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Lorsque viendra le moment de vendre votre entreprise, aurez-vous tout mis en place pour optimiser votre patrimoine grâce à une bonne planification financière et fiscale ?

Dans ce webinaire, les spécialistes d’IG Gestion privée de patrimoine vous expliquent l’importance d’intégrer des stratégies en amont et proposeront des pistes de solution pour maximiser le produit de la vente de votre entreprise.

Ce webinaire est pour vous si :   

  • Vous souhaitez vendre une entreprise dans les prochaines années
  • Vous êtes actuellement dans le processus de transfert d’entreprise

Voici l’enregistrement du webinaire ayant eu lieu le 8 novembre 2022.

Pour plus d’informations, contactez-nous, nos conseillers se feront un plaisir de vous aider.

savoir lire état financier pour un entrepreneur

Le CTEQ s’est entretenu avec Isabelle Gauthier, conseillère en développement économique chez Développement économique Matanie.

Ce n’est pas parce qu’on veut faire l’acquisition d’une entreprise qu’on est nécessairement compétent dans le domaine financier. Toutefois, la bonne nouvelle est que c’est quelque chose qui s’apprend. Savoir lire les états financiers d’une entreprise est crucial pour acquérir le bon projet d’affaires. Pourquoi ? Voici 6 bonnes raisons :

  1. S’assurer de la bonne santé financière de l’entreprise
  2. Comprendre les défis de l’organisation
  3. Aller chercher le financement nécessaire
  4. Être plus à l’aise lors des négociations
  5. Mieux travailler avec le cédant
  6. Être un bon dirigeant d’entreprise

Approfondissons maintenant chacun des aspects.

1- Pour s’assurer de la bonne santé financière de l’entreprise

L’objectif étant évidemment d’assurer la pérennité de l’entreprise et de vivre la vie que vous désirez, vous voulez acquérir une entreprise dont les états financiers sont justement présentés et satisfaisants.

L’achat d’une entreprise est un projet qui change une vie et qui a des impacts fiscaux importants. Pour protéger au maximum votre situation financière personnelle (et celle de votre famille), vous devez bien saisir le portrait financier de l’entreprise que vous voulez acquérir. Celle-ci doit être rentable et en bonne santé financière, à moins que votre défi soit de la redresser.

2- Pour comprendre les défis de l’organisation

Les états financiers sont un outil qui permet d’évaluer les forces et les faiblesses de l’entreprise. À partir de ceux-ci, vous pouvez identifier quelles sont les difficultés, mais aussi les solutions potentielles et combien elles devraient coûter à mettre en place.

Acquérir une entreprise demande de la préparation. Vous devez avoir un plan de reprise basé sur la réalité organisationnelle actuelle. Bien comprendre les enjeux et les défis vous permet d’avoir une vision d’avenir réaliste pour l’entreprise. Vous savez ainsi sur quoi mettre votre attention lorsque vous serez responsable.

Comprendre les enjeux organisationnels est également une occasion de vérifier que les défis de l’entreprise vous stimulent et vous intéressent. Devenir repreneur, c’est prendre une organisation bien vivante sur ses épaules. Vous êtes la personne vers qui les gens vont se tourner lorsqu’il y a des problèmes. S’ils vous irritent plus qu’ils ne vous stimulent, les journées seront longues.

3- Pour aller chercher le financement nécessaire

Vous aurez à aller chercher du financement pour compléter le montage financier. Un conseiller en développement économique saura vous accompagner dans cette démarche, mais vous devez évidemment comprendre ce dont vous avez besoin pour le communiquer efficacement. Et peut-être même saisir des occasions qui s’offrent à vous !

4- Pour être plus à l’aise lors des négociations

Parler le même langage est un avantage significatif. Comprendre le jargon financier facilite les échanges et accélère le processus transactionnel.

Vous n’êtes évidemment pas seul autour de la table en contexte de transfert d’entreprise. Idéalement, vous êtes entouré de professionnels de confiance, dont font partie les conseillers et les conseillères du Centre de transfert d’entreprise du Québec. Malgré ça, être en mesure de bien comprendre ce qui se passe est l’idéal. Vous serez ainsi en mesure d’évaluer davantage les impacts de vos décisions.

