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L'ABC de l'évaluation d'entreprise

Pour démystifier le sujet, le CTEQ s’est entretenu avec Yannick Gaudreault, CPA, CMA, CVA, EEE et propriétaire de Gaudreault évaluation d’entreprises Inc.

En quoi consiste une évaluation d’entreprise ?

« L’objectif est d’identifier la juste valeur marchande d’une entreprise. Il s’agit ici d’un exercice très technique. Tout d’abord, cela débute avec l’analyse des états financiers qui nous indique la profitabilité, la capacité en liquidité, la structure d’endettement et sa saine gestion ou non. Ensuite, il est important d’identifier le bénéfice net ajusté, qui est calculé en faisant des ajustements au bénéfice comptable.

Puis, nous devons identifier par quel multiple on multiplie ce bénéfice. Ce multiple est composé des différentes couches de risques auxquels l’entreprise est confrontée. Ces risques, occasions, forces et faiblesses ont préalablement été mesurés lors des analyses financières et de l’entrevue avec le propriétaire.

Finalement, la dernière étape est de multiplier le bénéfice représentatif, par le multiple précédemment déterminé, ce qui nous amène à la juste valeur marchande de l’entreprise. »

Quel est l’intérêt de faire une évaluation d’entreprise ?

« Il existe différents contextes dans lesquels une évaluation de la juste valeur marchande d’une entreprise peut être nécessaire. Tout d’abord, lorsqu’un propriétaire veut vendre son entreprise, il peut être important de faire évaluer son entreprise pour éviter de la vendre à rabais ou de l’afficher à un prix trop cher et d’être ainsi incapable de la vendre. Pour un acheteur d’entreprise, c’est aussi très utile de faire évaluer une entreprise pour vérifier que le prix payé est juste.

D’autres situations nécessitent également une évaluation d’entreprise. On peut penser aux litiges entre actionnaires, aux réorganisations d’entreprise, aux demandes de financement ou encore simplement pour savoir, en tant que propriétaire, combien vaut son entreprise pour des raisons stratégiques ou autres. »

Qui peut faire une évaluation d’entreprise ?

Ce sont les experts en évaluation d’entreprises (EEE) qui connaissent les méthodes applicables et les standards professionnels dictés par l’Institut des experts en évaluation d’entreprises, qui est la seule association au Canada dans ce domaine. D’autres professionnels, tels que certains comptables, peuvent aussi être habiletés à évaluer des entreprises.

Combien est-ce que ça coûte une évaluation d’entreprise ?

Tout dépend du niveau de complexité de l’entreprise et des besoins du client. Il existe trois rapports pouvant être effectués par un expert en évaluation d’entreprises.

1) Un calcul de la valeur

2) Une estimation de la valeur

3) Un rapport exhaustif

Le premier est bien évidemment le plus court et le plus économique, tandis que le dernier est le plus long, le plus complet et donc le plus dispendieux. Généralement, le calcul de la valeur est suffisant pour les besoins des PME. L’expert vous conseillera, mais c’est ultimement vous qui déciderez du rapport dont vous avez besoin, donc du prix que vous êtes prêt à payer.

Quelle est la différence entre une évaluation d’entreprise et une vérification diligente ?

L’objectif de l’évaluation d’entreprise est de déterminer la juste valeur marchande d’une entreprise. La vérification diligente, quant à elle, est surtout utilisée lors du processus d’acquisition d’entreprise. Lorsqu’elle précède une évaluation d’entreprise, la vérification diligente peut renforcer l’évaluation par l’analyse des risques qu’elle a observés. La vérification diligente n’est pas un prérequis à l’évaluation d’entreprise, mais un avantage.

Qui doit payer pour l’évaluation d’entreprise ?

Dans un contexte d’un transfert d’entreprise, autant le vendeur que l’acheteur peuvent payer pour ce service. Nous voyons également, dans certains cas, un partage des coûts entre les deux parties.

Quels sont les facteurs qui influencent la valeur de l’entreprise ?

Plus une entreprise génère de profits, plus sa valeur est élevée. C’est la base. Pour les multiples de ces profits, cela dépend des différentes couches de risques. Plus on réduit les risques, plus l’entreprise vaut cher.

Les différents éléments suivants peuvent influer sur la valeur d’une entreprise.

Diversification de la clientèle

Avoir un client qui représente une grande partie du volume des ventes d’une entreprise est risqué. Il est préférable d’avoir un plus grand nombre de clients qui composent le chiffre d’affaires.

Récurrence du chiffre d’affaires

Avoir des revenus récurrents réduit le risque de volatilité. En tant que repreneur, cela peut également être rassurant de pouvoir estimer avec suffisamment de précision le chiffre d’affaires à venir.

Ententes contractuelles

Avoir des ententes contractuelles vient également assurer le chiffre d’affaires, ce qui sécurise les entrées de fonds futures. Plus vous avez d’ententes à long terme avec vos clients, plus l’incertitude de votre futur volume d’affaires diminue.

Partage des connaissances

Lorsque les membres de votre personnel viennent à vous pour un conseil ou une approbation, vous devez les aider à devenir autonomes afin qu’ils puissent eux-mêmes gérer toutes sortes de situations. Une équipe autonome est rassurante pour un acheteur qui investit beaucoup dans une nouvelle entreprise dont il ne connait pas tous les rouages.

Amélioration de l’image de marque

Lorsqu’un repreneur s’intéresse à votre entreprise, la première chose qu’il fera probablement est de regarder votre site Web. Il est recommandé de modifier un site Web au minimum tous les 3 ans. Si ce dernier est vieux, l’acheteur s’en rendra compte. Il en va de même pour votre matériel promotionnel.

Est-ce qu’un multiple du BAIIA est une bonne base pour l’évaluation ?

