Étiquette : reprise collective

Savez-vous à qui vendre votre entreprise pour en assurer la continuité ? Trouver un acheteur capable de poursuivre votre vision et de préserver l’héritage de votre entreprise est un défi pour beaucoup de propriétaires-dirigeants. La reprise collective est une solution qui permet de la transférer à un groupe de personnes engagées, assurant ainsi sa pérennité tout en respectant ses valeurs fondamentales.

Dans le cadre du mois de l’économie sociale, nous avons consulté trois experts de la reprise collective pour démystifier le sujet. Que vous envisagiez un départ prochain, ou que vous soyez simplement curieux des options disponibles, apprenez-en plus sur ce mode de transfert.

Tout d’abord, qu’est-ce qu’une reprise collective ?

C’est un mode de transfert d’entreprise qui permet à des acteurs internes (employés ou successeurs familiaux) et/ou à des acteurs externes (fournisseurs, clients, collectivités, travailleurs autonomes) de reprendre collectivement une entreprise pour l’exploiter conformément aux règles d’une entreprise d’économie sociale (de type coopérative ou OBNL).

Note : Dans cet article, nous utiliserons le terme « entreprise classique » afin de désigner les entreprises non collectives.

Les avantages de transférer une entreprise classique en entreprise collective

Pour beaucoup d’entrepreneurs n’ayant pas de relève identifiée la reprise collective peut être une option de choix. En effet, ce type de reprise offre de nombreux avantages en comparaison avec un transfert classique.

  • Partage de la charge mentale de la gestion d’une entreprise
  • Partage des risques et responsabilités
  • Financement adapté
  • Mise de fonds moins élevée (totale et par personne)
  • Accès à un écosystème dédié à la reprise collective, autant en soutien qu’en financement
  • Plus facile pour les membres de partir puisqu’il n’est pas nécessaire de vendre l’entreprise collective
  • Taux de survie plus élevé (2x plus que les entreprises privées selon une étude du CQCM).

À qui vendre mon entreprise ?

Voici les différentes options qui s’offrent aux propriétaires-dirigeants:

Coopérative ou OBNL : comprendre les différences

Beaucoup mélangent ces deux grandes familles. « La principale différence est que dans une coopérative (coop), le lien d’usage des membres est économique, alors que l’OBNL existe pour servir un besoin d’une communauté. », Soda Diack, coordonnatrice à la reprise collective pour la Coopérative de développement régional du Québec (CDRQ)

Le lien d’usage désigne la manière dont un membre utilise la coopérative. Par exemple, dans une coopérative de producteurs, les membres fournissent leurs biens et services. Dans une coopérative de travailleurs, les membres l’utilisent pour travailler et se rémunérer. Une coopérative de solidarité peut inclure des membres ayant différents liens d’usage ainsi que des membres de soutien sans lien d’usage.

Les différents types de reprises

Pour les cédants qui ne savent pas à qui transférer, les experts conseillent de s’interroger sur les impacts d’une fermeture. Si l’entreprise ferme, quel groupe sera le plus impacté ? Si ce sont les consommateurs, par exemple pour la seule épicerie d’un village, il serait logique de commencer par le leur proposer à eux. Il faut penser au lien d’usage, à l’intérêt que les parties prenantes ont avec l’entreprise.

« De façon générale, il faut que le cédant ait la capacité de rassembler un groupe significatif de personnes qui ont envie de transcender leur rôle habituel par rapport à l’entreprise et de s’investir pour en être les administrateurs à travers un collectif. », Luc Malo, coordonnateur au repreneuriat collectif au CTEQ.

Puis, identifier les leaders et sonder leur intérêt. Selon la dynamique et la taille de l’entreprise, y aller prudemment et progressivement pour ne pas effrayer les parties prenantes.

Cédants et repreneurs : qui fait quoi ?

Selon Pierre Charette, coordonnateur en transfert d’entreprise et conseiller principal en finances au Réseau COOP, « dans la plupart des cas, l’initiative vient du cédant ». Ce dernier peut choisir de rester impliqué dans l’entreprise après son transfert en coopérative ou OBNL, ou au contraire, décider de se retirer complètement. La préparation de l’entreprise au transfert incombe principalement au cédant, tandis que les repreneurs sont généralement responsables de réunir le financement nécessaire et de mettre en place la nouvelle structure de l’entreprise.

Cependant, la transition vers une structure collective implique un changement de posture pour tous les acteurs impliqués. Il est donc essentiel d’être bien accompagné tout au long de ce processus pour en assurer le succès. Clients, fournisseurs ou employés qui deviennent entrepreneurs collectifs doivent s’adapter à leur nouveau rôle, ce qui représente un défi important. Pour le cédant, s’il demeure dans l’entreprise, cela signifie aussi accepter de partager la prise de décisions avec d’autres, ce qui peut être un ajustement considérable.

