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Mon histoire d'achat d'entreprise_Technirep

Afin de connaitre leur histoire, nous nous sommes entretenus avec Olivier Guy et Jérémy Bastien, les nouveaux propriétaires de Technirep, une entreprise qui se spécialise dans les systèmes de chauffage infrarouges électriques.

Pourquoi acheter une entreprise ?

Les nouveaux propriétaires de Technirep ont toujours eu la fibre entrepreneuriale. « La raison qui nous a poussés vers le repreneuriat, c’est l’idée de donner un second souffle à une entreprise. Ça nous donnait l’occasion de bâtir sur une fondation déjà existante au lieu de passer quelques années à se rendre là où on souhaitait », explique Jérémy Bastien.

Le début du parcours

Les repreneurs se sont rencontrés à l’université. Ils ont fait leur CPA en même temps, puis ont travaillé pour la même entreprise. « On s’est rendu compte qu’on avait beaucoup d’atomes crochus. Nous avions tous les deux un désir d’entreprendre », indique Olivier Guy.

Celui-ci ajoute qu’il n’avait jamais envisagé de reprendre une entreprise puisqu’avant que son partenaire lui parle du CTEQ, il ne savait pas qu’il s’agissait d’une avenue accessible. En effet, comme les deux repreneurs l’ont appris, nul besoin d’avoir des millions de dollars en banque pour acquérir une entreprise. C’est même encore plus accessible en formant une équipe.

La sélection de l’entreprise

« On voulait aussi trouver un propriétaire qui était passionné, pas juste quelqu’un qui voulait se débarrasser de son entreprise. C’était important pour nous qu’il puisse bien nous former pour qu’on soit prêt à prendre les rênes », explique Jérémy Bastien.

Les repreneurs cherchaient également une entreprise ayant une bonne santé financière ainsi qu’un potentiel de croissance intéressant. Finalement, ils cherchaient une entreprise qui leur permettrait d’avoir un impact positif sur l’environnement. « Technirep aide les entreprises à améliorer leur efficacité énergétique grâce au chauffage infrarouge », ajoute-t-il.

Afin d’augmenter encore plus leur influence positive sur l’environnement, les repreneurs ont pris l’engagement de planter 5 arbres par kilowatt de chauffage vendu. « C’est quelque chose qui nous motive tous les jours depuis que nous avons racheté l’entreprise. »

Non seulement Technirep répondait à tous leurs critères, mais les repreneurs ont aussi eu une bonne connexion avec le cédant dès la première rencontre. Puisque ce dernier était passionné de ses produits, il a été présent afin de faire une bonne transition. Il demeure d’ailleurs toujours présent pour les conseiller et les soutenir au besoin.

Une aide précieuse

Les entrepreneurs affirment que leur conseiller CTEQ les a beaucoup aidés. « Il était là à toutes les étapes pour nous dire comment ça allait se passer. On a donc pu mieux se préparer. Autant pour nous que pour le vendeur, il s’agissait d’une première transaction de transfert d’entreprise, alors personne ne savait vraiment à quoi s’attendre. Ça nous a beaucoup aidés d’avoir quelqu’un qui était familier avec le processus, surtout au début. Plus le temps avançait, moins on a eu besoin de conseils, mais au début, ça nous a vraiment enlevé un poids des épaules », explique Jérémy Bastien.

La transition

Pour le transfert des connaissances, « ça s’est fait plus vite qu’on pensait. On avait prévu des délais assez larges avec l’ancien propriétaire, ce qui nous a beaucoup mis en confiance. C’est un aspect qui nous a beaucoup encouragés à faire l’acquisition. Finalement, ça a été plus rapide que prévu et ça s’est très bien déroulé », raconte Jérémy Bastien.

Étant CPA, les repreneurs avaient déjà des connaissances dans la gestion d’une entreprise, ce qui leur a permis de procéder à plusieurs optimisations dès le début et ainsi de gagner du temps. « On s’est rendu compte qu’on avait beaucoup de plaisir à faire ça. »

De son côté, Olivier Guy avait déjà une base dans le domaine électrique. De plus, pendant le processus d’acquisition, les deux ont suivi une formation dans le domaine de la distribution électrique. Par la suite, le vendeur leur a transmis les connaissances restantes.

Le transfert de direction a été assez rapide, mais graduel. Les employés étaient déjà au courant que l’ancien propriétaire allait vendre, alors lorsque l’annonce a été faite, personne n’a été surpris. De plus, Olivier a commencé à travailler dans l’entreprise avant la transaction afin de donner un coup de main lors d’une période particulièrement achalandée. Cela lui a également permis d’apprendre les rouages de l’entreprise plus tôt.

Projets et défis futurs

« Le défi continuel de l’entreprise est de continuer à faire connaitre le produit pour avoir un impact plus grand au niveau de la consommation énergétique. C’est principalement là-dessus que nous allons plancher dans les cinq prochaines années. On souhaite que les gens comprennent l’impact positif que notre produit a sur l’environnement, mais aussi sur les finances d’une entreprise », mentionne Olivier Guy.

Conseils des entrepreneurs

« Au début du processus, nous n’avions pas vraiment de personnes de qui on pouvait s’inspirer et nous ne savions pas à quel point le repreneuriat était en croissance », explique Jérémy Bastien. C’est pourquoi partager leur histoire était important pour eux.

Les repreneurs insistent sur le fait que la préparation est une étape cruciale d’un processus d’achat d’entreprise. « Par contre, il ne faut pas seulement se préparer et ne pas passer à l’action. Je pense que l’étape que les personnes intéressées par le repreneuriat ne font pas, c’est de passer à l’action. Juste rencontrer des gens, que ça soit des vendeurs, des experts ou des conseillers du CTEQ, ça aide au processus de réflexion et de préparation », ajoute Jérémy Bastien.

