Étiquette : repreneur
Le 1er janvier dernier, les modifications apportées à trois programmes destinés aux gens d’affaires sont entrées en vigueur. Parmi ceux-ci, on retrouve le Programme des entrepreneurs qui s’est vu ajouter le volet 3 afin de favoriser la reprise d’entreprises québécoises.
Avec cette addition au Programme des entrepreneurs, le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI) a répondu favorablement aux recommandations que le CTEQ a faites en 2021.
L’importance de l’immigration en repreneuriat
Le Québec vit actuellement une vague importante de transfert d’entreprises. On annonçait que 34 000 entrepreneurs avaient l’intention de transférer leur entreprise entre 2020 et 2025. Les plus récentes données annuelles démontraient que 16 000 entrepreneurs avaient l’intention de transférer leur entreprise en 2024. L’absence de relève interne et familiale au sein de ces entreprises pourra être comblée par des personnes immigrantes grâce au Programme des entrepreneurs — volet 3.
Programme des entrepreneurs — volet 3
Le Programme des entrepreneurs est un programme d’immigration qui permet d’obtenir la résidence permanente. Les personnes qui répondent à toutes les conditions du programme obtiennent un certificat de sélection du Québec (CSQ) qui permet ensuite de faire une demande de résidence permanente auprès d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC).
En attendant la résidence permanente, les personnes qui le souhaitent pourront obtenir un permis de travail.
Par ailleurs, il est à noter qu’une des conditions essentielles de ce programme est de se faire accompagner par un organisme établi au Québec et dont l’activité principale consiste à fournir des services d’accompagnement et de courtage en transfert d’entreprise. Le CTEQ répond précisément à cette définition et est disponible pour vous accompagner dans votre projet afin de vous remettre une offre de service conforme aux exigences du ministère.
Profil 1 : entreprise en voie d’acquisition
Ce profil a été conçu pour les personnes qui n’ont pas encore finalisé le processus de reprise.
Pour présenter une demande, elles devront notamment avoir ciblé une entreprise qu’elles présenteront dans le plan de relève et avoir trouvé un organisme accompagnateur qui lui aura remis une offre de service.
À partir de la date de présentation de la demande, elles auront un maximum de 2 ans pour faire une offre d’achat et fournir les preuves nécessaires au MIFI.
Ce profil concerne aussi bien les personnes qui sont à l’étranger que celles qui sont déjà au Québec. Au besoin, ces personnes pourront obtenir un permis de travail en attendant d’avoir réalisé toutes les conditions requises par le MIFI.
En apprendre plus sur les exigences du MIFI.
Profil 2 : entreprise acquise
Ce profil a été conçu pour les personnes résidant au Québec depuis au moins 2 ans et qui ont repris une entreprise en étant accompagné par un organisme spécialisé en repreneuriat.
Pour présenter une demande, elles devront présenter l’entreprise à travers un plan de relève et fournir toute la documentation nécessaire pour attester qu’elles répondent aux conditions requises par le MIFI.
En apprendre plus sur les exigences du MIFI.
Comment faire une demande ?
Toute l’information nécessaire se trouve sur le site web du MIFI :
- Immigrer au Québec en tant qu’entrepreneur
- Volet 3 — Repreneuriat
- Conditions: conditions à respecter pour présenter une demande
- Présenter une demande : documents à fournir avec la demande
Depuis sa fondation, le CTEQ soutient activement les personnes immigrantes dans leurs objectifs repreneuriaux. Face aux récentes orientations gouvernementales, nous sommes heureux de pouvoir participer à l’essor du repreneuriat immigrant en accompagnant les personnes immigrantes qui souhaitent reprendre des entreprises québécoises afin d’assurer la pérennité des entreprises du Québec.
N’hésitez pas à suivre notre actualité afin d’en savoir plus sur les toutes les modalités de ce Programme. Des webinaires et des séances d’information du MIFI ou faites en collaboration avec le MIFI sont prévus dans les prochaines semaines.
Pour en savoir plus, consultez le calendrier évènementiel du MIFI ainsi que celui du CTEQ.
Acheter une entreprise peut sembler inaccessible pour ceux qui n’ont pas d’importants moyens financiers. Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, devenir propriétaire d’entreprise peut être envisageable pour un repreneur motivé, même sans mise de fonds. Par–contre, il faut respecter plusieurs conditions pour profiter de cette rare exception.
Généralement, la mise de fonds minimale demandée pour une acquisition d’entreprise se situe entre 15 % et 20 %. Pour en savoir plus sur le sujet, le CTEQ s’est entretenu avec Jean-François Turgeon, directeur principal, petites entreprises à la BDC.
Est-ce vraiment possible ?
« La réponse courte est oui. Toutefois, certaines conditions doivent être en place pour que cette éventualité se réalise. Premièrement, il est important de noter que tous les cas sont uniques. Pour évaluer la faisabilité de ce scénario, il faut impérativement regarder les états financiers de l’entreprise à acquérir », indique M. Turgeon.
Il faut aussi savoir que la décision d’accorder le prêt est basée principalement sur les états financiers de l’entreprise. La situation financière personnelle de l’acheteur est également prise en compte, mais dans une moindre mesure.
Les 4 principaux facteurs de considération
Pour envisager de financer une entreprise sans mise de fonds, il faut que les conditions suivantes soient remplies.
- Une solide santé financière de l’entreprise à acquérir
- Un acheteur ayant un profil idéal pour la reprise
- Une transition bien planifiée avec la présence du vendeur
- Une balance de prix de vente
Il est intéressant de constater que la moitié des critères sont non financiers et intangibles.
Une solide santé financière de l’entreprise à acquérir
Le premier critère à examiner est la santé financière de l’entreprise. Elle doit avoir un bon niveau de profitabilité, une capacité d’emprunt ainsi qu’un potentiel de croissance. Il est important que l’entreprise puisse soutenir cet emprunt puisque la décision de crédit est basée principalement sur la solidité financière de celle-ci. Toutefois, le repreneur doit se porter cautionnaire personnel du prêt.
Un acheteur ayant un profil idéal pour la reprise
Afin de maximiser les chances de succès du transfert d’entreprise, les banques voient favorablement les acheteurs ayant un profil idéal pour l’achat d’une entreprise en particulier. Par exemple, un employé qui travaille depuis 15 ans dans l’entreprise qu’il souhaite acquérir est un « match » parfait.