Principales différences avec un transfert non collectif

Un écosystème de soutien tissé serré

L’écosystème de la reprise collective au Québec est constitué d’acteurs qui se connaissent bien et qui partagent une mission commune : faire réussir chaque projet. Grâce à une communication fluide et à des produits financiers spécialement conçus pour soutenir ce type de reprise, les entrepreneurs peuvent compter sur un réseau solide et interconnecté, dédié à leur succès.

Des programmes de financement adaptés

Plusieurs programmes de financement spécifiques à la reprise collective peuvent grandement aider les cédants et les repreneurs dans ce type de projet.

Tout d’abord, il y a le Programme de soutien à la reprise collective (PSRC), qui est administré par le CTEQ. Ce programme vise à rendre accessibles aux cédants et aux repreneurs intéressés par la reprise collective plusieurs services professionnels. L’aide financière prend la forme d’une contribution non remboursable pouvant aller jusqu’à 11 000 $ pour les cédants et 31 500 $ pour les repreneurs.

Ensuite, Investissement Québec propose le Programme de capitalisation des entreprises de l’économie sociale (CAES) Volet 2 qui offre des prêts comportant des avantages significatifs, tels que des congés sur les versements du capital et la prise en charge partielle des intérêts.

Finalement, d’autres programmes en économie sociale proposent des congés de remboursement de capital, avec une variété de produits financiers adaptés aux besoins spécifiques des entreprises collectives. Ces initiatives sont concertées au sein de Cap Finance, dont le mandat est de garantir la complémentarité entre les différents acteurs financiers en économie sociale et solidaire. Ce réseau inclut de grands partenaires, tels que Desjardins Capital et le Réseau d’investissement social du Québec.

Par où commencer ?

Pour débuter, il est essentiel que le cédant s’informe sur les diverses options qui s’offrent à lui. Le site repreneuriatcollectif.ca est une ressource incontournable pour obtenir des informations complètes sur la reprise collective, avec une vaste documentation et des témoignages enrichissants. Ce site, régulièrement mis à jour, est la porte d’entrée idéale vers l’écosystème des organisations dédiées à la reprise collective au Québec.

LA MISSION DE NOS ORGANISATIONS

Centre de transfert d’entreprise du Québec (CTEQ)

Chef de file du repreneuriat au Québec, le CTEQ est un organisme de développement économique qui offre une solution unique combinant une équipe-conseil en transfert d’entreprise et une plateforme confidentielle de mise en relation entre acheteurs et vendeurs de PME. Service-conseil neutre et personnalisé – Occasions d’affaires – Réseau d’affaires – Formations et événements sont offerts afin de donner les meilleures chances de succès pour la réalisation d’un projet de vente ou d’achat d’entreprise.

Coopérative de développement régional du Québec (CDRQ)

La Coopérative de développement régional du Québec (CDRQ) propose un encadrement, un soutien et une expertise en accompagnement d’entreprises collectives (coopératives et OBNL) dans toutes les régions du Québec grâce à l’expertise d’une équipe composée de spécialistes en développement collectif.

Réseau COOP

Le Réseau COOP soutient le développement et la reconnaissance de la coopération du travail au Québec afin de favoriser une plus grande participation des travailleur.euse.s aux décisions et un meilleur partage de la richesse créée.

En tant que Fédération, le Réseau COOP est également le porte-parole des coopératives gérées par les travailleur.euse.s, et un animateur facilitant les rencontres, les échanges et le partage entre coopérateur.trices.

reprise collective

Le CTEQ s’est entretenu avec Caroline Martineau, conseillère principale en développement coopératif à la Coopérative de développement régional du Québec, et Grégory Brasseur, coordonnateur provincial à la reprise collective au Centre de transfert d’entreprise du Québec (CTEQ).

Tout d’abord, qu’est-ce qu’une reprise collective ?

La reprise collective permet à des employés, des clients, des fournisseurs ou des usagers de reprendre une entreprise pour l’exploiter à travers une direction générale et un conseil d’administration, sous forme d’une coopérative (COOP) ou d’un organisme à but non lucratif (OBNL).

Transformer une entreprise privée en entreprise collective permet à la partie prenante repreneuse de maintenir le service et le capital humain de l’entreprise dont elle fait déjà usage.

Une mise de fonds est-elle nécessaire ?

Oui. Toutefois, grâce aux programmes de financement adaptés à la formule coopérative, elle peut être aussi basse que 10 %. La mise de fonds est divisée entre les membres de la COOP. Le montant par partie prenante se retrouve ainsi amoindri, ce qui peut faciliter l’accumulation dudit montant.

Les déductions fiscales

Certaines catégories de membres, comme les employés et certains particuliers en affaires (fournisseurs ou clients) peuvent bénéficier d’incitatifs fiscaux pour investir dans une coopérative. Les déductions fiscales peuvent aller jusqu’à 225 % au provincial et à 100 % au fédéral. Selon l’admissibilité aux différents régimes fiscaux et le palier d’imposition, on peut percevoir jusqu’à 80 % de la mise de fonds en retour d’impôt. Lorsque le cédant n’est pas pressé de partir, il peut rester membre travailleur de la coopérative et bénéficier des avantages fiscaux liés à ses investissements !