Beaucoup de personnes pensent qu’évaluer une entreprise est aussi simple que de faire 4 ou 5 fois le BAIIA. « C’est un mythe qui doit être démystifié, parce que c’est faux. »

Premièrement, le BAIIA n’est pas nécessairement la meilleure base. De plus, le multiple de 4 ou de 5 n’est pas nécessairement juste. Ce chiffre est une moyenne de moyenne de tous les types d’industries et de toutes les entreprises, donc excessivement simplifié. Chaque entreprise a son niveau de risque unique. C’est assez risqué d’y aller avec un multiple général, car la vraie valeur peut être largement au-dessus ou en dessous du résultat ainsi trouvé.

« Dans certains cas cependant, le BAIIA peut être une bonne base. Dans certains secteurs d’activité, c’est très parlant. C’est aussi un langage que les institutions financières utilisent fréquemment. Le BAIIA est quand même un bon indicateur, mais ce n’est pas le meilleur. Ultimement, le meilleur indicateur est le flux monétaire. »

De plus, le BAIIA ne tient pas compte des réinvestissements dans les immobilisations corporelles, du coût du financement et de l’impôt à payer, qui sont des éléments ne se retrouvant pas dans les poches du propriétaire.

L’impact de la pandémie

La pandémie a fait en sorte qu’on doit se baser moins sur les deux dernières années pour se projeter dans le futur. On s’appuie maintenant plus sur des projections financières actualisées. C’est une méthode qui a toujours été utilisée en évaluation d’entreprise, mais qui prend de plus en plus de place depuis 2020. Il est important de savoir quel impact la pandémie a eu sur l’entreprise afin de bien en évaluer la valeur.

Vous comprendrez donc que l’évaluation d’entreprise n’est pas aussi simple qu’on pourrait le croire. C’est pourquoi nous recommandons de consulter un professionnel pour tous vos besoins en évaluation d’entreprise. Le conseiller de votre région se fera un plaisir de vous faire des recommandations. Appelez-le !

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Pourquoi l’accompagnement est-il si important?  

Reprendre une entreprise est complexe et nécessite un grand investissement de temps, d’argent et d’énergie. Il faut apprendre énormément de nouvelles choses dans tout ce processus qui peut durer des mois, voire des années. Pourquoi donc s’entêter à vouloir tout faire seul ?

Prenons l’exemple d’une maison. Il existe plusieurs métiers qui construisent les différentes parties d’une maison. Le plombier ne peut pas faire l’électricité, vice-versa. C’est la même chose avec le transfert d’entreprise. La personne qui vend son entreprise est experte dans son domaine, mais pas dans tous les domaines touchant le transfert d’entreprise. Tout comme la construction d’une maison, le transfert d’entreprise est un travail d’équipe qui nécessite l’intervention de divers professionnels. Dans cette comparaison, le conseiller CTEQ est un peu comme le maitre de chantier.

Quelques exemples des experts nécessaires selon les 4 étapes du processus de transfert

La préparation

Dès le début, la rencontre avec un expert en planification financière et fiscale est essentielle. Le choix d’une stratégie fiscale optimale concerne autant le cédant que le repreneur, mais les objectifs ne sont pas les mêmes. Pour le premier, l’accent est mis sur la protection du patrimoine familial, tandis que pour le second, on se concentre plutôt sur la création de son patrimoine.

Les rencontres 

C’est à cette étape que l’expertise en évaluation d’entreprise est essentielle, car elle doit être complétée afin d’amorcer les rencontres de discussion entre les parties. Il est important de bien faire la différence entre l’évaluation d’une entreprise et celle basée strictement sur les actifs.
L’exercice d’évaluation d’entreprise tient compte de la valeur des actifs, du rendement, du marché et plus encore. Si vos besoins nécessitent une opinion ou une analyse complexe pour chacune de ses dimensions, le choix d’un expert en évaluation d’entreprise (EEE) sera judicieux

La négociation 

Comme pour les étapes précédentes, les enjeux soulevés lors de la négociation demeurent de nature financière, fiscale et humaine, mais le côté légal s’ajoute également. Il est alors important d’intégrer à son équipe d’experts les juristes.

Les conseils du notaire ou de l’avocat seront aussi d’une très grande importance, principalement pour tout ce qui concerne les documents légaux tels que la lettre d’intention, l’offre d’achat, la convention d’achat-vente ainsi que la convention d’actionnaires, lorsqu’applicable

La transition

L’ajout d’experts en gestion des ressources humaines est fortement recommandé pour la phase de transition puisque celle-ci est souvent accompagnée d’une bonne dose de turbulence. Ces experts vous aideront à mieux planifier cette importante étape du changement, en identifiant, par exemple, les situations problématiques pouvant survenir lors du transfert de direction. Divers consultants et spécialistes en marketing et en communications sont aussi fréquemment consultés lors de cette étape.

Ai-je vraiment besoin de tous ces experts?

C’est normal si tout cela vous semble beaucoup. En transfert d’entreprise, il y a énormément de choses à apprendre, surtout pour les repreneurs. En effet, ceux-ci n’ont parfois que très peu d’expérience dans le secteur de l’entreprise qu’ils achètent. Ajoutez à ça plusieurs autres apprentissages comme la lecture des états financiers, la gestion d’employés, et plus encore.

Vouloir tout faire soi-même peut apporter énormément de stress. Sans compter les erreurs potentielles et les occasions perdues à cause du manque de connaissance et de préparation. Les experts permettent d’éviter ces erreurs, donc de gagner du temps et de l’argent. De plus, consulter des professionnels permet une plus grande objectivité dans la prise de décisions.

Des besoins qui varient 

Plusieurs facteurs font en sorte que vous aurez besoin de certains professionnels ou non. En voici quelques-uns.

L’expertise du cédant ou du repreneur

Selon votre champ d’études et vos expériences passées, vous aurez besoin de plus ou moins d’accompagnement de la part des différents professionnels du transfert d’entreprise. Par exemple, un comptable qui achète ou vend une entreprise n’aura probablement pas besoin d’un de ses confrères pour étudier les états financiers de l’entreprise qu’il souhaite acheter.

