Étiquette : évaluation – valeur

Article provenant d’IG Gestion privée de patrimoine.

La valeur d’une entreprise découle de plusieurs facteurs, notamment le profit généré, les risques, la croissance potentielle, les actifs en place, les barrières à l’entrée, et plus encore. La capacité des propriétaires de PME à mettre en place une gestion décentralisée, une gouvernance et une infrastructure de gestion des informations financières et opérationnelles augmentera pratiquement tous les facteurs spécifiques qui influencent la valeur d’une entreprise.

L’importance d’une équipe de gestion solide

Plus une entreprise dépend de son propriétaire-dirigeant, plus elle est à risque lors d’un transfert d’entreprise. Ainsi, en prévision de la vente d’une PME, il est important de rendre l’équipe autonome afin de renforcer la confiance des acheteurs dans les flux de trésorerie futurs et d’augmenter les chances de succès de la transition.

Idéalement, le propriétaire-dirigeant devrait pouvoir s’absenter sans que cela ait un impact négatif significatif sur l’entreprise. Une équipe de direction capable de gérer l’entreprise avec succès et de rester en poste à long terme est donc une condition essentielle à un transfert d’entreprise réussi.

Une planification rigoureuse et une équipe de gestion autonome renforcent la confiance des acheteurs dans la continuité et la croissance future de l’entreprise. Les propriétaires doivent travailler sur leurs systèmes pour les rendre robustes avant la vente et habiliter l’équipe de gestion à gérer les situations sans leur intervention.

Structuration et documentation des processus

Il est également important de structurer efficacement la gestion, la gouvernance et l’équipe de direction. Une entreprise avec des processus établis et bien documentés est perçue comme plus stable et donc moins risquée. La documentation des processus et des systèmes d’exploitation montre que l’entreprise peut fonctionner efficacement sans dépendance excessive à une personne clé. Des systèmes bien documentés et des procédures claires permettent de maintenir la continuité des opérations et de réduire les risques associés à un transfert de propriété.

Il est recommandé de consacrer une ou deux journées par année à la documentation complète des processus. Cela permet d’isoler chaque tâche de manière cohérente et détaillée, assurant ainsi que toutes les opérations sont bien comprises et peuvent être exécutées par n’importe quel membre de l’équipe. Des systèmes opérationnels solides et bien documentés démontrent à l’acheteur que l’entreprise peut être maintenue de manière rentable après la vente.

Indicateurs de performance clé (KPI)

Avoir des indicateurs de performance clé (KPI) fiables et cohérents est indispensable pour mesurer la performance d’une entreprise. Les KPI permettent de mesurer l’efficacité des stratégies pour attirer des candidats, convertir les ventes et assurer la satisfaction des clients. Ils fournissent des données précieuses sur les performances passées et actuelles de l’entreprise, permettant aux acheteurs de faire des projections éclairées sur la croissance future.

Pour un acheteur potentiel, ces indicateurs sont essentiels à l’évaluation des risques et des opportunités liés à l’acquisition. Un repreneur sera naturellement attiré par une entreprise qui dispose déjà d’un système de gestion bien établi et qui peut présenter des KPI détaillées et transparentes. Cela lui permettra non seulement de mieux comprendre la rentabilité et la santé financière de l’entreprise, mais aussi de planifier des améliorations stratégiques post-acquisition.

Transparence et qualité des informations financières

La transparence et la qualité des informations financières sont essentielles pour rassurer les acheteurs potentiels. Des contrôles financiers fiables renforcent la crédibilité de l’entreprise et permettent une analyse plus approfondie par l’acquéreur et ses banquiers. Un acheteur effectuera un certain niveau de revue diligente financière, généralement sous la forme d’un rapport sur la qualité des bénéfices. Si les experts de l’acheteur ne sont pas satisfaits de l’examen des performances financières passées de l’entreprise, soit la transaction échoue, soit le prix d’achat de l’entreprise est négocié à la baisse.

La qualité de l’information financière est donc un élément majeur dans la capacité de bien valoriser une entreprise. L’acquéreur étant naturellement prudent, il est essentiel de pouvoir présenter de manière claire et complète toutes les données financières ainsi que les justificatifs qui les appuient.

De plus, les données financières doivent offrir une vue claire et détaillée des activités de l’entreprise, offrant l’opportunité au vendeur de présenter en détail ses opérations et permettant à l’acquéreur de comprendre davantage l’entreprise en détail.

Par exemple, il ne suffit pas de montrer uniquement le chiffre d’affaires et sa variation annuelle. Il est essentiel de le ventiler aussi par client, canal de vente, région et produit, tout en intégrant une analyse des volumes et des prix de vente. De cette manière, le vendeur peut détailler l’ensemble de son modèle de revenus, de sa clientèle, de la source de sa croissance, etc. En présence d’une croissance historique du chiffre d’affaires, il ne suffit donc pas de démontrer que le chiffre d’affaires a augmenté, mais d’expliquer d’où provient cette croissance, de qu’elle manière est-elle liée à la stratégie d’entreprise et/ou des gestes mis en place par la direction, et à savoir de quelle manière cette croissance peut se répéter dans les années futures.

En conclusion, la qualité de la gestion, de l’équipe de direction ainsi que des informations opérationnelles et financières est cruciale pour maximiser la valeur d’une entreprise. Elles permettent d’une part de créer une indépendance lors du processus de vente, puisque l’entreprise peut être conservée et l’acquéreur ne percevra pas qu’il y a urgence de vendre.

D’autre part, la qualité de la gestion permettra à l’acquéreur de mieux comprendre l’entreprise, d’atténuer ses appréhensions et d’intégrer plus rapidement la société après la transaction, augmentant ainsi les chances d’une transition réussie. Ces étapes requièrent toutefois du temps et de l’énergie de la part des propriétaires, mais l’effet sur la valorisation et la capacité de vendre est important.