Dans certains cas, la coopérative peut être reconnue comme véhicule d’investissement REER, ce qui peut permettre aux membres de transférer des fonds REER dans la coopérative, sans pénalité. Vous devez vérifier si votre projet est admissible avec un conseiller en reprise collective.

Le prêt-pont et la balance de prix de vente

Dans certains cas, il est possible d’étaler la mise de fonds au moyen d’un prêt-pont. Le prêteur de la mise de fonds sera alors remboursé au moyen de cotisations salariales ou autres, sur une période pouvant aller jusqu’à 5 ans. Comme dans un transfert au privé, une balance de vente peut aussi être demandée afin de sécuriser la transaction et/ou compléter la mise de fonds.

Nul besoin de caution personnelle

Dans le financement traditionnel, les garanties et cautions personnelles font foi du potentiel de financement d’une entreprise, habituellement par un seul partenaire financier. C’est sur cette base que repose la fausse croyance qu’une coopérative n’est pas finançable.

En économie sociale, le montage financier repose sur la répartition du risque entre plusieurs partenaires de financement traditionnel, de quasi-équité, de capital patient et d’équité. Comme les modalités de plusieurs sont flexibles en matière d’amortissement et de moratoire, il est possible de réaliser un montage qui s’adapte à la capacité financière de l’entreprise.

Sans surprise, c’est, encore ici, la force du nombre qui rend le financement possible, sans garantie personnelle des membres !

EST-CE POSSIBLE POUR MON ENTREPRISE ? PAR OÙ DOIS-JE COMMENCER ?

Comme les paramètres varient en fonction du type de projet, il est essentiel de consulter un professionnel de la reprise collective. Celui-ci vous aidera à y voir plus clair à travers le lot d’informations souvent erronées et d’idées préconçues sur le modèle coopératif. Ensemble, vous commencerez par évaluer la faisabilité du projet.

Les frais à débourser en accompagnement et en évaluation avant d’obtenir le financement peuvent d’ailleurs être subventionnés. Les repreneurs peuvent bénéficier d’accompagnement d’experts en reprise collective dont les services peuvent être subventionnés jusqu’à 90 %. Le Programme de soutien à la reprise collective, lui offert par le CTEQ, peut également subventionner jusqu’à 70 % des honoraires professionnels tels que l’évaluation d’entreprise et les frais juridiques.

Obtenir la juste valeur et pérenniser l’apport économique de votre entreprise

Choisir le modèle coopératif est non seulement une option finançable et avantageuse à plusieurs égards qui vous permet d’obtenir la juste valeur pour votre entreprise, mais aussi un moyen de pérenniser l’avenir de vos parties prenantes, que ce soit vos employés, les clients de votre entreprise ou même ses fournisseurs. Une approche où l’humain, la force économique et la solidarité sont au cœur des actions !

N’hésitez pas à vous entretenir avec les acteurs de la reprise collective pour obtenir l’information juste par rapport à votre projet.

À lire également : page sur la reprise collective

Reprise collective pour vendeurs d’entreprise

Reprise collective pour acheteur d’entreprise

Pour toute question, n’hésitez pas à communiquer avec nous !

achat d'une radio locale

Reprise de la station de radio CJAN par la Coopérative radio web média des Sources

CJAN est une station de radio locale située à Val-des-Sources, en Estrie. Elle existe depuis 1972, et, à l’origine, faisait partie du réseau des Appalaches. En 1990, certaines des stations de ce réseau ont été vendues à des intérêts locaux, dont CJAN. Par la suite, l’antenne est passée de la bande AM à la bande FM en 2001 sous la gouverne de sa propriétaire unique. Voyant la retraite approcher à grands pas, celle-ci a analysé des offres d’achat, mais voulant s’assurer que la radio demeure locale, cette femme de conscience a refusé de vendre sans avoir cette garantie.

M. Gilles Vachon est un ancien employé de CJAN et possède un pied à terre dans la région. Il connait donc la propriétaire depuis longtemps. En situation de préretraite, il a appris qu’elle souhaitait vendre et que deux employés étaient intéressés, mais qu’ils avaient laissé tomber par manque de financement ! Il a trouvé cela très intéressant.

À la même période, il a rencontré des professionnels du Réseau COOP afin d’évaluer différents types d’entreprises et aussi pour en apprendre davantage sur le modèle coopératif. Par la suite, il a rencontré les employés en question et leur a proposé de créer une coopérative, de suivre une formation avec le Réseau COOP et, par la suite, de faire l’achat de la station. La coopérative a été créée le 8 janvier 2018 et la radio, une entreprise incorporée, a été achetée en février 2019. Les deux ont officiellement fusionné le 1er septembre 2020.

Nous avons rencontré M. Vachon et Isabel Faubert Mailloux, directrice générale du Réseau COOP.