Le type d’entreprise

Certaines entreprises ont des besoins différents. Par exemple, dans le domaine culturel ou manufacturier, il sera nécessaire de consulter un expert sur les questions de propriété intellectuelle.

Aussi, les entreprises comme les ateliers mécaniques doivent fournir certains rapports environnementaux pour évaluer l’impact de leurs activités sur l’environnement. De plus, dans les grandes entreprises, certains experts peuvent déjà être présents au sein de l’équipe.

Et si je n’ai pas les moyens de payer tous ces honoraires?

Beaucoup de personnes qui achètent ou vendent de petites entreprises se posent cette question. Cela peut effectivement sembler intimidant de faire affaire avec autant d’experts.

Toutefois, la réalité est que « la quasi-totalité (99,8 %) des entreprises québécoises sont des PME, c’est-à-dire qu’elles ont moins de 500 employés, et plus de la moitié (53 %) comptent moins de 5 employés ».

Ainsi, les honoraires sont habituellement adaptés en conséquence. Par exemple, il serait illogique pour un expert de facturer le même prix pour une multinationale que pour une petite entreprise de quelques employés. Le travail à effectuer n’est tout simplement pas le même. De plus, beaucoup de professionnels offrent une gradation de leurs services. Par contre, il faut s’attendre à débourser un certain montant en fonction des heures passées sur le dossier. Heureusement, certains honoraires peuvent être inclus dans le financement pour les repreneurs.

Enfin, il faut se souvenir que dans cet article, beaucoup de cas ont été mentionnés, mais ce ne sont que des exemples qui ne s’appliquent pas nécessairement à toutes les situations, d’où l’importance de bien se faire accompagner tout au long du processus.

Au CTEQ, nous savons que les transferts d’entreprises sont complexes. C’est pourquoi nos conseillers sont là pour vous appuyer grâce à leur expertise. Ils seront en mesure de vous indiquer précisément quels experts sont nécessaires à quelles étapes selon votre situation unique.
N’hésitez donc pas à les contacter pour leur parler de votre projet.

comprendre ses états financiers

Le CTEQ s’est entretenu avec Isabelle Gauthier, conseillère en développement économique chez Développement économique Matanie.  

Pour connaître la situation financière d’une entreprise, on regarde ses états financiers. Plusieurs diront, ça va de soi ! Ce qui est étonnant cependant, c’est que 60 % des entrepreneurs ne savent pas les lire. Pourtant, c’est essentiel. Non seulement pour améliorer son rendement, mais aussi lorsque vient le temps de vendre. C’est important de bien comprendre vos états financiers, car les impacts fiscaux d’une vente d’entreprise affectent directement votre avenir.  

POUR PRENDRE DE MEILLEURES DÉCISIONS 

Les états financiers sont indispensables pour prendre de bonnes décisions d’affaires. Ils agissent comme outil d’évaluation des forces et des faiblesses de l’entreprise. Cela permet d’agir sur les lacunes en faisant les investissements nécessaires (équipements, ressources humaines, améliorations locatives, etc.). Vous maximisez ainsi la valeur obtenue.  

POUR MIEUX VENDRE 

En affaires, on est rarement seuls. Particulièrement lors de la vente d’une entreprise. Vous travaillerez donc avec plusieurs professionnels. Comprendre vos états financiers vous apaisera puisque vous communiquerez de manière plus efficace en plus d’être en mesure d’évaluer les impacts de vos décisions.  

Le repreneur idéal 

De plus, vous ciblerez le repreneur idéal le moment venu. Par exemple, une entreprise ayant des enjeux au niveau des ressources humaines aurait avantage à avoir un repreneur expert en la matière. Cela peut même être un défi stimulant pour lui.  

Un lien de confiance accru 

Le lien de confiance avec le repreneur est essentiel pour un transfert d’entreprise réussi. Lorsque vous connaissez bien vos états financiers, vous êtes en mesure de répondre rapidement et facilement aux questions. Cela rassure le repreneur et les investisseurs. Vous maximisez ainsi vos chances de vendre.  

Des négociations plus harmonieuses 

D’autre part, une bonne connaissance des états financiers écarte les émotions des négociations. Lorsque vous êtes conscient de la valeur réelle de votre entreprise, de ses forces et ses faiblesses, vous négociez de façon plus juste. Cela entraîne nécessairement des discussions plus harmonieuses avec le repreneur. Les états financiers agissent comme terrain neutre entre les deux parties.  

Un gain de temps

C’est un gain de temps pour tous. Le repreneur et vous allez pouvoir atteindre vos objectifs plus rapidement et tous les acteurs impliqués dans le transfert d’entreprise pourront travailler plus efficacement.  

Faire le ménage 

Lorsqu’on veut vendre une maison, on veut qu’elle paraisse bien, alors on fait le ménage. C’est la même chose pour vendre une entreprise. Si les états financiers sont clairs, propres et à jour, on inspire confiance au repreneur et on rend la transaction beaucoup plus fluide et transparente.  

On veut le plus possible éliminer tout doute dans l’esprit du potentiel acheteur. Des états financiers en ordre sont un bon indice de l’organisation et de la structure de l’entreprise.  

« MAIS J’AI UN COMPTABLE… » 

Le comptable répond aux exigences soulevées lors de son embauche. Quels sont le rôle et les responsabilités que vous lui avez donnés ? Avez-vous tout de même un œil sur ce qui se passe ?  

Un comptable à l’interne n’effectue pas un travail d’évaluation. Ce n’est pas parce qu’il comprend les états financiers qu’il saura mettre les chiffres en valeur.  