Pour conclure, Olivier Guy insiste sur l’importance de s’entourer de professionnels compétents en transfert d’entreprise. Il peut être tentant de vouloir réduire les coûts à ce niveau, mais comme le repreneur le mentionne, « il n’y a rien de pire que de se retrouver plus tard avec un contrat mal fait. »

 Vous avez un projet d’achat ou de vente d’entreprise ? Contactez-nous.

Lire aussi : Mon histoire de transfert d’entreprise : Webilio

ecoterritoire

Une motivation environnementale

Fabienne Mathieu a fondé ECOgestion-solutions en 2013 après 30 ans dans le domaine de l’urbanisme et de l’environnement dans le monde municipal. « C’est un projet que j’avais en tête depuis très longtemps déjà. Je me suis rendu compte que la fonction publique n’était pas le bon endroit pour faire avancer les projets en environnement. C’était beaucoup trop lent. »

Pourquoi avoir choisi le modèle COOP ?

L’année de ses 61 ans, l’entrepreneure a commencé à penser à la retraite, donc à la relève. « Il y a trois ans, après avoir fait des recherches sur le Web, j’ai proposé à mon associée d’envisager un modèle COOP, mais elle n’était pas intéressée pour plusieurs raisons. J’ai donc finalement racheté ses parts. »

Dans le monde de l’environnement et de l’urbanisme, il est difficile d’avoir des employés, car les villes en prennent beaucoup. Les employés qu’ils formaient allaient ensuite travailler dans les villes et les grosses firmes. C’est en partie pour retenir sa main-d’œuvre qualifiée que le modèle COOP était intéressant. En effet, un rapport récent de COOP Convert a trouvé que « le modèle coopératif répond très bien aux enjeux de la loyauté de l’effectif et de la réduction du roulement du personnel.1 »

Le même rapport mentionne que 53 % des propriétaires d’entreprise ne souhaitent pas nécessairement prendre leur retraite2. Que ça soit pour continuer à travailler à temps partiel ou à temps plein, « la conversion en coopérative pourrait être un moyen d’assurer la transmission de leur patrimoine économique, tout en continuant de travailler en tant que membre de la coopérative après avoir cédé les rênes à la relève.3»

[1, 2 et 3] Les PME canadiennes, la relève d’entreprise et la conversion en coopératives. SME Succession Report | Co-opConvert (coopconvert.ca)

La construction de l’équipe

Mme Mathieu avait deux employés à cette époque. L’une d’elles, Rose Savard-Paquet, était là depuis un moment et souhaitait prendre la relève de l’entreprise, peu importe le modèle. « Pour former une COOP de travailleurs, il fallait être minimum quatre. Nous étions deux, alors il fallait recruter. » La loi sur les coopératives précise qu’au moins trois fondateurs sont requis pour demander la constitution d’une coopérative de travail. En visant quatre personnes, Mme Mathieu s’est donné la liberté de choisir son avenir.

La troisième personne recrutée a été l’amie urbaniste de Rose, Maude Gervais. Finalement, la dernière personne à se joindre à l’équipe a été Yanni Thibeault, un étudiant engagé pour l’été. « Il nous a entendu parler du projet de coopérative et a tout de suite manifesté son intérêt d’y participer. Il attachait beaucoup de valeur à la mission, alors il a rapidement et naturellement été intégré à l’équipe. Nous étions donc quatre, puisque j’avais décidé de faire un bout de chemin avec eux. Et voilà, nous étions partis ! »

Une fois formé, le quatuor a suivi le Parcours COOP et a fait beaucoup de formations. La COOP a ensuite racheté la clientèle d’ECOgestion-solutions et donc son chiffre d’affaires.

Le partage des rôles et des responsabilités

« Ça s’est dessiné un peu tout seul. Maude a un talent fou pour le marketing et le développement des affaires, alors elle a la responsabilité de ce volet. Côté finance, Yanni souhaitait apprendre, alors je le forme tranquillement. Quant à Rose, puisqu’elle est là depuis le début, elle a le rôle de vice-présidente. Pour la transition et à cause du changement de nom, on a décidé que c’était mieux que je garde la présidence pour le moment afin de rassurer les clients. »

Pourquoi avoir changé de nom ?

Cette décision a demandé une grande réflexion. Ultimement, la décision a été prise dans un but de créer un sentiment d’appartenance et d’appropriation, mais aussi pour mieux refléter les services offerts. En effet, Mme Mathieu a arrêté de proposer certains services lors de la transition entre les deux entreprises.

« Nous avons fait un vaste sondage auprès de la clientèle existante pour connaitre nos forces et nos faiblesses afin de pouvoir par la suite créer notre plan d’affaires. Tout ce travail a pris près de six mois. Nous avons par la suite identifié 10 noms potentiels à l’interne avant de faire un autre sondage pour déterminer le nom définitif de la coopérative. »

Les défis rencontrés

Au niveau du transfert des connaissances et des responsabilités, tout le monde n’était pas au même niveau. « J’aurais voulu que ça aille plus vite dans le transfert des connaissances administratives, mais on a été trop pris par le plan d’affaires ainsi que par les demandes de prêts et de subventions. »

« Créer la COOP en tant quel tel, les règlements généraux et tout le reste, a été très simple. Mais tout ce qui touche aux finances a été beaucoup plus ardu. Trouver du financement a été difficile. Pourtant, l’entreprise était tout à fait viable. »