LE MODÈLE COOP – PREMIÈRE RENCONTRE AVEC RÉSEAU COOP

Isabel, comment avez-vous accueilli cette demande ? Avez-vous fait des mises en garde ?

Quand il y a un promoteur seul qui vient nous voir, on lui demande s’il a une équipe et s’il comprend l’enjeu de gérer avec celle-ci. Je voulais que Gilles soit à l’aise avec ce modèle. On ne pousse jamais le modèle COOP si on sent que ça ne correspond pas avec le profil de la personne ou de l’équipe. Il aimait déjà cela, ça lui convenait, ça correspondait à ses valeurs, mais il avait des questions plus techniques.

Gilles, de votre côté, qu’est-ce qui vous intéressait dans ce modèle ?

C’est ce que je voulais faire. Ça m’intéressait par rapport à ma situation. J’avais 58 ans, je n’étais pas prêt à la retraite, mais j’étais déjà un retraité. De plus, je pense que c’est un privilège d’avoir une radio dans une région de 15 000 personnes. C’est rare ! Avec le modèle COOP, je pouvais prendre la radio et lui donner un modèle d’affaires lui permettant d’être pérenne. Je voulais le faire, avec les employés. Mon but était de mettre en place ce projet et par la suite, de nommer quelqu’un d’autre sur le conseil d’administration afin de pouvoir laisser ma place et me consacrer à faire de la radio.

RÔLES AU SEIN DE CJAN

Quel est votre rôle aujourd’hui ?

J’ai fait l’achat avec la directrice de l’information et le directeur des ventes. Ils trouvaient qu’il manquait de leadership dans la station, j’ai donc pris ce rôle. Je m’occupe de tout l’aspect administratif, des finances, des ressources humaines liés à la programmation radio, etc.

Est-ce que ça a été facile de vous entendre au sujet de la répartition des rôles avec vos deux copropriétaires ?

Oui, cela a été facile. Chacun avait ses responsabilités :

· Une personne s’occupe de l’information et de l’administration publicitaire

· Une personne s’occupe des ventes

· Moi-même, je m’occupe de la programmation et de l’administration en général

Les tâches sont définies, mais la répartition dépend de l’expérience de chacun.

Combien êtes-vous d’employés maintenant ?

Nous sommes actuellement quatre employés à plein temps et quatre à temps partiel. À compter du 23 août, nous serons cinq employés à plein temps et trois à temps partiel. Nous espérons ajouter une nouvelle personne aux ventes le plus rapidement possible, car le nerf de la guerre, c’est l’argent.

PREMIÈRE RENCONTRE AVEC LES REPRENEURS ET LA CÉDANTE – DÉBUT DE L’AVENTURE

LORS DE LA PREMIÈRE RENCONTRE AVEC LES DEUX REPRENEURS ET LA CÉDANTE, EST-CE QU’IL Y A EU UNE COHÉSION ? POUVEZ-VOUS NOUS PARLER DES PERSONNALITÉS, DES VALEURS ET DE LA VISION ? 

C’était en cohésion. La première rencontre s’est faite entre la propriétaire et moi-même. Le 1er août 2017, je lui ai dit que ça faisait un mois et demi que j’étais à la retraite, que sa station de radio m’intéressait et que je voulais la rencontrer. C’est à ce moment-là qu’elle m’a parlé des employés. Je les ai rencontrés quelques semaines après. Je leur ai présenté le projet et ils ont adhéré.

Ils voulaient devenir leur propre patron, mais ils ne savaient pas comment faire étant donné qu’ils n’avaient pas les fonds. Faire l’acquisition d’une entreprise, c’est beaucoup de travail : les rencontres, le plan d’affaires, les bailleurs de fonds, etc. Les deux partenaires étaient donc contents d’avoir quelqu’un à la retraite qui pouvait y mettre des heures. Ça a été deux ans de travail en bénévolat. Ce n’est pas facile !

EST-CE QUE VOUS LE REFERIEZ ?

Aujourd’hui, c’est le fun, tout va bien. Donc oui, je le referais. Mais ça n’a pas toujours été facile. Toute la période de la COVID-19, j’ai travaillé jusqu’à 70 heures par semaine. Je le voulais vraiment. On ne peut pas le faire sans passion et sans la volonté d’accomplir quelque chose. Quand ce sera terminé, je serai très heureux de l’avoir fait, j’en suis convaincu. Par contre, cela n’a pas été facile tous les jours.

MODÈLE D’AFFAIRES

QUEL EST VOTRE MODÈLE D’AFFAIRES ?

On a créé un modèle d’affaires basé sur la diversification des revenus dont les trois sources sont bien sûr la radio auquel s’ajoutent l’affichage (panneaux publicitaires numériques) et le Web.

Nous avons créé un groupe média. Ceux qui ne veulent pas investir dans la radio puisque ça ne rejoint pas leur clientèle peuvent plutôt acheter des panneaux publicitaires ou de la publicité web : des festivals, le gouvernement pour les mesures sanitaires, les entreprises qui désirent recruter, etc.