L’évaluation d’entreprise 

Une évaluation d’entreprise, ça va au-delà des états financiers. On ne peut pas se fier qu’aux états financiers effectués à l’interne pour établir la valeur d’une entreprise. On doit effectuer tout un processus, notamment les normalisations du BAIIA 

Il y a également l’évaluation qualitative qui complémente la situation financière. Les ressources humaines en sont le parfait exemple. Si on a une équipe près de la retraite, il faut prévoir la passation des connaissances et assurer la relève. Le défi n’est pas le même pour le repreneur.  

D’où l’importance pour vous de comprendre le rôle des états financiers et le fait qu’ils ne sont pas suffisants pour amener le repreneur à prendre une décision. Mais des états financiers en ordre, ça facilite grandement le travail d’évaluation et surtout, ça donne confiance à l’acheteur.  

ET COMMENT BIEN LES COMPRENDRE SES ÉTATS FINANCIERS ? 

Comprendre les états financiers de son entreprise n’est pas une mince affaire. Tout d’abord, faites-vous un plan de match afin de mettre de l’ordre dans vos idées. Mettez sur papier vos défis, établissez vos priorités et intervenez auprès de celles-ci. 

Pour acquérir de nouvelles connaissances, vous pouvez suivre des formations sur le sujet. Le but n’est pas de devenir un expert. Mais au moins, vous parlerez le même langage que les professionnels et aurez plus de facilité à prendre des décisions.  

Vous pouvez vous référer à des experts de confiance dans le domaine afin de poser vos questions et de passer en revue vos états financiers. Ne craignez pas de cogner aux portes des organismes de développement économique de votre région, ils peuvent vous aider.  

POUR UNE MEILLEURE RETRAITE 

Les impacts fiscaux sont importants lorsqu’on vend son entreprise. Pour avantager au maximum votre situation financière personnelle, vous devez comprendre les états financiers de votre entreprise. Entourez-vous donc de professionnels de confiance !

N’hésitez surtout pas à communiquer avec nous pour toute question. Nous vous guiderons avec plaisir vers les ressources et les professionnels appropriés selon votre situation. 

processus transactionnel

Lorsqu’on entame un transfert d’entreprise, on peut s’attendre à passer à travers quatre étapes formelles. Mais, attention. À chaque transaction ses besoins ! Ces quatre étapes ne sont pas obligatoires. En fonction de votre projet, votre conseiller saura vous guider sur la meilleure stratégie à adopter.

Nous nous sommes entretenus avec Serge Bastien, chef d’équipe des conseillers au CTEQ, et Jean-Michel Saumure, conseiller en transfert d’entreprise au CTEQ pour la région de l’Outaouais, afin de vous éclairer sur les quatre étapes du processus d’acquisition d’entreprise. 

LES 4 ÉTAPES

Si vous êtes propriétaire d’une entreprise et désirez la vendre, commencez par en parler à votre réseau et l’afficher sur des sites Web prévus à cet effet, comme l’INDEX du CTEQ, par exemple.

Si vous êtes repreneur, commencez par faire des recherches afin de dénicher une entreprise intéressante.

Les étapes formelles qui suivent prennent forme à la suite du maillage du propriétaire et du repreneur généré par les démarches qui précèdent. Après un échange d’informations sommaire, les deux parties se sont signifiées mutuellement leur intérêt à entreprendre un processus de transfert.

  1. La lettre d’intérêt

La lettre d’intérêt est une mise en relation entre le repreneur et le cédant. Elle sert à signifier par écrit au cédant l’intérêt du repreneur. Généralement, à cette étape le repreneur cherche à obtenir des renseignements additionnels lui permettant de faire un premier survol de l’entreprise.

Ce que la lettre d’intérêt peut contenir :

  • Une brève présentation du repreneur et de ses intentions
  • Un engagement de confidentialité du repreneur
  • Un survol des premiers éléments financiers généraux de l’entreprise afin de se faire une première opinion sur la faisabilité du projet de reprise

Le premier survol des informations de l’entreprise vise à s’assurer que le prix demandé soit raisonnable et justifiable. On prend aussi le temps d’évaluer si la relation avec l’une et l’autre des parties prenantes est harmonieuse et collaborative.

Si les deux parties sont satisfaites des rencontres et des informations supplémentaires obtenues, on passe à la préparation de la lettre d’intention.

  1. La lettre d’intention

La lettre d’intention est un document qui nécessite une préparation plus étoffée . Elle détermine de manière plus précise le cadre des négociations, en plus d’être un engagement ferme à poursuivre ces dernières de bonne foi.

On y retrouvera des énoncés de conditions nécessaires à la réalisation d’une éventuelle transaction. On ne s’est pas encore commis de façon irrévocable sur un prix, mais on en a convenu un sur lequel asseoir le point de départ des discussions. On y retrouve également un délai d’exclusivité au cours duquel le repreneur sera le seul interlocuteur avec lequel le propriétaire négociera une éventuelle transaction.

Afin de gérer les attentes, on énonce clairement le plan du projet. On bâtit un échéancier visant à assurer le suivi et le contrôle des différentes étapes du transfert d’entreprise.

À la suite de la signature de la lettre d’intention, on procède à l’évaluation approfondie de l’entreprise. Comme plusieurs spécialistes et experts s’impliquent dans la vérification diligente, les coûts augmentent à partir de cette étape. C’est pourquoi le document comporte des termes d’exclusivité des négociations.

On va donc beaucoup plus loin dans le processus d’acquisition grâce aux spécialistes qui évaluent chaque aspect de l’entreprise : les états financiers, les ressources humaines, les fournisseurs et clients actuels, les contrats en cours, le secteur d’activités, le marché, etc.

Cette étape permet d’identifier les forces et les problématiques liées aux opérations de l’entreprise. Et donc, de réaliser les conditions finales de la transaction en meilleure connaissance de cause. 

Cette étape permet également de commencer à construire un plan de transition qui permet d’envisager qu’au lendemain de la date officielle du transfert, on sache comment s’organiser. Ce plan vise à établir les bases d’une mécanique pour le transfert du savoir en plus de clarifier les nouveaux rôles et responsabilités que les parties prenantes devront assumer.