D’autre part, une bonne connaissance des états financiers écarte les émotions des négociations. Lorsque vous comprenez la valeur réelle de l’entreprise, ses forces et ses faiblesses, vous négociez de façon plus juste. Même si vous avez eu un coup de cœur, les états financiers agissent comme base solide et neutre sur laquelle vous appuyer.

5- Pour mieux travailler avec le cédant

Créer un lien de confiance avec le cédant est un aspect important d’un transfert d’entreprise. Le cédant aussi vous choisit également. Plus le courant passe, plus vous mettez les chances de votre côté pour une transition harmonieuse. Les investisseurs seront également rassurés si vous leur donnez confiance en vos compétences.

De plus, le transfert d’entreprise ne se limite pas à la transaction en tant que telle. La passation du pouvoir dans l’entreprise peut se faire sur des mois, voire des années. Pour faciliter la collaboration, mieux vaut avoir un minium de compétences en gestion d’entreprise pour être capable de reprendre les rênes.

6- Pour être un bon dirigeant d’entreprise

 Pour prendre les bonnes décisions, vous devez comprendre la situation financière et établir un plan d’action qui profite à l’entreprise. Grâce aux états financiers, vous êtes en mesure d’évaluer la performance de l’entreprise et d’en assurer la pérennité en assurant une bonne gestion des priorités.

Une fois que vous tiendrez les rênes de l’entreprise, toute décision se prendra en considérant les chiffres. Difficile de faire des choix judicieux quand on ne comprend pas sa situation financière. Vous ne pouvez donc pas passer à côté. Savoir lire les états financiers de votre projet d’affaires fera de vous un meilleur gestionnaire.

Et comment bien les comprendre, les états financiers ?

 Vous n’avez pas besoin de devenir un expert dans le domaine de la finance. Si vous n’avez pas de compétences en la matière, vous pouvez commencer par assister à une formation sur le sujet. Plusieurs organisations en proposent.

De plus, entourez-vous de professionnels de confiance à qui vous pouvez poser vos questions et valider votre compréhension des informations. Aussi, ne craignez pas de cogner aux portes des organismes de développement économique de votre région, ils peuvent vous aider.

En affaires, il faut savoir parler finance!

 Même si ce n’est pas votre sujet préféré, savoir parler finance vous épargnera bien des maux. En tant que repreneur, vous investissez temps, argent et énergie. Ne dépensez pas vos ressources dans un puits sans fond. Prenez le temps de comprendre et d’analyser le projet dans sa globalité avant de signer.

Bon succès !

comprendre ses états financiers

Le CTEQ s’est entretenu avec Isabelle Gauthier, conseillère en développement économique chez Développement économique Matanie.  

Pour connaître la situation financière d’une entreprise, on regarde ses états financiers. Plusieurs diront, ça va de soi ! Ce qui est étonnant cependant, c’est que 60 % des entrepreneurs ne savent pas les lire. Pourtant, c’est essentiel. Non seulement pour améliorer son rendement, mais aussi lorsque vient le temps de vendre. C’est important de bien comprendre vos états financiers, car les impacts fiscaux d’une vente d’entreprise affectent directement votre avenir.  

POUR PRENDRE DE MEILLEURES DÉCISIONS 

Les états financiers sont indispensables pour prendre de bonnes décisions d’affaires. Ils agissent comme outil d’évaluation des forces et des faiblesses de l’entreprise. Cela permet d’agir sur les lacunes en faisant les investissements nécessaires (équipements, ressources humaines, améliorations locatives, etc.). Vous maximisez ainsi la valeur obtenue.  

POUR MIEUX VENDRE 

En affaires, on est rarement seuls. Particulièrement lors de la vente d’une entreprise. Vous travaillerez donc avec plusieurs professionnels. Comprendre vos états financiers vous apaisera puisque vous communiquerez de manière plus efficace en plus d’être en mesure d’évaluer les impacts de vos décisions.  

Le repreneur idéal 

De plus, vous ciblerez le repreneur idéal le moment venu. Par exemple, une entreprise ayant des enjeux au niveau des ressources humaines aurait avantage à avoir un repreneur expert en la matière. Cela peut même être un défi stimulant pour lui.  

