d’une fiducie familiale dans l’actionnariat
  • une vente directe des actions de la société de gestion, si celle-ci ne détient que les actions de la société opérante.

Ces solutions permettent à la fois de maintenir les avantages financiers liés à la structure de la société de gestion (notamment la déductibilité des intérêts liés au financement et les dividendes intersociétés non imposables), tout en maximisant le potentiel d’EGC lors d’une revente future.

Une planification fiscale rigoureuse est donc essentielle pour tirer pleinement parti des mécanismes disponibles.

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Lors de ce webinaire, des expertes de Raymond Chabot Grant Thornton démontrent qu’en contexte de transfert d’entreprise, il est primordial d’avoir un plan bâti sur mesure.

Elles parlent de la monétisation, qui consiste à convertir la valeur d’une entreprise en liquidités personnelles.

Des étapes bien planifiées vont permettre d’assurer une optimisation de la valeur pour le propriétaire qui prévoit se retirer tout en assurant la stabilité financière et organisationnelle de l’entreprise pour la suite.

À la fin de la présentation, les participants ont eu la possibilité de poser leurs questions aux experts des deux organisations.

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Le transfert d’entreprise est au cœur des préoccupations économiques au Québec, et certains secteurs se démarquent particulièrement en matière d’attractivité pour les repreneurs. Grâce à l’expérience de terrain de notre équipe-conseil en transfert d’entreprise et aux données recueillies sur l’INDEX*, notre plateforme de mise en relation, voici les secteurs qui risquent d’être les plus populaires cette année auprès des acheteurs.

7 secteurs d'activité populaires après des repreneurs au Québec en 2025

*L’INDEX, c’est la plateforme confidentielle numéro 1 au Québec pour la mise en relation entre acheteurs et vendeurs de PME.

1- Fabrication et transformation

Le secteur manufacturier occupe une place de choix dans les priorités des repreneurs. Il regroupe des entreprises souvent bien implantées avec des infrastructures et des processus rodés. Les repreneurs sont attirés par leur stabilité, leur potentiel de modernisation et leur contribution à des secteurs clés comme la construction, l’énergie ou l’alimentation. La transformation numérique et l’intégration de technologies écoénergétiques représentent également des leviers de croissance importants.

Exemples d’entreprises :

  • Une entreprise spécialisée dans la fabrication de composants pour véhicules électriques
  • Un fabricant de pièces métalliques pour le secteur de la construction
  • Une entreprise de production de matériaux isolants écoénergétiques

Exemples d’histoires de transfert :

2- Commerce de gros et distribution

Ce secteur attire de nombreux acheteurs d’entreprises en raison de leur rôle stratégique dans les chaînes d’approvisionnement. Il regroupe des entreprises bien établies, souvent dotées d’un réseau solide de partenaires et de clients. Les repreneurs y voient une occasion d’investir dans des structures stables offrant des revenus récurrents, tout en ayant la possibilité de moderniser les opérations grâce à la numérisation et à l’automatisation logistique. De plus, ce secteur est un maillon essentiel pour des industries clés comme la construction, l’alimentation et la santé, offrant ainsi un fort potentiel de croissance et de diversification.

Exemples d’entreprises :

  • Une entreprise distribuant des fournitures pour l’industrie de la construction
  • Un distributeur de produits biologiques et sans gluten pour les épiceries indépendantes
  • Une plateforme logistique spécialisée dans les livraisons express pour le commerce électronique

Exemples d’histoires de transfert :

3- Services professionnels

Les services professionnels sont aussi très recherchés par les repreneurs. Ceux-ci y trouvent un potentiel de croissance en intégrant des solutions numériques, en diversifiant les services offerts ou en élargissant leur portée géographique. En outre, ces entreprises jouent un rôle clé dans l’écosystème économique, soutenant des secteurs variés et contribuant activement à l’innovation et à l’efficacité organisationnelle de nombreuses PME.