Si l’évaluation satisfait aux exigences et aux conditions, on passe à la prochaine étape. 

À lire : Comment bien vous préparer à la lettre d’intention ?

  1. L’offre d’achat

Dans l’offre d’achat, on clarifie et précise les informations contenues dans la lettre d’intention en s’appuyant sur l’évaluation et les résultats obtenus lors des vérifications. Si la lettre d’intention était peu élaborée, l’offre d’achat elle sera beaucoup plus étoffée.

L’offre d’achat détermine les conditions finales, ainsi que la structure légale et financière de la transaction et de l’organisation de l’entreprise. Le résultat recherché est de faire en sorte que rien de nouveau n’apparaisse lors de la clôture de la vente. 

  1. Le contrat d’achat

Le contrat d’achat est souvent plus court, en raison du fait qu’il réfère et valide les conditions établies à l’offre d’achat. En effet, en principe, une grosse partie du travail a déjà été faite en amont, aux étapes de la lettre d’intention et de l’offre d’achat.

Le contrat d’achat lie officiellement les parties prenantes. Un délai assez important demeure tout de même à prévoir entre l’offre et le contrat en raison de la finalisation de tous les aspects par les experts.

BÂTIR SON CERCLE DE CONSEILLERS

Un des objectifs majeurs d’un transfert d’entreprise est d’en assurer sa pérennité. Il faut construire un plan d’action juste et stratégique pour être bien outillé pour la suite.

Que vous soyez le cédant ou le repreneur, être bien accompagné est idéal afin d’orchestrer le tout de façon optimale. Entourez-vous de conseillers et de professionnels, c’est un investissement !

AVOIR DES ATTENTES RÉALISTES

On ne fait pas de transfert d’entreprise tous les jours. Cela devient donc un processus d’apprentissage. Le temps est nécessaire pour absorber l’information, vivre ses émotions et prendre de bonnes décisions. C’est un marathon, et non un sprint.

UN TRANSFERT D’ENTREPRISE : UNE OCCASION EN OR

Un transfert d’entreprise, c’est l’affirmation du désir de poursuivre le travail que d’autres ont fait avant nous !

Pour le cédant, c’est une occasion d’assurer la poursuite de son rêve et de transmettre son savoir à un autre entrepreneur aussi déterminé que lui. Pour le repreneur, c’est une aventure pleine d’apprentissages et de défis; une occasion de se dépasser et de réaliser son rêve d’être entrepreneur.

L’entreprise aussi en bénéficie ! Le repreneur amène avec lui un nouveau dynamisme qui a le potentiel de la faire passer à un autre niveau.

Communiquez avec le CTEQ pour toutes questions!

têtes de deux repreneurs

D’ici 2025, un Québécois prendra sa retraite toutes les huit minutes, indique Retraite Québec. Ce sont donc 850 000 travailleurs qui quitteront le marché de l’emploi d’ici les sept prochaines années.

En tant que gestionnaire d’entreprise, comment pouvez-vous planifier ces prochains départs à la retraite et même votre propre transition vers une fin de carrière ? Notamment, par le transfert des connaissances, un processus indispensable qui assure une rétention du savoir organisationnel et de la richesse de l’expérience acquise. De quelles connaissances parle-t-on spécifiquement ?

Essentiellement, nous pouvons les regrouper en deux catégories : les connaissances explicites et les connaissances tacites. Les connaissances explicites se traduisent par les outils tangibles que l’entreprise détient (guide, grille de suivi, etc.), alors que les connaissances tacites sont composées des expériences et du savoir-faire de la personne qui les possède pour les avoir développées avec le temps.

Quelles connaissances transférer ?

Heureusement, il n’est pas nécessaire de transférer toutes les connaissances détenues par les membres d’une organisation ! La première étape consiste à cibler les priorités. Pour évaluer si des connaissances risquent de quitter votre entreprise, certains questionnements s’imposent : sont-elles détenues par une seule personne ? Sont-elles documentées ? Les personnes qui les possèdent risquent-elles de quitter l’organisation sous peu ? La perte d’une connaissance risque-t-elle de mettre en péril l’efficacité ou la pérennité de l’entreprise ?

Dans le cas où un besoin de transfert de connaissances serait ciblé, une relève doit être identifiée pour intégrer le processus. Ainsi, l’écart du niveau des connaissances entre le cédant et la relève doit être mesuré afin d’identifier les compétences critiques à transférer.

Comment transmettre ces connaissances ?

Au moment du choix de la méthodologie de transfert, nous devons tenir compte des styles individuels d’apprentissages, en fonction des besoins de la relève qui doit les assimiler. En optant pour un soutien concret, nous pouvons envisager par exemple un manuel d’utilisation, un guide de l’apprenant ou une formation en mode virtuel. L’idée est d’archiver l’information, de façon à en assurer le transfert subséquemment.

Les méthodes qui permettent de transférer des connaissances tacites se basent davantage sur les interactions sociales. Elles visent à amener les acteurs à les partager entre eux directement. Pensons alors au mentorat, au jumelage et au coaching. Ces méthodes sont d’autant plus d’actualité avec le manque criant de main-d’œuvre dans toutes les sphères de métier.

Dans un monde idéal, il est préférable de mettre en application un processus de transfert des connaissances concret et rigoureux. Celui-ci peut se diviser en six étapes simples qui viennent aider à structurer ledit transfert, afin d’optimiser les vitesses et l’efficacité d’apprentissages.

