Étiquette : Bas-Saint-Laurent
Cet article a été rédigé dans le cadre d’une série dont l’objectif est de mettre en lumière de belles entreprises du Québec qui sont actuellement à la recherche d’une relève.
L’Épicerie Dépanneur Co-Thé, située dans le Bas-Saint-Laurent, a été fondée en 1967 (anciennement l’épicerie André Rioux) et reprise en 1984 par Pierre-Alain Côté et sa conjointe Marjolaine Théberge. Propriétaires depuis 36 ans, ils ont su transformer ce lieu qui n’était à l’origine qu’un petit dépanneur de quartier en une véritable institution incontournable au sein de la municipalité de Saint-Fabien.
Une croissance rapide et des projets sans fin
Après l’acquisition de ce dépanneur en 1984, M. Côté et Mme Théberge se sont donné pour mission d’offrir les services complets d’une épicerie dans leur dépanneur. En 1985, ils ajoutent les services d’une boucherie à l’entreprise. En 1986, ils se lancent dans la préparation de prêt-à-manger qui représente aujourd’hui la force majeure de leur épicerie. Au fil du temps, ils intègrent les services de Loto-Québec, une boulangerie, puis une fromagerie offrant, entre autres, les produits de la Fromagerie des Basques qui sont très appréciés dans la région. Entre 1989 et 2000, ils ont été également dépositaires de la SAQ. Un service de traiteur pour les fêtes et les évènements spéciaux a également été en opération pendant plusieurs années. Ce service était très populaire auprès de la clientèle, mais faute de temps, les propriétaires ont dû y mettre un terme.
Un positionnement géographique stratégique
Plus précisément au cœur de la municipalité de St-Fabien, l’Épicerie Dépanneur Co-Thé est située près de lacs, de villégiatures, d’un flanc de montagne, du fameux parc du Bic (Sépaq) et de Saint-Fabien-Sur-Mer qui abrite plusieurs chalets et maisons, dont les propriétaires sont pour la plupart des habitants de la ville de Montréal et de Québec. Cet emplacement au paysage unique au Québec et, pour le coup très touristique, génère continuellement un achalandage conséquent pour l’épicerie, et ce, en toute saison.
Un service unique et des recettes traditionnelles
La singularité de l’Épicerie Dépanneur Co-thé est son offre spécifique de service de prêt-à-manger dans la région. Elle propose une variété extraordinaire de plats cuisinés faits maison. L’intégralité de leurs recettes sont des recettes traditionnelles de famille qui font aujourd’hui le bonheur de plusieurs personnes à travers le Québec.
Une clientèle fidèle et diversifiée
« Les gens qui viennent nous voir consomment beaucoup », indique M. Côté. En plus de leur clientèle locale, l’épicerie dessert régulièrement la population des villages avoisinants tels que St-Eugène-de-Ladrière, St-Mathieu-de-Rioux, le Bic, Saint-Valérien, Saint-Simon et Rimouski. Chaque année, pendant la saison estivale, la population de St-Fabien passe aisément de 2000 habitants à 3500 habitants. L’Épicerie Dépanneur Co-thé s’est fait une excellente renommée auprès des touristes qui retournent les voir année après année. « Nous servons la troisième génération de touristes », explique M. Côté. Ils entretiennent avec la plupart de leurs clients une relation de longue date basée sur la satisfaction et la confiance.
Le coup de pouce cinématographique
Le film de Denis Villeneuve intitulé « Premier contact » sorti au cinéma en 2016 a également beaucoup contribué à la notoriété de l’Épicerie Dépanneur Co-Thé. Le film a été tourné dans la municipalité de St-Fabien et une bonne partie de l’équipe du tournage s’approvisionnait dans l’épicerie pendant toute la durée du tournage. Plusieurs personnes de l’équipe sont tombées sous le charme de la région et ont acquis à la suite de ce projet des chalets dans la région et compte aujourd’hui parmi la clientèle fidèle de l’épicerie.
Pourquoi considérer acheter l’Épicerie Dépanneur Co-thé ?
« Il faut d’abord que ça soit une histoire de coup de cœur ! » affirme M. Côté.
- L’entreprise est déjà très bien établie et a une excellente renommée provinciale.
- C’est une entreprise en pleine croissance qui a encore énormément de potentiels à exploiter et à développer. « L’industrie du prêt-à-manger offre toujours une multitude d’opportunités, par exemple l’intégration d’un service de livraison à domicile ou encore la vente en ligne de certains produits ou simplement développer de nouveaux produits », affirme M. Côté.