Exemples d’entreprises :

  • Un cabinet d’avocats spécialisé dans le droit des affaires
  • Une firme de consultants en gestion de projets pour le secteur industriel
  • Une agence de marketing numérique avec une expertise en création de contenu

Exemples d’histoires de transfert :

4- Hautes technologies

Les entreprises technologiques ont la cote auprès des repreneurs en raison de leur potentiel de croissance rapide et de leur capacité à innover dans des secteurs variés comme la santé, la finance ou la fabrication. Les acheteurs recherchent souvent des entreprises disposant de brevets, d’une clientèle internationale ou d’un produit différenciateur.

Exemples d’entreprises :

  • Une PME spécialisée dans le développement d’applications de gestion pour le secteur de la santé
  • Un fournisseur de solutions de cybersécurité pour les PME
  • Une entreprise en intelligence artificielle appliquée à l’optimisation des chaînes d’approvisionnement

Exemples d’histoires de transfert :

5- Commerce de détail

Le commerce de détail reste un secteur de prédilection pour les repreneurs, offrant des occasions d’affaires dans une vaste gamme de produits et services essentiels. Les commerces de proximité tels que les épiceries, les quincailleries et les magasins de vêtements jouent un rôle clé dans le dynamisme économique des régions et des quartiers urbains. Ces entreprises ne se contentent pas de répondre aux besoins des consommateurs locaux ; elles renforcent également les communautés en maintenant des emplois, en soutenant d’autres entreprises locales et en contribuant à une économie circulaire.

Exemples d’entreprises :

  • Une épicerie de quartier offrant des produits alimentaires variés et un service personnalisé qui fidélise la clientèle locale
  • Une quincaillerie indépendante fournissant des matériaux et conseils pour des projets résidentiels ou agricoles, essentiels dans les régions éloignées
  • Un magasin de vêtements de plein air proposant des collections pour toute la famille, avec une clientèle fidèle et une présence bien ancrée dans sa communauté

Exemples d’histoires de transfert :

6- Construction et rénovation

Le secteur de la construction et de la rénovation connaît une croissance de la demande, portée par la pénurie de logements, la modernisation des infrastructures et l’intérêt croissant pour des projets écoresponsables. Les entreprises avec une spécialisation, comme les rénovations écologiques, attirent particulièrement les repreneurs.

Exemples d’entreprises :

  • Une entreprise spécialisée dans la rénovation de bâtiments patrimoniaux, répondant à des exigences architecturales strictes
  • Un fabricant de structures modulaires pour les projets de logements temporaires
  • Une société offrant des services de conception et de construction de maisons écologiques

Exemples d’histoires de transfert :

7- Commerce électronique et contenu multimédia

Le commerce électronique et la production de contenu multimédia figurent parmi les secteurs à la croissance la plus rapide grâce à la transformation numérique et l’évolution des habitudes de consommation. Les entreprises qui réussissent dans ces domaines combinent une solide présence en ligne, des stratégies de marketing numérique innovantes et efficaces ainsi qu’une offre de produits ou services différenciée, répondant aux attentes d’une clientèle de plus en plus connectée. De plus, ce secteur offre un potentiel d’expansion rapide, particulièrement grâce à la possibilité de toucher des marchés nationaux et internationaux sans nécessiter une infrastructure physique lourde.

Exemples d’entreprises :

  • Une boutique en ligne vendant des produits artisanaux québécois, avec une clientèle internationale
  • Une entreprise de création d’expériences en réalité virtuelle ou augmentée pour des événements ou des campagnes marketing immersives
  • Une entreprise développant des outils de gestion de campagnes publicitaires numériques

Exemples d’histoires de transfert :

Bonus : ESG et développement durable

Au-delà du secteur d’activité, certains repreneurs cherchent d’abord une entreprise qui concorde avec leurs valeurs. Pour beaucoup d’entre eux, les entreprises axées sur le développement durable ou qui répondent aux critères ESG (critères environnementaux, sociaux et de gouvernance) sont plus attrayantes. Celles-ci sont donc en forte demande, non seulement pour leurs impacts environnementaux et sociaux positifs, mais aussi pour leur potentiel à attirer une clientèle fidèle et des partenaires financiers.