  • Déterminer les compétences à risque en fonction de leur impact, de leur utilisation et leur priorité en matière de degré d’urgence
  • Documenter et répertorier les connaissances de notre entreprise et des postes de travail ciblés
  • Identifier le cédant et le repreneur, ainsi que les autres parties prenantes du processus du transfert de connaissances
  • Valoriser l’avancement du processus et l’acquisition de nouvelles connaissances chez les participants.
  • Retenir l’expertise et effectuer des suivis périodiques. Considérer les membres de l’organisation comme des partenaires et s’assurer du maintien des connaissances par des évaluations et des indicateurs de mesure tangibles
  • Intégrer les pratiques de transfert de connaissances en continuité dans les opérations courantes de l’entreprise, mais également dans la vision stratégique long terme de celle-ci

Les défis du transfert de connaissances

Il existe des enjeux culturels, économiques, structurels et humains qui peuvent expliquer la difficulté à partager des connaissances. Par exemple, de nos jours, il s’agit du manque de main-d’œuvre, manque de temps et manque de ressources financières. D’autres obstacles peuvent s’ajouter, comme les différences de vocabulaire et de cadre de référence, le manque d’aptitudes pédagogiques et l’écart entre les générations.

Également, le cédant peut ne pas reconnaître que certaines de ses connaissances ou certains renseignements qu’il possède ont de la valeur et, par conséquent, ils ne sont pas priorisés dans la transmission du savoir. Or, les procédures ou mécanismes normalisés de saisie des connaissances sont parfois aussi insuffisants en entreprise. Le processus de transfert des connaissances demande donc de la préparation et un suivi rigoureux afin d’obtenir des résultats positifs et durables, et ainsi un réel retour sur investissement !

À lire : Cédants : combien de temps prévoir pour la transition ?

Les facteurs de réussite

Pour réussir, l’engagement de la direction est primordial. Les dirigeants et les gestionnaires doivent montrer l’exemple, offrir du soutien et reconnaître les efforts des individus dans la démarche. Implanter une culture de partage et optimiser le réseautage entre tous les collaborateurs seront sans contredit des atouts précieux.

Dans la nouvelle ère, pour demeurer pertinents et compétitifs sur le marché, l’individu, l’équipe et l’organisation doivent apprendre, désapprendre, réapprendre… et recommencer ! L’individu et l’équipe doivent déployer les efforts nécessaires pour transformer leurs comportements et développer les bons réflexes afin d’apprendre à apprendre pour s’adapter au contexte changeant et saisir les occasions.

La clé du succès pour l’implantation d’une culture d’apprentissage au sein de notre organisation est sans aucun doute la communication, mais également offrir des occasions d’évoluer multiples aux employés, autant sur le plan informel que formel. Il est essentiel de mettre en place un climat d’apprentissage collaboratif et ainsi être en mode amélioration continue.

Faites du transfert de connaissances une priorité, afin de favoriser le maintien du savoir organisationnel et de l’expertise humaine de votre entreprise pour ainsi optimiser sa pérennité. Que ce soit pour une relance, l’effet de levier d’une croissance ou pour le maintien de vos activités, le temps investi dans les apprentissages de vos équipes est un gage de succès. Il permet aux individus de développer leur plein potentiel et par le fait même de contribuer activement à votre évolution !

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vendre son entreprise

En tant que propriétaire, vient un moment où vous devez nécessairement faire un plan pour assurer la pérennité de votre entreprise après votre départ, qu’importe la cause de celui-ci. Assurer la relève, c’est assurer la continuité de votre travail.

Naturellement, vous pensez à vos enfants ou à afficher votre entreprise sur un site Web destiné à cet effet. Or, lorsque ces solutions ne fonctionnent pas, il est bon de savoir qu’il existe plusieurs autres scénarios possibles qui valent la peine d’être explorés.

Nous nous sommes entretenus avec Grégory Brasseur, coordonnateur provincial à la reprise collective au CTEQ, et Louis-David Malo, conseiller en transfert d’entreprise au CTEQ, afin d’effectuer un tour d’horizon des différents types de repreneurs possibles pour votre entreprise.

LES PARTIES PRENANTES : DE POTENTIELS ACHETEURS

La famille

Le scénario typique est celui où les enfants travaillent dans l’entreprise dans le but de la reprendre lors de la retraite du parent. Or, les enfants ne sont pas les seuls repreneurs potentiels. Pensez à la famille élargie : les cousins, la belle-famille, les frères et sœurs, etc.

Ce mode de reprise peut impliquer des défis relationnels importants. Un conseil de famille ainsi qu’un accompagnement professionnel en relations humaines vous aideront à préserver l’harmonie familiale à travers les étapes du transfert.

Les personnes-cadres dans l’entreprise

Les cadres ont déjà un lot de connaissances ainsi que des contacts au sein et à l’extérieur de l’organisation. La gestion du changement est donc facilitée. Qui dans votre équipe serait la bonne personne pour reprendre les rênes ? Celle-ci a-t-elle déjà mentionné l’intérêt d’acheter l’entreprise ? Vos financiers seront rassurés que votre repreneur connaisse déjà l’entreprise en profondeur.

Les employés

La reprise par un ou même l’ensemble des employés est intéressante si ceux-ci ont votre entreprise à cœur ainsi qu’un esprit entrepreneurial. Si l’on a une équipe combinant expérience et compétence, c’est une option intéressante. Ils sont déjà impliqués au sein de l’organisation et leur sentiment d’appartenance ne s’en trouverait que renforcé.

De plus, il existe des organismes professionnels subventionnés accompagnant les repreneurs collectifs ainsi que des subventions directes et des avantages fiscaux intéressants liés à cette option.

Un repreneur (individu ou entreprise)

La reprise par un repreneur externe peut être intéressante dans plusieurs contextes, notamment lorsqu’on a besoin d’une nouvelle expertise au sein de l’équipe. Un repreneur arrive avec ses nouvelles idées et son point de vue extérieur. Parfois, c’est exactement ce que ça prend pour mousser les affaires.

Le CTEQ possède d’ailleurs une vaste banque de repreneurs potentiels dans toutes les régions et tous les secteurs.