Un lien de confiance accru 

Le lien de confiance avec le repreneur est essentiel pour un transfert d’entreprise réussi. Lorsque vous connaissez bien vos états financiers, vous êtes en mesure de répondre rapidement et facilement aux questions. Cela rassure le repreneur et les investisseurs. Vous maximisez ainsi vos chances de vendre.  

Des négociations plus harmonieuses 

D’autre part, une bonne connaissance des états financiers écarte les émotions des négociations. Lorsque vous êtes conscient de la valeur réelle de votre entreprise, de ses forces et ses faiblesses, vous négociez de façon plus juste. Cela entraîne nécessairement des discussions plus harmonieuses avec le repreneur. Les états financiers agissent comme terrain neutre entre les deux parties.  

Un gain de temps

C’est un gain de temps pour tous. Le repreneur et vous allez pouvoir atteindre vos objectifs plus rapidement et tous les acteurs impliqués dans le transfert d’entreprise pourront travailler plus efficacement.  

Faire le ménage 

Lorsqu’on veut vendre une maison, on veut qu’elle paraisse bien, alors on fait le ménage. C’est la même chose pour vendre une entreprise. Si les états financiers sont clairs, propres et à jour, on inspire confiance au repreneur et on rend la transaction beaucoup plus fluide et transparente.  

On veut le plus possible éliminer tout doute dans l’esprit du potentiel acheteur. Des états financiers en ordre sont un bon indice de l’organisation et de la structure de l’entreprise.  

« MAIS J’AI UN COMPTABLE… » 

Le comptable répond aux exigences soulevées lors de son embauche. Quels sont le rôle et les responsabilités que vous lui avez donnés ? Avez-vous tout de même un œil sur ce qui se passe ?  

Un comptable à l’interne n’effectue pas un travail d’évaluation. Ce n’est pas parce qu’il comprend les états financiers qu’il saura mettre les chiffres en valeur.  

L’évaluation d’entreprise 

Une évaluation d’entreprise, ça va au-delà des états financiers. On ne peut pas se fier qu’aux états financiers effectués à l’interne pour établir la valeur d’une entreprise. On doit effectuer tout un processus, notamment les normalisations du BAIIA 

Il y a également l’évaluation qualitative qui complémente la situation financière. Les ressources humaines en sont le parfait exemple. Si on a une équipe près de la retraite, il faut prévoir la passation des connaissances et assurer la relève. Le défi n’est pas le même pour le repreneur.  

D’où l’importance pour vous de comprendre le rôle des états financiers et le fait qu’ils ne sont pas suffisants pour amener le repreneur à prendre une décision. Mais des états financiers en ordre, ça facilite grandement le travail d’évaluation et surtout, ça donne confiance à l’acheteur.  

ET COMMENT BIEN LES COMPRENDRE SES ÉTATS FINANCIERS ? 

Comprendre les états financiers de son entreprise n’est pas une mince affaire. Tout d’abord, faites-vous un plan de match afin de mettre de l’ordre dans vos idées. Mettez sur papier vos défis, établissez vos priorités et intervenez auprès de celles-ci. 

Pour acquérir de nouvelles connaissances, vous pouvez suivre des formations sur le sujet. Le but n’est pas de devenir un expert. Mais au moins, vous parlerez le même langage que les professionnels et aurez plus de facilité à prendre des décisions.  

Vous pouvez vous référer à des experts de confiance dans le domaine afin de poser vos questions et de passer en revue vos états financiers. Ne craignez pas de cogner aux portes des organismes de développement économique de votre région, ils peuvent vous aider.  

POUR UNE MEILLEURE RETRAITE 

Les impacts fiscaux sont importants lorsqu’on vend son entreprise. Pour avantager au maximum votre situation financière personnelle, vous devez comprendre les états financiers de votre entreprise. Entourez-vous donc de professionnels de confiance !

N’hésitez surtout pas à communiquer avec nous pour toute question. Nous vous guiderons avec plaisir vers les ressources et les professionnels appropriés selon votre situation. 

baiia - ebitda

Le BAIIA (EBITDA en anglais) est un indicateur financier fort important dans le milieu de la finance et des affaires. M. Bourque l’explique ainsi :

« Il s’agit du bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements (BAIIA) ; le flux de trésorerie (cash flow en anglais) brut des activités de l’entreprise. Il indique dans quelle mesure les activités d’une entreprise génèrent de la rentabilité sur une période donnée. On peut comparer le BAIIA d’une entreprise à l’autre d’un même secteur afin d’évaluer la performance ou bien d’en tirer des constats sur l’évolution des derniers exercices. »

C’est quoi la normalisation du BAIIA ?