Exemples d’entreprises :

  • Un fabricant de matériaux de construction recyclés pour des projets écologiques
  • Une société de gestion des déchets spécialisée dans le compostage et la valorisation énergétique
  • Une entreprise développant des solutions de chauffage écoénergétiques pour les bâtiments résidentiels et commerciaux

Exemples d’histoires de transfert :

Ces secteurs représentent une variété d’occasions d’affaires intéressantes pour les repreneurs au Québec en 2025. Que vous soyez intéressé par une entreprise manufacturière, technologique ou une firme de services professionnels, le marché regorge de possibilités adaptées à différents profils d’acheteurs. L’INDEX demeure votre outil privilégié pour explorer ces occasions et concrétiser votre projet de reprise.

Reprendre une entreprise, c’est plus qu’une décision d’affaires. C’est une aventure qui se construit avec le soutien d’une équipe solide et d’un réseau bien établi.

Pour Yan Corriveau et Jean-Simon Bherer, ce soutien a été essentiel pour reprendre deux entreprises manufacturières totalisant près de 70 employés. « Avec l’aide de nos experts, nous avons pu racheter deux entreprises en moins d’un an », soutiennent-ils.

Tout a commencé avec l’acquisition de Ferrotech inc. une entreprise de Coaticook comptant une trentaine d’employés et générant un chiffre d’affaires de 8 M$. Par la suite, à la suggestion de leurs conseillers du CTEQ, ils ont repris Tuba inc., une entreprise de Saint-Pie parfaitement alignée avec leurs objectifs.

Aujourd’hui, Yan et Jean-Simon restent actifs sur l’INDEX, à la recherche de nouvelles occasions d’affaires. Découvrez leur histoire inspirante dans cette vidéo.

Article provenant d'Ekitas avocats et fiscalistes inc.
l’humain au cœur de la transaction de vente d'entreprise

Conflits de valeurs

Un conflit de valeurs survient lorsque des individus ou des groupes ont des croyances, des priorités ou des principes incompatibles, entraînant des désaccords profonds sur la manière d’agir ou de prendre des décisions. Ce genre de conflit peut jouer un rôle déterminant dans le succès d’une transaction, tant pendant qu’après celle-ci. Les divergences au niveau des valeurs touchent aux fondements mêmes de l’entreprise, comme sa culture, sa vision ou ses objectifs à long terme. Cette réalité s’applique aussi aux personnes clés de l’entreprise, car les valeurs des propriétaires sont souvent profondément enracinées et partagées avec l’équipe.

Exemple concret
Prenons l’exemple d’une entreprise familiale fondée sur des principes de responsabilité sociale, de soutien à la communauté locale et de préservation de l’environnement. Si un investisseur potentiel, motivé principalement par une rentabilité rapide, réduit les contributions ou propose des choix moins alignés avec les valeurs connues de l’équipe, des tensions risquent d’apparaître. Ce décalage pourrait engendrer des départs d’employés, nuisant à la rentabilité et à la réputation de l’entreprise, voire à sa survie.

Pistes de solutions
Pour éviter ces écueils, il est important d’établir dès le début du processus de transaction des balises claires sur les valeurs fondamentales de l’entreprise et des principaux intervenants. En somme, il s’agit de vérifier la compatibilité des valeurs entre le vendeur et l’acheteur potentiel. Ces vérifications permettent de prévenir des tensions futures et d’assurer que les principes de base de l’entreprise sont respectés.

Communication défaillante

La communication est un aspect fondamental d’un transfert d’entreprise. Les détails techniques et les attentes doivent être clairement exprimés et compris par toutes les parties impliquées. Une mauvaise communication peut entraîner des malentendus, des conflits et même l’échec de la transaction.