- Toutes les bonnes recettes familiales qui font le bonheur de plusieurs personnes à travers le Québec seront léguées au futur repreneur.
- C’est une entreprise idéale pour toute personne qui aime travailler dans l’alimentation sans pour autant souhaiter avoir un restaurant. L’Épicerie Dépanneur Co-thé est le compromis parfait.
- L’épicerie est jumelée à la résidence donc cela permet non seulement une certaine flexibilité pour les heures de travail, mais aussi un avantage important et pratique pour ce qui est du transport.
Qui est prêt à reprendre ce joyau régional ?
Le numéro de la fiche INDEX de l’Épicerie Dépanneur Co-thé est : 7401
Pour toutes questions, n’hésitez pas à communiquer avec nous.
Centre de transfert d’entreprise du Québec
514-393-9779, poste 1000
Avril 2020
André Racine, propriétaire-dirigeant de l’entreprise rimouskoise, Les Entreprises Vagabond inc., en a vécu des hauts et des bas dans sa carrière d’entrepreneur de plus de 40 ans. Quand on lui demande quelle fut l’une des plus grandes épreuves qu’il ait vécues, c’est en 2014 qu’il nous conduit.
À cette époque, les Entreprises Vagabond inc., connue pour ses boutiques Hangar 29 et Studio, ont subi une baisse inquiétante de leurs revenus pour l’année 2013-2014. L’entreprise employait alors 850 personnes à travers le Québec et le Nouveau-Brunswick et avait pignon sur rue dans 128 communautés.
Son premier réflexe a été de s’interroger sur les raisons pouvant expliquer cette situation et de mettre immédiatement son personnel à contribution. Après analyse de la situation, il était évident que des mesures devaient être prises promptement, car l’entreprise s’enfonçait rapidement.
« Nous sommes arrivés à un point, où le directeur de compte de la banque m’a appelé pour me mentionner que la paye qui était prévue dans la nuit ne pourrait pas passer. Il était 17h. J’ai tout de suite appelé mon planificateur financier pour lui demander de faire un virement de ma compagnie de gestion à Les Entreprises Vagabond inc. », explique M. Racine avec une candeur surprenante.
Grâce à cette intervention rapide, les 850 personnes ont pu recevoir leur paye, tel que prévu, dans les heures qui ont suivi.
Par la suite, M. Racine a sollicité l’aide d’experts de son réseau ainsi que ses coéquipiers de confiance pour se sortir de cette situation difficile. Un plan de redressement a été mis en place ainsi qu’un échéancier serré et tous les acteurs du projet ont été mis à contribution.
Après un an d’efforts, l’entreprise a été complètement restructurée. En 2015, un total de 93 boutiques étaient toujours en activité et environ 500 emplois conservés.
« On repart », raconte André Racine.
En mars 2020, malheureusement l’histoire se répète, mais cette fois, à cause d’un ennemi invisible, mieux connu sous le nom de la Covid-19.
Mises à pieds temporaires en raison de la Covid-19, fermetures de magasins, gestion d’inventaire. Les défis sont grands. Heureusement, la boutique en ligne leur permet de garder une certaine activité sur le marché. Mais le processus est le même :
- Analyse de la situation
- Concertation avec son équipe de confiance
- Identification des solutions à mettre en place
- Application immédiate de ces solutions
- État d’esprit : optimisme, proactivité et focus
En fait, c’est ce qui est le plus surprenant lorsqu’on l’entend parler : son calme et son focus sur la recherche de solutions. Il connaît très bien les enjeux liés aux situations de crise, et surtout, il sait utiliser sa plus grande force : rester calme dans l’action tout en s’appuyant sur les compétences de son équipe ainsi que d’experts.
Pour terminer, M. Racine envoie le message suivant aux entrepreneurs : « Gardez espoir, les solutions existent. S’appuyer sur son entourage est une force : nous ne sommes pas seuls dans la tempête ».
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Nancy Caron, membre du Conseil d’administration du Centre de transfert d’entreprise du Québec (CTEQ), mais également copropriétaire d’une exploitation agricole, est actuellement en processus de transfert pour céder la gestion de son entreprise à son fils. Son lien avec le transfert d’entreprise et la relève agricole est évident. Elle nous en dit plus.
Quel est votre lien avec le transfert d’entreprise ?