« Nous étions au début de la crise sanitaire, alors il y avait un climat d’incertitude. Nous avons donc commencé le processus de demande de prêt au pire moment. Même si notre mission, c’est l’avenir de la terre, ce n’est pas quelque chose qui suscite encore beaucoup d’engouement de la part de ceux qui financent. »

De l’aide disponible pour les reprises collectives

La PDG d’Écoterritoire mentionne que le CTEQ et son Programme de soutien à la reprise collective, le Réseau COOP ainsi que la Ville de Québec les ont beaucoup aidés. « On a des compétences complémentaires et on se fait confiance. La transparence et la confiance, pour un modèle coopératif, c’est primordial. »

Un conseil pour les futurs entrepreneurs collectifs

« Mon gage de succès personnel : la transparence, l’honnêteté et faire confiance aux gens qu’on a choisis. Aussi, il est préférable de choisir les bonnes personnes plutôt que le montant qu’elles peuvent apporter à l’entreprise. »

Vous avez aussi un projet de reprise collective ou vous désirez simplement en savoir plus sur cette option ? Communiquez avec Luc Malo, coordonnateur à la reprise collective au CTEQ.

1 844 200-2837 p.1052

[email protected]

entrepreneure ayant un plan de relève pour son entreprise

Planifier son avenir et intervenir lors du transfert de l’entreprise

Dans un premier temps, il faut entamer des prises de conscience. C’est souvent l’histoire de votre vie que vous avez à transférer et ce transfert ne peut se faire en quelques semaines ou en quelques mois. Il faut donc prévoir une période de réflexion et éventuellement de transfert qui peut s’échelonner sur une période oscillant entre 3 et 7 ans.

À titre d’exemple, si vous prévoyez prendre votre retraite à 65 ans, le processus de transfert devrait donc s’enclencher entre votre 58e et 60e année de naissance. Ce processus de transfert inclura également une réflexion de votre part sur votre éventuel rôle à titre de cédant et donc de personne clé dans le transfert des connaissances expresses et tacites relativement à l’entreprise. Il sera alors temps d’agir à titre d’accompagnateur et de mentor pendant que vous avez encore l’énergie pour le faire.

Dans un deuxième temps, le cédant doit identifier les personnes clés dans son entreprise et dans son processus de transfert. Il faut notamment reconnaître le rôle important d’un conjoint(e) et d’autres membres de la famille. Il faut également évaluer le niveau d’intérêt de certains membres du personnel ayant un certain potentiel pour reprendre l’entreprise, tenter de déterminer leur capacité de gestion et faire une évaluation des profils de gestion.

À lire : Cédants : Avez-vous fait le « casting » de votre relève ?

Dans un troisième temps, il faut planifier un transfert structuré du savoir-faire et des valeurs. Il faut également prévoir une démarche de parrainage pour assurer la pérennité d’une culture forte et la mise en place d’un plan de formation structuré. Par ce plan, le cédant est invité à transmettre ses connaissances, à faire connaître ses relations d’affaires et à déléguer de plus en plus de responsabilités jusqu’à son retrait officiel des opérations et de la gestion de l’entreprise. Pendant cette période, les repreneurs développeront graduellement leurs compétences ainsi que leur leadership tout en assumant différentes fonctions au sein de l’entreprise.

Dans un quatrième temps, le cédant peut avoir à se questionner sur l’implication des membres de sa famille dans le processus. Selon la taille, les secteurs d’activités de l’entreprise et, de façon plus générale, le marché, doit-on inclure dans les réflexions et dans le processus de transfert certains membres de la famille et, dans l’affirmative, qui ? En effet, est-il opportun de ne privilégier que ceux qui ont un intérêt et des aptitudes utiles à l’entreprise ou faudra-t-il faire preuve de plus « d’inclusion » afin de faire une place pour tous, même pour ceux qui ne se destinent pas nécessairement à ce type d’entreprise ? Il faut donc pressentir les intentions et les attentes de chacun pour ainsi éviter les conflits qui pourraient découler d’un certain partage d’intérêt plutôt qu’un autre et, au besoin, prévoir la mise en place d’un « conseil de famille ». À ce titre, il est fortement recommandé d’impliquer un consultant externe au conseil de famille qui verra à agir à titre de modérateur et qui permettra que chacun puisse être écouté ou à tout le moins considéré dans le processus.

Finalement, il ne faut pas oublier la planification financière des cédants. L’évaluation et la validation des besoins financiers nécessaires pour maintenir un certain niveau de vie au cours des années de retraite constituent une étape cruciale qui pourra devoir faire partie des discussions avec les futurs repreneurs.

Optimiser la valeur de son entreprise

À l’aide d’experts, il faut déterminer la valeur de l’entreprise et la méthode permettant de déterminer cette valeur. En effet, la valeur d’une entreprise s’évalue, certes en tenant compte de son rendement passé, mais également sur ses possibilités et son rendement futur; ce sont des indicateurs permettant de déterminer sa valeur, ce qui représente souvent la « juste valeur marchande ». Ainsi, pour s’assurer de vendre son entreprise au juste prix et ainsi optimiser son investissement, en permettre à un repreneur de payer également la véritable valeur de l’entreprise et, de façon générale, pour éviter toute surprise de nature comptable ou fiscale, il est important de confier l’évaluation de la valeur de son entreprise à un professionnel.

Favoriser la rétention et la mobilisation de la main-d’œuvre

Afin de retenir et mobiliser la main-d’œuvre d’une entreprise, il est recommandé de démontrer de l’ouverture d’esprit, de témoigner de la confiance et de faire preuve de contrôle sur vos façons d’agir et la capacité à entretenir des relations interpersonnelles satisfaisantes.