Un autre bon exemple est un repreneur qui a déjà une expertise établie dans le domaine de l’entreprise à reprendre. Peut-être parce qu’il travaille dans une entreprise concurrente ou complémentaire. On peut penser à un mécanicien qui acquiert un garage ou un comptable qui achète un cabinet comptable.
Pour un acheteur à l’interne avec un profil idéal, on pourra considérer un plus haut pourcentage de financement.
Une transition bien planifiée avec la présence du vendeur
Un autre critère qu’exigent les banques afin de financer un achat d’entreprise sans mise de fonds est une clause de transition avec le vendeur dans le contrat d’achat-vente. Cette clause doit indiquer un plan de transfert de connaissances et de direction. Cela permet de s’assurer de la présence du cédant pour effectuer une transition qui maximise les chances de succès du transfert d’entreprise.
Cela signifie que le vendeur doit être motivé davantage par la pérennité de son entreprise que par l’appât du gain. Un cédant qui est pressé de vendre pour quelque raison que ce soit n’est pas l’idéal dans ce genre de scénario.
Souvent, l’ancien propriétaire occupe temporairement un rôle de consultant afin de soutenir le repreneur. Cette période peut durer un an ou deux, voire plus selon les situations. La présence du cédant lors de la transition permet également de favoriser la rétention de la clientèle, des fournisseurs, des relations d’affaires et des employés.
Une balance de prix de vente
Une façon d’inciter le vendeur à rester présent dans l’entreprise est d’avoir une balance de prix de vente. Il s’agit d’une portion du montage financier total que le repreneur doit rembourser au cédant avec intérêts quelques années après la vente de l’entreprise.
Par exemple, un vendeur qui a une balance de prix de vente de 500 000 $ remboursable dans 5 ans sera bien évidemment motivé à assister l’acheteur dans la transition, car pour avoir son remboursement, il faut que l’entreprise performe bien.
La balance de prix de vente est utile dans bien des transactions, mais surtout lorsque l’acheteur n’a que peu ou pas de mise de fonds. En effet, une plus grande balance de prix de vente peut substituer une mise de fonds.
Le cas de l’acquisition progressive
Une des hypothèses d’acquisition d’entreprise avec peu de mise de fonds que l’on voit couramment est l’acquisition progressive. On voit souvent ce cas de figure dans le cadre d’un transfert à la famille ou aux employés, mais c’est également possible avec un repreneur externe qui a un « fit » particulier avec un cédant, ce qui fait que ce dernier est prêt à la prendre sous son aile pendant quelques années.
À noter que les structures de financement peuvent être un peu plus complexes pour les acquisitions progressives. Pour parler de votre cas particulier, référez-vous à votre banquier.
Une question de risque
Acheter une entreprise sans mise de fonds peut sembler être l’option idéale. Il faut toutefois savoir que, comme une maison ou une automobile, le montant payé au départ permet de réduire les paiements subséquents, ce qui diminue le risque encouru.
L’importance d’être bien entouré
Être bien entouré de professionnels est crucial pour mener à terme un projet d’achat ou de vente d’entreprise. C’est encore plus le cas lorsqu’on parle d’un projet sans mise de fonds.
En impliquant dès le début les conseillers du CTEQ et les banquiers, vous aurez rapidement l’heure juste et ne perdrez pas de temps. Ceux-ci ont également un vaste réseau d’experts de confiance à vous référer pour la suite de votre projet. Enfin, il est important de « magasiner » son financement puisque différentes institutions auront différents termes et conditions.
En conclusion, ne présumez pas que sans mise de fonds, il est impossible de réaliser votre rêve repreneurial. Avec le bon repreneur, la bonne entreprise ainsi que beaucoup de flexibilité de la part des deux parties, il est possible de faire une exception.
Cet article a été réalisé avec la collaboration de BDC, qui offre des trucs et conseils pour faciliter l’achat d’une entreprise.
Lire aussi : https://repreneuriat.quebec/blogue/mise-de-fonds-projet-repreneurial/
Il se crée en moyenne plus de 90 000 nouvelles entreprises au Canada chaque année, dont bon nombre sont détenues par un propriétaire unique ou une société de personnes.
Pourtant, dans bien des cas, ces entreprises auraient intérêt à se constituer en société afin de profiter de différents avantages, notamment sur le plan fiscal. D’ailleurs, pour certaines entreprises, les avantages fiscaux de se constituer en société sont si attrayants que des dizaines de milliers d’entre elles se transforment en société chaque année.
La période des impôts est un bon moment pour évaluer la possibilité de modifier le statut de votre entreprise non constituée en société. Si vous n’avez pas besoin de tous les revenus qu’elle génère pour subvenir à vos besoins personnels, vous pourriez envisager de la constituer en société.
Dans cet article, nous examinons les différents types de propriété d’entreprise, les avantages fiscaux et les économies d’impôt pouvant découler de la constitution en société et la pertinence de cette option pour votre entreprise.
Points abordés
- Les trois types de propriété d’entreprise
- Les avantages fiscaux de la constitution en société
- Les sociétés sont imposées à des taux moins élevés que les particuliers
- L’impôt sur le revenu des particuliers peut être différé
- Fractionnement du revenu
- Économies d’impôt à la vente de votre entreprise
- Devriez-vous envisager de vous constituer en société ?
Les trois types de propriété d’entreprise
La forme la plus courante est l’entreprise à propriété unique, qui est détenue par un seul propriétaire. Dans ce cas, l’entreprise et son propriétaire constituent une même entité aux yeux des autorités fiscales.
Les bénéfices sont imposés au taux d’imposition des particuliers, qui varie selon le montant de revenu imposable et la province de résidence. Toute perte peut être utilisée pour réduire le revenu imposable (ce qui aura probablement pour effet de réduire l’impôt à payer et d’abaisser le palier d’imposition).
Une société de personnes est une entreprise qui est détenue par au moins deux personnes (l’ensemble des associés se partagent habituellement les bénéfices et les pertes). Comme dans le cas de la propriété unique, la société de personnes ne produit pas une déclaration de revenus distincte. Chaque associé déclare sa part du revenu de la société de personnes dans sa déclaration de revenus des particuliers.