On a aussi rajeuni notre clientèle en améliorant la mise en ondes; au moment de l’achat, l’auditoire se situait davantage chez les 55 ans et plus, maintenant nous sommes fiers de briller chez les 35-54 ans et de compter également notre part de 18-34 ans.

FINANCEMENT

Les financiers ont beaucoup douté de ce modèle d’affaires, n’est-ce pas ? Ça n’a pas été facile de leur vendre le projet ?

Exact. Cela a été difficile, car le projet représentait de l’inconnu pour eux. Toutefois, en plus de la radio, j’avais 25 ans d’expérience dans le milieu de l’affichage et les gens du Chantier de l’économie sociale par exemple, m’ont fait confiance. On avait un plan intéressant et bien monté.

Nous avons été audacieux, nous avons présenté une nouvelle recette pour un certain type d’entreprise. On nous disait que ça n’avait jamais été fait, mais nous avons justement joué là-dessus et ça a fonctionné.

COMBIEN EN MISE DE FONDS AVEZ-VOUS INVESTI CHACUN POUR L’ACHAT ?

Le plan d’affaires s’est monté de manière graduelle. Il y a eu des surprises. Au départ, nous étions d’accord tous les trois pour mettre 15 000 $ chacun. À un moment donné, on s’est dit que ce ne serait pas assez et qu’il faudrait mettre au moins 60 000 $, ce qui représentait 20 000 $ chacun.

Avec les bailleurs de fonds, ça n’a pas été facile. Un financier devait nous encourager, mais la personne qui représentait cette organisation ne croyait pas en notre projet. Elle a créé une incertitude, j’ai dû me battre à contre-courant et cela a ralenti les choses. Il devenait important de leur montrer que nous avions déjà un financier prêt à mettre un montant, c’est l’engagement que nous avons obtenu de Desjardins.

Par la suite, des lettres d’appuis d’entreprise commerciales, du milieu culturel et politique de la région ont contribué à renverser la vapeur. Finalement, on a réussi à ramener tous les bailleurs de fonds avec nous, sauf un. Nos financiers sont Desjardins, la MRC des Sources, le RISQ, la Fiducie du Chantier de l’économie sociale et le Fonds Essor.

Avec toutes les aides des financiers et notre mise de fonds, qui s’est finalement élevée à 75 000 $ (à parts égales), cela représente un projet de près d’un demi-million. Cela, pour l’achat de la station de radio et sa mise à niveau, ainsi que la mise en place de deux panneaux publicitaires numériques qui ont coûté 200 000 $.

Quand on rencontre un bailleur de fonds et que ça ne coule pas de source, qu’on sent que ça va être difficile, il faut se sauver. Ces derniers ne vont pas courir après vous, c’est un mythe.

PLAN DE TRANSFERT

EST-CE QUE VOUS AVEZ VOTRE PLAN DE TRANSFERT POUR VOTRE PART DANS LA COOP ?

Oui, car je sais que les années antérieures ont été des années pour la mise en place et que nous approchons une certaine maturité d’entreprise. Au cours de ce processus, le transfert de gestion nous amènera d’ici 2023, au plus tard, jusqu’à ce que quelqu’un d’autre prenne la relève de la présidence. Pour l’instant, nous sommes quatre sur le CA et à cela vont s’ajouter d’autres membres parmi nos employés qui auront la possibilité d’être partie prenante des décisions quant à l’avenir de la coopérative. De mon côté, j’espère par la suite me concentrer sur la programmation et l’animation des émissions radio, ce que je désirais initialement faire à ma retraite.

CONSEILS

QUELS CONSEILS EST-CE QUE VOUS DONNERIEZ À DES PERSONNES QUI SOUHAITENT SE LANCER DANS UN PROJET REPRENEURIAL SOUS FORME DE COOPÉRATIVE ?

Ne pas se décourager. Chaque jour, il arrive quelque chose. Il faut être flexible dans son horaire. Il faut apprendre à jongler et s’assurer d’avoir un leader dans le groupe. Il faut que cette personne soit identifiée et que les autres soient prêts à aller dans le même sens.

Je conseille également de passer par le CTEQ et de regarder les différentes possibilités. De plus, le livre Génération Repreneurs est très bien monté et donne beaucoup d’informations. Il faut également rencontrer le Réseau COOP ainsi que la CDRQ pour en connaître plus sur les différents rouages du modèle d’affaires coopératif ainsi que les subventions disponibles.

À lire : La coopérative de solidarité comme option repreneuriale

Ce témoignage vous inspire ? Contactez le CTEQ pour nous parler de votre projet !

Cinéma Beaubien : un exemple d’entreprise d’économie sociale

En ce mois de l’économie sociale, le Centre de transfert d’entreprise du Québec vous présente l’histoire du Cinéma Beaubien. Une belle histoire de repreneuriat collectif qui a permis de sauver une importante partie de la vie culturelle d’un quartier, d’une communauté et de bien plus encore. Lors d’une entrevue, Mario Fortin, directeur général des cinémas Beaubien, du Parc et du Musée à Montréal nous expose à travers l’histoire de ce cinéma l’impact, le défi et surtout le succès engendré par une entreprise d’économie sociale sur un quartier, une communauté voire même sur toute une région.