Il faudra également savoir détecter, au sein de la main-d’œuvre, les compétences techniques; celles-ci ne doivent pas être sous-estimées. Il faut posséder de très bonnes connaissances des produits et services de l’entreprise et de son secteur d’activité. La maîtrise des compétences en gestion est également un atout et une considération essentielle, à savoir notamment pouvoir comprendre l’importance de l’influence dans votre rôle de gestion, ce qui inclut la capacité de prendre des décisions et le leadership.

Enfin, il est important de rechercher des personnes ayant des compétences dites « entrepreneuriales ». À titre d’exemple, notons le sens des affaires et l’intuition permettant de saisir les opportunités, la capacité à tolérer, gérer et prendre des risques, la capacité de s’entourer d’une équipe avec des compétences différentes et complémentaires, et bien d’autres !

Il existe de nombreuses formations et des outils pour développer certaines de ces compétences.  Découvrez comment Ratelle peut vous aider.

Le plan de relève successoral : les options possibles

Dans le cadre de cette capsule vidéo, nous allons à la rencontre de Jacques Picard, représentant en épargne collective, conseiller en sécurité financière et conseiller en assurance et rentes chez IG Gestion de Patrimoine pour répondre aux questions suivantes : 

  • En tant qu’entrepreneur, quels sont les principes de base pour faire une bonne planification successorale ?
  • En quoi est-il important de faire la désignation de bénéficiaires pour l’entreprise de façon équitable et non égalitaire ?
  • Quelle est l’importance du mandat de protection pour un entrepreneur ?
acheteur d'une entreprise

Le 18 février dernier, le CTEQ organisait un webinaire en collaboration avec Femmessor sur le thème : Acheter une entreprise en période d’incertitude. Lors de cet événement, quelques questions posées par les participants n’ont pu être couvertes faute de temps. Découvrez dans cet article, les réponses apportées par les conférenciers et d’autres experts aux questions restées en suspens pendant le webinaire.

Vincent Lecorne, président-directeur général, Centre de transfert d’entreprise du Québec

Est-ce que les statistiques émises par M. Lecorne émanent toutes de Statistique Canada ou elles proviennent d’autres sources ?

Les chiffres concernant les intentions de transfert proviennent de Statistique Canada. Les données quant au vieillissement des entrepreneurs et de l’âge moyen des entrepreneurs au Québec proviennent du recensement de 2016 de Statistique Canada.

Finalement, les statistiques évoquées quant aux possibles fermetures d’entreprise proviennent de la note de recherche de janvier 2021 de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante intitulée : Entreprises et emplois à risque au Canada en raison de la COVID-19.

Parmi les 15 000 entreprises, quel pourcentage sont des TPE, PME et grande entreprise ?

  • Le chiffre de 15 000 est une approximation, donc il ne faut pas oublier que l’on parle d’environ 15 000 entreprises (plus précisément entre 15 050 et 15 200 entreprises qui ont l’intention de transférer). En ce sens, toujours selon les récentes données de Statistiques Canada, on peut estimer qu’au Québec c’est environ : 7 800 entreprises de 1 à 4 employés qui ont l’intention de transférer en 2021
  • 5 800 entreprises de 5 à 19 employés ont l’intention de transférer en 2021
  • 1 300 entreprises de 20 à 99 employés ont l’intention de transférer en 2021
  • 120 entreprises de 100 employés ou plus ont l’intention de transférer en 2021
Nathalie Boudreau, conseillère en transfert d’entreprises touristiques, Centre de transfert d’entreprise du Québec

Comment réussir à trouver des opportunités de reprise au sein de l’industrie touristique ?

La première étape est de s’inscrire et de consulter l’INDEX du CTEQ. Cette plateforme compte plus d’un millier d’entreprises à vendre partout au Québec.

Cependant, malgré la pandémie, il ne faut pas s’attendre à acquérir une entreprise à rabais. La plupart des cédants qui sont prêts à vendre sont propriétaires depuis plusieurs années et ont su faire face à ce ralentissement de clientèle, voire profiter de l’affluence des touristes québécois.

Cela dit, les cédants sont toutefois conscients des difficultés qu’auront à surmonter les repreneurs en cette période particulière et ils feront tout leur possible pour faciliter le transfert.

À lire aussi :

L’INDEX, un puissant outil de recherche au service des vendeurs et acheteurs d’entreprise

Je souhaite acheter une entreprise : comment faire mes recherches activement ?

Pour les restaurants quels sont les enjeux d’achat ?

Trouver du financement pour ce secteur d’activité compte habituellement des défis et la pandémie n’aide en rien. Ensuite, le manque de main-d’œuvre est un problème auquel les restaurateurs font face en temps normal. De plus, en raison du contexte actuel, les employés de la restauration se sont réorientés pour la plupart, donc, les propriétaires doivent s’attendre à travailler de longues heures.

Quel message lanceriez-vous aux entrepreneurs/repreneurs des domaines du tourisme ?

Plusieurs secteurs du tourisme ont la cote. Les Québécois(es) ont envie de découvrir leur Québec : le plein air, le sentiment de liberté, le goût de vivre des expériences, pour ne nommer que quelques exemples.

Soyez créatifs, unissez-vous dans vos régions pour vous assurer une offre touristique intéressante. Vous avez tous besoin les uns des autres pour traverser cette tempête !

À consulter :

Vendre une entreprise touristique : les enjeux et les possibilités

Le transfert d’entreprises touristiques au temps de la COVID-19

Guylaine Vézina, propriétaire, Boutiques Twist à Saguenay

Acceptez-vous des artistes qui sont en dehors des régions où sont vos boutiques ? Mais toujours au Québec bien sûr.