Les propriétaires uniques et les associés sont personnellement responsables des dettes de leur entreprise. En cas de défaillance, les créanciers peuvent réclamer les actifs personnels des propriétaires, ce qui inclut l’épargne, les placements et même la maison.
À l’inverse, l’entreprise constituée en société est une entité juridique à part entière, ce qui peut offrir une excellente protection contre les créanciers. Le statut de société s’accompagne aussi de plusieurs avantages fiscaux que n’offre pas l’entreprise à propriété unique ou la société de personnes.
Les avantages fiscaux de la constitution en société
Les quatre principaux avantages fiscaux de la constitution en société peuvent vous faire économiser des milliers de dollars chaque année, et encore bien davantage si vous envisagez de vendre un jour votre entreprise. Les entreprises non constituées en société ne bénéficient d’aucun des avantages fiscaux décrits ci-après.
Les sociétés sont imposées à des taux moins élevés que les particuliers
Les petites entreprises constituées en société peuvent payer très peu d’impôt. La déduction pour petite entreprise réduit le taux d’imposition des sociétés au palier fédéral à 9 % (sur le revenu d’une entreprise exploitée activement jusqu’à concurrence de 500 000 $), alors que le taux d’imposition des sociétés au Québec est de 3,2 %. Le taux d’imposition combiné est donc de 12,2 % pour les sociétés privées sous contrôle canadien admissibles.
Cependant, si au cours de l’année d’imposition, les heures rémunérées de votre personnel totalisent moins de 5 500 heures, la déduction pour petite entreprise au Québec qui se chiffre à 8,3 % est réduite progressivement pour atteindre zéro lorsque le total d’heures n’excède pas 5 000 heures. Dans un tel cas, le taux d’imposition combiné serait de 20,5 %.
Par comparaison, votre taux d’imposition personnel minimal est de 26,5 % et peut atteindre un maximum de 53,3 %, selon votre niveau de revenu imposable.
L’impôt sur le revenu des particuliers peut être différé
Si le revenu personnel dont vous avez besoin est inférieur aux bénéfices générés par votre entreprise, un autre avantage fiscal de la constitution en société est que vous devez déclarer uniquement le montant que vous retirez de votre entreprise (habituellement sous la forme d’un salaire ou de dividendes) dans votre déclaration de revenus.
En laissant le reste des bénéfices dans votre société, vous pouvez différer le paiement de l’impôt sur le revenu des particuliers jusqu’au moment où vous avez besoin de cet argent pour votre usage personnel, ou encore vous pouvez réinvestir l’argent dans l’entreprise ou à son nom. Évidemment, lorsque vous retirez cet argent, vous devez payer l’impôt sur le revenu des particuliers.
La constitution en société vous permet de garder l’argent dans la société et de l’utiliser pour financer son expansion, et par conséquent de différer l’impôt jusqu’à ce que vous ayez besoin de retirer l’argent pour votre usage personnel.
Fractionnement du revenu
Vous pouvez faire de votre conjoint un actionnaire et attendre d’avoir 65 ans pour lui verser un dividende. Cela peut vous permettre de partager les bénéfices non répartis avec votre conjoint et peut-être d’abaisser votre palier d’imposition et de réduire votre facture d’impôt.
Votre conjoint sera pour sa part imposé à son taux d’imposition personnel et, s’il se situe dans une tranche d’imposition moins élevée, cela peut se traduire par des économies d’impôt appréciables.
Économies d’impôt à la vente de votre entreprise
À la vente d’actions d’une petite entreprise admissible, les entreprises constituées en société bénéficient de l’exonération cumulative des gains en capital. Il y a de nombreux critères à respecter pour avoir droit à l’exonération, mais les économies d’impôt potentielles sont considérables. En 2023, le montant de l’exonération est de 971 190 $.
Cela signifie que vous pourriez payer beaucoup moins d’impôt sur les profits réalisés au moment de la vente, ou même pas d’impôt du tout. Supposons qu’en 2023 vous vendez les actions de votre entreprise pour un profit de 1 million $. L’impôt à payer sera calculé uniquement sur la différence entre votre profit et le montant de l’exonération :
1 000 000 $ – 971 190 $ = 28 810 $
De plus, seulement la moitié de ce montant (14 405 $) sera considérée comme un revenu imposable. Les entreprises non constituées en société n’ont pas cette possibilité, puisqu’elles ne peuvent pas émettre d’actions.
Selon la structure de détention des actions de votre société, il serait possible que plusieurs membres de votre famille puissent bénéficier de cette exonération.
C’est sans doute le principal avantage fiscal des sociétés et l’une des principales raisons pour lesquelles les entrepreneurs choisissent de se constituer en société. Un autre gros avantage, c’est que l’exonération cumulative des gains en capital peut être utilisée plus d’une fois, jusqu’à ce que le plafond soit atteint.
Devriez-vous envisager de vous constituer en société ?
La constitution en société n’est pas la bonne décision pour tous les entrepreneurs. Il faut d’abord tenir compte de plusieurs facteurs, comme le montant des bénéfices et la nature des activités de votre entreprise, ainsi que votre situation fiscale personnelle.
La constitution en société comporte des coûts au moment de l’établissement de la société et sur une base continue par la suite, sans compter les frais d’administration plus élevés. Il faut donc bien soupeser ces coûts supplémentaires et les avantages financiers potentiels.
Votre conseiller ou conseillère IG peut vous aider à déterminer si vous devriez envisager de vous constituer en société. Il peut discuter de la situation de votre entreprise et de votre revenu personnel avec l’équipe de fiscalistes d’IG pour vous aider à comprendre quels avantages vous pourriez en tirer.
Ce qui a déclenché le processus
« Ça faisait 30 ans que j’étais aux commandes et je sentais que j’avais fait le tour. C’était déjà dans mes projets depuis quatre ou cinq ans, car je savais qu’il faudrait que je vende un jour », indique Daniel Murray. C’est finalement le télétravail qui l’a fait se lancer dans le processus puisque celui-ci est devenu très présent à cause de la pandémie. « C’est ce qui a donné le coup de grâce, mais ma décision était prise avant », ajoute-t-il.
Puisqu’il n’avait pas de relève au sein de sa famille, il s’est tourné vers ses employés.