Je suis actuellement en cours de processus de transfert de mon exploitation agricole : je suis toujours copropriétaire mais mon fils devient majoritaire. Je siège actuellement comme 2ème Vice présidente à la fédération de l’Union des producteurs agricoles (UPA) du Bas-Saint-Laurent, on soutient le Centre région d’établissement en agriculture (CRÉA) financièrement depuis plusieurs années. De ce fait, nous avons un siège au conseil d’administration du CRÉA mais également au sein de celui du CTEQ. Nous cherchons un moyen pour utiliser l’expertise de nos conseillères en transfert et ainsi aller chercher d’autres domaines que l’agricole.
Pouvez-vous nous décrire votre région ?
En ce qui concerne le domaine agricole, le Bas-Saint-Laurent est une région pleine de ressources. Le prix des terres y est moins dispendieux que dans d’autres régions. Depuis quelques années, nous accompagnons de plus en plus de transferts non apparentés (externes) : les gens vendent leurs terres qu’ils possèdent en ville (en Montérégie par exemple où le prix des terres est plus cher) et viennent s’installer dans le Bas-Saint-Laurent car il y a beaucoup d’espaces et d’étendues donc plus de possibilités. Cependant, le climat est plus nordique ce qui rend difficile l’exploitation de certaines cultures. Il est vrai que les domaines agricole et forestier sont les poumons de l’économie du Bas-Saint-Laurent mais nous œuvrons également dans les domaines des loisirs (moins important qu’en ville, certes) et également de la restauration.
Quelle est la fonction du Comité agricole crée en juin 2016 ?
Sa fonction n’est pas décisionnelle, nous sommes là pour faire des recommandations au CA du CTEQ relativement aux enjeux du transfert agricole. Nous nous assurons ainsi d’avoir une continuelle représentation des services du transfert agricole au sein du CTEQ pour qu’il reste une priorité.
En tant que présidente, quelle est votre fonction au sein du Comité agricole ?
Dans un premier temps, ma fonction a été de trouver des membres qualifiés pour rejoindre le comité, des gens qui partagent cette passion pour le domaine agricole et en font leur priorité, de les réunir pour évaluer les enjeux et les rapporter au CA du CTEQ.
Quel est votre rôle dans le CA du CTEQ ?
Mon rôle est de défendre l’agriculture et conserver le comité agricole. Le milieu agricole est particulier. Il faut que les employés et la relève agricole se sentent soutenus et épaulés. C’est plus facile pour les conseillères en transfert agricole de s’adapter et s’en aller dans d’autres entreprises, mais pour des gens qui veulent travailler dans le domaine agricole et reprendre une exploitation mais qui n’ont aucune expérience ou formation c’est très difficile de s’adapter. Le plus important est donc d’assurer la continuité des services et que les conseillères se renouvellent en permanence.
Quel est l’aspect le plus important dans le transfert agricole ?
Pour moi la priorité est la communication et l’écoute entre les deux parties (cédant/repreneur). Un plan de transfert cela se prépare longtemps à l’avance, on n’attend pas la dernière minute! Peu importe le type de transfert, (familial, interne ou externe), notre défi à nous est la survie et la pérennité des entreprises !
Quelles ont été les conditions de votre transfert ?
Nous sommes passés par le CRÉA, avec Julie Pelletier (conseillère senior au CTEQ). Au début nous voulions faire cela sur du long terme, progressivement. Mais finalement au niveau fiscalité et comptabilité, la situation était bonne. Les rencontres avec les experts nous ont permis d’aller plus vite. Elles nous ont aidés à bien comprendre le processus, surtout pour la comptabilité qui fait partie intégrante du transfert. De plus, les conseillères organisent des rencontres parents/enfants mais également des rencontres individuelles, ce qui permet de dire les choses plus sincèrement, que l’on ne dirait pas forcément devant ses parents ou ses enfants.
Dans le cas d’un transfert familial, il peut être difficile de s’adapter aux changements, pour les enfants comme pour les parents. Lorsque les enfants apprennent quelque chose de nouveau, les parents s’attendent souvent à ce qu’ils effectuent les tâches comme eux, ce qui n’est pas forcément le cas, mais le résultat est le même : le travail est fait ! Et les conseillères en transfert nous aident à développer notre communication et notre écoute.
Et c’est sur que l’INDEX mis en place par le CTEQ peut aider. Car au Bas-Saint-Laurent, on connait beaucoup d’entreprises qui n’ont pas de relève, et en s’inscrivant à l’INDEX les cédants peuvent voir les opportunités de leur région ce qui peut concrètement accélérer le processus de transfert.