Le contexte historique

Le Cinéma Beaubien, anciennement appelé cinéma Dauphin est né en 2001, dans sa forme actuelle de la volonté des citoyens du quartier. « À l’époque, le Cinéma Dauphin était le dernier cinéma de quartier à Montréal », indique M. Fortin. Les habitants de l’arrondissement de Rosemont─La Petite-Patrie ont donc fait le nécessaire pour ne pas voir leur cinéma fermer ses portes. Ils se sont mobilisés pour le reprendre en main, le créer dans sa nouvelle forme d’OBNL et lui donner une nouvelle vocation. « Cela a redonné vie au quartier ! » souligne M. Fortin. Aujourd’hui, presque 20 ans plus tard, le Cinéma Beaubien est devenu un endroit emblématique à Montréal et surtout reconnu pour la présentation de films particuliers, de films spéciaux et de films d’auteur.

Quel est l’importance ou l’impact de ce modèle de reprise collective d’entreprise pour une communauté ?

« Depuis sa reprise, le Cinéma a redonné une âme et une vie au quartier pour en faire un endroit très spécial où il fait bon vivre à Montréal », indique M. Fortin. Il est à noter que le chiffre d’affaires a été multiplié par 10 en presque 20 ans. Le Cinéma Beaubien qui comptabilisait 30 000 visiteurs par année auparavant accueille pratiquement 250 000 visiteurs aujourd’hui. « Des gens viennent de partout ! De Montréal et des villes avoisinantes, car nous avons donné une vocation au cinéma avec le type de films que nous présentons », affirme M. Fortin.

Cette reprise collective a par ailleurs, été un terreau fertile en matière de création d’emplois et d’occasions d’affaires. « À l’époque, le Cinéma était ouvert pour une séance par jour, avec seulement 5 employés. Aujourd’hui, quand il est en activité, et quand il reviendra à la normale après la crise actuelle, près de 20 personnes y travaillent », explique M. Fortin. « Plusieurs restaurants et commerces se sont développés au fil des années autour du Cinéma. Des boutiques spécialisées qui sont devenues des lieux de destination et qui répondent aux besoins de la clientèle du Cinéma. », ajoute-t-il.

Qu’en est-il des parties prenantes et du levier financier dans ce projet de relève ?

« Ils ont été essentiels à la réussite du projet ! », s’exclame M. Fortin. « Ce projet a vu le jour grâce au regroupement de plusieurs acteurs du milieu de l’économie sociale tel que la CDEC Rosemont St-Patrick à l’époque, ainsi que plusieurs autres personnes de la collectivité qui ont mis ensemble leurs efforts pour appuyer cette initiative. C’était essentiellement les gens du quartier et les gens de l’industrie qui voulaient que le Cinéma reste ouvert », affirme M. Fortin. « Le succès de ce projet a été de voir que tout le monde ramait dans la même direction. Il y avait une volonté commune et un besoin, une nécessité. Nous avons répondu à ce besoin. Et c’est ça la recette du succès ! », poursuit-il.

Pour M. Fortin, l’aspect financier a été le plus gros enjeu dans la réalisation de ce projet de reprise. « Nous avons fait le tour de plusieurs personnes qui auraient pu financer le projet. Mais aucun n’a voulu prendre le risque d’investir dans le projet tout en étant patient et capable de faire des concessions; sans rien enlever à la valeur intrinsèque de celui-ci et à l’objectif final », explique-t-il. Cependant, avec beaucoup de patience, une grande persévérance et de longs mois de travail, des résultats concrets ont commencé à voir le jour. « Des personnes qui ont cru en ce projet ont commencé à émerger petit à petit pour lui donner vie. Mais il fallait être patient ! », ajoute M. Fortin.

Quel succès le Cinéma Beaubien rencontre-t-il aujourd’hui ?

« Le Cinéma Beaubien a donc commencé en 2001 et depuis, d’autres entreprises ont copié notre modèle et se sont jointes à nous. Cela a été le cas du Cinéma du parc en 2008. Puis, il y a 2 ans, nous avons accueilli le Cinéma du Musée dans la famille », confie M. Fortin. « Nous mettons ensemble nos efforts pour répondre à un besoin : être capable d’offrir aux cinéphiles, de Montréal et d’ailleurs, beaucoup plus de films dans de belles salles », ajoute-t-il.

Un petit mot de la fin pour encourager ceux qui hésitent encore à sauter le pas ?

« Malgré la période particulière que nous traversons, tout est encore possible. Il ne faut pas avoir peur de prendre des risques, ne pas avoir peur de sauter ni de faire confiance aux gens qui nous entourent. C’est ce qui a fait notre succès dès le départ ! »

Si vous souhaitez en savoir plus sur le modèle d’entreprise d’économie sociale comme option repreneuriale, n’hésitez pas à communiquer avec nous !