Pour Yannik Boivin, employé de l’entreprise à l’époque, acheter une entreprise n’était pas prévu, mais quand l’occasion s’est présentée, le choix a été assez facile. « C’est sûr que j’ai toujours rêvé de devenir mon propre patron un jour, mais entre le dire et le faire, il y a une grosse différence », indique-t-il.
« En discutant avec Daniel dans un cadre de porte, il m’a confié qu’il n’avait trouvé personne pour reprendre l’entreprise. Spontanément, j’ai dit que j’allais la lui acheter. Ce n’était pas une décision réfléchie, mais je n’ai aucun regret. »
Étant déjà dans l’entreprise depuis plusieurs années, il la connaissait très bien. Un autre de ses objectifs était d’assurer la continuité de l’entreprise afin que les valeurs de celle-ci perdurent.
Quelques questionnements et défis en cours de route
« C’est sûr que je me suis demandé si la banque allait endosser tout ça, mais pour le reste, je connaissais assez mes forces et mes faiblesses et j’avais confiance en mes moyens pour reprendre l’entreprise le jour de la signature », confie le repreneur.
Ses principaux questionnements étaient au sujet du processus, plus principalement des étapes du transfert et des documents légaux requis pour la transaction. Il indique que l’accompagnement de son conseiller en transfert d’entreprise du CTEQ l’a aidé à démêler ce casse-tête.
« On pensait avoir une transaction assez simple, mais ça a pris quand même 8 mois. Je comprends les implications juridiques d’une transaction de transfert d’entreprise, mais il y a quand même une certaine lourdeur administrative qui vient avec ça », ajoute-t-il.
« Les chiffres étaient beaux » et la confiance était présente, alors le processus a été assez simple. « À part la journée où nous sommes arrivés chez l’avocat, je n’ai pas vécu beaucoup de stress. Il n’y a rien qui m’a empêché de dormir lors du processus. »
Ce qui a été le plus difficile pour eux, c’est d’attendre et de garder le secret.
Un accompagnement qui fait la différence
« Notre conseiller Christian avait vraiment de bons conseils ! Encore aujourd’hui, je l’appelle quand j’ai besoin de conseils », indique le repreneur.
Ce dernier les a aidés à savoir quelles sont les étapes du processus et ce à quoi ils pouvaient s’attendre lors de chacune d’entre elles.
Une transition harmonieuse
Tout comme le reste du processus, la transition s’est bien déroulée. Puisque le repreneur était déjà dans l’entreprise, il connaissait bien celle-ci, ses produits, ses employés et ses clients. Le transfert administratif (comptabilité, facturation, accès, etc.), ainsi que les formulaires gouvernementaux de changement de propriétaire ont pris beaucoup plus de temps que prévu. Le transfert de gestion, quant à lui, a été beaucoup plus court que prévu.
Lorsque les documents officialisant le transfert ont été signés, une annonce a été faite à tous les employés de SIGM.
Conseils du vendeur
Daniel Murray insiste sur l’importance de prendre le temps de bien faire les premières étapes de son côté avant de commencer le processus avec un acheteur. Le cédant a fait évaluer son entreprise, puis il a soumis le rapport à la banque pour valider la faisabilité du projet. C’est seulement par la suite qu’il a commencé le processus avec le repreneur.
Il recommande aussi de faire preuve de flexibilité, d’empathie et de tolérance. Aussi, il est important d’être présent pour l’acheteur. « C’est d’autant plus vrai quand c’est quelqu’un de l’interne. Tu connais bien la personne, mais à ce moment tu tombes dans un autre registre de ta relation avec lui. Tout le monde réagit différemment. »
En effet, les deux parties doivent faire un changement de posture. Le repreneur passe d’employé à propriétaire tandis que le cédant passe de propriétaire à vendeur. C’est un processus très émotionnel et nouveau pour les deux, alors il est important d’avoir une bonne communication et une ouverture d’esprit.
Conseil de l’acheteur
Il faut avoir confiance au propriétaire et aux professionnels qui nous entourent. « C’est sûr qu’il y a des risques, mais c’est ça « les affaires ». Il faut être conscient qu’il y a des nuits où tu vas moins bien dormir. » Toutefois, pour beaucoup, cela en vaut la peine pour être son propre patron et assurer la pérennité d’une entreprise en laquelle on croit.
Il faut aussi se rappeler que beaucoup de professionnels s’assurent qu’il s’agit d’une bonne transaction, alors il faut leur faire confiance. Finalement, Yannik Boivin conseille aux repreneurs d’effectuer des recherches et d’avoir confiance en leur instinct.
Vous avez un projet d’achat ou de vente d’entreprise ? Contactez-nous.
Lire aussi : Mon histoire de transfert d’entreprise : Webilio
Les pratiques d’affaires écoresponsables
Tout d’abord, il faut savoir que « les pratiques d’affaires écoresponsables sont des initiatives, actions ou projets mis en place pour améliorer la performance sociale ou environnementale d’une entreprise. Les pratiques d’affaires peuvent être classées en trois catégories :
- Économique (ex. approvisionnement écoresponsable)
- Sociale (ex. favoriser le bien-être et le développement des employés)
- Environnementale (ex. améliorer la gestion de l’eau)
Ces pratiques vont au-delà de la conformité obligatoire à des lois ou règlements. 1 »
De nombreux avantages
Les avantages de faire des démarches de développement durable sont nombreux. Voici les principaux :
- Accès au financement et obtention de capital
- Réduction des coûts de fonctionnement et d’exploitation des ressources
- Consolidation et développement de marchés
- Attraction et rétention de la main-d’œuvre
- Maximisation de la productivité
- Innovation et apprentissage
- Fidélisation de la clientèle
- Amélioration de la gestion des risques
Un secteur en croissance
Le secteur des PME écoresponsables est en croissance, ce qui signifie qu’il y a de plus en plus d’occasions pour les acheteurs qui recherchent ce type d’entreprise. Souvent, les entreprises de cette industrie sont également en croissance, ce qui représente une très belle occasion pour un repreneur motivé.