Dans une situation aussi délicate et fragile qu’un transfert d’entreprise, il est crucial de rester vigilant face aux pièges potentiels de la communication. Bien que nous disposions aujourd’hui d’une multitude de moyens pour échanger, il est paradoxal de constater que la communication est parfois moins efficace. Les textos, courriels et échanges tronqués créent souvent de la confusion. Rappelez-vous que seulement 7 % de la communication passe par les mots, 35 % par l’intonation et 58 % par le non verbal.

Exemple concret
Supposons qu’une entreprise de technologie en pleine croissance a été approchée par un grand conglomérat pour une acquisition. Les discussions initiales étaient prometteuses, mais au fil du temps, des malentendus ont émergé. Le vendeur pensait que l’acheteur conserverait l’équipe de direction actuelle, tandis que l’acheteur prévoyait de remplacer plusieurs membres clés. Ce manque de clarté a généré des tensions et des suspicions, conduisant à l’échec de la transaction.

Pistes de solutions
Afin de pallier ces problèmes, il est essentiel d’établir des canaux de communication clairs et constants tout au long du processus transactionnel. L’utilisation de documents écrits et la planification de réunions régulières permettent de discuter des enjeux, des attentes, des objectifs et des limites de chacun. La traditionnelle réunion face à face prend ici tout son sens.

Complexité émotionnelle

Une dimension souvent négligée et pourtant cruciale est l’aspect émotionnel de la transaction. Vendre une entreprise est un processus généralement chargé d’émotions, surtout lorsqu’il s’agit d’une entreprise où le propriétaire-dirigeant a investi une grande partie de sa vie et de ses ressources. Comme il s’agit souvent d’un deuil et d’un changement de vie important, cette dimension émotionnelle peut amplifier les conflits et rendre la communication encore plus complexe.

Exemple concret
Prenons le cas d’un cédant qui vend son entreprise familiale à un employé. Pour lui, cette vente est une étape émotionnellement chargée, marquée par des craintes et un besoin de sécurité. À l’inverse, pour la personne qui achète, le montant à débourser représente à la fois un engagement financier colossal, un changement de vie et une augmentation de responsabilité importante. La manière dont chacun vit cette transaction sera donc très différente.

Pistes de solutions
Afin de maximiser les chances de succès de la transaction, l’implication de professionnels est primordiale. Cela permettra de maintenir une perspective rationnelle tout au long du processus en s’appuyant sur des faits et des objectifs clairs. De plus, cela optimisera la communication en évitant la surcharge émotionnelle qui pourrait dégénérer et assurera une gestion efficace des peurs et des émotions.

Une approche complète

Les valeurs de chacune des parties, leurs compétences en communication ainsi que leurs émotions ressenties face à cette transaction jouent un rôle crucial dans le succès ou l’échec d‘un transfert d’entreprise. En abordant ces aspects avec une préparation minutieuse et en impliquant des professionnels expérimentés, il est possible de naviguer à travers ces défis de manière plus efficace.

Prendre conscience de cette réalité permet de maintenir un équilibre entre les aspects légaux, financiers, comptables et humains de la transaction, favorisant ainsi un transfert réussi et harmonieux. Cela permet également de réaliser des économies substantielles, car l’incompatibilité des valeurs peut être détectée dès le début. De plus, l’implication de professionnels améliore nettement la communication et permet de mieux contrôler les émotions, évitant ainsi des complications coûteuses.

Article provenant de Dunton Rainville. 

Négocier le transfert d’une PME : conseils pour acheteurs et vendeurs

Pour acheteurs et vendeurs, l’objectif est de conclure un accord qui répond à leurs attentes respectives. Réussir cette étape demande une préparation rigoureuse, une vision claire et une maîtrise des enjeux critiques. Voici trois éléments clés qui façonnent le processus de négociation dans le cadre d’un transfert d’entreprise.

Éléments intrinsèques de la transaction

La base de toute négociation commerciale commence par une auto-évaluation approfondie par l’acheteur et le vendeur. Cette réflexion permet à chaque partie d’évaluer ses motivations intrinsèques, de déterminer le moment idéal pour la vente, d’évaluer sa tolérance au risque et de comprendre l’environnement économique général susceptible d’influer sur la transaction. Ces éléments sont essentiels pour établir une position de négociation forte et pour naviguer efficacement dans le processus de négociation.