Auteur : Jean-Stuart Tardif, MBA, CFA, CPA
Vice-président, Services-conseils aux entreprises IG

Jean-Stuart Tardif dirige les Services-conseils aux entreprises IG au Québec. Il compte plus de 15 ans d’expérience dans le secteur des fusions et acquisitions, de l’évaluation des entreprises et des services-conseils aux entreprises. Il est titulaire des titres d’analyste financier agréé (CFA) et de comptable professionnel agréé (CPA), ainsi que d’un MBA de l’Ivey Business School et d’une maîtrise en finances de l’Université de Sherbrooke.

Les marques de commerce, y compris celles d’IG Gestion de patrimoine et d’IG Gestion privée de patrimoine, sont la propriété de la Société financière IGM Inc. et sont utilisées sous licence par ses filiales. Ce document, rédigé et publié par IG Gestion de patrimoine, contient des renseignements de nature générale seulement. Son but n’est pas d’inciter le lecteur à acheter ou à vendre des produits de placement précis ni de fournir des conseils juridiques, fiscaux ou de placement. Les lecteurs auraient avantage à obtenir des conseils adaptés à leur situation personnelle auprès d’un conseiller d’IG Gestion de patrimoine.

 

états financiers

Qu’est-ce que la vérification diligente ?

La vérification diligente, ou revue diligente, c’est en quelque sorte « prendre une photo » de l’entreprise dans son ensemble. Il faut creuser les aspects juridiques, fiscaux et comptables de l’entreprise. Il faut donc plusieurs experts pour procéder à une vérification diligente. L’objectif est de bien comprendre le contexte dans lequel l’entreprise opère afin de s’assurer que l’acheteur n’aura pas de surprises dans le futur.

Les éléments de vérification

Plus précisément, voici les principaux éléments à vérifier :

  • Le livre des minutes de la société
  • Les baux (leur date d’expiration par exemple)
  • Les contrats clients importants de l’entreprise (si un contrat important peut être résilié en tout temps, c’est un risque pour l’acquéreur)
  • Les contrats de travail des employés clés (durée déterminée ou indéterminée)
  • Les litiges en cours contre l’entreprise (si applicable)
  • L’environnement (dans certains secteurs, il faut s’assurer que l’entreprise a respecté les lois environnementales)
  • La propriété intellectuelle (marques de commerce, droits d’auteur, brevets. Il faut vérifier le moment où les brevets viennent à échéance)
  • Le passé fiscal (est-ce que tous les impôts ont été payés ?)

Quand doit-on faire la vérification diligente ?

 Souvent, le comptable fait en quelque sorte une mini vérification diligente dès le départ lorsqu’il examine les états financiers. Ensuite, il est coutume pour un acheteur de soumettre au vendeur une lettre d’intention. Celle-ci demande l’exclusivité des négociations pour un temps défini puisque l’acheteur va engager des coûts en faisant la vérification diligente. C’est donc à ce moment-ci que la revue diligente débute. Il est important de savoir que ce processus ne se fait pas du jour au lendemain. Dans les plus grosses transactions, cela peut durer jusqu’à 3 à 4 mois.

Est-ce pertinent dans tous les types de transfert ?

 Beaucoup se demandent si la revue diligente doit être faite même dans les transferts familiaux. La réponse, surprenante pour certains, est oui. C’est même encore plus important dans ces transferts de faire une bonne vérification diligente pour garder l’harmonie familiale. Souvent, un parent qui cède son entreprise à son enfant veut s’assurer qu’il n’a rien oublié et que le prix est juste. Après 20, 30 ou même 40 ans de gestion d’une entreprise, il est normal de ne pas se souvenir de tout ce qui est survenu dans le passé. Il est donc important pour tous les types d’acheteurs d’avoir une bonne vue d’ensemble de l’entreprise qu’on souhaite acquérir.

Le seul cas où la vérification diligente peut ne pas être nécessaire ou peut être de moindre envergure, c’est lorsque l’acheteur siège au conseil d’administration de l’entreprise depuis des années et connait celle-ci de fond en comble. C’est toutefois assez rare.

Combien peut-on s’attendre à débourser en honoraires pour une revue diligente ?

Comme pour beaucoup de services d’experts en transfert d’entreprise, le prix payé dépend de plusieurs facteurs. Pour débuter, le nombre d’éléments à vérifier influence grandement la charge de travail, donc le prix payé. Il y a une grande quantité d’aspects qui peuvent être examinés lors d’une vérification diligente, mais ils ne sont pas tous pertinents dans tous les cas. Par exemple, une entreprise complètement virtuelle n’a pas de baux ou d’hypothèques à vérifier.

Le prix payé dépend également de l’ampleur des vérifications effectuées, donc du niveau de risque avec lequel l’acheteur est à l’aise. Les acheteurs expérimentés connaissent déjà leur niveau de tolérance au risque. Pour les premiers acheteurs, les juristes sont là pour les conseiller sur les aspects importants à valider selon la valeur de transaction.

Généralement, c’est l’acheteur qui doit payer les frais relatifs à la vérification diligente. Toutefois, les experts du vendeur interviennent également dans le processus pour partager les documents requis par exemple, donc celui-ci a également des frais à débourser.

Qu’arrive-t’il lorsque la vérification diligente trouve des éléments insatisfaisants ?

 Soit le vendeur tente de corriger la situation avant la vente de l’entreprise, soit le prix de vente diminue en conséquence selon l’évaluation des comptables. Il se peut même qu’il n’y ait pas de transaction si les problèmes trouvés sont trop importants.

Par exemple, si le bail est sur le point d’expirer, il est préférable que celui-ci soit renégocié avant la vente. Aussi, s’il y a des comptes client depuis plus d’un an, la possibilité de ne jamais avoir cet argent est grande, ce qui fera baisser le prix de vente en conséquence.