De nouvelles entreprises écoresponsables sont créées, mais la majorité sont des entreprises existantes qui le deviennent. « Au Québec, 81,6 % des entreprises d’un employé et plus affirment qu’elles ont mis en œuvre au moins une pratique d’affaires écoresponsable en 2019. La proportion augmente avec la taille de l’entreprise. En 2019, 29,7 % des entreprises ont mis en œuvre des pratiques d’affaires écoresponsables liées à la lutte contre les changements climatiques 2 . »
De plus en plus d’acheteurs recherchent ce type d’entreprise, que ce soit pour acheter seul ou à plusieurs. C’est une tendance que le CTEQ observe clairement dans le marché.
« Par ailleurs, les actionnaires investissent de plus en plus dans les entreprises qui ont non seulement une performance financière intéressante, mais aussi des pratiques respectueuses de l’environnement et des considérations sociales. En fait, l’engagement d’une entreprise envers les dimensions environnementale, sociale et économique du développement durable tend à devenir un gage de crédibilité de saine gestion et de bon rendement aux yeux des investisseurs 3 . »
Le Québec, une terre fertile pour les PME écoresponsables et rentables
Le Québec se démarque particulièrement dans le secteur des technologies propres. En effet, en 2019, cette industrie employait 83 663 personnes et contribuait à 18,9 G$ au PIB de cette même année 4 .
La belle province est également reconnue dans le monde pour diverses expertises telles que la fabrication de véhicules spécialisés électriques.
Faire un virage vert est évidemment profitable pour l’environnement, mais c’est également rentable pour les entreprises qui embarquent dans ce train. « Il permet de devancer la compétition et de se démarquer auprès des consommateurs, des investisseurs et des employés. Certaines études démontrent même qu’avant le salaire, ce sont les valeurs environnementales de l’organisation qui aident à attirer et retenir la main-d’œuvre aujourd’hui. Un facteur important considérant la pénurie de main-d’œuvre actuelle », indique Étienne Beauchemin, conseiller en développement durable à PME MTL Centre-Est 5 .
Ressources pratiques : subventions, financement et accompagnement
Pour les entreprises qui souhaitent adopter des pratiques écoresponsables, plusieurs ressources existent. Des organismes comme le Fonds Écoleader, Hydro-Québec, le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles, RECYC-QUÉBEC et Compétivert, offrent des subventions et du financement.
D’autres organismes tels que Les pages vertes proposent des diagnostics et de l’accompagnement afin d’aider les entreprises à devenir plus écoresponsables.
L’expertise du CTEQ
Au CTEQ, nous avons des conseillers d’expérience dans plusieurs secteurs. Que vous souhaitiez acheter ou vendre une entreprise écoresponsable, nous avons des conseillers dans toutes les régions du Québec pour vous accompagner dans le processus de transfert ainsi que plusieurs outils.
De plus en plus, nos repreneurs recherchent une entreprise à impact environnemental plutôt qu’un secteur particulier. Dans notre INDEX, qui répertorie aussi bien des entreprises à vendre que des profils de repreneurs et de partenaires potentiels, nous avons diverses entreprises écoresponsables dans plusieurs secteurs d’activités, de la fabrication à la construction en passant par le tourisme. Par exemple, nous avons actuellement un fabricant de véhicules électriques spécialisés, de systèmes CVAC, de solutions d’intelligence du bâtiment, de produits biologiques, de culture urbaine, et plus encore.
Tous nos conseillers sont habilités à vous accompagner dans l’achat ou la vente d’une entreprise écoresponsable, mais deux d’entre eux sont particulièrement connaisseurs de ce type d’entreprise grâce à leur expérience et à leurs connaissances en la matière.
C’est le cas de Christian De Stoop, un ancien repreneur du CTEQ qui a investi dans la mobilité durable. Il a entre autres obtenu la certification « 1000 solutions » de la Fondation Solar Impulse pour un manufacturier de trottinettes électriques de Sherbrooke.
Yves Cameron a également beaucoup d’expériences. Il a entre autres siégé au comité Switch, au comité de recyclage d’Aéro Montréal, au conseil d’administration de l’AQME, travaillé pour la mise en place d’une usine de valorisation de matières résiduelles, participé au Technoparc St-Laurent, Accélérateur d’affaires Eco Campus Hubert Reeves et plus encore.
Finalement, le CTEQ ne travaille pas seul. Nous faisons partie d’un riche écosystème et nous travaillons en collaboration avec plusieurs organismes, dont Écotech Québec.
Un webinaire gratuit
Dans le cadre de la semaine de l’économie verte, nous organisons un webinaire dans lequel vous entendrez le témoignage de deux entrepreneurs qui ont réussi dans le domaine des technologies propres. Joignez-vous à nous le 17 mai prochain à 10 h ! Pour vous inscrire, c’est ici.
Lire aussi : le transfert d’entreprise par la création d’une coopérative : l’histoire d’Écoterritoire
1 – https://statistique.quebec.ca/fr/document/pratiques-affaires-ecoresponsables
2 – idem
3 – Le développement durable au profit de la performance : Les bénéfices d’une démarche de développement durable pour les entreprises québécoises. Gouvernement du Québec.
4 – https://www.ecotechquebec.com/wp-content/uploads/2021/05/03-ecotech-quebec-livre-blanc-pour-une-relance-verte.pdf
5 – https://estmediamontreal.com/developpement-durable-affaire-pme-montreal/
Reprendre les rênes d’une organisation et devenir responsable du personnel en place n’est pas évident pour tous et peut constituer une source de stress. En tant que repreneur, vous devez bien connaître les répercussions (positives et négatives) d’un changement de main afin de gérer au mieux votre nouvelle équipe.
Mais d’abord, quel type de repreneur êtes-vous ? Les défis selon les types de repreneurs.
Le repreneur interne
Celui-ci est déjà salarié ou gestionnaire dans l’entreprise. Il peut aussi en être actionnaire. Il connaît donc assez bien le propriétaire et les employés en place. Dans un cas comme dans l’autre s’ajoute une couche de complexité : la relation d’amitié ou la relation familiale.
Prenez l’exemple d’un collègue qui devient votre responsable. Même avec les meilleures intentions du monde, l’amitié qui s’est construite entre vous au fil des ans peut s’effriter.
Il y a aussi l’exemple d’un fils qui achète l’entreprise de son père. Ce dernier a investi sans compter de longues heures de dur labeur pour développer son actif, et il doit maintenant s’en départir pour le léguer à un être sur qui il a encore de l’autorité.