D’AUTRES PARTIES PRENANTES POTENTIELLES

Vos clients

Vous offrez des produits et services à des personnes ou des entreprises qui en ont besoin. N’auraient-ils pas intérêt à acquérir votre entreprise ?

Si votre offre est récurrente, rare dans votre région ou encore onéreuse chez la concurrence, cette option s’avère intéressante. Si vos clients entretiennent une passion pour votre offre, c’est aussi une option pertinente à considérer. Épicerie, quincaillerie, camping, golf ou services spécialisés (TI, comptabilité, communication) : les exemples sont nombreux au Québec !

Une entreprise de la chaîne d’approvisionnement

Plusieurs raisons peuvent motiver un propriétaire d’entreprise de la chaîne d’approvisionnement à vouloir acquérir la vôtre. Pensez à ceux-ci :

  • Fournisseurs
  • Producteurs/manufacture
  • Transport
  • Entreposage
  • Commerce de gros
  • Commerce de détail

Qui d’entre eux aurait un intérêt stratégique à reprendre votre entreprise ? Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre par exemple, on pourrait vouloir sécuriser une expertise ou une ressource.

Une entreprise concurrente

Approcher un concurrent pour lui vendre votre entreprise peut être une solution avantageuse pour les deux parties. D’un côté, vous vous retrouvez à négocier avec quelqu’un qui saisit déjà la valeur de votre travail et qui aurait avantage à acquérir une nouvelle part de marché.

D’un autre, c’est une occasion pour l’entreprise concurrente de croître, de réaliser sa mission à plus grande échelle en faisant une économie d’échelle.

De plus, la passation des connaissances se fait plus rapidement puisque votre concurrent possède une expertise similaire.

Une entreprise complémentaire

Une entreprise offrant des produits ou services différents des vôtres pourrait vouloir bonifier son offre en faisant l’acquisition de votre entreprise.

Par exemple, vous êtes propriétaire d’une librairie et votre voisin d’un restaurant-café. Pourquoi ne pas l’approcher pour tester les eaux ? Ce n’est pas la même expertise, mais imaginez l’expérience qu’il pourrait conférer à ses clients ? Le partage de ressources humaines ? La baisse du risque d’affaires que procure une saine diversification ? Un acteur municipal ou communautaire pourrait même s’allier à la démarche, selon l’importance stratégique de votre entreprise pour la localité.

Les investisseurs

Les investisseurs sont de bons alliés. Ils peuvent venir compléter le montage financier d’un repreneur ou d’une entreprise acquéreuse. Si vous en connaissez, n’hésitez pas à les considérer.

L’AGENCEMENT DE DIFFÉRENTES PARTIES PRENANTES

Et pourquoi pas un peu de tout ça ? À force de vouloir sélectionner un modèle, on peut laisser dans l’angle mort la possibilité d’agencer plusieurs parties prenantes. Créer un tableau avec plusieurs morceaux, c’est possible, voire souhaitable dans certains cas. Cela peut faciliter la vente de l’entreprise.

POUR AMORCER LES RÉFLEXIONS

  1. Prenez le temps de faire une introspection. Que voulez-vous vraiment ? Rester dans l’entreprise seulement quelques mois, ou plutôt quelques années, après le transfert ? Quand voudriez-vous vendre ? Avec qui aimeriez-vous travailler ?
  2. Prenez un moment pour noter toutes les personnes de votre réseau qui auraient intérêt à vous racheter. Peut-être certains ont-ils même déjà mentionné l’idée ?
  3. Réfléchissez à votre scénario idéal et sélectionnez des personnes ou des entreprises avec qui il vous serait agréable de travailler. Un transfert d’entreprise peut s’échelonner sur plusieurs années, on ne fait pas ça avec n’importe qui.
  4. Commencez à construire votre cercle de conseillers. Qui vous aidera à entamer les démarches ? Fiscaliste, comptable, conseiller juridique, gestionnaire de changements, etc.

Vous pourriez aussi choisir une reprise partielle ou progressive. N’oubliez pas que vous y allez à votre rythme, une étape à la fois.

DES SOLUTIONS, IL Y EN A !

Chaque cas est unique, il n’existe pas de recette. Les défis varient en fonction de chaque transfert. Entourez-vous de spécialistes en reprise pour mettre sur pieds votre propre solution et pour déterminer la structure juridique idéale.

Et n’oubliez pas que l’harmonie entre les parties est la base d’une transaction réussie. Même si un scénario semble idéal sur papier, assurez-vous que le courant passe bien et que vous êtes sur la même page que votre collaborateur.

LE FACTEUR HUMAIN

La vente d’une entreprise est un processus long nécessitant une préparation qui va au-delà de la transaction légale. Vous avez mis de l’énergie sans compter sur ce projet d’affaires et passer le flambeau peut être plus difficile qu’on l’anticipe. Les émotions ne sont pas à négliger.

Entourez-vous de personnes avec qui vous serez à l’aise d’entamer cette étape de vie. On parle souvent de chiffres lorsqu’il est question de vendre son entreprise, mais il y a tout le côté humain qui vient grandement influencer la réussite du transfert.

Le CTEQ offre tant aux cédants qu’aux repreneurs un accompagnement gratuit tenant compte tant des dimensions transactionnelles qu’humaines.

N’hésitez pas à faire appel à votre conseiller régional !

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#1 : Portrait d’une entreprise à vendre : vignoble avec vue dans Lanaudière

(mise à jour mars 2022 : maintenant hors ligne) Acheter un vignoble vous intéresse ? Découvrez le profil du Vignoble Saint Gabriel situé dans Lanaudière.

#2 : Portrait d’une entreprise à vendre : Garage Boucher et Santerre

Acheter une entreprise dans le Témiscouata vous intéresse ? Découvrez le profil du Garage Boucher et Santerrre situé à Lac-des-Aigles.

#3 : Acheter une entreprise à 55 ans, c’est possible !