La différence entre un achat d’actifs et un achat d’actions

On parle souvent de vérification diligente dans le cadre d’un achat d’actions. Dans le cas d’un achat d’actifs, le travail de vérification est plus court. Voici quelques exemples d’éléments à valider dans le cas d’un achat d’actifs.

  • Bâtiments : il faut faire des vérifications aux registres fonciers.
  • Équipements : est-ce qu’ils sont payés ou loués ? Il faut regarder les contrats de location et les suretés, le cas échéant.
  • Inventaires : est-ce qu’il y a des hypothèques sur l’inventaire ?

Il est important de comprendre que la revue diligente n’est pas qu’une dépense pour l’acquéreur. C’est un moyen de s’assurer de la santé de l’entreprise qu’on souhaite acheter, donc de diminuer les risques futurs. De plus, les institutions financières la demandent puisqu’ils ne veulent pas investir dans une entreprise susceptible d’avoir des problèmes dans le futur. Finalement, la jurisprudence nous a enseigné au cours des années qu’un acheteur qui ne fait pas de vérification diligente, ou qui en fait une de mauvaise qualité, n’a pas de recours par la suite. C’est donc à ses risques et périls.

Au CTEQ, nous avons un grand réseau d’experts à vous référer pour votre projet d’achat ou de vente d’entreprise. N’hésitez pas à contacter le conseiller de votre région !

Lire aussi : https://repreneuriat.quebec/blogue/abc-evaluation-entreprise/

Webinaire : Transférer ou vendre, comment évaluer mon entreprise touristique ?

Le 15 mars dernier, le Centre de transfert d’entreprise du Québec, en collaboration avec MNP, a tenu un webinaire sous le thème « Transférer ou vendre, comment évaluer mon entreprise touristique ? ».

Nathalie Boudreau, conseillère en transfert d’entreprise au CTEQ, ainsi qu’Olivier Côté, directeur service conseil chez MNP, se sont entretenues sur l’importance de l’évaluation d’entreprise dans un processus de vente.

Pour un cédant, l’évaluation est une étape cruciale afin de vendre son entreprise à sa juste valeur marchande. Cela permet d’établir un prix de vente juste grâce à des éléments tangibles et pertinents en prévision de la négociation avec un repreneur.

Webinaire : Acheter & financer une entreprise touristique au Québec, par où commencer ?

Le 7 avril dernier, le Centre de transfert d’entreprise du Québec, en collaboration avec Evol, a tenu un webinaire sous le thème « Acheter & financer une entreprise touristique au Québec, par où commencer ? ».

Nathalie Boudreau, conseillère en transfert d’entreprise au CTEQ, ainsi que Mélanie Marin, directrice régionale chez Evol, se sont entretenues sur l’une des interrogations les plus récurrentes chez les repreneurs, soit le financement. Dans cette vidéo, découvrez comment mieux vous préparer à la demande de financement et bénéficiez de nombreux conseils d’une experte pour réussir votre montage financier.

Pour toutes questions, n’hésitez pas à communiquer avec nous.

évaluation d'actifs numériques en transfert d'entreprise

Pour bien comprendre l’importance des actifs numériques en contexte de transfert d’entreprise, nous nous sommes entretenus avec Michelle Blanc, experte en affaires numériques cumulant 20 ans d’expérience en consultation dans le domaine.

Qu’est-ce qu’un actif numérique ?

Le terme actif numérique englobe tous les actifs intangibles d’une entreprise. Voici quelques exemples :

  • Site Web
  • Réseaux sociaux
  • Base de données clients (ex : associé à une infolettre)
  • Logiciel ou application
  • Contenu audio, visuel et textuel
  • Logos, images de marque, processus et techniques faisant l’objet d’une marque de commerce ou d’un brevet
  • Jeux vidéo, films, baladodiffusion
  • Cryptomonnaie et œuvres NFT (Non Fungible Token ou jeton non fongible)

L’importance des actifs numériques

 « Le scénario d’un film peut rapporter des centaines de millions et un logiciel, des milliards ».

Certaines entreprises attribuent une grande partie de leurs ventes à leur présence sur les réseaux sociaux. On peut également penser au site Web transactionnel d’une entreprise qui génère mensuellement des milliers ou même des millions de dollars. On comprend donc aisément la valeur potentiellement très élevée des actifs numériques d’une entreprise.

Le bon moment pour l’évaluation

 Il est important de faire évaluer les actifs numériques lors du transfert d’une entreprise, mais aussi à d’autres moments de la vie de celle-ci.

L’un des meilleurs exemples est le cas de Twitter, qui doit régulièrement faire des rapports à ses investisseurs. La question du pourcentage d’usagers inactifs soulevée par Elon Musk est cruciale dans la transaction actuelle, et ce, pour une excellente raison. Les compagnies paient les réseaux sociaux en fonction du nombre d’utilisateurs que leurs publicités rejoignent. Ainsi, si le nombre réel d’utilisateurs inactifs est supérieur au 5 % longtemps déclamé par Twitter, la valeur de l’entreprise sera proportionnellement inférieure.

Comment évaluer les actifs numériques d’une entreprise ?

 « Il faut d’abord faire l’inventaire de ces actifs et, à l’aide d’outils spécialisés et de comparable de transactions passées basés sur des actifs comparables, évaluer la valeur de ceux-ci. » Si ça semble complexe, c’est parce que ça l’est.

Les outils utilisés pour évaluer ces actifs changent très souvent. De plus, étant donné qu’il existe une multitude d’entreprises différentes, chaque cas est unique. Tout le monde ne peut pas s’improviser évaluateur d’actifs numériques. Des experts existent pour vous aider à évaluer la valeur de l’entreprise que vous désirez acheter ou vendre. Faire appel à eux assurera aux deux parties un juste prix pour la transaction.