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Avec la participation d’Evan Murray, directeur régional de la Coopérative de développement régional du Québec (CDRQ) dans Lanaudière et d’Annie Larouche-Ouellet et Carole Tremblay codirectrices de la coopérative de solidarité Vie & Cie l’Épicerie d’Aujourd’hui.

Depuis quelques années, et particulièrement depuis le début de la crise sanitaire, on entend de plus en plus parler de reprise collective ou de coopérative dans le domaine de l’entrepreneuriat. Mais qu’est-ce que c’est concrètement ? Evan Murray, directeur régional de la CDRQ dans Lanaudière, décrit cette option comme « Un projet qui passe d’entre les mains d’une ou de très peu de personnes vers celles d’un grand nombre de personnes, qu’ils soient travailleurs, clients ou fournisseurs selon le modèle pertinent ». Dans quel but ? « Avoir une entreprise qui leur ressemble, qui leur profite et qui est souvent à proximité de leur lieu de résidence pour y favoriser l’ancrage local », poursuit-il.

Prenons le cas de la coopérative de solidarité Vie & Cie l’Épicerie d’Aujourd’hui

Cette épicerie qui était à l’origine une société en nom collectif (S.E.N.C) a été démarrée par Annie Larouche-Ouellet et Carole Tremblay en 2017 et est devenue depuis janvier 2020 une coopérative de solidarité grâce entre autres à l’appui et aux conseils de la CDRQ. Pour les copropriétaires, le but derrière ce changement était de se créer un emploi de rêve. « Nous avions le désir de responsabiliser nos employés et ainsi répartir le fardeau de la gestion ». Cette nouvelle répartition des tâches permettait aux deux entrepreneures de se concentrer sur des projets qu’elles chérissaient depuis un bon moment, soit le développement de nouveaux départements, dont une boulangerie, un bistro prêt-à-emporter et une crèmerie.

La création d’une coopérative de solidarité a également créé un sentiment d’appartenance envers Vie & Cie l’Épicerie d’Aujourd’hui, autant pour les consommateurs que pour les membres travailleurs. Cette option permettait par le fait même de pallier le manque de main-d’œuvre dans la région « Quand tu payes 5000$ pour aller travailler, c’est parce que quelque part tu as envie de t’engager, de rester et de t’investir », rajoute Mme Larouche-Ouellet.

Pour réaliser la transition, en plus de l’aide de la CDRQ, les deux entrepreneures ont profité des services du Centre de transfert d’entreprise du Québec (CTEQ) qui les a guidés dans la transition vers leur nouveau modèle d’affaires. « Le CTEQ nous a aidés dans l’obtention de subventions pour combler certains frais, dont les frais de notaire. En plus de cette aide, nous avons reçu du soutien et des conseils tout au long du processus ».

Au-delà des avantages, quels sont les défis ?

« Le principal défi dans une reprise collective est d’aligner les visions et les moyens pour atteindre ses objectifs », indique d’emblée M. Murray. « Légalement, une coopérative compte entre 3 et 15 administrateurs. Tout le monde doit bien connaître son rôle et ses responsabilités », rajoute-t-il.

Pour Annie Larouche-Ouellet et Carole Tremblay de Vie & Cie l’Épicerie d’Aujourd’hui, le principal défi réside plutôt dans l’accès au financement. « Les coopératives sont malheureusement trop peu connues des bailleurs de fonds », déplorent-elles.

Lorsqu’on leur demande les qualités et compétences nécessaires pour relever ces défis, les principales intéressées indiquent, sans hésiter « Il est primordial d’avoir de la ténacité, de la persévérance, mais surtout, un grand sens de l’écoute et une capacité d’adaptation développée ».

Et l’avenir de la reprise collective dans tout ça…

« Il y a quelques années, c’était anecdotique », indique M. Murray. « Aujourd’hui, de plus en plus de projets rayonnent, l’intérêt est en hausse. L’avenir de la reprise collective est prometteur puisqu’il répond à plusieurs enjeux. On sent d’ailleurs que le gouvernement encourage de plus en plus ce modèle ».

Vous hésitez toujours à faire le saut ? Vous désirez en savoir plus ? Consultez les professionnels du milieu pour obtenir plus de détails sur cette option repreneuriale.

Pour toutes questions, n’hésitez pas à communiquer avec nous !

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Avec Alain Fortier, associé, CPA chez Malette

Dans le contexte économique québécois actuel où on assiste à un vieillissement de la population qui engendre un départ accru à la retraite d’un grand nombre d’entrepreneurs, la reprise collective s’impose comme une solution avantageuse et pertinente. Son principe est de permettre le regroupement d’employés, de clients ou de fournisseurs pour exploiter collectivement une entreprise sous forme d’une coopérative ou, dans certains cas, d’un OBNL. À cet effet, le ministère de l’Économie et de l’Innovation, en collaboration avec trois ordres professionnels, le Barreau du Québec, l’Ordre des comptables professionnels agréés du Québec et l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés, a mis sur pied des formations gratuites sur la reprise collective des entreprises que vous pouvez retrouver en suivant ce lien.