L’artisan peut nous contacter directement par téléphone à nos bureaux au 418 512-1818 ou nous proposer ses services par courriel à : [email protected]. Lorsque les produits nous intéressent, nous expliquons les modalités, termes et conditions de vente à l’artisan et si nous nous entendons, nous signons une entente.

Comment est-ce que le potentiel de développement que vous avez constaté dans votre entreprise a influencé votre prix d’achat ? Vous êtes-vous basée seulement sur les états financiers ou étiez-vous prête à payer plus cher pour le potentiel ?

Je me suis basée beaucoup sur les états financiers, le domaine d’activités et l’état actuel de l’entreprise. Mon potentiel de développement provient de mes idées, mon bagage et ma vision du domaine des affaires afin de faire prospérer et accroître l’entreprise, ce qui est n’est pas attribuable à l’ancienne propriétaire, mais à moi seule.

Est-ce que vous avez dû négocier une balance de vente pour permettre la transaction ?

Oui, je l’ai négocié, et ce fut très facilitant, ne serait-ce que pour attacher l’ancien propriétaire aux résultats futurs et aux obligations. Cependant, la transaction aurait eu lieu quand même.

Est-il déjà arrivé à Guylaine de se planter en repreuneuriat, malgré son « flair » et son intuition ? Si oui, comment gérer l’impact sur les collaborateurs afin de conserver la relation ?

Tout est une question de communication et de perception. Lorsque nous établissons un climat de confiance et de respect dès le départ et que les choses sont claires entre le cédant et le repreneur, la relation va très bien par la suite, même si l’acquisition de l’entreprise n’a pas pu s’effectuer. C’est la vie !

Est-ce que les employés, fournisseurs artisans en place savaient que l’entreprise était à vendre avant l’achat par Guylaine ?

Non. Les fournisseurs ont été avisés après mon entrée du 1er octobre 2020. Pour les employés, ils ont été mis au courant lors d’une réunion de l’équipe, un mois avant mon entrée du 1er octobre.

Vicky Pronovost, Associée, Mallette

Peut-on financer 100% de l’achat d’une entreprise ? Est-ce une bonne idée ?

Il est rare que l’on voie une acquisition d’entreprise financée à 100%. Souvent, les banquiers veulent voir l’entrepreneur prendre des risques également.

Souvent, les liquidités provenant des profits générés par l’entreprise ne sont pas suffisantes pour payer le capital et les intérêts d’un financement à 100%.

Vous pouvez obtenir une portion équité (investissement en capital-actions) provenant de certains prêteurs afin d’alléger la portion de la dette à rembourser.

La structure financière dépend principalement de la solidité financière de l’entreprise, de sa capacité à générer des profits et des actifs à donner en garantie.

Dans une perspective de reprise d’entreprise, au regard des banquiers et autres acteurs financiers, quelle est la crédibilité du repreneur s’il a été essentiellement « Intrapreneur » durant sa carrière ?

Un intrapreneur est un employé qui développe l’entreprise, c’est quelqu’un qui innove. Donc, en principe les banquiers et financiers voient d’un bon œil un employé à l’interne qui a le sens de développer l’entreprise. Si l’intrapreneur propose un bon plan de match pour la poursuite de l’entreprise, démontre qu’il a une vision, qu’il est sensible aux résultats financiers, et qu’il peut s’adjoindre des collaborateurs pour l’aider dans ses faiblesses, tout devrait bien se passer.

Bien s’entourer pour une transaction peut coûter combien en matière de pourcentage de la valeur de la transaction ?

Il existe plusieurs organismes qui offrent de l’accompagnement gratuitement ou à peu de frais (CTEQ, Femmessor, CLD, SADC, etc.). C’est difficile de chiffrer des honoraires, car il y a une partie qui est difficile à déterminer, soit le temps consacré aux négociations qui peut être court, comme très long. Pour certaines transactions, vous allez avoir besoin de prévisions financières complètes pour obtenir du financement, alors que pour d’autres transactions vous n’en aurez pas besoin. L’important, c’est de prendre le temps de trouver un bon professionnel qui a de l’expérience en transaction. Vous devez être à l’aise avec le professionnel choisi de discuter d’honoraires et d’avoir une discussion franche.

Est-ce un bon moment pour vendre ou il est préférable d’attendre… puisque les bénéfices ne sont pas nécessairement au rendez-vous ?

Ça dépend du secteur et de la raison justifiant pourquoi les bénéfices ne sont pas au rendez-vous. Est-ce simplement la COVID ? Est-ce qu’après la COVID, votre produit ou service va revenir à la normale ou il pourrait y avoir une modification des habitudes des consommateurs qui étaient ciblés par votre produit ou service, à la baisse ? Est-ce que votre historique de profit (cinq dernières années) est assez stable ou en dent de scie ? Si vous êtes capables de démontrer le retour des profits après la pandémie, vous pourriez tenter votre chance, mais les négociations peuvent être plus ardues et il pourrait y avoir des clauses d’ajustement de prix de la part de l’acheteur conditionnel au retour des profits. Cependant, si vous attendez, cela vous permettra de prouver à un acheteur que les profits sont de retour et les négociations pourraient être plus faciles.

Est-ce que les sources de financement pour un repreneuriat sont autant disponibles maintenant qu’avant la pandémie ? Est-ce que les bailleurs de fonds sont compréhensifs en vue d’une baisse des ventes et des profits qui seraient causés par la pandémie ou bien est-ce qu’ils demandent de plus grandes mises de fonds ?