Il est également important de noter que de nombreux facteurs viennent influencer la valeur des actifs numériques. Par exemple, pour un site Web, ces facteurs peuvent comprendre :

  • Sa durée de vie
  • Sa portée
  • L’âge de son URL
  • Sa réputation selon Google
  • La technologie avec laquelle il est construit
  • Ses fonctionnalités
  • La différenciation de l’entreprise par rapport à ses concurrents et la saturation du marché

Les réseaux sociaux sont un autre bon exemple. Avec les algorithmes qui changent constamment et les différentes tendances qui se succèdent à un rythme effréné, il devient rapidement difficile de s’y retrouver.

L’avis des institutions financières

« Un actif numérique qui génère déjà des ventes sera considéré pour son apport au chiffre d’affaires et pour la projection des ventes sur 5 ans, selon l’historique des ventes passées. »

En revanche, la valeur de l’actif numérique responsable de ces résultats ne sera peut-être pas prise en considération par les institutions financières.

À moins d’être une entreprise de logiciels par exemple, les actifs numériques sont trop souvent sous-évalués, voire ignorés. C’est donc à l’entreprise de faire valoir leur valeur auprès de son institution financière.

Idéalement, les actifs numériques devraient être présents dans les documents comptables. Toutefois, ce n’est malheureusement pas une pratique courante. La plupart du temps, seules les dépenses associées aux actifs numériques ainsi que les revenus générés par ceux-ci sont considérées par les comptables, en plus de l’amortissement des logiciels et des équipements informatiques.

On peut faire le parallèle avec une maison. Plusieurs éléments intangibles viennent affecter la valeur de celles-ci. On peut penser à la proximité des services ou encore à la popularité du secteur par exemple. N’ayez donc pas peur de faire valoir les éléments intangibles qui font que vos actifs numériques ont de la valeur.

En contexte de transfert d’entreprise

Avant de vendre votre entreprise, vous devriez vous assurer que vos actifs sont présentés de la meilleure façon possible. Certaines modifications peuvent aussi être faites avant l’évaluation afin d’en optimiser la valeur. Avant d’acheter une entreprise, il faut penser à inclure les actifs numériques dans la vérification diligente.

Dans tous les cas de figure, l’évaluation des actifs numériques est une étape très importante qui doit être faite par un professionnel qui saura reconnaitre leur juste valeur.

Parlez-en à votre conseiller !

L'importance de l'évaluation d'entreprise

L’évaluation d’entreprise est un exercice complexe : les émotions et les perceptions font partie de l’expérience humaine. Un cédant estime hautement son entreprise et éprouve de la difficulté à s’en départir; un repreneur a un coup de cœur et peine à laisser aller l’occasion d’affaires. Dans tous les cas, on ne prend jamais une décision basée uniquement sur les chiffres.

Le processus transactionnel d’un transfert d’entreprise est éprouvant et représente un risque : celui de perdre de l’argent. Évaluer l’entreprise permet de prendre la meilleure décision possible avec l’information disponible. On veut jauger le risque des conséquences imaginables.

Le CTEQ s’est entretenu avec M. Olivier Côté, CPA et Expert en évaluation d’entreprise, directeur du Service Conseils financiers au bureau de Rimouski chez MNP, un cabinet de comptabilité, de fiscalité et de services-conseils, afin de vous aider à comprendre comment les évaluateurs effectuent leur travail et pourquoi l’évaluation d’entreprise est un exercice crucial.

COMMENT ÉVALUE-T-ON UNE ENTREPRISE ?

Essentiellement, lorsque vous demandez des services d’évaluation, vous voulez connaître la juste valeur marchande (JVM) de votre entreprise ou de la cible à acquérir. L’expert passe par différentes étapes pour finalement déposer un rapport indépendant. Il en existe trois types :

  1. Calcul de valeur (niveau d’assurance faible et étendue du travail très limitée)
  2. Estimation de valeur (niveau d’assurance modéré et étendue du travail limitée)
  3. Exhaustif (niveau d’assurance élevé et étendue du travail élevée)

Le type de rapport est déterminé selon les besoins du client. Plus la taille de l’entreprise, son chiffre d’affaires ainsi que ses risques sont élevés, plus le rapport sera étoffé.

L’évaluateur choisit une méthode d’évaluation appropriée : approche fondée sur les bénéfices, sur le marché et/ou sur l’actif. Une exploration des trois peut aussi être une option pour des fins corroboratives afin d’évaluer la vraisemblance de la première méthode utilisée.

Son rôle est de déterminer une fourchette de prix qui se rapproche le plus possible de la juste valeur marchande.

LA CAPITALISATION DES FLUX MONÉTAIRES

La capitalisation des flux monétaires est une méthode souvent utilisée en évaluation d’entreprise pour les PME stables et matures.

L’analyse qualitative

L’évaluateur fait une analyse qualitative de l’entreprise : forces, faiblesses, occasions d’affaires, menaces, ressources humaines, concentration de clientèle ou fournisseurs, employés clés, etc.

L’analyse financière

En parallèle, il effectue une analyse des états financiers des 5 dernières années. Il décèle les variations importantes comme une année difficile due à un dégât d’eau ou au contraire, une année particulièrement florissante due à un contrat exceptionnel et en discute avec le client. La pandémie de COVID-19 en est un bon exemple. Certaines entreprises en ont souffert sévèrement, alors que d’autres en ont bénéficié d’un point de vue financier.

Au besoin, l’évaluateur effectue des normalisations.

La juste valeur marchande de l’apport des actionnaires

Il doit également quantifier la juste valeur marchande de l’apport des actionnaires selon leurs tâches et responsabilités dans l’entreprise. En tant qu’actionnaire, la rémunération que l’on se verse n’est pas toujours représentative de la juste valeur marchande.

La majorité des entrepreneurs portent plusieurs chapeaux. Le cédant doit savoir combien de personnes seront nécessaires pour le remplacer à la suite de son départ afin de ramener la masse salariale à la valeur du marché.