Déterminer le moment idéal

Le choix du moment peut avoir une incidence considérable sur l’issue d’une transaction. Les vendeurs doivent évaluer la santé financière de leur entreprise, son potentiel de croissance et les conditions du marché pour choisir le meilleur moment pour vendre. Une vente en période de ralentissement peut conduire à un prix inférieur, tandis que de bonnes performances et des marchés favorables peuvent favoriser une meilleure transaction.

Les acheteurs doivent également s’assurer que le moment choisi correspond à leurs objectifs stratégiques, tels que la pénétration d’un nouveau marché ou l’acquisition de nouvelles capacités qui soutiendront sa croissance future.

Évaluer sa tolérance au risque

Les vendeurs ayant une plus grande tolérance au risque peuvent attendre de meilleures offres, même si cela signifie des négociations plus longues ou le risque de perdre un acheteur. Ceux dont la tolérance au risque est plus faible peuvent opter pour une vente plus rapide plutôt que pour un prix plus élevé.

Les acheteurs doivent également évaluer leur tolérance au risque, notamment en ce qui concerne la santé financière de l’entreprise cible ou la volatilité du marché. Les acheteurs tolérants au risque peuvent payer plus cher pour des entreprises à fort potentiel et incertaines, tandis que les acheteurs averses au risque préfèrent des transactions plus sûres et moins risquées.

Clarifier ses objectifs

Les vendeurs doivent identifier leurs raisons de vendre (retraite, diversification, pressions financières) afin de prioriser leurs objectifs, comme maximiser le prix, assurer une transition en douceur ou préserver l’héritage de l’entreprise.

Les acheteurs, quant à eux, doivent clarifier leurs motivations, qu’il s’agisse de gagner des parts de marché, de pénétrer un nouveau secteur ou d’acquérir des talents et des technologies, pour rester concentrés sur leurs objectifs stratégiques pendant les négociations. Cette évaluation interne permet à chaque partie d’aborder la négociation avec une stratégie bien définie. En comprenant sa propre position, elle peut mieux anticiper les besoins de l’autre partie et prendre des décisions éclairées tout au long du processus.

Cadre juridique et vérification diligente

Si les motivations, le moment et la stratégie sont des facteurs subjectifs essentiels, la vérification diligente et la conformité juridique constituent une base concrète et factuelle sur laquelle repose la négociation. L’acheteur et le vendeur doivent s’appuyer sur ces méthodes objectives pour s’assurer que la transaction est équitable, transparente et juridiquement solide.

Analyser la santé financière de l’entreprise

La vérification diligente est un processus complet qui permet d’évaluer la situation financière, juridique et opérationnelle de l’entreprise cible et sert de base à la rédaction de documents cruciaux tels que la lettre d’intention et le contrat d’achat.

Pour les acheteurs, cette vérification consiste à identifier la santé financière de l’entreprise en analysant des indicateurs clés tels que le BAIIA (bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements), le ratio d’endettement et le fonds de roulement. Ces indicateurs financiers donnent une idée de la rentabilité, de la liquidité et de la structure du capital de l’entreprise et permettent de déterminer si le prix demandé est justifié.

Le cadre juridique

Le cadre juridique joue un rôle crucial dans le processus de négociation, en fournissant une structure et en fixant des limites pour les deux parties. Au début du processus, une lettre d’intention est généralement échangée, décrivant les principaux termes tels que le prix, la structure de la transaction et les conditions éventuelles.

Bien que non contraignante dans la plupart des cas, la lettre d’intention ouvre la voie à des négociations plus détaillées, offrant une feuille de route pour les éléments juridiques qui suivront. Elle permet aux deux parties de se mettre d’accord sur les paramètres de base avant d’entamer les vérifications préalables formelles et la rédaction de contrats contraignants.