Robert Larocque a toujours voulu être à la tête d’une entreprise. Il réalise ce rêve à 55 ans, en reprenant une entreprise bioalimentaire en Estrie.

#4 : L’importance des états financiers intérimaires « maison »

Ancien banquier d’affaires, aujourd’hui entrepreneur, j’ai l’occasion depuis près de 20 ans d’être quotidiennement en contact direct avec un très grand nombre de PME; de toutes tailles, issues de divers secteurs d’activités et à différents stades d’évolution (démarrage, croissance, maturité, décroissance, achat, vente, etc.). Au fil du temps, malgré les différences entre les PME, j’ai observé plusieurs enjeux similaires.

#5 : Transfert d’entreprise : les pièges à éviter pour le repreneur au cours de la transaction

Lors d’un transfert d’entreprise, le repreneur s’engage parfois dans la transaction avec certaines idées reçues qu’il est important de soulever et de démystifier. Ces idées reçues se traduisent souvent par des erreurs qui peuvent faire échouer la transaction ou lui faire regretter l’acquisition de l’entreprise. Vous trouverez dans cet article, une liste non exhaustive des erreurs à éviter afin d’assurer le succès de votre achat et surtout la pérennité de votre nouvelle entreprise.

Le 23 septembre dernier, le CTEQ, en partenariat avec Desjardins, a tenu un webinaire sous le thème « Portrait des étapes d’un transfert d’entreprise ».

M. René Boivin, président-directeur général de Novo STT, a témoigné de son expérience de transfert d’entreprise. Avec M. Richard Quinn, ils ont abordé les quatre grandes étapes d’un transfert d’entreprise :

  1. La réflexion
  2. La planification
  3. La transaction
  4. La post-transaction

Pour toutes questions, n’hésitez pas à communiquer avec nous !

L’exercice d’une planification stratégique d’affaires se fait périodiquement par tout entrepreneur investi dans le succès et la pérennité de son entreprise. Pourquoi cet outil, qui guide les décisions de gestion d’un chef d’entreprise, devient-il si important au moment où celui-ci décide de passer le flambeau ?

Deux experts en accompagnement stratégique nous expliquent.

« La stratégie d’entreprise dresse le portrait complet d’une organisation, et devient en quelque sorte son portfolio face aux repreneurs sérieux », indique d’emblée Valérie Jacob, accompagnatrice stratégique et associée d’ADN-organisations, qui aide les PME dans leurs stratégies et processus organisationnels.

« Ce document est souvent présenté lors d’une 2e ou 3e rencontre entre les parties prenantes qui ont eu un premier coup de cœur ».

Que doit-on y inclure ?

Pensons d’abord aux fondements d’une entreprise : sa mission, sa vision et ses valeurs. Comment définir ces éléments de sorte qu’ils transmettent le caractère unique de notre organisation ? Comment les formuler pour les rendent le plus inspirant possible ?

Parmi les autres composantes d’une stratégie d’entreprise devant être relevés se trouvent les objectifs, les projets menant vers ces objectifs certes, mais aussi un franc portrait des forces et des faiblesses, des occasions et des menaces internes et externes de l’organisation.

« La plupart des entrepreneurs ont une connaissance intuitive, mais partielle de leur plan stratégique. Cet exercice systématique les force à en couvrir tous les aspects. Il aidera aussi le cédant à prendre conscience des avantages concurrentiels de son entreprise face aux acheteurs, mais aussi des éléments pouvant les décourager. Il pourra alors prendre des actions en conséquence pour pallier ces lacunes, peut-être devoir repousser le moment du transfert ou encore, être simplement pleinement conscient des faiblesses réelles de son organisation pour se préparer à négocier. Plusieurs cédants ont en fait tendance à surestimer la valeur de leur entreprise étant donné leur attachement à celle-ci, ce qui crée de fausses attentes. La valeur, dit-on, est dans les yeux de celui qui regarde », raconte Claude Balleux, aussi accompagnateur stratégique et associé d’ADN-organisations.

Quant aux perspectives

Faire un exercice de stratégie corporative dans un contexte de transfert veut dire examiner les maintes avenues possibles pour la croissance de l’entreprise.

« L’idée est bien entendu de pouvoir montrer, chiffres à l’appui, que l’entreprise peut continuer d’évoluer, de grandir. Des pistes d’investissement, des avenues à prendre pour le futur, doivent être analysées et suggérées dans ce document. Le propriétaire doit toutefois garder un esprit d’ouverture quant à de nouvelles avenues (rentables bien entendu) à envisager en consensus avec son équipe de direction. C’est que le repreneur doit pouvoir s’y projeter et sentir qu’il y a encore place à de l’innovation dans l’organisation sans que cela en compromette la rentabilité », ajoute Valérie Jacob.

Un exercice d’équilibre

Conseil : l’exercice doit être mené par l’équipe de direction élargie et les personnes clés de l’organisation (p. ex., comptable ou directeur des opérations).

Bien entendu, si un tel outil n’a pas été mis à jour depuis longtemps, cela pourra demander plusieurs heures, voire semaines de travail.

« Une stratégie corporative bien ficelée servira d’atout et pourra être présentée à un repreneur sérieux dès qu’il aura manifesté un intérêt envers l’entreprise. L’idée n’est pas de vendre à tout prix, mais de trouver le meilleur jumelage possible et de démarrer les négociations sur de bonnes bases, c’est-à-dire, avec des informations qui donnent l’heure juste », complète Valérie Jacob.

« Cela évite aux deux parties de perdre du temps lorsque les conditions ne sont pas réunies pour un mariage heureux », ajoute quant à lui Claude Balleux.

Conseil : il est toujours sage de se faire accompagner par des professionnels pour vérifier que cette stratégie d’entreprise couvre tous les aspects nécessaires, qu’elle reste transparente tout en mettant l’entreprise en valeur.

À lire : 7 façons de mettre en place des conditions gagnantes pour réussir son transfert

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