Il s’agit de la normalisation du BAIIA (indicateur qui mesure la capacité d’une entreprise à générer des bénéfices : « bénéfice avant intérêts, impôts et dotations aux amortissements) la plus fréquente dans les évaluations de PME.

La transformation du BAIIA

Par la suite, le BAIIA sera transformé en un flux monétaire caractéristique. L’évaluateur aura déterminé l’impôt à enlever et les besoins en fonds de roulement ainsi qu’en investissement d’immobilisation de maintien (CAPEX).

Les multiples de capitalisation

Finalement, il considère des multiples de capitalisation à ce flux monétaire afin de déterminer une fourchette de valeur de l’entreprise. Les multiples sont des résultantes du travail d’évaluation. On ne peut pas appliquer une recette simple et unique pour chaque entreprise. Surtout pas aux PME, car elles ont des caractéristiques uniques comparativement à une grande entreprise.

À lire : Comment bien vous préparer à la lettre d’intention ?

QUAND LES ÉMOTIONS SE MÊLENT AUX CHIFFRES

Le biais des émotions est une réalité souvent oubliée lors d’un transfert d’entreprise. Le cédant peut avoir une idée irréaliste de la valeur de son entreprise et souvent, la valeur estimée est le besoin, du moins l’idéal, de sa retraite, ce qui mène à une surévaluation.

L’émotivité fait aussi partie de l’expérience du repreneur. S’il a un coup de cœur, prendre un pas de recul peut être ardu.

Le rapport d’évaluation remet les pendules à l’heure

Dans tout transfert, le rapport d’évaluation agit comme une base solide sur laquelle s’appuyer, un terrain commun entre le cédant et le repreneur. Il permet une négociation plus harmonieuse,

puisque chacune des parties prenantes a des chiffres vérifiés et validés pour arriver à une entente juste.

M. Côté précise : « Le but est de se rapprocher le plus possible de la juste valeur marchande. Mais si, par exemple, le cédant doit transférer son entreprise pour des raisons de santé, il peut vouloir réduire ses attentes afin d’avoir accès à des liquidités rapidement. »

À chaque transaction son contexte. Le prix payé versus la juste valeur marchande varie en fonction :

  • Des contraintes de la vraie vie
  • De l’asymétrie de l’information entre les parties
  • De l’expérience et de la force de négociation de chacune des parties
  • De la contrepartie payée qui ne sera pas versée en argent comptant (par exemple un échange d’actions, solde de prix de vente, clause sur bénéfices futurs, etc.).

UNE ÉVALUATION D’ENTREPRISE, PAS SEULEMENT QUAND ON VEUT VENDRE !

L’évaluation, ce n’est pas intéressant uniquement en contexte transactionnel.

En faisant évaluer son entreprise, le dirigeant obtient un portrait global. Il peut ainsi déterminer un plan d’action pour faire augmenter la valeur de son entreprise d’ici sa retraite.

Un tel rapport peut également être utilisé dans le cadre de litige (par exemple un conflit entre actionnaires ou un divorce).

UN CONSEIL POUR NOS ENTREPRENEURS ?

Vendre ou acheter l’un des plus grands projets de sa vie, ça ne se fait pas en claquant des doigts. On n’achète pas une maison en une journée. C’est la même chose avec l’achat d’une entreprise. L’évaluation permet d’avoir toutes les informations essentielles à la prise d’une bonne décision.

La clé, c’est de bien s’entourer !

À visionner : Rapport d’évaluation d’entreprise : combien ça coûte ?

Pour toute question, n’hésitez pas à communiquer avec nous !

Dans le cadre de cette capsule, le Centre de transfert d’entreprise du Québec accueille Sylvain Caron, directeur, service-conseil et évaluation chez FBL pour parler du rapport d’évaluation d’entreprise. Les questions suivantes seront abordées :

– À quoi peut-on s’attendre comme service de la part d’un évaluateur d’entreprises?

– Sur quoi se base l’évaluateur d’entreprise pour estimer une valeur marchande?

– Combien est-ce que ça coûte?

Pour toutes questions, n’hésitez pas à communiquer avec nous!

1 844 200-2837, poste # 1000

[email protected]



Mon entreprise est-elle attrayante ? Que faut-il faire pour la rendre attrayante ? Combien de temps dois-je prendre pour l’améliorer ? Pourquoi devrais-je la rendre attrayante ? Telles sont les questions que devrait se poser tout propriétaire d’entreprise avant d’amorcer une démarche de vente. Malheureusement, la réalité est souvent tout autre. Le fait de rendre son entreprise plus attrayante au regard d’un acheteur est un aspect souvent négligé par nombres d’entrepreneurs, soit parce qu’ils n’y pensent pas, soit parce que cela ne fait pas partie de leur priorité ou parce qu’ils ne savent pas par où commencer. Dans le présent article, nous allons dans un premier temps donner la définition d’une « entreprise attrayante ». Nous allons ensuite suggérer quelques pistes pour rendre son entreprise plus attrayante et pour finir nous donnerons quelques raisons liées à cette étape primordiale pour vendre son entreprise.

Une « entreprise attrayante » qu’est-ce que c’est ?

Une entreprise attrayante est une entreprise qui crée de la valeur et qui génère un retour sur investissement satisfaisant. C’est une entreprise prospère et rentable dont le propriétaire est capable de démontrer par des actions concrètes que celle-ci est toujours en évolution et demeure concurrentielle. En effet, « rendre son entreprise attrayante » est le fait d’investir dans les secteurs stratégiques de celle-ci dès que cela est nécessaire afin d’en augmenter la valeur dans son ensemble. 

Quelles sont les différentes étapes pour rendre son entreprise attrayante ?