Au fur et à mesure que les négociations progressent vers l’offre finale, les considérations juridiques relatives aux lois sur la concurrence, aux droits de propriété intellectuelle et aux réglementations en matière d’emploi prennent de l’importance. En fonction de la juridiction et du secteur, des cadres réglementaires spécifiques — tels que les lois sur la concurrence, les réglementations sur les valeurs mobilières ou les restrictions sur les investissements étrangers — peuvent nécessiter des examens de conformité détaillés et imposer des conditions à l’opération.

Cela a souvent une incidence sur le calendrier et les conditions finales, car les parties doivent ajuster leurs accords pour s’assurer qu’ils respectent les normes juridiques. Les processus d’approbation réglementaire peuvent également devenir un facteur clé pour déterminer si l’opération se déroule sans problème ou si elle subit des retards.

Divulgation des informations

Enfin, les vendeurs doivent divulguer toutes les informations pertinentes, y compris les litiges en cours, les obligations fiscales, la propriété intellectuelle et les problèmes réglementaires potentiels. La transparence est essentielle pour garantir le bon déroulement de la transaction et pour que l’acheteur soit pleinement informé des risques encourus.

Les éléments objectifs et factuels qui structurent le processus de négociation commerciale sont la connaissance du cadre juridique et la mise en œuvre de la vérification diligente. Grâce à une analyse financière approfondie, l’acheteur et le vendeur peuvent s’assurer que la transaction est fondée sur la réalité et qu’elle est protégée contre les risques. Cette évaluation méticuleuse constitue le fil conducteur du processus de négociation, garantissant que les deux parties sont bien informées et protégées au moment où elles s’apprêtent à rédiger le contrat d’achat final.

Assurer la pérennité et l’intégration après l’acquisition

La viabilité à long terme de l’entreprise est un autre élément essentiel qui doit être abordé lors de la négociation. L’acheteur et le vendeur ont tous deux intérêt à ce que l’entreprise reste prospère après la vente, car cela peut avoir une incidence sur les conditions de l’accord, en particulier dans les cas où le vendeur conserve un certain degré d’implication ou d’intérêt financier dans les performances futures de l’entreprise.

Pour une transition en douceur

Pour l’acheteur, assurer la longévité de l’entreprise implique souvent de veiller à ce que la transition de propriété se fasse en douceur. Il s’agit notamment de conserver le personnel clé, de préserver les relations avec les clients et de maintenir la culture et la réputation de l’entreprise.

L’acheteur peut négocier des conditions qui permettent au vendeur de rester impliqué dans l’entreprise en tant que conseiller ou partie prenante minoritaire. En outre, il voudra s’assurer que l’entreprise a mis en place une stratégie de croissance claire, comprenant des plans d’expansion du marché, des mises à jour technologiques et des améliorations opérationnelles.

Du point de vue du vendeur, assurer la pérennité de l’entreprise peut également revêtir une importance personnelle et financière, en particulier si une partie du prix de vente dépend des performances futures de l’entreprise. Les vendeurs qui ont construit une entreprise pendant de nombreuses années peuvent souhaiter que leur héritage soit préservé, et peuvent donc être sélectifs dans le choix d’un acheteur qui s’aligne sur leur vision de l’avenir de l’entreprise. En outre, les vendeurs peuvent négocier des clauses d’indexation sur les bénéfices futurs, qui lient une partie du prix de vente aux bénéfices futurs de l’entreprise, incitant ainsi les deux parties à assurer son succès à long terme.

En conclusion, la négociation d’un transfert d’entreprise implique un équilibre minutieux entre les motivations, les considérations juridiques et la planification à long terme. Les acheteurs comme les vendeurs doivent aborder la négociation avec une compréhension claire de leurs objectifs et de leurs priorités, en s’appuyant sur une diligence raisonnable et un cadre juridique solide. Garantir le succès futur de l’entreprise n’est pas seulement profitable pour les deux parties, mais contribue également à la santé et à la durabilité de l’économie dans son ensemble.

Article rédigé par 

Me Jonathan Kwok
Avocat
Dunton Rainville