Si des travailleurs reprennent collectivement la propriété de l’entreprise qui les emploie, il est primordial qu’ils comprennent et intègrent bien la différence entre le rôle d’employé, le rôle d’administrateur et le rôle de membre.
Le repreneur externe
Ce dernier vient d’ailleurs. Tout, ou presque, est nouveau pour lui. Il ne connaît habituellement pas le fonctionnement de l’entreprise ni les gens qui y travaillent. Il a donc le défi de s’y familiariser.
L’humain est un être d’émotions. Il est donc essentiel de recourir à la psychologie pour savoir comment s’y prendre avec lui.
8 stratégies pour « leader » positivement ses nouveaux employés
Il faut savoir que le changement est une cause de stress pour plusieurs. Certains salariés seront automatiquement réticents à tout ce que vous leur proposerez. En tant que nouveau dirigeant, vous devez user de doigté pour rassurer vos troupes et les guider dans la direction souhaitée.
L’idée générale se résume ainsi : rassurer, écouter et accompagner.
Les astuces qui suivent vous permettront de gérer vos équipes dans un esprit de mobilisation et de fidélisation.
Définir les attentes
Ayez un plan qui inclut votre vision, votre mission et vos valeurs. Tout en y ajoutant vos couleurs, tentez d’être le plus près possible de celles qui existent déjà au sein de l’entreprise.
Faire preuve de reconnaissance
Reconnaissez le travail qui a été effectué par les employés en place avant votre arrivée. Ils ont un bagage d’expérience important et certainement beaucoup de succès derrière la cravate.
Présenter une vision
Présentez un visuel des résultats escomptés. Les tableaux, les graphiques et les statistiques parlent à beaucoup de personnes. C’est encore mieux lorsqu’ils sont bien vulgarisés. En un coup d’œil, les employés devraient comprendre ce qui s’est passé dans les dernières années, ce qui se passe en ce moment et ce qui est attendu dans l’avenir.
Expliquer les raisons d’un changement
Il est important d’expliquer à votre équipe les raisons des changements que vous effectuez dans l’entreprise. Par exemple, si vous êtes convaincu qu’une autre méthodologie peut produire de meilleurs résultats, énumérez les avantages de cette nouvelle méthode ainsi que les gains attendus de celle-ci. Soyez concret, clair et concis dans vos explications.
Discuter avec les équipes
Discutez ouvertement des avantages et des inconvénients des changements proposés. Vous pouvez utiliser un tableau blanc pour noter d’un côté les points positifs et de l’autre les points à améliorer. Ouvrez le dialogue en donnant la possibilité aux employés de poser leurs questions. Finalement, soyez toujours constructif.
Comparer deux succès
Il peut être très efficace de comparer un changement proposé avec le succès d’un changement passé. Si vous connaissez bien l’entreprise parce que vous êtes un membre de la famille ou un ancien salarié, cela sera bien évidemment plus facile pour vous. Aussi, assurez-vous d’avoir pris tout le temps nécessaire avec les anciens propriétaires avant, ainsi que pendant le transfert pour bien comprendre le passé de chaque personne. Enfin, soyez toujours empathique, positif et stratégique dans votre comparaison et préparez vos arguments.
Décortiquer les étapes
Décortiquez le changement à venir en étapes faciles à comprendre pour tous. Vous pouvez inscrire les étapes à la vue de tous sur un babillard dans une salle commune par exemple. Comme mentionné ci-dessus, le stress est une réponse normale au changement. Il vous faudra donc préparer tout le monde, surtout les plus anxieux, à procéder lentement, mais sûrement.
Répéter le processus
Répétez le processus établi pour aider vos employés à bien l’intégrer. Offrez de courtes formations, du mentorat et du soutien. Soyez disponible pour répondre aux questions et aux inquiétudes de chacun.
Les erreurs à éviter
Lorsque vous arrivez à la tête d’une entreprise, il ne faut pas procéder à trop de changements trop rapidement. Il faut d’abord vous familiariser avec les processus et les personnes en place, puis procéder aux changements par étapes logiques et successives.
Évitez les changements drastiques et rapides, les décisions tranchantes et les formules hiérarchiques désuètes. Évitez les confrontations et les échanges à caractère négatif. Il vous faut toujours rester constructif et positif afin de motiver et de mobiliser votre équipe.
En bref
Soyez enthousiaste et sûr de vous. Entourez-vous d’une équipe de direction hétéroclite et complémentaire. Misez sur la mobilisation de vos troupes.
Les bons leaders se forment continuellement. Ils restent à l’affût des tendances du marché et ils améliorent sans cesse leurs compétences managériales.
Établissez vos limites tout en restant authentique. Soyez sage, patient et à l’écoute. Apprenez à inspirer confiance à vos équipes et elles vous en seront reconnaissantes. Elles deviendront même vos plus grandes alliées.
Besoin d’aide ?
Les spécialistes de Go RH peuvent vous accompagner dans votre processus de restructuration. N’hésitez pas à les contacter.
Cet article a été écrit par Go RH, une firme spécialisée dans la gestion des ressources humaines qui offre plusieurs services aux entreprises.
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Pour démystifier le sujet, le CTEQ s’est entretenu avec Yannick Gaudreault, CPA, CMA, CVA, EEE et propriétaire de Gaudreault évaluation d’entreprises Inc.
En quoi consiste une évaluation d’entreprise ?
« L’objectif est d’identifier la juste valeur marchande d’une entreprise. Il s’agit ici d’un exercice très technique. Tout d’abord, cela débute avec l’analyse des états financiers qui nous indique la profitabilité, la capacité en liquidité, la structure d’endettement et sa saine gestion ou non. Ensuite, il est important d’identifier le bénéfice net ajusté, qui est calculé en faisant des ajustements au bénéfice comptable.
Puis, nous devons identifier par quel multiple on multiplie ce bénéfice. Ce multiple est composé des différentes couches de risques auxquels l’entreprise est confrontée. Ces risques, occasions, forces et faiblesses ont préalablement été mesurés lors des analyses financières et de l’entrevue avec le propriétaire.
Finalement, la dernière étape est de multiplier le bénéfice représentatif, par le multiple précédemment déterminé, ce qui nous amène à la juste valeur marchande de l’entreprise. »
Quel est l’intérêt de faire une évaluation d’entreprise ?