Il faut d’abord et avant tout faire une évaluation complète de son entreprise à travers un diagnostic détaillé. Lors de ce bilan, il est très important d’analyser tous les volets de l’entreprise. Une analyse économique et financière globale et de chacune de ses fonctions (administrative/financière, commerciale/marketing, approvisionnement, opérationnelle/technique, ressources humaine, managériale, successorale), en vue d’en déterminer les forces et les faiblesses, les menaces et les opportunités est essentiel. Il faut se demander quelles sont sa rentabilité, sa compétitivité, sa fiabilité, sa productivité, son efficacité et sa réputation. Cet exercice permettra de prioriser les actions à prendre pour améliorer l’attrait pour l’entreprise. Il peut être nécessaire d’amorcer les investissements prioritaires qui auront un impact positif et un retour sur investissement rapide. Par ailleurs, il est recommandé de déterminer la valeur actuelle de son entreprise afin d’y apporter les changements prioritaires en vue de la rendre plus attrayante et ainsi mesurer les impacts potentiels de ces améliorations sur sa valeur. Un expert en évaluation d’entreprise (EEE) pourrait vous aider dans cet exercice.

Enfin, il faut positionner l’entreprise dans son marché et faire des comparatifs avec d’autres entreprises du même secteur d’activité pour évaluer où elle se situe par rapport aux autres.

Quels sont les différents moyens pour rendre son entreprise attrayante ?

Rendre son entreprise attrayante, en d’autres termes en augmenter la valeur peut s’opérer à différents niveaux selon les besoins de l’entreprise en question. Le propriétaire d’entreprise doit opter pour des choix stratégiques et prendre des décisions assez difficiles.

Il est possible d’augmenter la valeur de son entreprise en y investissant de façon continue dans tout ce qui relève du changement des équipements de travail, de la formation des employés, de la mise à jour du site Web, de l’intégration des outils de gestion numérique, ou encore d’assurer une présence en ligne accrue.

On peut aussi rendre son entreprise attrayante en se focalisant sur sa rentabilité. C’est-à-dire en vérifiant les ratios relatifs à la masse salariale, aux frais opérationnels et à la structure organisationnelle afin d’effectuer les ajustements nécessaires. Par exemple, décider de changer de fournisseur en optant pour un fournisseur qui offre des produits à moindre coût, mais avec une qualité équivalente, abandonner des gammes de produits peu ou pas rentables, garder uniquement les employés clés et performants et se départir des autres. De telles décisions sont certes difficiles à prendre, mais auront pour conséquence d’augmenter la valeur et la profitabilité d’une entreprise.

De plus, mettre à jour les documents opérationnels de l’entreprise tels que le manuel des employés, la gestion des commandes et de l’inventaire, ou encore l’évaluation des employés est aussi une bonne façon d’augmenter la valeur d’une entreprise.

Il ne faut pas oublier qu’il est également important de s’assurer d’avoir tous les documents financiers à jour de façon régulière.

Pourquoi doit-on rendre l’entreprise attrayante ?

Tout propriétaire d’entreprise doit avoir à l’esprit qu’un jour ou l’autre il devra vendre ou transférer son entreprise soit à un membre de sa famille, soit à un employé, ou encore à une personne externe. Dans cette optique, la valorisation de l’entreprise selon son cycle de vie demeure un choix stratégique et exige de prévoir une période de 3 à 5 ans pour maximiser son attractivité et optimiser son prix de vente.

Une entreprise attrayante est une entreprise qui lors de sa vente, recevra plusieurs offres d’achat, trouvera rapidement un acheteur et recevra sans beaucoup de négociation le prix escompté. Il faut retenir qu’une entreprise qui n’est ni performante, ni rentable, ni attrayante ne trouvera pas facilement un repreneur. C’est une entreprise en déclin qui verra sa valeur dépréciée et son propriétaire se retrouvera à faire plusieurs concessions lors de la vente, mais peut-être aussi après la vente. Par exemple, cela peut se traduire pour le propriétaire par une période de cohabitation plus longue avec le repreneur et une balance de prix de vente à honorer parce que l’entreprise ne génère pas suffisamment de profits. Et si l’entreprise ne génère pas assez de profit, le repreneur ne réussira pas à obtenir le financement pour l’acquisition. Dans certains cas, le propriétaire pourrait devoir cautionner le repreneur.

La clé pour assurer la réussite de la vente de son entreprise au meilleur de sa valeur est de planifier tôt et de mettre en œuvre les investissements nécessaires pour augmenter sa valeur et la rendre attrayante au fil du temps.

À défaut de se donner le temps nécessaire, le vendeur devra se montrer réaliste sur le prix et les conditions de vente de son entreprise. Il devra mettre en évidence le potentiel de croissance de l’entreprise en suggérant des stratégies et actions concrètes pouvant apporter une valeur ajoutée.

Peu importe votre contexte, Le CTEQ et ses conseillers demeurent toujours disponibles pour répondre à vos questions et vous accompagner dans vos différentes démarches. N’hésitez pas à communiquer avec nous !

Les valeurs sont des morceaux de nous que l’on trouve très importants et qui nous lient aux autres. Ce sont souvent elles qui nous font prendre une décision plutôt qu’une autre. Plus elles sont ancrées, conscientes et partagées au sein de la famille et de l’entreprise, plus les repreneurs peuvent se laisser guider par celles-ci pour décider et agir. C’est là la véritable valeur… de nos valeurs.

En repreneuriat familial, il est très fréquent — et essentiel — d’entreprendre une démarche de codification des valeurs. Le code de valeurs est un liant entre la façon dont on fait des affaires et la dynamique familiale. Lorsque les membres de la famille ouvrent un dialogue sur ce qui est important et non négociable, la transition du patrimoine d’affaires devient toujours plus fluide.

Transmettre cet héritage demeure le plus grand défi, même si cela est aussi l’une des motivations les plus puissantes des chefs d’entreprises familiales. En choisissant de reprendre les rênes de l’entreprise, les repreneurs analysent ce qui doit être conservé et déterminent leur marge de manœuvre pour développer leur vision en cohérence avec ce qu’ils jugent vrai et bien. Les générations doivent rester unies et parler d’une seule voix.