Les trois formations offertes

À ce jour, il existe trois formations sous forme de webinaire et d’une durée de 1h30. Destinées d’abord aux membres de ces trois ordres professionnels, elles peuvent également être fort utiles pour tout expert impliqué dans le transfert d’entreprise.

  1. La première formation, destinée aux comptables agréés et aux financiers, cible les aspects comptables et fiscaux. Son objectif est d’offrir à tous les entrepreneurs qui utilisent la formule coopérative une bonne structure de capitalisation, d’optimiser l’ensemble des dispositions fiscales et d’utiliser les programmes fiscaux disponibles tels que le régime d’investissement coopératif et le REER-COOP. Elle permet également de donner certains indicateurs sur une bonne gestion financière.
  • La deuxième formation, traitant des aspects légaux de la reprise collective, concerne davantage l’application de la loi régissant les coopératives qui est très différente de la loi sur les compagnies. L’objectif de cette formation est de déterminer les principales exigences légales applicables et le fonctionnement d’une coopérative.
  • La troisième formation, destinée aux conseillers en ressources humaines, vise la gouvernance, le fonctionnement du conseil d’administration, les rôles et les responsabilités au sein d’une coopérative. Dans ce type de structure, la gouvernance est différente étant donné à la présence d’un conseil d’administration comprenant des membres élus qui ont d’importantes responsabilités. Il y a une structure administrative qui représente les intérêts de la coopérative et de ses membres, ainsi qu’une équipe professionnelle qui s’assure du bon fonctionnement des opérations. Ceci représente un défi en soi pour les coopératives, mais représente également une grande force !

Objectif des formations

L’objectif de ces formations est de permettre aux avocats, aux comptables, aux conseillers en ressources humaines, ou aux professionnels œuvrant dans le milieu du développement économique, de bien comprendre la structure, le fonctionnement, les enjeux et les défis d’une coopérative pour pouvoir offrir cette possibilité aux entrepreneurs, et ainsi présenter la formule coopérative comme étant un mécanisme de reprise d’une entreprise possible et accessible à tous. Le fait d’outiller les professionnels en lien avec le transfert d’entreprise permet d’avoir une approche complémentaire envers la coopérative sachant que dans tout projet de transfert, il y a toujours plusieurs experts impliqués. Par ailleurs, il est question actuellement d’élargir le spectre de personne apte à conseiller la formule coopérative dans le but d’en augmenter son utilisation. De plus, ces formations permettent aux professionnels de déterminer le moment opportun où la reprise collective peut être intéressante pour un entrepreneur.

Quelques avantages d’une reprise collective

Dans un contexte de vieillissement de la population, où un grand nombre d’entrepreneurs se dirige vers la retraite, la formule coopérative peut être facilitante pour reprendre les opérations d’une entreprise, car elle se réalise avec plusieurs joueurs. Sur le plan régional, elle offre des opportunités extrêmement intéressantes comme on peut le voir par exemple avec les services d’aviation régionaux, ou encore avec les nombreux projets de nature récréotouristique. En outre, on constate également que de plus en plus d’entrepreneurs mettent en commun leurs opérations et leurs achats pour bénéficier de meilleurs avantages auprès des fournisseurs tout en exploitant leur propre entreprise. Par ailleurs, dans le contexte de pandémie actuelle, on note que la formule coopérative permet de mieux amortir le choc que ceux qui opèrent seuls.

En conclusion, il faut se rappeler que la coopérative est une formule employée depuis très longtemps dans le secteur agricole par exemple, et qui mérite d’être davantage connue et utilisée. Elle est d’autant plus d’actualité aujourd’hui avec le départ massif à la retraite des entrepreneurs, mais aussi avec une génération plus jeune qui souhaite marier meilleure qualité de vie et entrepreneuriat en équipe.

Pour toutes questions, n’hésitez pas à communiquer avec nous.

Avril 2020

Dans cette capsule, Jean-Pascal Dumont, coordonnateur provincial au développement du repreneuriat collectif au Centre de transfert d’entreprise du Québec (CTEQ) reçoit Michel Ferland, directeur général de la Fédération des coopératives d’alimentation du Québec pour discuter des forces du modèle coopératif en temps de crise.

 

Les questions suivantes seront abordées :

 

 

 

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Avril 2020

Dans cette capsule, Jean-Pascal Dumont, coordonnateur provincial au développement du repreneuriat collectif au Centre de transfert d’entreprise du Québec (CTEQ) reçoit Michel Ferland, directeur général de la Fédération des coopératives d’alimentation du Québec pour discuter des forces du modèle coopératif en temps de crise.

Les thèmes suivants seront abordés :

 

 

 

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