Oui, les institutions financières ont des fonds disponibles pour financer des acquisitions. La vitesse du retour à la profitabilité va avoir un impact important sur le montant de financement. Il en faut comprendre qu’un prêteur veut s’assurer d’être remboursé dans les délais prévus. Donc, selon votre secteur, les actifs à donner en garantie, la vitesse de retour à la normale, la solidité du repreneur et son bilan personnel vont avoir un impact sur le montant du prêt.

Comment calculer l’impact des subventions salariales aux états financiers ? Il est difficile dans une entreprise en croissance de voir si l’impact de la subvention aux états financiers est un avantage ou désavantage en fonction des profits vraiment perdus.

Premièrement, il faut demander au vendeur s’il n’est pas indiqué clairement dans les états financiers, toutes les subventions reçues en lien avec la pandémie. Une bonne analyse financière mensuelle historique (24 mois minimum) avant la pandémie et les mois après la pandémie (sans les subventions), est nécessaire pour comprendre la rentabilité mensuelle de l’entreprise (stable ou cyclique). Elle peut permettre d’évaluer l’impact des subventions salariales. Bref, en comparant, mensuellement sur trois ans, exemple avril 2018, avril 2019 et avril 2020 (pandémie) cela permet d’évaluer l’impact de celle-ci sur les profits perdus.

J’ai déjà eu l’expérience de rachat d’entreprise dans le domaine manufacturier avec l’apport nécessaire (mise de fonds) et balance de 25% du prix négocié avec le vendeur. Mais aucune banque ne s’est avancée dans ce contexte de pandémie. Quelle est la position des banques pour le financement ? Sachant que ce contexte est là pour un bon moment !

Ça dépend du secteur manufacturier, des projets pour la reprise, de sa capacité actuelle à payer de nouvelles dettes, des actifs qu’elle peut donner en garantie. Il faut prendre le temps de regarder le dossier avec plusieurs institutions financières, car leur tolérance au risque pour certains secteurs peut être différente d’une banque à l’autre. Il est souvent intéressant de demander à deux institutions financières de partager le risque. Exemple : banque traditionnelle avec BDC, ou IQ, Fonds régionaux FSTQ, CSN, Desjardins Capital de risque, DEC Canada, etc.

En tant que repreneur individuel, comment se différencier par rapport à un acheteur stratégique ?

L’acheteur stratégique peut être prêt à payer un peu plus cher une transaction, sachant qu’il réalisera des économies par la suite, donc il faut en être conscient. Vous n’avez pas intérêt à payer une entreprise trop cher, donc il est important de bien évaluer le projet. Vous pourrez vous différencier par votre connaissance de l’entreprise et du secteur, votre leadership, votre solidité financière (personnelle), les projets que vous désirez réaliser avec cette entreprise.

En tant que repreneur, je trouve que les entreprises québécoises ont un prix très élevé par rapport à leur BAIIA. Comment travaillez-vous avec les cédants pour gérer leurs attentes en ce qui concerne la valeur de leur entreprise ?

Lorsque j’établis la valeur d’une entreprise avec un cédant, je regarde toujours dans une 2e étape la capacité de l’entreprise à financer la transaction selon le prix établi. Par cet exercice, le cédant est en mesure de comprendre, combien l’acheteur pourrait obtenir d’une institution financière et combien l’acheteur devra mettre de sa poche pour acquérir l’entreprise. Si l’acheteur n’a pas ce montant, je lui explique que c’est lui qui pourrait avoir à demeurer en balance de vente. Cet exercice permet de conscientiser le cédant, surtout s’il veut vendre à ses employés qui souvent n’ont pas de fortune personnelle à investir.

Si l’entreprise que j’aimerais acheter avait dû avoir de meilleurs résultats en raison de la pandémie, mais que dans les états financiers il n’y avait pas de croissance est-ce une bonne idée d’acheter ?

La première étape est de bien comprendre pourquoi les résultats n’ont pas été au rendez-vous. La réponse à cette question permettra de déterminer si c’est une bonne idée ou non.

Visionnez le webinaire complet ici.

N’hésitez pas à communiquer avec nous pour toute question !

Sarah Perreault, co-propriétaire de Toiture 24

TOUT D’ABORD, PRÉSENTEZ-NOUS BRIÈVEMENT VOTRE ENTREPRISE

Depuis 2008, Toitures 24 dessert des clients de la Rive-Sud de Montréal et ses environs. Fondée par trois frères, l’entreprise se spécialise dans l’installation de bardeaux et la réparation de toitures. Cet esprit familial règne encore aujourd’hui entre les employés qui comptent une nouvelle recrue : Sarah Perreault, co-propriétaire.

POURQUOI AVOIR PRIS LE VIRAGE DU REPRENEURIAT ?

J’ai souvent voulu me lancer en affaires, mais je n’arrivais pas à m’arrêter sur une idée précise. C’est une occasion qui s’est présentée à mon conjoint. Le repreneuriat est devenu un projet de couple.

Son patron voulait laisser son entreprise rapidement. Comme il avait fait preuve d’un bel engagement et d’un esprit d’intrapreneur, il a tout de suite été vu comme le successeur idéal.

Lire aussi : Parcours d’une repreneure avec Jacinthe Larivière

QUEL TYPE DE REPRISE AVEZ-VOUS FAIT ? 

Il s’agit d’une reprise interne par un employé.

COMBIEN DE TEMPS S’EST ÉCOULÉ ENTRE VOTRE DÉCISION ET VOTRE PASSAGE À L’ACTION ? 

Une semaine ! Les propriétaires laissaient tout à bon prix, mais voulaient une réponse rapide.