Comprendre ce qui est important pour soi et pour l’autre

À la base, les valeurs sont universelles : personne n’est contre la vertu. Le défi est de préciser lesquelles guident majoritairement nos comportements, soit nos valeurs prioritaires. On les illustre souvent par l’analogie de l’arbre. Bien ancrées comme des racines, celles-ci nous permettent de nous tenir droits, d’évoluer et de rester unis. En d’autres mots, elles font en sorte que « les bottines suivent les babines ».

Il n’est cependant pas simple de cerner nos valeurs prioritaires, car elles sont souvent inconscientes et silencieuses. En effet, il est bien rare que nous prenions le temps de nous interroger sur nos valeurs ou sur ce qui motive nos décisions. Particulièrement en période de turbulence lorsque nous devons agir rapidement !

Prendre le temps de cerner nos valeurs prioritaires est donc un exercice important à faire d’abord seul, puis en groupe. Il est bon d’élaborer une échelle de valeurs consciemment, avec la participation de toute la famille, pour aider aux jugements et à l’action. Qui sommes-nous vraiment ? Comme famille ? Comme entreprise ? On constate alors que chacun peut avoir sa définition d’une valeur. Avant d’entamer un débat sur la valeur de « l’intégrité », par exemple, il importe de clarifier comment chaque membre l’interprète et de cibler des comportements observables qui aident à la définir.

Dans un processus de relève, les rencontres familiales constituent une condition gagnante et une plate-forme idéale pour échanger sur les valeurs qui nous tiennent à cœur et obtenir un consensus entre les membres. Nous observons parfois la perception d’un écart de valeurs avec la génération qui cède les rênes. Mais nos valeurs proviennent de notre héritage culturel, de notre vécu, de notre expérience et des événements qui ont marqué notre vie. Par le dialogue, on peut rapprocher les perspectives de chacun parce qu’en fin de compte, les valeurs souches sont souvent partagées parmi les générations.

Comment appliquer nos valeurs ?

Une fois les valeurs établies, on recommande de veiller à ce qu’elles puissent être communiquées à travers les générations. « De nombreuses entreprises familiales ont des valeurs, mais ne les portent pas toujours à l’attention des autres. Vous ne pouvez pas obtenir de valeur de vos valeurs si vous ne les communiquez pas », indique Peter Englisch, associé en entrepreneuriat familial chez PwC.

Mais communiquer ne suffit pas : les valeurs doivent aussi être tissées dans le tissu de l’entreprise. Une entreprise familiale qui affiche ses « valeurs » sur un site Web ou sur les murs et qui ne défend pas toujours les bons comportements nécessaires à la représentation de ces mêmes valeurs génère de l’incohérence. Peter Englisch recommande d’élaborer des pratiques d’affaires et des codes de conduite qui intègrent nos valeurs ainsi que de mettre celles-ci de l’avant dans les démarches de recrutement.

Par exemple, si la bienveillance avec les employés est réellement une valeur pour notre entreprise, nous devons alors prendre des décisions qui lui donnent vie :

  • Payer les employés même s’ils ne peuvent pas travailler
  • Appeler les employés qui sont en arrêt pour prendre des nouvelles
  • Offrir du transport aux employés qui n’ont plus d’accès aux transports collectifs
  • Etc.

Faire face à un conflit de valeurs

Parfois, une décision nous donne du fil à retordre ou nous fait vivement réagir. Cela signifie que la situation vient toucher nos valeurs.

Prenons Alexandra et Julie, deux repreneures qui veulent rémunérer les employés qui ne travaillent pas en raison d’une crise pendant que leur père, encore à la présidence de l’entreprise familiale, souhaite préserver des résultats financiers acceptables pour cette année difficile. Deux valeurs se défient : la bienveillance et la performance. Si la décision est de supporter les employés parce qu’il s’agit de la valeur prioritaire dans ce contexte, on peut chercher à minimiser les conséquences sur la performance financière.

Il est possible d’avoir l’une ET l’autre des valeurs. Résoudre un dilemme éthique, c’est une question de priorisation dans une situation donnée. L’éthique permet de répondre à la question « comment dois-je me comporter pour bien faire ? » et non à « comment dois-je me comporter pour être efficace ? ». Apprendre à résoudre ce genre de dilemme inévitable dans une vie entrepreneuriale est une compétence importante à développer pour les repreneurs.

Les étapes de résolution d’un dilemme 

  1. Cerner le principal conflit de valeur. C’est l’occasion de clarifier les valeurs qui sont la véritable motivation d’agir spontanément. Par exemple : la bienveillance et la performance.
  2. Déterminer la valeur prioritaire. Il faut bien voir les dimensions concrètes auxquelles se rattache la valeur. Les valeurs mobilisatrices, dans l’action, sont plus utiles que les valeurs très générales. Si des valeurs apparaissent partout, elles ne permettent pas de discriminer les options.
  3. Expliquer pourquoi cette valeur est prioritaire par rapport à l’autre.
  4. Élaborer des mesures pour équilibrer la décision et en corriger les conséquences négatives pour tenir compte de la valeur secondaire. Il ne s’agit pas seulement de trancher un dilemme, mais aussi de minimiser les conséquences négatives du choix.

Finalement, nous ne décidons et n’agissons jamais avec 100% de l’information. Si nous avons 50% de l’information pour prendre une décision, nos valeurs combleront l’autre 50% et nous pousseront dans une direction plutôt qu’une autre. Les valeurs donnent du sens à une décision, encore plus en temps de turbulence.

Qu’en pensez-vous ?