« Afin de réaliser une évaluation d’entreprise, il est essentiel d’analyser sa rentabilité historique pour réussir à prévoir celle des prochaines années. En d’autres mots, on utilise les données du passé pour tenter de prévoir la rentabilité des prochains exercices.

Le BAIIA représentatif est un des principaux indicateurs qui détermine la valeur d’une entreprise. Pour qu’il soit pertinent et qu’il donne un portrait juste de la situation financière, il doit souvent être normalisé. C’est-à-dire que les données aberrantes ou exceptionnelles soient ajustées afin d’obtenir un BAIIA cohérent et pertinent. »

L’évaluateur analyse les états financiers sur combien d’années ?

« Quand on analyse les états financiers d’une entreprise, on doit déterminer le nombre d’années pertinentes à analyser. Par exemple, si l’entreprise a mis sur le marché un nouveau produit clé il y a trois ans, ce n’est peut-être pas pertinent d’analyser les cinq dernières années.

Il est donc important que l’évaluateur comprenne bien l’organisation, son évolution et son environnement. Le but est d’assurer une prévision juste, on analyse donc l’historique dans un contexte qu’on juge pertinent. »

Le travail d’évaluation est un exercice nécessitant un fort niveau de jugement et un bon esprit critique. L’évaluateur doit être capable de creuser pour obtenir le plus d’informations possible sur l’entreprise afin d’en faire une analyse complète.

LES NORMALISATIONS TYPIQUES

Les éléments discrétionnaires

Les normalisations dites discrétionnaires sont l’ajustement au BAIIA des dépenses non nécessaires au roulement de l’entreprise, c’est-à-dire des dépenses qui ne sont pas liées aux opérations. On se pose la question suivante : si j’achète l’entreprise, quelles dépenses n’auront plus lieu et lesquelles devront être ajustées ou s’ajouter ?

La révision de la rémunération des actionnaires est une normalisation très courante. Si le propriétaire actuel travaille dans l’entreprise, mais ne se paie qu’un maigre salaire, alors que le repreneur planifie embaucher un chef des opérations pour le remplacer, quel salaire devra-t-on lui donner et comment cela affecte-t-il le BAIIA ?

On doit faire l’exercice pour plusieurs autres éléments comme :

  • Le type de rémunération des actionnaires : salaires, bonis, dividendes, etc.
  • La rémunération observée sur le marché pour des postes similaires
  • Dépenses de nature personnelle ou non requise dans le cadre normal des opérations
  • Les opérations avec des parties liées (par exemple des baux)
  • Les primes d’assurance vie des actionnaires

Les éléments non récurrents ou exceptionnels

Un client n’a pas payé un gros contrat ? Un incendie a nui aux opérations de l’entreprise ? Un déménagement a occasionné des frais importants ?

Plusieurs événements peuvent venir influencer la rentabilité historique de l’entreprise. S’ils sont jugés exceptionnels ou non récurrents, les résultats analysés concernés ne sont pas nécessairement représentatifs du futur anticipé. Comme l’intention est d’arriver à un portrait réaliste d’une performance jugée « normale », l’évaluateur effectue au besoin des normalisations.

Les revenus et dépenses liés à des actifs ou des passifs excédentaires

Une transaction implique par défaut que le repreneur achète les opérations de l’entreprise. Il peut toutefois arriver que certains actifs ou passifs présents dans la Société ne soient pas liés ou nécessaires aux opérations.

Il est important de clarifier ce que l’on vend et ce que l’on achète, ainsi que les éléments inclus ou exclus de la transaction. Les revenus et dépenses relatifs aux éléments exclus de la transaction devront donc être isolés et normalisés dans les analyses étant donné qu’ils ne seront plus présents une fois la transaction réalisée.

Les éléments non monétaires

 Comme l’objectif est de déterminer le niveau historique des flux de trésoreries générés par les activités de l’entreprise, il est aussi nécessaire de normaliser certains éléments comptables qui ne viennent pas influencer le niveau de ceux-ci.