« Il existe différents contextes dans lesquels une évaluation de la juste valeur marchande d’une entreprise peut être nécessaire. Tout d’abord, lorsqu’un propriétaire veut vendre son entreprise, il peut être important de faire évaluer son entreprise pour éviter de la vendre à rabais ou de l’afficher à un prix trop cher et d’être ainsi incapable de la vendre. Pour un acheteur d’entreprise, c’est aussi très utile de faire évaluer une entreprise pour vérifier que le prix payé est juste.
D’autres situations nécessitent également une évaluation d’entreprise. On peut penser aux litiges entre actionnaires, aux réorganisations d’entreprise, aux demandes de financement ou encore simplement pour savoir, en tant que propriétaire, combien vaut son entreprise pour des raisons stratégiques ou autres. »
Qui peut faire une évaluation d’entreprise ?
Ce sont les experts en évaluation d’entreprises (EEE) qui connaissent les méthodes applicables et les standards professionnels dictés par l’Institut des experts en évaluation d’entreprises, qui est la seule association au Canada dans ce domaine. D’autres professionnels, tels que certains comptables, peuvent aussi être habiletés à évaluer des entreprises.
Combien est-ce que ça coûte une évaluation d’entreprise ?
Tout dépend du niveau de complexité de l’entreprise et des besoins du client. Il existe trois rapports pouvant être effectués par un expert en évaluation d’entreprises.
1) Un calcul de la valeur
2) Une estimation de la valeur
3) Un rapport exhaustif
Le premier est bien évidemment le plus court et le plus économique, tandis que le dernier est le plus long, le plus complet et donc le plus dispendieux. Généralement, le calcul de la valeur est suffisant pour les besoins des PME. L’expert vous conseillera, mais c’est ultimement vous qui déciderez du rapport dont vous avez besoin, donc du prix que vous êtes prêt à payer.
Quelle est la différence entre une évaluation d’entreprise et une vérification diligente ?
L’objectif de l’évaluation d’entreprise est de déterminer la juste valeur marchande d’une entreprise. La vérification diligente, quant à elle, est surtout utilisée lors du processus d’acquisition d’entreprise. Lorsqu’elle précède une évaluation d’entreprise, la vérification diligente peut renforcer l’évaluation par l’analyse des risques qu’elle a observés. La vérification diligente n’est pas un prérequis à l’évaluation d’entreprise, mais un avantage.
Qui doit payer pour l’évaluation d’entreprise ?
Dans un contexte d’un transfert d’entreprise, autant le vendeur que l’acheteur peuvent payer pour ce service. Nous voyons également, dans certains cas, un partage des coûts entre les deux parties.
Quels sont les facteurs qui influencent la valeur de l’entreprise ?
Plus une entreprise génère de profits, plus sa valeur est élevée. C’est la base. Pour les multiples de ces profits, cela dépend des différentes couches de risques. Plus on réduit les risques, plus l’entreprise vaut cher.
Les différents éléments suivants peuvent influer sur la valeur d’une entreprise.
Diversification de la clientèle
Avoir un client qui représente une grande partie du volume des ventes d’une entreprise est risqué. Il est préférable d’avoir un plus grand nombre de clients qui composent le chiffre d’affaires.
Récurrence du chiffre d’affaires
Avoir des revenus récurrents réduit le risque de volatilité. En tant que repreneur, cela peut également être rassurant de pouvoir estimer avec suffisamment de précision le chiffre d’affaires à venir.
Ententes contractuelles
Avoir des ententes contractuelles vient également assurer le chiffre d’affaires, ce qui sécurise les entrées de fonds futures. Plus vous avez d’ententes à long terme avec vos clients, plus l’incertitude de votre futur volume d’affaires diminue.
Partage des connaissances
Lorsque les membres de votre personnel viennent à vous pour un conseil ou une approbation, vous devez les aider à devenir autonomes afin qu’ils puissent eux-mêmes gérer toutes sortes de situations. Une équipe autonome est rassurante pour un acheteur qui investit beaucoup dans une nouvelle entreprise dont il ne connait pas tous les rouages.
Amélioration de l’image de marque
Lorsqu’un repreneur s’intéresse à votre entreprise, la première chose qu’il fera probablement est de regarder votre site Web. Il est recommandé de modifier un site Web au minimum tous les 3 ans. Si ce dernier est vieux, l’acheteur s’en rendra compte. Il en va de même pour votre matériel promotionnel.
Est-ce qu’un multiple du BAIIA est une bonne base pour l’évaluation ?
Beaucoup de personnes pensent qu’évaluer une entreprise est aussi simple que de faire 4 ou 5 fois le BAIIA. « C’est un mythe qui doit être démystifié, parce que c’est faux. »
Premièrement, le BAIIA n’est pas nécessairement la meilleure base. De plus, le multiple de 4 ou de 5 n’est pas nécessairement juste. Ce chiffre est une moyenne de moyenne de tous les types d’industries et de toutes les entreprises, donc excessivement simplifié. Chaque entreprise a son niveau de risque unique. C’est assez risqué d’y aller avec un multiple général, car la vraie valeur peut être largement au-dessus ou en dessous du résultat ainsi trouvé.
« Dans certains cas cependant, le BAIIA peut être une bonne base. Dans certains secteurs d’activité, c’est très parlant. C’est aussi un langage que les institutions financières utilisent fréquemment. Le BAIIA est quand même un bon indicateur, mais ce n’est pas le meilleur. Ultimement, le meilleur indicateur est le flux monétaire. »
De plus, le BAIIA ne tient pas compte des réinvestissements dans les immobilisations corporelles, du coût du financement et de l’impôt à payer, qui sont des éléments ne se retrouvant pas dans les poches du propriétaire.
L’impact de la pandémie
La pandémie a fait en sorte qu’on doit se baser moins sur les deux dernières années pour se projeter dans le futur. On s’appuie maintenant plus sur des projections financières actualisées. C’est une méthode qui a toujours été utilisée en évaluation d’entreprise, mais qui prend de plus en plus de place depuis 2020. Il est important de savoir quel impact la pandémie a eu sur l’entreprise afin de bien en évaluer la valeur.
Vous comprendrez donc que l’évaluation d’entreprise n’est pas aussi simple qu’on pourrait le croire. C’est pourquoi nous recommandons de consulter un professionnel pour tous vos besoins en évaluation d’entreprise. Le conseiller de votre région se fera un plaisir de vous faire des recommandations. Appelez-le !