Jessica Grenier

Collaboration spéciale

Spécialiste en repreneuriat

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Juin 2020

L’industrie culturelle au Québec fait partie de celles qui ont été les plus affectées par la crise sanitaire actuelle. Le Centre de transfert d’entreprise du Québec (CTEQ) a souhaité savoir comment les acteurs de ce secteur d’activité ont réagi et font pour survivre et surtout maintenir la valeur de leur entreprise en dépit des temps d’incertitude que nous vivons présentement.

Pour en savoir davantage sur le milieu culturel, le CTEQ est allé à la rencontre des Productions Via le monde (VLM). Fondé en 1967 par Daniel Bertolino, le Groupe VLM produit et distribue des documentaires et des émissions pour la jeunesse, destinés aux marchés canadien et international de la télévision. Catherine Viau, associée de Daniel Bertolino et vice‑présidente de VLM, nous a ouvert leur porte et nous a livré les différentes stratégies mises en place face à la crise actuelle.

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Les Productions Via le monde, sont d’abord et avant tout un catalogue et des archives très riches en contenus divers et variés, comprenant plus de 700 heures de films montés et des milliers d’heures d’archives sur une foule de sujets.  Les trois piliers sur lesquels est fondée cette entreprise sont :

  1. Un regard particulier porté sur le monde
  2. L’importance du relationnel
  3. Une vision éditoriale à long terme avec le souci de donner une dimension et une valeur patrimoniales à leurs œuvres.

Il est à noter que le milieu audiovisuel n’en est pas à sa première crise et, comme le souligne Catherine Viau, « le changement est sujet de prédilection traité de façon récurrente dans la majorité de leur production. Depuis plus d’une trentaine d’années, nos réflexions portaient autour de la gestion de crise, à savoir comment mobiliser de façons efficiente et efficace nos ressources pour créer de nouvelles choses et aussi reconnaître que les ressources humaines sont notre principal actif, notre richesse ».

Au début de la crise de la COVID-19, les producteurs ont, dans un premier temps, fait l’inventaire de leur fonds éditorial. Ils ont identifié leurs forces. En l’occurrence, un catalogue riche en contenus, qui sont autant de produits à diffuser et qui seront de plus en plus en demande. Ils ont également une expertise, un savoir-faire à partager et une solide capacité à réseauter, comme en témoigne l’implication active de Catherine Viau dans différents évènements tels que le Festival cinéma du monde de Sherbrooke. Dans un deuxième temps, ils ont identifié leurs faiblesses en reconnaissant le risque que les supports de captation traditionnels sur lesquels ils ont toujours travaillé depuis des années risquent d’être obsolètes. Des réalités qui ont soulevé autant d’enjeux que de problématiques qu’ils étaient susceptibles de rencontrer à savoir comment :

Leurs plus grands défis sont alors identifiés : transformer leurs produits. Favoriser leur accessibilité et leur découverte tout en leur donnant de la valeur pour en assurer la conservation et la survie. Et dans un second temps, rejoindre et travailler avec le monde de la connaissance, un public à la recherche de narrations riches et documentées.

Les Productions Via le monde se lancent alors dans un processus de reconnaissance et de diffusion de l’information. Ils se sont demandé ce qu’il fallait faire sur le plan technologique à court et à moyen terme pour que leur projet se concrétise et que leurs produits prennent de la valeur ajoutée. La première étape a été d’entrer dans un processus d’institutionnalisation : « Institutionnaliser pour sauver ! », comme le précise Catherine Viau. Ils ont donc, d’abord mis l’emphase sur les projets collaboratifs. Notamment la mise en ligne de leur contenu sur différentes plateformes de diffusion, telles que Vimeo et leur site Web. Ensuite, ils ont créé un groupe de travail, en collaboration avec l’Université de Montréal qui est en relation avec les institutions muséales. L’idée est de faire analyser leurs œuvres par des chercheurs et des doctorants afin de leur donner une certaine valeur, et, par conséquent, contribuer à leur reconnaissance et leur légitimation culturelles.

Ils se sont également lancés dans la production de courtes capsules vidéo afin de faciliter la découverte de leur contenu en ligne et attirer du financement pour compléter la part que les programmes mis en place par les institutions et les gouvernements pour aider les entreprises qui prennent un virage numérique ne couvrent pas entièrement. Ils ont alors envisagé de solliciter des partenaires qui ont une forte attraction pour la conservation patrimoniale. Cependant ils prennent rapidement conscience que dû au fait d’être actuellement dans un marché en mutation, il n’est pas aisé de donner une valeur économique propre à une exploitation commerciale de leur produit. Une difficulté souvent associée au secteur culturel où les actifs sont intangibles. À ces difficultés, s’ajoute le fait que la situation de la COVID-19 peut créer des liens de dépendance entre les entreprises culturelles et les différents paliers de gouvernements.

Face à autant de défis, d’enjeux, de problématiques et d’incertitude, Catherine Viau affirme que toute son équipe et elle-même en sont arrivées à la conclusion « que la meilleure façon de sortir d’une crise en tant qu’entrepreneur culturel est de s’investir soi-même sans attendre de retour économique sur le travail produit ». Au moins à court et moyen terme. Elle insiste également sur « la nécessité d’entrer dans une courbe d’apprentissage continuelle et d’acquérir de nouvelles connaissances. De connaître et maîtriser toutes les tâches de la chaîne de production et les différents outils utilisés pour être capables de les utiliser soi‑même ». Face à l’adversité, elle recommande vivement l’agilité qui nécessite d’être en innovation permanente pour développer une autonomie.

Conscient de cette réalité, le CTEQ en collaboration avec la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC) demeure un partenaire de premier plan pour accompagner de façon personnalisée les entreprises culturelles en matière de relève entrepreneuriale et de transfert d’entreprise.

 

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Mai 2020

Le Centre de transfert d’entreprise du Québec accueille aujourd’hui Stéphane Drouin, directeur général du Conseil québécois du commerce de détail pour parler de vente et d’achat d’entreprise en temps de pandémie. Plus précisément, vous aurez des réponses aux questions suivantes :

 

 

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