QUELLE A ÉTÉ VOTRE PREMIÈRE DÉMARCHE ?

De mon côté, comme je ne connaissais pas le domaine, j’ai demandé conseil auprès d’un organisme de développement économique de ma région pour savoir si le prix de rachat semblait juste. On m’a mentionné que c’était une très bonne affaire !

Ensuite, j’ai eu une montagne de tâches à faire pour lesquelles j’ai dû m’armer de patience. Magasiner des assurances et un prêt en temps de pandémie n’a pas été de toute évidence. Il y a une réticence auprès de certaines instances. Finalement, c’est en changeant de banque que j’ai obtenu un prêt.

J’ai aussi fait appel à un conseiller au CTEQ, qui m’a guidée dans les étapes à suivre pour le transfert. Il m’a aussi beaucoup encouragée dans les moments de stress.

Dans le domaine de la construction, on n’achète pas les actions pour reprendre une entreprise. Il faut s’incorporer à nouveau.

« Nous avons presque tout repris de Toitures 24 : on a racheté le nom, le nom de domaine, l’équipement de base, le numéro de téléphone ».

QUELS ONT ÉTÉ VOS PRINCIPAUX DÉFIS ?

Les cédants voulaient se libérer rapidement parce qu’ils avaient un autre projet d’entreprise. Ils ont mis un peu de pression sur nous. Mais le problème était que les démarches de type administratives ont pris beaucoup de temps : obtention des permis, des assurances, de ma licence de la Régie du Bâtiment du Québec. De mon côté, je n’avais aucune expérience dans le domaine. J’ai dû me former.

Si vous comptez que j’ai gardé mon emploi jusqu’à la fin du transfert et que nous avons un bébé de moins d’un an, vous imaginez pourquoi j’ai de nouveaux cheveux blancs cette année !

SELON VOUS, QUELS SONT LES AVANTAGES DE REPRENDRE UNE ENTREPRISE ? 

On ne part pas dans le vide. Dans notre cas, les propriétaires ont été très généreux. Il y a aussi tout un transfert de connaissances qui s’est fait; ils nous ont soutenus dès le début. Avec une clientèle déjà bâtie, une confiance sur la marque, des fournisseurs contents de pouvoir continuer à travailler, il y a beaucoup d’étapes de franchies par rapport au démarrage d’entreprise.

AVEZ-VOUS COMMENCÉ À PRÉPARER VOTRE PROPRE PLAN DE RELÈVE ? 

Comme mon conjoint connaît bien l’entreprise, cela a été assez fluide. Les propriétaires nous ont aussi transmis des mines d’or d’informations, car ils voulaient se dégager rapidement. Après seulement deux mois et demi, nous étions autonomes. On a aussi gardé le même comptable, c’est très pratique !

QUELLES SONT LES QUALITÉS ET COMPÉTENCES À AVOIR EN TANT QUE REPRENEUR D’ENTREPRISE ? 

Savoir gérer son stress ! Il faut aussi avoir de l’assurance quand on reprend les commandes. Ce rôle est très nouveau pour moi, mais je pense que j’ai de belles habiletés. Je mets les clients en confiance.

SI VOUS RETOURNIEZ EN ARRIÈRE, QU’AIMERIEZ-VOUS CHANGER PAR RAPPORT AU PARCOURS QUE VOUS AVEZ EU OU QUE FERIEZ-VOUS AUTREMENT ?  

Je pense qu’on prendrait plus notre temps et on céderait moins à la pression des cédants. Nous avons réussi, mais ce fut une grosse année !

QUELS CONSEILS DONNERIEZ-VOUS À QUELQU’UN QUI SE LANCE AUJOURD’HUI DANS UN PROJET REPRENEURIAL ? 

Bien se renseigner : il y a des risques à reprendre une entreprise. Il faut demander de l’aide, il y a beaucoup de ressources au Québec, dont le CTEQ. Et je dirais qu’il faut lutter contre l’envie de tout faire vite. Il faut analyser, se poser les bonnes questions.

De mon côté, j’ai trouvé sur les médias sociaux un groupe de femmes œuvrant dans le domaine de la construction qui a été d’une grande aide. N’ayez pas peur de demander de l’aide.

RACONTEZ-NOUS UNE ANECDOTE COCASSE QUE VOUS AVEZ VÉCUE LORS DE VOTRE PARCOURS REPRENEURIAL.

Notre maison est maintenant aménagée en fonction de l’entreprise. Les photos de couple au mur ont été remplacées par des calendriers de travail.

 

Cette histoire vous inspire ? Qu’attendez-vous pour vous lancer dans l’achat d’une entreprise ? Communiquez avec nous pour plus d’information !

« Acheter une entreprise en temps d’incertitude » est le sujet qui a réuni le 18 février dernier, 3 experts en transfert d’entreprise ainsi que Guylaine Vézina, nouvelle propriétaire des boutiques Twist qui partage avec nous les différentes étapes de sa reprise d’entreprise en pleine crise sanitaire.

Découvrez dans ce webinaire les conseils aguerris de nos experts pour acheter une entreprise en temps de pandémie, mais aussi l’histoire inspirante de Guylaine Vézina qui a su transformer les menaces en opportunités pour voir son rêve se réaliser.

Août 2020

Jolyanne Latulippe et Francis Beaulieu, tous deux conseillers au Centre de transfert d’entreprise du Québec, nous exposent clairement dans cette capsule les raisons pour lesquelles le transfert d’entreprise s’imbrique bien dans le plan de relance économique actuel.