En voici quelques exemples :

  • Gain/perte sur disposition d’immobilisations corporelles ou incorporel
  • Gain/perte sur disposition de placement
  • Gain/perte sur variation de change

LES NORMALISATIONS PARTICULIÈRES

La pandémie est un bon exemple de normalisation particulière.

« C’est un événement majeur qui a affecté et qui affecte grandement les entreprises en fonction du secteur. Pour certaines, ce fut en quelque sorte bénéfique, alors que pour d’autres, ce fut très difficile. La COVID-19 bouleverse profondément les organisations, et ce à plusieurs niveaux : administratif, légal, opérationnel, humain, etc. La normalisation dans ce cas-ci n’est donc pas une mince affaire. Chaque cas est très différent et une analyse approfondie des impacts est requise. »

En somme, tout ce qui fait en sorte que l’historique ne soit plus représentatif d’un certain niveau normal des activités devrait faire l’objet de normalisation. Et chaque entreprise a ses particularités.

Comment se préparer à l’évaluation du BAIIA ?

« Avoir ses finances en ordre, des analyses d’écart budgétaire ou une comptabilité détaillée sont des éléments importants. Plus l’expert a d’informations, plus complète seront les normalisations. Et mieux le tout est organisé, plus ce sera facile d’effectuer un travail intéressant rapidement.

En tant que vendeur éventuel, on peut aussi se demander : qu’est-ce qu’un acheteur voudrait savoir et que serait-il pertinent de lui remettre en matière d’informations financières ? Il posera probablement les questions et voudra entre autres savoir si la rentabilité des opérations est en mesure de justifier le prix demandé.

L’analyse du BAIIA, ce n’est pas seulement utile quand on désire transférer son entreprise, mais aussi quand on veut évaluer sa rentabilité, son évolution historique et prévue. Cela permet de générer des constats qui peuvent potentiellement améliorer la gestion ou les décisions, et indirectement faire augmenter la valeur de son entreprise.

Une bonne préparation permet d’accélérer le processus et de mettre en confiance les professionnels ainsi que le futur acheteur.

Les normalisations du BAIIA sont un enjeu important lors d’un transfert d’entreprise !

Le Centre de transfert d’entreprise accueille aujourd’hui Sarah Tanguay-Milot, directrice principale à la Banque de développement du Canada. Cette capsule s’adresse aux repreneurs potentiels (acheteurs d’entreprise) et répondra aux questions suivantes :

1. Avec qui prépare-t-on le montage financier?

2. Comment le préparer et à quel moment ?

3. Le montage financier va au-delà de l’aspect transactionnel : pourquoi ?

4. Quels sont les éléments clés pour réussir son montage financier ?

5. Quels sont les pièges à éviter ?

6. Que faire dans un contexte d’instabilité ?

Verbatim de la discussion

[MB] : Mylène Bernard, conseillère au CTEQ
[STM] : Sarah Tanguay-Milot, directrice principale pour la Banque de développement du Canada.

Bonjour et bienvenue à cette capsule vidéo.

[MB] Je me présente, Mylène Bernard, je suis conseillère pour le Centre de transfert d’entreprise du Québec. Aujourd’hui, j’ai le plaisir de m’entretenir avec Sarah Tanguay-Milot, directrice principale pour la Banque de développement du Canada. Bonjour Sarah, merci d’être avec nous. Bonjour Mylène, c’est un plaisir pour moi d’être ici. Sarah, aujourd’hui, on va s’entretenir sur le montage financier. 

[MB] J’aimerais savoir, en commençant, si tu pouvais nous donner les grandes lignes : on le prépare avec qui, le montage financier? On le prépare comment et à quel moment? 

[STM] Oui, donc, pour commencer, on le prépare avec qui? Donc on peut le préparer soit avec le banquier, directement, ou bien avec un consultant externe qui accompagne l’acheteur dans la transaction. Donc c’est toujours important pour l’acheteur de bien être entouré dans ce type de transaction. Également, ce qu’il concerne le contenu, le comment, qu’est-ce que ça comprend, le plan d’affaires, au niveau financier. Donc ça prend une partie en mise de fonds de l’acheteur pour s’assurer qu’il soit engagé dans la transaction. Dépendamment de certains cas, on va retrouver aussi une balance de prix de vente pour aider à avoir une saine transition entre le vendeur et l’acheteur et aussi pour ne pas avoir un trop gros niveau d’endettement, dépendamment des situations. Puis, enfin, il y a la portion financement auprès des banques. 