Pourquoi l’accompagnement est-il si important?
Reprendre une entreprise est complexe et nécessite un grand investissement de temps, d’argent et d’énergie. Il faut apprendre énormément de nouvelles choses dans tout ce processus qui peut durer des mois, voire des années. Pourquoi donc s’entêter à vouloir tout faire seul ?
Prenons l’exemple d’une maison. Il existe plusieurs métiers qui construisent les différentes parties d’une maison. Le plombier ne peut pas faire l’électricité, vice-versa. C’est la même chose avec le transfert d’entreprise. La personne qui vend son entreprise est experte dans son domaine, mais pas dans tous les domaines touchant le transfert d’entreprise. Tout comme la construction d’une maison, le transfert d’entreprise est un travail d’équipe qui nécessite l’intervention de divers professionnels. Dans cette comparaison, le conseiller CTEQ est un peu comme le maitre de chantier.
Quelques exemples des experts nécessaires selon les 4 étapes du processus de transfert
La préparation
Dès le début, la rencontre avec un expert en planification financière et fiscale est essentielle. Le choix d’une stratégie fiscale optimale concerne autant le cédant que le repreneur, mais les objectifs ne sont pas les mêmes. Pour le premier, l’accent est mis sur la protection du patrimoine familial, tandis que pour le second, on se concentre plutôt sur la création de son patrimoine.
Les rencontres
C’est à cette étape que l’expertise en évaluation d’entreprise est essentielle, car elle doit être complétée afin d’amorcer les rencontres de discussion entre les parties. Il est important de bien faire la différence entre l’évaluation d’une entreprise et celle basée strictement sur les actifs.
L’exercice d’évaluation d’entreprise tient compte de la valeur des actifs, du rendement, du marché et plus encore. Si vos besoins nécessitent une opinion ou une analyse complexe pour chacune de ses dimensions, le choix d’un expert en évaluation d’entreprise (EEE) sera judicieux
La négociation
Comme pour les étapes précédentes, les enjeux soulevés lors de la négociation demeurent de nature financière, fiscale et humaine, mais le côté légal s’ajoute également. Il est alors important d’intégrer à son équipe d’experts les juristes.
Les conseils du notaire ou de l’avocat seront aussi d’une très grande importance, principalement pour tout ce qui concerne les documents légaux tels que la lettre d’intention, l’offre d’achat, la convention d’achat-vente ainsi que la convention d’actionnaires, lorsqu’applicable
La transition
L’ajout d’experts en gestion des ressources humaines est fortement recommandé pour la phase de transition puisque celle-ci est souvent accompagnée d’une bonne dose de turbulence. Ces experts vous aideront à mieux planifier cette importante étape du changement, en identifiant, par exemple, les situations problématiques pouvant survenir lors du transfert de direction. Divers consultants et spécialistes en marketing et en communications sont aussi fréquemment consultés lors de cette étape.
Ai-je vraiment besoin de tous ces experts?
C’est normal si tout cela vous semble beaucoup. En transfert d’entreprise, il y a énormément de choses à apprendre, surtout pour les repreneurs. En effet, ceux-ci n’ont parfois que très peu d’expérience dans le secteur de l’entreprise qu’ils achètent. Ajoutez à ça plusieurs autres apprentissages comme la lecture des états financiers, la gestion d’employés, et plus encore.
Vouloir tout faire soi-même peut apporter énormément de stress. Sans compter les erreurs potentielles et les occasions perdues à cause du manque de connaissance et de préparation. Les experts permettent d’éviter ces erreurs, donc de gagner du temps et de l’argent. De plus, consulter des professionnels permet une plus grande objectivité dans la prise de décisions.
Des besoins qui varient
Plusieurs facteurs font en sorte que vous aurez besoin de certains professionnels ou non. En voici quelques-uns.
L’expertise du cédant ou du repreneur
Selon votre champ d’études et vos expériences passées, vous aurez besoin de plus ou moins d’accompagnement de la part des différents professionnels du transfert d’entreprise. Par exemple, un comptable qui achète ou vend une entreprise n’aura probablement pas besoin d’un de ses confrères pour étudier les états financiers de l’entreprise qu’il souhaite acheter.
Le type d’entreprise
Certaines entreprises ont des besoins différents. Par exemple, dans le domaine culturel ou manufacturier, il sera nécessaire de consulter un expert sur les questions de propriété intellectuelle.
Aussi, les entreprises comme les ateliers mécaniques doivent fournir certains rapports environnementaux pour évaluer l’impact de leurs activités sur l’environnement. De plus, dans les grandes entreprises, certains experts peuvent déjà être présents au sein de l’équipe.
Et si je n’ai pas les moyens de payer tous ces honoraires?
Beaucoup de personnes qui achètent ou vendent de petites entreprises se posent cette question. Cela peut effectivement sembler intimidant de faire affaire avec autant d’experts.
Toutefois, la réalité est que « la quasi-totalité (99,8 %) des entreprises québécoises sont des PME, c’est-à-dire qu’elles ont moins de 500 employés, et plus de la moitié (53 %) comptent moins de 5 employés ».
Ainsi, les honoraires sont habituellement adaptés en conséquence. Par exemple, il serait illogique pour un expert de facturer le même prix pour une multinationale que pour une petite entreprise de quelques employés. Le travail à effectuer n’est tout simplement pas le même. De plus, beaucoup de professionnels offrent une gradation de leurs services. Par contre, il faut s’attendre à débourser un certain montant en fonction des heures passées sur le dossier. Heureusement, certains honoraires peuvent être inclus dans le financement pour les repreneurs.
Enfin, il faut se souvenir que dans cet article, beaucoup de cas ont été mentionnés, mais ce ne sont que des exemples qui ne s’appliquent pas nécessairement à toutes les situations, d’où l’importance de bien se faire accompagner tout au long du processus.
Au CTEQ, nous savons que les transferts d’entreprises sont complexes. C’est pourquoi nos conseillers sont là pour vous appuyer grâce à leur expertise. Ils seront en mesure de vous indiquer précisément quels experts sont nécessaires à quelles étapes selon votre situation unique.
N’hésitez donc pas à les contacter pour leur parler de votre projet.