Vous retrouverez dans cette entrevue, les éléments de réponse suivants :

 

 

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Un proverbe inspirant dit : quand le vent du changement souffle, certains construisent des murs, d’autres des moulins à vent. Lorsque des changements importants se produisent au sein d’une entreprise, c’est le leadership de l’équipe repreneuriale qui permet de construire des moulins.

« Actuellement, le changement est bien présent! C’est un grand vent qui crée de l’inconfort et du chaos dans les équipes repreneuriales », indique Annie Veilleux, directrice de Familles en affaires à HEC Montréal. Dans un article paru récemment, elle nous partage les bénéfices du repreneuriat en équipe. En effet, une équipe de repreneurs est un atout pour faire croître et réinventer une organisation. Une bonne équipe embrasse le changement et s’y prépare constamment. Toutefois, si l’équipe de repreneurs vit sa première grande perturbation, c’est sans doute beaucoup plus difficile à traverser.

« Dans mes communications, j’entends des équipes repreneuriales qui sont engourdies et d’autres qui éveillent leur leadership pour se placer au front, confie Annie Veilleux. Mais en majorité, c’est la prise en charge positive qui prédomine. Quand l’adrénaline monte, on absorbe les coups en se serrant les coudes. C’est ce qu’on appelle le momentum d’équipe. Avec le déconfinement, on cherche à se ramener dans un nouvel état d’équilibre qui va nous permettre de souffler, sans perdre celui-ci. »

Les quatre pales du moulin

Les équipes repreneuriales disposent de forces pour propulser leur leadership. Voici les quatre pales qui les aideront à traverser la crise de façon positive.

1) L’entraide

En équipe, le repreneur n’est jamais seul — il a un espace d’entraide pour partager ses inquiétudes et ses limites. Autrement dit, pour ventiler son stress! Cela répond à son besoin de sécurité affective. Même les jours où il n’a pas d’énergie, il sait qu’il y a quelqu’un avec lui. Dans certains cas, les repreneurs familiaux trouvent cet espace dans le conseil de famille. Dans d’autres cas, il est plus informel. Quoi qu’il en soit, chacun dans l’équipe vit la crise différemment; la communication et l’entraide doivent coexister. Il est essentiel de vivre des moments informels, d’amoindrir les rivalités qui existaient déjà, de briser la solitude et de trouver de nouvelles façons de connecter ensemble.

2) La complémentarité

Le fait d’être plusieurs repreneurs aux champs d’intérêt variés et aux compétences multiples facilite l’attribution de tâches qui correspondent avec les forces et les goûts de chacun. Pour ceux et celles qui font face au vent, il y a beaucoup à faire. Le réflexe naturel, sous pression, est d’aller vers ce dans quoi nous sommes les meilleurs. La division des rôles selon les talents dans les communications en est un exemple. C’est une occasion extraordinaire pour les repreneurs de se connaître et de mieux se positionner selon leurs forces. L’adversité révèle le caractère et provoque une meilleure conscience de soi. C’est là où peut prendre forme le véritable sens de la complémentarité.

3) L’expérimentation

L’expérimentation permet l’essai-erreur. Face à l’inconnu, l’intuition peut être très utile, de même que l’expérience des cédants en place (si c’est le cas) ou des parents, dans le cas des repreneurs familiaux. L’équipe doit se permettre d’essayer des choses. Ensuite, il faut prendre conscience des bonnes décisions et des moins bonnes. Pour les équipes repreneuriales qui sont encore dans le processus de transition, ce sera l’occasion de faire progresser leur crédibilité et leur légitimité. Elles peuvent ensuite prendre du recul et se demander ce qui restera dans « l’après ».

4) Le réseau

C’est le temps de consolider le réseau. Il faut à la fois créer de nouveaux liens et rassurer les parties prenantes externes et internes. Celles-ci doivent sentir la force de l’équipe de repreneurs. On peut se servir des ressources entourant l’équipe, comme des administrateurs, des conseillers ou des mentors, de même que des membres de la famille élargie.

Changer vers le mieux

Le changement exige des équipes de repreneurs qu’elles apprennent à diriger avec beaucoup de courage et de compassion. Il a le potentiel de faire du bien, pour tout le monde.

Se faire accompagner dans ce contexte peut s’avérer très pertinent pour stimuler la synergie au sein de l’équipe et tirer profit des nouvelles normes établies, souvent très intuitivement. Un intervenant qualifié pourra aider les repreneurs à apprivoiser les effets de la crise sur leur dynamique d’équipe, à consolider les acquis et à nourrir la cohésion.

Et vous, comment votre équipe de repreneurs compte-t-elle dompter le vent du changement?

Un merci sincère à Annie Veilleux, directrice de Familles en affaires à HEC Montréal, pour sa contribution.

Jessica Grenier
Collaboration spéciale
Spécialiste en repreneuriat

Avril 2020

Dans cette capsule, Jean-Pascal Dumont, coordonnateur provincial au développement du repreneuriat collectif au Centre de transfert d’entreprise du Québec (CTEQ) reçoit Michel Ferland, directeur général de la Fédération des coopératives d’alimentation du Québec pour discuter des forces du modèle coopératif en temps de crise.

 

Les questions suivantes seront abordées :

 

 

 

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Avril 2020

Guillaume Lombart, président d’entreprise, nous raconte comment son projet de vente de la maison de disques Ad Litteram est devenu une occasion d’acheter l’étiquette de disques indépendante ATMA Classique et de son prestigieux catalogue comptant plus de 550 titres de musiques baroque, classique et contemporaine.

Les thèmes abordés dans ce balado sont :

Cette entrevue est menée par Pascal Genet, conseiller en transfert d’entreprise – secteur culturel au Centre de transfert d’entreprise du Québec.

 

 

 

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