[STM] En ce qui concerne l’aspect de ta question au niveau du moment, le meilleur moment, c’est vraiment une fois que l’acheteur a fait la diligence raisonnable au niveau de l’entreprise. Donc il a vraiment pris le temps d’analyser les différents éléments, que ce soit des chiffres, le secteur d’activité, les opérations, ainsi que le prix de vente. Donc, quand que la diligence est faite, donc on a les chiffres, on a au moins le prix de vente, bien, c’est le bon moment pour entamer les démarches avec un banquier, entre autres, pour regarder le montage financier et savoir comment la procédure suivante pourrait être faite. 

[MB] Merci Sarah, effectivement. Aussi, si on aborde dans un contexte de transfert. On sait que pour tous les types de transaction, le montage financier se soit d’être approprié, d’être flexible, ça va de soi. Je te demanderais, on parle toujours que c’est le transactionnel, c’est l‘aspect transactionnel, le montage financier, mais tu vas nous expliquer que ça va bien au-delà de ça. 

[STM] Oui, exact, donc c’est une chose de regarder le montage financier en soi, la transaction, mais, ce n’est pas tout. Donc c’est important de tenir compte de plusieurs autres facteurs. On veut vraiment regarder que ce soit une transition qui soit saine, qui ait un succès dans la transaction donc pour assurer la pérennité de l’entreprise. Donc, chacun des projets est différent en soi. C’est pour ça qu’il n’y a pas nécessairement de pourcentage prédéterminé sur chacun des éléments que j’ai mentionnés précédemment. Donc on va vraiment regarder cas pas cas, au niveau, que ce soit la capacité de remboursement, l’expérience de l’acheteur, la structure financière de l’entreprise. 

[STM] Donc, par exemple, si l’entreprise est déjà beaucoup endettée, bien, ça ne sera pas nécessairement de l’aider, d’augmenter le niveau d’endettement de l’entreprise. Aussi, il y a l’aspect : est-ce qu’on fait un achat d’actions ou un achat d’actifs? Donc, est-ce qu’il y a un immeuble, entre autres, dans la transaction? Donc le pourcentage de financement pourra être plus élevé si on a un immeuble, versus si on a uniquement des actifs intangibles. Donc à ce moment-là, ça va être un bon moment pour prendre contact avec un fiscaliste pour regarder c’est quoi les différents impacts que les deux types de transaction peuvent avoir. Puis, aussi, il y a l’aspect du partage de risque. Donc, certaines situations vont faire en sorte que ça va être plus avantageux pour l’acheteur qu’il y ait deux banques qui fassent le financement de la transaction. Donc ça va permettre de partager le risque, mais également, ça va permettre à l’acheteur d’avoir les avantages des deux banques, donc de prendre ce qui est le meilleur, je dirais pour lui. 

[STM] Puis, il y a aussi l’aspect de la balance de prix de vente, comme j’avais mentionné précédemment. On n’est pas obligés d’en avoir une dans chacun des cas. Mais, en règle générale, on le voit souvent. Donc la balance de prix de vente, c’est tout simplement un montant, qui est dû au vendeur, qui est prorogé dans le temps. Proroger, ce que ça veut dire c’est que le vendeur ne reçoit pas immédiatement les sommes qui lui sont dues. Donc, de mettre une balance de prix de vente dans ce type de transaction, ça permet de faciliter la collaboration entre le vendeur et l’acheteur. Ça permet aussi de réduire le niveau d’endettement de l’entreprise, puis, ça vient faciliter la structure financière post-transaction. Donc ce sont différents éléments qu’on regarde et dont on tient compte dans ce type de transaction. 

[MB] Excellent, merci beaucoup Sarah. Dans le fond, question très très simple qu’on peut développer un peu, j’imagine : quels sont les ingrédients, la clé du succès? Puis, aussi, il ne faut pas oublier, quelles sont les choses qu’il faut éviter? À ne pas faire. 

[STM] Oui. Donc, pour les éléments clés, les bons ingrédients, donc, en premier, le prix de vente. Donc c’est important d’établir le bon prix de vente. Il y a souvent un aspect émotionnel du vendeur qui fait en sorte que le prix est un peu plus élevé que ce que ça devrait être. C’est à prendre en considération. Également, c’est important de bien se faire accompagner, pour être en mesure d’effectuer une bonne revue diligente sur l’entreprise. Parce que, des fois, il peut y arriver que tout ce qui est opérations, listes clients, listes fournisseurs, les systèmes en soi, soient dans la tête du vendeur.

Donc, quand on arrive à ce que l’acheteur soit dans l’entreprise, il n’a pas accès à toutes ces informations-là qui sont primordiales pour lui, pour assurer la santé de l’entreprise qu’il vient de reprendre. Donc c’est important que cette revue soit bien faite et de bien se faire accompagner. Puis, ce qu’il faut éviter, c’est de ne pas trop s’endetter. Donc c’est important de conserver des liquidités pour être en mesure de passer au travers de différents problèmes et incertitude que l’entreprise pourrait vivre dans ses opérations. Donc, pour être en mesure de passer au travers.

Puis, également, je dirais d’être prudent dans nos prévisions financières qu’on effectue, pour être en mesure de payer la dette. D’ailleurs, selon une étude de la BDC, 40 % des transferts d’entreprise n’ont pas atteint leurs prévisions financières. Donc, ça démontre qu’il faut justement être un peu plus prudent que ce qu’on imagine. 

[MB] Écoute, Sarah, on va y aller à la conclusion. C’est une petite capsule rapide aujourd’hui. On est dans un contexte de pandémie, on en parle, on en reparle, oui, c’est important mais aurais-tu un conseil à donner dans un contexte d’instabilité, en général?

[STM] Oui, donc, ça revient un peu à ce que j’ai mentionné précédemment, soit de protéger votre trésorerie, donc de savoir s’endetter intelligemment donc, de regarder notre retour sur investissement dans ce qu’on fait. Donc de prendre le temps de faire un budget de caisse pour regarder comme il le faut c’est quoi nos vrais besoins en liquidités mensuels. Donc c’est quoi vraiment qu’on a de besoin en termes de trésorerie, donc la première des choses.

Puis, également, de se faire accompagner dans la transition du transfert, donc d’établir un plan réaliste, un plan précis d’intégration avec des objectifs afin d’être en mesure d’atteindre ce qu’on s’est fixé. D’ailleurs, selon une étude également de la BDC, 94 % des transferts d’entreprise qui avaient une approche structurée, qui savaient où ils allaient, ont eu une croissance 3 fois plus rapide que les autres transferts d’entreprise qui n’ont pas eu d’approche structurée.

Puis, pour conclure, je dirais, d’être patients avec vous même, acceptez de faire des erreurs dans un contexte où vous êtes évidemment accompagnés puis d’en retirer des bénéfices sur les erreurs qui se produisent. 

[MB] Merci Sarah, merci infiniment pour ton temps, tes conseils. 

[MB] Courte capsule, ce fut de bons petits conseils qu’on va prendre puis je pense que tout le monde apprécie énormément. Un beau contenu, merci beaucoup. Je te souhaite une super belle journée et à une prochaine, Sarah, merci infiniment.

[STM] Merci beaucoup Mylène, ça m’a fait plaisir puis, bonne journée également. 

Septembre 2020

Le Centre de transfert d’entreprise du Québec invite dans cette capsule, Marc-Antoine Reid, planificateur financier chez IG gestion du patrimoine privée pour nous parler du gel successoral.

Vous retrouverez les réponses aux questions suivantes dans cette capsule :

 

 

Pour toutes questions, n’hésitez pas à communiquer avec nous!

1 844 200-2837 poste # 1000

[email protected]

www.ctequebec.com

Août 2020

Le Centre de transfert d’entreprise du Québec accueille dans cette capsule, Marc-Antoine Reid, planificateur financier chez IG gestion du patrimoine privée afin qu’il nous parle de l’importance pour une entreprise de bien gérer ses liquidités et surtout en temps de crise.

À travers cette capsule, Marc-Antoine Reid répond à 4 questions importantes que les entrepreneurs se posent souvent et qui sont les suivantes :

 

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